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l’année du nucléaire

Le 02/07/2016

 

2016 l’année du nucléaire...

 

(Reçu de la coordination www.independentwho.org)

 

 

L’année en cours est propice à remettre le nucléaire au devant de l’actualité. Outre le fiasco des « fleurons » de l’industrie de l’atome, Areva et EDF que l’État doit recapitaliser pour les sauver, nous célébrons les anniversaires des catastrophes toujours en cours de Tchernobyl (30 ans) et de Fukushima (5 ans). Dans ces deux cas la France a une responsabilité et nous avons à rendre hommage aux populations subissant de terribles souffrances. En effet, dans les jours qui ont suivi les explosions des réacteurs, les responsables français de la sécurité nucléaire ont fait pression sur les gouvernements russes et japonais pour minorer la gravité des événements et retarder l’évacuation des populations contaminées en péril. De plus le réacteur N°3 de Fukushima venait d’être chargé avec du combustible au plutonium (MOX) élaboré à Marcoule.

 

 

Une reflexion sur la situation que nous vivons.

Annie et Pierre Péguin, du Collectif Halte Aux Nucleaires Gard (CHANG) et de la Coordination antinucléaire sud-est.

 

30 ans après Tchernobyl, 5 ans après Fukushima, on nous

prépare….à la catastrophe !

 

Autrefois le nucléaire était sûr, depuis peu, et petit à petit on laisse entendre

que la catastrophe est possible. Les installations et les réacteurs vieillissent,

l'argent manque, la sous-traitance est trop présente. De plus le terrorisme nous

expose au risque d’attentat sur un site nucléaire, ou sur un transport de

combustibles radioactifs. L’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) elle même,

inféodée au lobby, prend ses distances et lance des alarmes. La situation est

peut-être plus grave qu’on ne le croit dans un pays verrouillé par le tout

nucléaire électrique et la bombe atomique (mais aussi par le chômage, l'état

d'urgence sécuritaire et le libéralisme triomphant). En Belgique également

l'inquiétude gagne: deux anciens réacteurs fissurés menacent. Quant aux

installations militaires protégées par le secret, on peut s'en inquiéter tout

autant. Pays guerrier, nous risquons de payer cher le fer et le sang que nous

portons en Afrique et au Moyen-Orient.

 

Le danger atomique maintenant avéré, on ne nie pas que nous pourrions avoir à subir les effets d’une catastrophe, et d’ailleurs on nous y prépare. De plus tout est fait pour qu'on ignore les horreurs vécues par les innombrables victimes du complexe militaro-industriel atomique mondial: secret militaire, subordination des médias, trucage des infos, le nucléaire est propre, circulez il n'y a rien à voir…

Les structures internationales chargées de la sécurité nucléaire (la France y est très présente), à la solde des lobbies, veillent à nier que le nucléaire soit mortifère (4.000 victimes de Tchernobyl pour elles, un million pour l'Académie des Sciences de New York par exemple).

 

Mais l'actualité permet de bousculer l'omerta de l'information des grands

médias: catastrophes toujours en cours en Europe de l'est et au Japon où des

millions de personnes condamnées à vivre en zones contaminées en sont

victimes, ; fiasco des « fleurons » de l'industrie de l'atome (chantiers des réacteurs EPR de Flamanville et de Finlande aux coûts faramineux, faillite d'Areva, surendettement d'EDF); concurrence des énergies moins chères en particulier les renouvelables; nécessité pour l’État de dégager discrètement les milliards (nos impôts) nécessaires pour renflouer cette industrie.

On pourrait croire que le nucléaire est condamné, pas sûr du fait de: L'obstination des nucléocrates élevés dans la religion de ses bienfaits et la confiance de nos politiques avides de croissance; la nécessité d'alimenter l'armement atomique gage de la grandeur de la France (nucléaires civil et militaire étant étroitement liés).

 

Aussi, pour faire accepter par la population ce risque terrible, la stratégie du

lobby reste triple :

- Nous convaincre qu’avec 3/4 d’électricité nucléaire, on ne peut pas s’en passer, surtout en en développant l’utilisation massive d’électricité (par le chauffage électrique, la climatisation, et maintenant de la voiture électrique).

- Oeuvrer à ce qu’il n’y ait pas d’alternatives crédibles, on ferme des centrales thermiques, on est à la traîne du développement des énergies renouvelables, de la sobriété et de l’efficacité énergétique.

- Prétendre qu’on peut vivre en zone contaminée, c’est ce que le lobby impose en Biélorussie et au Japon, au mépris de ce que subissent les habitants, et ce pour des générations. Il s’appuie pour cela sur des études menées en Biélorussie financées par l’Europe et la France (Ethos, Core, etc).

 

Les citoyens manifestent, et les gouvernements voisins réagissent : la Suisse

s'inquiète des dangers que fait courir la centrale de Bugey (une plainte est en

cours), l'Allemagne demande l'arrêt de Fessenheim, et le Luxembourg propose

même l’aumône de financer l'arrêt de Cattenom…. La France de plus en plus

isolée dans son choix de la plus mauvaise solution pour faire bouillir l'eau nécessaire à la production d'électricité.

L’Europe pourrait être confrontée au risque nucléaire le plus grave depuis Tchernobyl, et Euratom (L'entité de la Commission européenne qui a pour objectif de promouvoir à tous prix le nucléaire à l'échelle européenne) a fixé des limites particulièrement laxistes sur

les aliments commercialisés en cas d'accident nucléaire. Un règlement scandaleux sera imposé à tous, conçu pour minorer le coût pour les Etats, au détriment de la protection des populations. La Criirad a lancé une campagne de mobilisation contre ces normes ; pour Roland Desbordes une hécatombe se prépare. "Alors que personne n'était prêt en 1986, aujourd'hui on sait, et c'est alors beaucoup plus grave" .

Dans le même temps il est prévu de limiter l’évacuation des zones touchées à 5 kms autour de l’accident, tout simplement parce qu’on n’aurait pas les moyens de prendre en charge les centaines de milliers d’habitants concernés.

L’armée sera chargée de gérer les flux de populations cherchant à fuir, seule solution de survie. De même on ne distribue les pastilles d’iode(1) que dans un rayon de 10kms autour des centrales, alors que les pathologies de la thyroïde dues à Tchernobyl se sont développées à des milliers de kilomètres.

 

Dès maintenant des études indépendantes montrent que l’ADN de tout le vivant est touché et annoncent un nombre effrayant de victimes (2). Les dégâts de l'atome nous permettent d’en parler comme d’un crime contre l’humanité qui devrait être jugé comme tel.

Ce choix mortifère menace la population très dense de l’Europe occidentale, il faut arrêter la production nucléaire d'électricité(3) et renoncer à l'armement atomique.

 

 

(1) Rappelons que les pastilles d'iode n'ont pour but que de saturer la thyroïde avant la

contamination par de l'iode radioactif. Cela ne protège en rien l'organisme contre la multitude

de radioéléments subis en cas de catastrophe. De plus il faut que cet iode soit absorbé avant

d'être touchés par la radioactivité. Autant dire que faute de temps c'est quasi-impossible dans

le rayon de 10 kms. …. D'un accident au coeur de la France, peu de gens échapperont à la

contamination et à ses dégats.

(2)Recommandtions 2003 du Comité Européen sur le Risue de l'Irradiation (CERI)

(3)Outre un programme exigeant de réduction de la consommation d’électricité, il faudra

brûler des hydrocarbures dans les centrales thermiques en attendant que les renouvelables

prennent le relais. La part du nucléaire dans la consommation totale finale d’énergie en France

étant inférieure à 15 % (dans le monde 2 %), l'augmentation d'effet de serre due à l’arrêt serait

modeste -compensable d'ailleurs par des mesures de sobriété.

 

 

 

Et de la lecture :

Nucléaire: la vérité officielle est trompeuse :

La Comédie atomique. L’histoire occultée des dangers des radiations, parYves Lenoir, La Découverte, 320 p., 22 euro

 

dont voici un commentaire intéressant :

 

8 mai 2016 | Par Jade Lindgaard

https://www.mediapart.fr/biographie/jade-lindgaard

 

Les instances internationales de radioprotection, chargées de protéger les populations des dangers de la radioactivité, minimisent les risques et les dégâts des activités nucléaires : c’est ce qu’affirme Yves Lenoir dans un livre, en cette année de double anniversaire de catastrophe

atomique.

 

Quel est le bilan humain exact des accidents de Tchernobyl et de Fukushima ? À cette question, il n’a jamais été possible de répondre.

Parce qu’il est difficile d’isoler les causes de décès et de maladies des personnes. Mais aussi parce que les instances internationales de radioprotection, chargées de protéger les populations des dangers de la radioactivité, n’ont pas mis en place les outils de recherche nécessaires. Plus grave, elles ont fixé des seuils d’exposition « tolérable » aux rayons ionisants supérieurs aux valeurs préconisées par une partie des médecins. Ces valeurs de référence ont été utilisées par les gouvernements lors des catastrophes de Tchernobyl, en 1986, mais aussi de Fukushima en 2011.

 

C’est ce qu’explique Yves Lenoir dans son livre /La Comédie atomique, l’histoire occultée des radiations/ (La Découverte). L’auteur n’est ni épidémiologiste, ni médecin. C’est un ingénieur, expert en déchets radioactifs depuis le lancement du programme électronucléaire français dans les années 1970.

 

Yves Lenoir ne cache pas son opposition à l’usage de l’énergie nucléaire pour ses applications militaires et civiles. Mais en quarante ans de recherches sur les effets des radiations, il a accumulé une quantité impressionnante d’archives, de témoignages et de documents sur les pathologies et les souffrances endurées par les liquidateurs de Tchernobyl, les habitants de sa région, et en particulier les enfants.

– il préside l’association Enfants de Tchernobyl Belarus. C’est le point de départ de son ouvrage, qui tente de remonter le fil de l’occultation de cette tragédie, jusqu’aux plus hautes instances d’une bureaucratie internationale inconnue du grand public.

 

Son livre est une enquête historique détaillée sur la création, puis le fonctionnement en toute opacité, dans une culture persistante de l’entre soi, des instances internationales de radioprotection, placées sous l’égide de l’ONU. Il fait aussi l’hypothèse d’un imaginaire de la radiation, commun aux concepteurs de l’armement nucléaire (depuis le Manhattan Project dans les années 1940) et aux promoteurs de son utilisation en médecine et en production d’électricité. Il s’en explique dans cet entretien vidéo réalisé à Mediapart le 4 mai 2016. https://youtu.be/CasxZrxUNEo.

 

 

 

Et dans le Nouvel Obs, cette chronique d’Anne Crignon

Nucléaire : déni et mensonges d'Etats

http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20160504.OBS9824/nucleaire-deni-et-mensonges-d-etats.html

 

 

Le nucléaire est un danger pour l’humanité. Trois livres bien informés bousculent le mythe de l’atome sous contrôle.

 

Une fois survenue, toute catastrophe nucléaire tend vers l’infini. C’est la morale de Tchernobyl. Des dizaines de milliers de liquidateurs, ces travailleurs chargés de «liquider» les conséquences de l’accident, sont morts. D’autres mourront. Le site posera problème pendant des ­milliers d’années. On invoque «les trente ans de Tchernobyl» comme on célébrerait un événement de l’histoire ancienne, mais trois essayistes prennent la plume contre l’illusion qu’un désastre nucléaire est réparable.

 

L’historienne Galia Ackerman a voyagé dans la zone interdite, et le journaliste Arnaud Vaulerin a rencontré «les humains jetables» de Fukushima, sacrifiés eux aussi. L’ingénieur Yves Lenoir, membre en 1974 et 1975 d’un groupe interministériel sur les déchets radioactifs, publie trois cents

pages méticuleuses sur l’histoire des rayons depuis 1895 et la façon dont les dangers ont été savamment minorés pour servir «l’entrée de l’humanité dans l’âge de l’énergie atomique».

 

L’auteur commence par pilonner la distinction atomique/nucléaire qui fut introduite dans les années 1950 et les esprits pour défaire le lien entre la bombe et l’énergie nucléaire. Les centrales sont bel et bien ­atomiques.

Tout est fait pour le faire oublier, depuis l’accident d’octobre 1957 dans le nord-ouest de l’Angleterre, quand un réacteur de Windscale s’est enflammé, diffusant son iode radioactif jusqu’en Norvège.

 

Pour sauver la réputation de l’atome civil, l’OMS invente alors les cinq piliers de la communication de crise, toujours en vigueur: le déni (accident pas si grave, tout va s’arranger), les mensonges sur la santé (la peur d’avoir été irradié induit plus de maladies que l’irradiation elle-même), le dénigrement de la pensée humaniste, la rétention d’information, la saturation de l’espace médiatique.

 

Du côté de Tchernobyl, aujourd’hui, on court le risque de faire la soupe avec des champignons qui, en France, seraient stockés dans une alvéole bétonnée. Une altération de la fonction cardiaque apparaît, d’autant plus grave que la contamination par le césium 137 ingéré est élevée. L’insolite

est inquiétant. Du blé pousse, d’un genre disparu depuis l’Antiquité.. On voit des oiseaux atteints de cataracte devenir aveugles et mourir de faim.

 

Le mythe de l’atome radieux”

 

En Russie, Ukraine et Biélorussie, les enfants nés quinze ans après l’accident sont fragiles: leurs parents leur ont transmis des systèmes immunitaires affaiblis, et l’instabilité génomique (les erreurs de réplication dans l’agencement des chromosomes) va augmentant, génération après génération. Partout, des chercheurs indépendants font un tout autre constat que celui des institutions de l’orbite onusienne comme la Commission internationale de Protection radiologique (CIPR), qui ont organisé le déni autour de Tchernobyl et tenté de sauver «le mythe de l’atome radieux», pour

reprendre la formule d’Arnaud Vaulerin dans son livre sur Fukushima.

 

Depuis mars 2011, 45 200 nettoyeurs sont passés sur le site. Ils charrient des tonnes de terre pour la mettre dans des sacs, entassés par milliers, et, «jour et nuit, s’efforcent de maintenir à flot ce Titanic atomique en jouant au chat et à la souris avec les sieverts». Un été, l’un d’eux qui étouffait dans sa combinaison à 45 °C a vu deux camarades mourir d’un arrêt cardiaque. Un autre s’est irradié le pénis avec ses gants en allant uriner – pour régler le problème, certains ouvriers portent des couches.

 

Les deux tiers ont un salaire minable, sans rapport avec la dangerosité de la mission, 837 yens de l’heure (6 euros). Huit cents sociétés travaillent sur le site et emploient chaque jour 7 000 ouvriers. Dans «ce Far West de la décontamination», à peine 10% de la main-d’œuvre est formée pour le

nucléaire, tant pis pour le rafistolage. En France, les élus travaillent-ils à prévenir l’accident dans nos centrales vieillissantes ?

 

Traverser Tchernobyl <http://tempsreel.nouvelobs.com/tag/tchernobyl> , par

Galia Ackerman, Premier Parallèle,

 

La Désolation. Les humains jetables de Fukushima

<http://tempsreel.nouvelobs.com/tag/fukushima> , par Arnaud Vaulerin,

Grasset,

 

La Comédie atomique. L’histoire occultée des dangers des radiations, par

Yves Lenoir, La Découverte

 

Rajout Juillet :

http://www.mcca-ain.org/

http://www.nanodata.com/sdn76/

https://burezonelibre.noblogs.org/

 

Tout l'été ça chauffe

http://vmc.camp/

 

 

Le Congrès du 13-14 février 2016 et exposition des motivations d'une "vigie"

Le 16/05/2016

 

Le Congrès

 Difficile de résumer en quelques lignes... Tout ce qui est écrit vient des rencontres faites avec les vigies, leurs notes dans le cahier de « main courante », des rencontres dans d'autres luttes et des sources données par ses rencontres.

 Congrès du 13-14 février 2016 et exposition des motivations d'une "vigie"

 ...car les antinucléaires de France sont les plus prompts à comprendre ces motivations qui suivent. (voir aussi pièce jointe ou liens)

 

C’était la manif antinucléaire la plus près pour moi au début je faisais des relais après le travail 2 ou 3 fois par semaine, c'est avec ces vigies que j'avais le plus d'affinité et ai reçu beaucoup d'eux. Puis j'ai fait des jours et des semaines entières d'autant plus que j'étais plus disponible ayant démissionné de mon emploi en septembre 2008 (retinite pigmentaire et réhabilitation maison paysanne). En fait, cette "semi liberté" m'a permis de faire plus de militantisme (faucheur anti JO annecy, vigie antinuc etc) et de rencontres qui vont avec. J'ai beaucoup trop reçu pour devoir reculer ("dons et contre dons Marcel Mauss").

 

Au congrès j'ai pu intervenir un peu lors de l'atelier Communication (mais pas sur le sujet vigie) mais comme vous m'avez demandé de vous écrire les remarques que j'ai fait à ce moment , je tente de mémoire les quelques sujets différents abordés. (Entre parenthèses les remarques à ce jour)

 

Remarque dans le langage employé dans vos communiqués, et par extension les poursuites en justice

- Le RSDN doit employer le mot "crime" dans ces communications, il faut appeler un chat un chat, vous avez les preuves, des fiches sur tous le monde comme Greenpeace et autres, journalistes d'investigation etc. Ce réseau que j'ai nommé le "réseau Vulcanus"est comme un réseau français de la prévarication nucléaire celui là, le contraire des résistants. Il faut donc dépasser les poursuites en justice pour déontologie de la pub Edf mais pour crime et/ou prévarication, le cas Balkany est exemplaire, un des principaux porteur de valise de la Françafrique, l'ami de Sarkozy (cf groupe Survie ou CADTM), Cazeneuve l'homme nucléaire de Normandie, Longuet et sa soutane de Bure pour l'Occident, Lauvergeon-Uramin recyclée chez Avril-FNSEA-Beulin tandis que les déchets radioactifs ne sont pas recyclables même pas gérables. La liste est tellement longue.

Régulièrement dans les réseaux alternatifs, nous sommes inondés d'informations comme les municipalités proches d'installations nucléaires (militaires ou civiles) sont inondées d'argent public.

 

Remarque sur l'internet et les vidéos, la "société dématérialisée"

- Suite à l'intervention de MG sur l'utilisation des vidéos et d'internet en général utilisé par nous tous il est vrai. J'ai rappelé que dans mon travail j'ai été amené à visiter un des Data Center chez l'agence Reuters à Genève, pour bien se représenter la prétendue "dématérialisation" ou "gratuité de l'information" on pourrais se représenter un volume 10 fois supérieur à la salle du congrès remplie de serveurs. Avec une énergie et des matières premières , des matériaux rares nécessaires à leur construction et utilisation le tout obtenu par pillage des pays tiers. L'utilisation de techniques de plus en plus énergivores; vidéo, système d'exploitation, mails etc vont contribuer à ce que la bulle internet explose. (Voir écrit de Cédric Biagini ou autres Alain Gras etc). Je suis aussi conscient de toute la contradiction puisque j'écris en ce moment sur un ordi... le fait de m'être abonné en bas débit n'excuse rien, mais au moins tâcher de limiter notre consommation en général. Ralentir, l'occident doit décroître économiquement car (et ceux qui l'ont suivi par la force ou la ruse) il vit au dessus de ses moyens depuis plus de 400ans. Les fameuses "externalités sociales et environnementales" relevées par les anglophones de IWHO sur le pdf des tendances d'investissements des énergies de la Banque Lazard en fin d'année 2014, ce langage des économistes bien relevé par Ivan Illich dans les années 70 (cf pièce jointe voir aussi les écrits de son collaborateur Jean-Pierre Dupuy).

 

Comme l'a dit M G ; " les deux plus grosses fortunes du monde viennent du net" mais c'est du bluff, la non-viabilité de la société de marché était déjà démontré par Karl Polanyi en 44 (la grande transformation) et sûrement beaucoup d'autres. Ce sont ces grandes firmes, ces financiers et tout ceux issus du même milieu social qui font les règles, les lois. La Silicon Valley a largement été au départ subventionnée pour l'armée, la guerre. C'est après que l'on "recycle" en moyen de communication grand public, comme l'aluminium pour l’aéronautique , les bombes etc avant de devenir d'"innocentes" canettes et papiers chocolat. (j'ai bossé pour Péchiney, excusez encore la contradiction)..Le photovoltaïque pour la guerre des étoiles des satellites... St Gobain a fait fortune avec la guerre avant de se recycler dans les engrais chimiques (Monsanto, Bayer aussi) puis les " innocentes" vitres...l'aviation aussi Kérozène détaxé, Concorde bombardier avant de devenir un "innocent "mais bruyant long courrier (j'ai bossé dans un aéroport, excusez encore la contradiction...) et enfin notre chère très cher nucléaire.

 

D'autre part ces mail et site ne peuvent remplacer le processus de la rencontre, c'est trop indigeste, trop lourd, pour réellement discuter. C'est un support mais on doit se rencontrer à peu de personnes.

 

 

Remarque sur l’arrêt immédiat

Vu l'article de Joël Guéry paru dans Atomes Crochus N°4 première impression, on peut répondre point par point et sur " La position de demander l’arrêt immédiat de tous les réacteurs ne va pas du tout dans ce sens. Elle est totalement irréaliste dans le contexte actuel français et elle ne pourra pas réunir beaucoup de monde"...."Vouloir arrêter immédiatement la totalité des réacteurs nucléaires est une proposition totalement irrationnelle qui ne viserait qu’à discréditer totalement le mouvement antinucléaire." Ce qui est "irrationnel" c'est de ne pas arrêter immédiatement, c'est possible techniquement sans faire du "fascisme vert" ce n'est qu'une volonté politique. On peut se rencontrer aussi sur ce sujet.

 

Un autre argument en sortant du congrès:

Comme vous je suis français, la plupart des vigies le sont aussi; et tous les principes qui ont fait notre pays sont trahies par une poignée d'hommes et de femmes issus du même milieu social. (Cf Marc Bloch "L'étrange défaite" confirmé par Annie Lacroix-Riz "le choix de la défaite""industriels et Banquiers sous...))

Comme déjà dit devant une équipe de journalistes travaillant pour Arte lors de la dernière cession du comité exécutif de l'OMS du 25 Janvier 2016, à la question "Est ce que la France joue sont rôle à l'OMS?" j'ai répondu "non! au contraire; ce sont des français qui étouffent le plus les conséquences sanitaires dues à la radioactivité" (Ethos Core Epice Mutadis Lochard Repussard Schneider etc) et bien sûr j'avais honte en disant cela. Il faut bien rappeler aussi en prenant les choses de façon générale: il y a "la haine du français" parce qu'il y a "la honte du français"...

Enfin, vers la fin du congrès pour tenter d'expliquer pourquoi on avait tant de mal à se faire entendre sur ce pôle santé comme axe antinucléaire, la dame inspirée par une culture Gandhi boudhiste (comme Lamamo bien connue parmi nous), qui avait animée un autre atelier, et qui parlait de travail sur soi répondit : "parce que c'est anxiogène."

Mais anxiogène? anxiogène! est ce que j'ai une gueule anxiogène? (photo de Yann aussi initiateur de IWHO )

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Manif_EPR_Lyon_Reseau_Sortir_Nucl%C3%A9aire.jpg

 

Est-ce que les vigies ont des gueules d' anxiogène?

 

Non, on est pour la vie. et les jeunes qui se rassemblent justement un peu partout dans ce pays doivent aussi en prendre conscience: tout cela est révoltant, alors on se révolte. Ils n'ont absolument aucun avenir si rien ne bouge, ils n'auront que le feu nucléaire, c'est de la lucidité que de dire cela, c'est un fait avéré de longue date depuis Hiroshima bien relevé par Anders, Camus, Rostand, Monnod etc.

Je suis tombé là par hasard et c'est ici que j'ai appris que l'axe santé parce qu'il touche tous le monde et leur descendance (dénoncé aussi de longue date) doit faire arrêter le nucléaire dans les plus brefs délais, c'est à dire immédiatement.

 

Merci de faire passer le message; Rengagez-vous!

 

 

 

 

Appel à rejoindre les vigies: Jour Ouvré Debout

Le 24/04/2016

 

Ceux qui doivent vivre et ceux qui doivent mourir

« Jour ouvré debout » depuis 9 ans

 le 26 Avril 2016

Puisque c'est un crime et puisque c'est une imposture

Appel à rejoindre la manifestation devant l'OMS et devant tous les Ministères de la santé

 

Depuis le 26 Avril 2007, tous les jours ouvrables, les Vigies d’IndependentWHO (Pour l’Indépendance de l’Organisation Mondiale de la Santé) sont présentes devant le siège de l’OMS à Genève pour que cette institution internationale accomplisse son devoir constitutionnel « d’amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible » y compris dans le domaine du nucléaire.

Les deux Forum scientifique et citoyen sur la Radioprotection et sur les effets génétiques , organisés par le Collectif IndependentWHO à Genève, ont confirmé qu'à Fukushima tout comme à Tchernobyl, ainsi que sur tous les sites contaminés, les victimes du nucléaires ne peuvent actuellement compter sur la Communauté Internationale, les Etats , les pseudo organismes de radioprotection pour assurer leur protection.

 

Pour exemples de la dissimulation, l'OMS n'a jamais publié les actes des conférences de Genève de 1995 et de Kiev de 2001 sur les conséquences sanitaires de Tchernobyl lesquels sont accablants pour les gouvernements du Conseil de Sécurité de l'ONU .

Comme elle doit publier et non minimiser les rapports sur les conséquences des armes à uranium utilisées en Irak à Falloujah (1) . Comme jadis l'agent orange au Vietnam. Les conséquences sanitaires de la chimie et du nucléaire sont semblables, comme est semblable la prédominance de ces industries y compris l'industrie pétrolière sur la gouvernance des Etats ; largement subventionnées pour la guerre dès leur origine.

 

Les vigies sont pour la paix, l'entraide et s'ils ne sont que devant l'OMS, c'est bien toutes les institutions, ONU , AIEA, UNSCAER, CIPR etc et les gouvernements ces monstres froids qui sont visés, ce, pour bien signaler la monstrueuse hypocrisie des pays prétendument humanistes, le double langage délivré par les membres du Conseil de Sécurité.

 

Une vigie a dit : « Une tactique vicieuse des grandes puissances est d'entretenir toujours via les organisations onusiennes la suspicion entre irradiation [externe] et contamination [interne]. Les grandes puissances mentent par l'entremise des organisations internationales sur les effets pathologiques de la radioactivité pour ne pas avoir à payer les réparations astronomiques qu’impliqueraient leur reconnaissance. [...] Minimiser permet aussi de soustraire l'industrie nucléaire civile à l'obligation de s'assurer à la hauteur du risque réel.

Minimiser permet aussi de ne pas dédommager les victimes des essais de bombes atomiques ni celles des munitions à uranium appauvri. »

 

Le travail d’alerte et d'éducation populaire, que les Vigies ont commencé depuis 9 ans, doit continuer pour témoigner du sort et de la souffrance des victimes, toutes les victimes. Pour que chacun prenne conscience que ce sera son tour en cas de prochain accident en plus de la contamination courante qui s'accumule depuis les premiers essais nucléaires, les rejets dits « normaux », « les incidents » de la filière si rien ne bouge car les gouvernements savent parfaitement depuis l'ère du nucléaire (Hiroshima) les risques sur la santé et sur le génome, ce « Très Grand Crime » (2) .

Une vigie a dit : « Effectivement ils se sont très bien préparés mais pas simplement pour la commémoration des 30/5 ans des deux accidents nucléaires. Ils semblent avoir été sur "le terrain" depuis le début de l'accident de Fukushima comme Ethos l'est à Tchernobyl. Ils savent donc tirer les leçons de ce qu'ils ont appris pour mieux rouler dans la farine la population qui doit "se prendre en charge" et "renouer les liens entre eux tout en exprimant leurs craintes" . En tout cas, c'est ce qu'ils disent dans ce modèle de "dialogues" avec la population.

Ils sont forts, très forts car leur "travail" sur le terrain consiste à ne pas affoler, à ne pas faire peur, mais à dire aux populations ce qu'elles souhaitent entendre : vous pouvez revenir chez vous, auprès de vos proches, cultiver vos terres, garder vos traditions si belles etc...si vous prenez des précautions et nous sommes là pour vous expliquer comment faire, comment mesurer la radioactivité, etc ! Impressionnant effectivement : chapeau pour ces vendeurs du nucléaire : ce sont manifestement des gens qui ont appris à communiquer ! Nous devrions prendre des leçons de ce que nous apprennent nos ennemis ! ».

 

Ces monstres froids continuent invariablement leur travail de sape depuis plus de 70ans en étouffant, en rendant acceptable l'inacceptable ; en forçant les habitants à s'adapter et en les rendant responsables et coupables de leur contamination, en « mesurant » les habitants devenus cobayes humains, au lieu de les soigner (comme le fait par exemple l'Institut Belrad (3) au Belarus pour les enfants qui n'a de soutien que de la société civile car officiellement ils ne sont pas reconnus comme victimes du nucléaire).

 

Les vigies sont devant l'OMS pour rappeler que c'est avant une autre catastrophe qu'il faut agir comme le rappelait le physicien Roger Belbéoch (4). Il sont là en mémoire des disparus dont le physicien Vassili Nesterenko(5) liquidateur de Tchernobyl, qui lors de sa venue à Genève en 2008 nous souhaitait « bonne santé et longue vie » et de « rester ici jusqu'à la victoire.» (Poka ne pobedim).

Ce sont des français qui étouffent le plus les conséquences sanitaires du nucléaire, à Tchernobyl comme à Fukushima . Par l’intermédiaire de programmes européens (ETHOS CORE EPICE SAGE etc) qui se contentent de mesurer et rendre acceptable la contamination par la population alors que le Pr Nesterenko avec l'institut Belrad soignait les enfants malades, il faisait confiance au début à ces prétendues organismes non gouvernementales en leur fournissant toutes ses données de mesures, pensant qu'on allait financer les soins. Mais ces français et autres sous-traitant d'EURATOM ont trahi sa confiance. Il faut répondre à cette honte, cet affront ; d'une façon plus générale on peut dire qu'il y a la « haine du français » parce qu'il y a la « honte du français ».

 

« La seule façon de te sauver toi-même, c'est de lutter pour sauver tous les autres» (Nikos Kozantzakis « Alexis Zorba »1946 - vu dans « Je lutte donc je suis » Y.Youlountas)

 

« Une des façons de lutter pour Belrad (http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php) c'est de témoigner pour toutes les victimes du nucléaire, et en témoignant pour toutes les victimes, on contribue à sauver tout le monde y compris soi-même» « (une vigie devant l'OMS)

 

Les vigies sont devant l'OMS pour rappeler que l’essentiel est de prendre le problème à sa source : la volonté de puissance des Etats par la guerre et sa soif d'énergie, c'est à dire stopper toutes activités nucléaire, chimique et autres menaces pour la vie en bonne santé.

 

Les vigies sont devant l'OMS pour signaler qu'ils sont au contraire pour la volonté de non puissance et se placent dans la ligne des grands noms qui ont dénoncé cette imposture depuis le début : Günther Anders (6) , Albert Camus (7) , Jean Rostand (8) etc . Et comme Hans Jonas qui a décrit « Le principe responsabilité » contrairement aux gouvernements qui s'inscrivent eux dans un « principe d'irresponsabilité ».

 

L’OMS doit assumer sa responsabilité constitutionnelle en cessant d’être complice de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique), du Conseil de sécurité et autres lobbies atomiques. Elle doit aviser la population mondiale des vrais dangers du nucléaire sur la santé.

 

Nous ne sommes plus dans le schéma classique « pauvres contre riches », « dominants contre dominés » car la technique a dépassé l'homme, c'est pour tout le monde, il n'y a pas de dose admissible à la pollution radioactive, de très nombreuses études indépendantes le démontrent .

 

Anxiogène : voilà pourquoi on aurait du mal à se faire entendre ; on appuie là où ça fait mal, où ça fait peur, alors que si nous sommes « anti » ou « contre » c'est parce que nous sommes « pour » la vie, la paix et la bonne humeur...

 

Pourquoi faire la Vigie :

Contre le déni, l'acceptabilité, le crime, la monstrueuse hypocrisie

Pour le témoignage pour les victimes, le sens, le respect des Constitutions éclairées par la population

 

En partant du constat :

- Dans ces pays prétendument démocratiques, pour les porteurs d'alternatives et de mieux être ayant encore un tant soit peu d'esprit critique, tous les accès à la parole publique sont verrouillés.

 

  • Ces institutions prétendument humanistes ne soignent pas, mais le rôle de l'OMS est de « faire les recommandations », « d'organiser, protéger la santé » dans le monde. Mais dans le domaine des rayonnements ionisants, ce rôle est bafoués, il n'est même pas question d'organiser des soins, au contraire, ils sacrifient volontairement les personnes les plus exposées, et indirectement, par cette fameuse « division du travail » et par la maîtrise des manipulations du langage ; ils sacrifient les habitants les plus sensibles quasiment sous nos yeux . Car au sein du collectif Pour l'indépendance de l'OMS Santé et nucléaire (IWHO www.independentwho.org), nous sommes régulièrement inondés d'informations sur cette tragédie. Ils sacrifient donc des enfants (9) sur l’hôtel de l'industrie de la guerre, du « dieu l'Economie, l'OMPI est son Eglise...».

 

Il est question ici de lever l’ambiguïté ; c'est bien en tant qu'antinucléaire que l'on fait la vigie, c'est même une des plus longue manifestation antinucléaire depuis Conception Picciotto décédée en janvier dernier, c'est un moyen de participer à faire tomber le nucléaire (même s'il s’effondre sous son propre poids (10), tout le monde doit prendre conscience que cette chute doit être amortie afin de limiter les dégâts et avant d'autres catastrophes.

 

Une Vigie a dit :« Toutes sortes d'actions sont possibles. MAIS notre action s'appelle IndependentWHO - Santé et Nucléaire. Elle a un objectif qui est l'indépendance de l'OMS dans le domaine des rayonnements ionisants pour que les faits sur ses conséquences sanitaires puissent être investigués correctement, et diffusés (correctement) avec le résultat que les victimes (actuelles et potentielles) puissent être protégés au mieux, et finalement pour qu'on sorte du nucléaire car tout le monde aura compris que c'est bien trop dangereux. »

 

On sait que l'OMS n'est « que complice » et ne reçoit que des directives des lobbies atomiques et finalement joue un rôle secondaire dans la responsabilité du très grand crime. Mais par son estampillage santé « mondiale » elle laisse passer tous les criminels en col blanc placés au dessus d'elle ou en son sein et c'est déjà un crime.

Elle est responsable devant sa Constitution et le devoir de ses cadres serait un minimum de mettre leur démission sur le tapis, mais ils semblent trop reclus sur leurs privilèges et leur carrière, cela va mieux lorsqu'ils sont en retraite, ils dénoncent quelquefois au moins en sortant.

Les vigies ne sont « que » devant l'OMS car il est plus difficile, voir impossible, d'avoir une autorisation de manifestation permanente devant les gros bras état-uniens qui gardent l' AIEA à Vienne en Autriche, ni devant les gouvernements ni autres impalpables CIPR UNSCAER de la prétendue radioprotection et enfin le Conseils de sécurité de l' ONU, tous noyés dans les méandres des administrations, tous professionnels du louvoiement. Perdus dans leur irresponsabilité par la division du travail.

 

Devant l'OMS on a l'autorisation... parce qu'on ne gêne pas beaucoup...parce qu'on est inutile...nous sommes « les vigies de l'inutile », pour reprendre le titre du livre « Les conquérants de l'inutile » de Lionel Terray dont semblait tout droit sortir un autre vigie, guide de haute montagne. Guy Demenge fils de André du réseau Uranus Kléber trahie par des français et disparu dans les camps. Il faut chercher le sens entre ces deux appellations, cherchez bien...

 

Il faut voir aussi ici l'opportunité de montrer l'imposture Onusienne, des Etats des gouvernements droit de l'hommiste humaniste etc au coeur du monstre (cerveau du monstre dans le livre "Une Suisse au dessus de tout soupçon » J.Ziegler qui nous soutient aussi). On peut relire aussi les derniers ouvrages de Tolstoï parues aux éditions « Le pas de côté »; Le Grand Crime, L'esclavage moderne etc.

 

Les vigies sont déjà allées devant l'AIEA au moins deux fois.

http://www.plage.cc/cms/news/archiv/WHO_IAEO/WHOIAEO.php

 

La-bas, les amis autrichiens continuent un excellent travail depuis longtemps par des actions diverses, quelquefois devant l'AIEA et surtout dans tout le pays. (

- « Wiener Plattform « Atomkraftfrei Zukunft » de Maria http://www.atomkraftfreiezukunft.at/

- Global 2000 (Amis de la terre https://www.global2000.at/en),

- PLAGE-Salsbourg de Heinz ,http://www.plage.cc/

- OMEGA (IPPNW Autriche http://www.ippnw.org/affiliates/austria.html)

- AEGU (médecins pour un environnement sain http://www.aegu.net/

.etc.) car s'ils n'ont pas de centrales nucléaire en fonction chez eux, la menace vient des centrales des pays frontaliers. C'est même là bas que Maria Urban m'a traduit le mot résistance en allemand Widerstand comme à Grigny (http://www.reseauxcitoyens-st-etienne.org/article.php3?id_article=1517 )

 

 

 

Donc rester debout tous les jours ouvrés devant l'OMS et pas ailleurs dans Genève est une opportunité de dénoncer le crime et témoigner pour les victimes : on ne donne pas d'espoir aux victimes, on fait vivre leurs récits ; « L'espoir, au contraire de ce que l'on croit, équivaut à la résignation , et vivre, c'est ne pas se résigner » (Albert Camus « Noces » 1939)

(vu dans « je lutte donc je suis »Y Youlountas)

 

Et comme l'a bien dit une vigie : « ...une vision plus positive : on cerne leur mensonge [OMS], on les interpellent. On diffuse et relaie largement des points de vues et constats éclairés. On a de cette façon de la matière concrète pour s'opposer, dénoncer. On les écoute, on réagit. On crois au pouvoir de la communication, on rebondit dans les réseaux. Les victimes savent qu'on existe et qu'on résiste avec eux. »

 

Devant l'OMS, on a aussi l'opportunité de montrer l'impasse politique de la centralisation dont l'organisation centralisée du nucléaire est le bébé irradieux , la concentration de pouvoir des Etats, des technocrates du Corps des mines etc (et aussi de la représentation...). Cette cooptation entre personne du même milieu social, cet esprit de corps bien dénoncé par Marc Bloch dans « l'étrange défaite », lui aussi disparu et trahie par des français, cherchez bien la relation.

Montrer l'impasse, la faillite pour mieux proposer les alternatives , prendre en main soi même ou en collectif locaux ses petites unités de production, prendre en main sa santé etc de façon horizontale, démocratique et non pas technofasciste comme c'est le cas actuellement.

 

Devant l'OMS, on a l'opportunité d'utiliser l'axe , le volet santé comme levier pour faire basculer l'opinion publique contre cette imposture nucléaire malgré la propagande infecte , le déni des faibles doses, et de toutes les conséquences sur la santé de la contamination interne ; les autorités sont toujours à imposer le « modèle Hiroshima » de la contamination externe et ont caché ou minimisé depuis 70ans l'importance de la contamination interne sur le long terme (ABBC ; voir les documentaires « La face cachée de Hiroshima à ...Fukushima » et « Une histoire du plutonium » de Kenichi Watanabe) . Ces institutions cachent ou minimisent toujours l'augmentation du « bruit de fond » de la radioactivité artificielle mondiale et le corps humain n'y est vraiment pas adapté, cela est criminel. Lors du fonctionnement courant des centrales, les exploitants sont « autorisés » à rejeter des radio nucléides, et cela s'additionne avec les fuites incessantes des armements et déchets radioactifs entreposés et leur production et utilisation de par le monde. Toutes les pathologies (pas « seulement » les problèmes thyroïdien qui sont en quelque sorte des « traceurs » de la contamination radioactive) peuvent apparaître 5, 10, 20ans ou plus après la première contamination. Cette contamination affecte le génome, c'était dénoncé depuis au moins 1957 au sein même de l'OMS. Mais les gouvernements du Conseils de sécurité ont passé outre au nom de leur volonté de puissance.

Comme l'a dit une vigie, ces dates de 26 Avril, 11Mars, 6aout etc ne sont pas des commémorations ce sont des « rappels de la catastrophe sans fin de » cela dure toujours (Catastrolongo).

 

 

Tous les pays industrialisés sont touchés majoritairement par des pathologies qu'il n'y avait pas avant l'ère industrielle (Cf Illich « Némesis médicale ») dont la France, ce pays est devenu un immense hôpital. Et l'Ordre des médecin, l 'académie de médecine et l 'académie des sciences portent une énorme responsabilité dans ce désastre sanitaire, bien sûr avec les responsables politiques et administratifs. Ce n'est pas que Le Pr Pellerin c'est la totalité qui contient Pellerin, comme ce n'était pas que Papon, c'est toujours la totalité qui contient Papon ; cherchez bien le lien.

 

 

En fin de semaine le 10 mars 2016 le Pr Séralini commençait sa conférence à l'Athénée de Genève sur ses dernières études prouvant l'imposture OGM et des nouveaux OGM cachés, liés aux pesticides des neveux d'IG Farben :.. en questionnant l'auditoire il leur demandait de lever la main s'ils avaient eux-même ou dans leurs proches des maladies ou autres problèmes de santé même qualifiés de bénins (allergies etc). Et bien oui tout le monde a levé le bras.

C'est comme dans le Pdf de la banque Lazard que nous avait montré le président d'ETB pour montrer la baisse des investissements sur le nucléaire et son augmentation sur les renouvelables; c'est sans tenir compte des "externalités sociales et environnementales ». voila comment les maîtres du système nomment du pillage des viols des meurtres et du désastre sanitaire depuis 400ans, l'occidentalisation du monde.

 

 

La vigie est une manifestation permanente, s'inscrivant dans la durée comme la lutte non violente (cf Gamblin « La violence se présente comme une solution simple, radicale et efficace face aux situations d'injustice que l'on peut rencontrer. Elle aurait un atout majeur qui serait sa puissance de feu, son efficacité et finalement sa rapidité. Face au mirage de la violence qui prétend apporter une solution immédiate aux situations d'injustice, la non violence invite au contraire à inscrire le combat dans la durée et vise d'autres victoires que le seul renversement d'une domination. » (Guillaume Gamblin « Démocratie : Le temps de la non-violence » Silence N°412Mai2013 p14)

(Guillaume lui aussi faucheur de Colmar, c'est la même lutte contre les neveux d'IG Farben , la plupart des vigies sont aussi faucheurs et bien contre l'imposture du brevetage du vivant)

La plupart des initiateurs de la vigie sont issus de cette culture de la lutte non violente, (Taverny Arche etc)

 

 

Ils sont là « tous les jours » parce que tous les jours les victimes souffrent ou meurent et ne sont pas soignés, ne sont pas reconnues, ne sont pas évacués etc : C'est une chaîne humaine comme celles faites le long du Rhône ou autour des bâtiments à Paris ou à Bure (1000 pas en 2015) et cet été 2016 (2000 pas http://100000pasabure.over-blog.com/ ) etc sauf qu'ici c'est une chaîne humaine permanente qui dure depuis 9ans. A la différence d'une chaîne classique, le lien de cette chaîne n'est pas la main ; il est le coeur. A maximum trois personnes qui se relaient tous les jours ouvrés correspondant aux horaires des employés des institutions onusiennes, le coeur passe le message, le témoignage des victimes du nucléaire par leur présence et « affichée » devant un simple bâtiment administratif au couleur de glace, un iceberg : l’institution dont la Constitution, la loi la règle les valeurs...est de protéger la santé au nom des peuples du monde.

 

Tous ceux qui ont participé à ces chaînes peuvent le faire ici deux jours ou une semaine par an, c'est facile, c'est comme une étape d'un marcheur , ici pas trop désobéissant il est vrai, on a eu l'autorisation justement car on ne semble pas gênant, pas efficace...alors que ces termes sont sans objet ici, c'est de l'ordre de la représentation, l'interprétation, le symbolisme, on utilise le mythe on fabrique un récit une histoire ; et on reste dans les clous pour durer... Beaucoup de vigies font ou ont fait ailleurs des actions plus dynamiques ou engagées, ici c'est une pause militante, où on est seul avec soi-même ou accompagné, quelquefois, il y a le processus de la rencontre qui se joue entre vigies ou avec les passants (ce n'est pas seulement un échange d'informations). Sans parler des multiples signes rapides d'approbation du monde de la rue qui les reconnaît. Plusieurs passants ont déjà témoigné cette année alors qu'ils passaient sans rien dire, sans s’arrêter au bout de plusieurs années, ils se sont enfin arrêté pris et transmis les informations et dit « Your manifestation ask me ».

 

A noter que Conception Picciotto a pu continuer grâce aux autres et que parler d'efficacité est hors sujet ou sans objet; on a tous entendu cette phrase que "c'est le chemin qui importe pas forcement le but".

A noter aussi que dans le journal du marchand d'arme Dassault; on croit que le journaliste fait une éloge alors qu'il trouve encore le moyen de dénigrer en parlant aussi de "santé mentale" http://www.lefigaro.fr/international/2016/01/27/01003-20160127ARTFIG00370-etats-unis-deces-de-la-femme-qui-manifestait-depuis-35-ans-devant-la-maison-blanche.php

 

Ce thème de « santé mentale » est récurant chez les nucléocrates déclarés professionnels de la santé dès 1958 lors des recommandations de l'OMS . Alors que l'année précédente en 1957 les recommandations alertaient sur les problèmes majeurs sur la santé ; l'atteinte sur le génome et l'avenir de l'humanité menacée par la poursuite de tout activité nucléaire.

 

 

Ce n'est pas par pur altruisme que les vigies passent des heures des jours des années devant un néant de parole publique, ni par croyance mais par lucidité ; on montre l'iceberg, on alerte « les répercussions de notre résistance, ne peuvent être mesurées». Si ces institutions ont fait cela naguère ou laissé faire cela, il le font actuellement et le feront demain chacun sera victime à son tour ; c'est la fonction qui fait l'organe.

Comme pour les autres pollutions dans les nappes phréatique ou l'air, ils remontent les seuils admissibles alors qu'il n'y a pas de seuil admissible en dessous duquel il n'y ai pas de problème de santé.

On interpelle la population, elle seule peut, si elle veut, enfin sortir de la bulle.

...cela ne sert à rien de faire un petit projet écolo dans son coin en « agro-écologie » en « permaculture » etc si du jour au lendemain on a son « jardin bio » arrosé par du cesium 137, des pesticides, OGM, du benzène, des nanoparticules ou piétiné par des CRS ou la milice Fnsea ...avant l'autre massacre des bulles-d'oseille etc.

et Il est plus difficile de faire la maintenance d'une éolienne dans une tenue de cosmonaute NIBT...

 

 

... plus émouvant et à diffuser partout est le passage avec les femmes de Fukushima interpellant les autorités, c'est ce qu'il faut diffuser, ce n'est pas scientifique, c'est humain. C'est ce qu'il faut avant tout, montrer ; le message de ces femmes. (voir documentaire « De Hiroshima à Fukushima La lutte de Dr. Hida» de Marc Petitjean )

 

On doit toujours mettre en avant l'exemple du Pr Nesterenko qui comme d'autres avant lui était pro nucléaire avant Tchernobyl et a passé le reste de sa vie à tâcher de soigner les enfants malades de Belrad au Belarus. Ou d'autres exemples : Sakharov, Goffman Tamplin Sternglass, Stewart Einstein etc. En Inde Pradeep Indulkar était ingénieur Nucléaire et depuis qu'il a constaté les nombreuses pathologies autour de la centrale de Jaitapur, il participe maintenant à la dénonciation du très grand crime en faisant des documentaires. Vandana Shiva était aussi une brillante physicienne nucléaire, allez lui demander maintenant ce qu'elle en pense... Ces quelques exemples montrent que l'homme la femme peuvent changer s'ils prennent conscience. Ou se saborder avant comme Grothendiek...(qui lui aussi a eu sa famille disparue dans les camps).

Ce point de s'adresser à tous est capitale car les conséquences touchent tous le monde. Les lobbies et autres gouvernements ne peuvent pas se protéger efficacement non plus. Malgré leur « principe d'irresponsabilité » il doivent et peuvent réfléchir à cela.

C'est vrai que ces grands chantiers (inutile) ces fabrications d'armes etc font « vivre beaucoup d'ouvriers » mais il faudra bien un jour comptabiliser tout ceux que cela fait ou fera mourir (ceux qui vont en mourir ne sont même pas encore née) et tout ceux qui n'en mènent pas large car ils/ elles ne sont vraiment pas en bonne santé.

 

Comme l'a dit une vigie :

« Les scientifiques qui font des recherches sur les conséquences sanitaires des accidents nucléaires ne soignent pas les victimes mais en font des statistiques de mortalité et morbidité. La quantification de leurs maux n'est pas ce que les victimes demandent même si elles sont dans le grand désarroi et se tournent vers qui tente de les aider mais en premier elles veulent ne plus être contaminées, être soignées éventuellement et être mises à l'abri des radiations. toutes choses qui leur sont refusées. »

 

En effet une vigie a rapportée :

« le 11 Mars 2016 lors de la rencontre avec l'OMS, Yayoi Hitomi dit qu’elle a refusé de participer à l’étude épidémiologique, car elle se méfie de l’Université et du gouvernement. Les habitants ne veulent pas être des cobayes, ils veulent la vérité et des soins. »

 

Cette perte de confiance vis à vis des autorités, des institutions gouvernementales et mondiales est significative. En France surtout où les habitants sont conditionnés régulièrement par des campagnes de dépistage de cancer. Par exemple dès 50 ans on les reçoit en bleu pour le colon, peut être que les femmes pourraient les recevoir en rose pour le dépistage des cancers du sein ou de l'utérus ?, c'est tellement charmant, les bleus pour les garçons, les roses pour les filles, c'est tellement charmant ...la France... « Paris libéré ! » Mais Paris irradié, Paris contaminé, Paris cancérisé ! Par ces propres habitants de Polytechnique, de l'ENA, HEC etc.

Ces campagnes de dépistage sont aussi des fausses excuses pour expliquer l'explosion des pathologies, toutes, pas seulement les cancers colorectaux, sein, poumon etc. Il y a grand besoin de registres locaux indépendants sous contrôle populaire type FRANCIM mais pour toutes les pathologies.

 

C'est une alchimie qu'a réalisé le paysan breton Paul Roullaud, engagé depuis la première heure contre NDDL et ancien batailleur des centrales nucléaires de Le Carnet , le Pèlerin suite de Erdeven et Plogoff par des chaînes humaines notamment et des actions de harcèlement des mairies. Pour finalement participer à la victoire bretonne. Alchimie de réunir un mélange hétéroclite (pas certain qu'ils s'entendent tous entre eux si on les rassemblait en même temps) autour d'un même projet sous la forme de vigie silencieuse, à trois personnes maximum devant l'imposture onusienne, depuis le 26 Avril 2007.

 

 

« La question que les experts ne peuvent jamais résoudre est celle du sens : le sens de la propre vie et de l'humanité. » (Mariana Heredia)

La vigie répond à un besoin de sens en informant personnellement la population, en soutenant le processus de la rencontre et en restant debout face à un monstre bureaucratique, c'est une opposition physique non violente comme le serait une grève de la faim, mais qui s'inscrit dans la durée. Cette manifestation est symboliquement devant cette institution, pour montrer qu'elle, ainsi que toutes les autres, nous échappent et se défilent devant leur responsabilité. Mais c'est aussi la population qu'on prend à témoin, que l'on interpelle, pour qu'elle agisse d'elle-même, personne d'autre qu'elle même ne peut la représenter.

 

Cette carriole qui a la couleur d'une ambulance est en fait depuis le début un sous-marin antinucléaire, il pourrait être aussi anti OGM-chimie-pesticide-champs électromagnétique, pour la liberté vaccinale etc c'est à dire pour la vie. Cette carriole est aussi un bibliobus.

 

 

 

Enfin de quel droit ces gouvernements jouent-ils à la roulette russe avec la vie, la santé de plusieurs millions de personnes et leur descendance ?

Comme pour l'agent orange au Vietnam ; quelques millions de dollars n'y suffiront pas ; on ne peut pas compenser un génocide qui dure, c'est toujours « l'imprescriptible » de Vladimir Jankélévitch.

 

L'OMS devient une institution privée

Au dernier rapport financier de l'OMS analysé par une membre de IWHO,

Il s'est avéré comme déjà dit mais sans précision que la fondation de Bill Gates donne de plus en plus à l'OMS beaucoup plus que les Etats même et comme Gavi alliance (vaccin) financé aussi en partie par Bill. De plus les deux Etats anglosaxon US Et GB donnent beaucoup plus aussi...

Mais encore; avec les autres Etats et « donateurs » une bonne partie des contributions sont ciblées...ils donnent pour faire marcher le commerce des industries; BigPharma énorme tentaculaire face aux minuscules David de la liberté vaccinale, n'ayant eux non plus pas accès à la parole publique (http://www.alis-france.com/objectifs.php ). Il n'y a donc aucun lien de l'OMS avec le bien public ; c'est une fondation privée au service de Big Pharma, avec pour abréviation OMS comme Organisation de la Médicalisation ou Marchandisation des Soins.

 

La Fondation Bill Gates est un exemple de la régression sociétale actuelle, comme au temps des seigneurs et des rois. Ils donnent au bon peuple de temps en temps pour montrer qu'ils sont « bons » . Sachant que ces « dons » ne sont qu'une infime partie de la somme que tous ces généreux philanthropes ont pu soustraire au fisc. Les dons sont orientés pour favoriser le commerce florissant de l'industrie chimique par les vaccins par exemple et il n'y a rien pour les malades de la contamination radioactive, car leur reconnaissance serait trop compromettante pour l'industrie nucléaire dont celle de l'armement.

Nous voilà au lieu de progresser en train de régresser. Peut-être même de plus de 400ans en arrière car le sacrifice d'enfants est bien plus ancien. Car, comment se fait-il que l'on ait laissé quelques personnes accumuler autant de pouvoir et d'argent et qu'ils puissent, tels des demi-dieux ou des rois, décider de ce qui est bien ou de ce qui est mal ? Et décider de ceux qui doivent vivre ; ici les « vaccinés » et ceux qui doivent mourir ; là « les contaminés de la radioactivité » ?

 

« Une hirondelle ne fait pas le printemps »... « Un acte moral ne fait pas la vertu »

 

Un nouveau bâtiment se construit non loin de l'OMS

Il logera le “Fonds mondial contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme” (voir

(http://www.theglobalfund.org/fr/financials/

http://www.theglobalfund.org/en/privatengo/) dont la fondation Gates sont aussi donateurs.

http://www.ge.ch/conseil_etat/2009-2013/ppresse/20130724.asp

 

Ce « Campus santé » est sous l'égide de la FIPOI, qui construit et gère les bâtiments des organisations internationales à Genève (voir http://www.fipoi.ch/fr/nos-projets?param=phase_etude&id=10). La FIPOI est dans le collimateur des vérificateurs pour ses comptes peu transparents...

 

D'autres Actions sont à mener

 

  • Belrad doit être financé par l'Europe. c'est complètement inadmissible que Belrad qui soigne les enfants ne reçoive pas de soutien des institutions gouvernementales. Un vigie a rapporté qu'au Bélarus le dictateur qui a jouer les colombes de la paix entre Poutine et Merkel fait aussi liquider les opposants politiques. Comme celui du Kazakhstan reçu à l’Élysée. Comme naguère le chef libyen ou syrien En fait, pour les gouvernements, il y a le « bon » et le « mauvais » dictateur, le bon c'est celui avec lequel on peut faire des affaires. Dès que l'on ne peut plus faire d'affaires avec lui on le fait liquider ou plutôt on « soutien les opposants » car bien sûr dans des dictatures, il y a toujours des opposants... quitte à imposer le chaos...et des retours de manivelle de plus de 400ans d'esclavagisme et colonialisme puis de françafrique...

  • Les liquidateurs de Tchernobyl ont sauvé l'Europe et l'Europe les nie, l'Europe doit financer les soins des personnes les plus sensibles autour de Tchernobyl.

 

- Il y a grand besoin de continuer le travail d'éducation populaire par les forum citoyen notamment aider Annie Thébaud Mony et autres organismes non gouvernementaux pour faire un forum rassemblant les témoignages des victimes.

 

- Utiliser le fait que Genève confirme qu'elle s'engage contre le nucléaire conformément à l'article 160E de sa Constitution.

Et comme l'a rappelée une vigie de Corrèze, Genève peut aider à fermer les centrales françaises soutenir les antinucléaires comme Genève avait travaillé à fermer Creys Malville. (rappeler aussi que ce sont des genevois qui ont tiré au lance roquette sur Superphénix...mais de nos jours tirer sur les EPR servirait d'occasion inespérée à Edf-Areva pour jeter l'éponge..Il faut refuser que les contribuables financent cette imposture. Les lobbies et responsables ont encore trop de richesse, ce sont eux qui doivent payer. (c'est la totalité qui contient Lauvergeon ou Giscard etc)

 

- Utiliser le fait que d'autres pays s'engagent contre les vieilles centrale (Allemagne contre Belgique Doel et Tihange, ou contre France Fessenheim, Luxembourg contre Cattenom etc.

pour ruer dans les brancards de ce pays qui est devenu un immense hôpital, non plus un asile pour les « étrangers » mais un asile d'aliénés.

 

- Faire des actions de blocage, occupation dans les lieux politiques Assemblée, Sénat etc car ces « représentants du peuple » nous mènent en bateau et on ne doit pas se contenter de poser une « question à l'Assemblée », une question à l'assemblée, belle leçon de pratique démocratique ...

- Déconseiller les actions sur les trains de déchets radioactifs ou dans les centrales car il y a trop de risques humain, et les autorités ont prouvé qu'elles pouvaient trancher les tendons et tuer.

et ce sont bien les politiques les premiers responsables devant la population, les industriels et banquiers etc, eux jouent leur jeux, mais on est pas tous d'accord sur le fait que ces derniers doivent rester maîtres du jeux...(cf Renverser nos maîtres pays par pays...)

 

- Détruire Polytechnique, détruire l'ENA, détruire HEC, détruire St Cyr etc mais est-ce non-violent ? Démonter alors...comme un vulgaire resto rapide de malbouffe.

 

 

C'est bien de faire des procès en déontologie contre la pub d'EdF ou de la voiture et vélo électrique mais on parle bien ici de crime, c'est anxiogène certes, c'est pourtant bien un crime contre l'humanité et SDN, Greenpeace ont tous les éléments sur cette imposture et cette prévarication ils ont même des fiches sur chaque personne (cas Bataille, Longuet, Giscard, Balkany, Strausskahn etc (Cf Réseau Vulcanus http://bellaciao.org/fr/spip.php?article146953 ) il faut bien porter des accusations ad Hominem. Il y a des responsables à ces crimes, ce n'est pas « le sourire de Tchernobyl » que portent les femmes de l'AFMT ( http://asso-malades-thyroide.org/) c'est bien le sourire de Pellerin, de Pasqua, Guillaume Barzac Chirac Mitterrand etc : Viser les pseudo écolo les pseudo socialo, la prévarication générale et des autres élus locaux inondés d'argent public.

 

Oui c'est anxiogène, de se rappeler que dans cinq minutes dans une semaine ou dans un an, il y aura une autre catastrophe si rien ne bouge et que les autorités deviendront de plus en plus fascistes, même en ayant préparé la propagande de l'acceptabilité de l'inacceptable. C'est la fonction qui fait l'organe, Etats nucléaires sont réellement des Etats totalitaires.

30 ans après les catastrophes continuent :

http://www.dissident-media.org/infonucleaire/

mais aussi partout ailleurs.

C'est anxiogène mais « Anxiogène ! Anxiogène ? Est-ce que vous avez une gueule d'anxiogène ? »

 

Rengagez-vous

 

Une vigie a dit : « Relançons la dynamique !

Notre mouvement a contribué à l'éveil des consciences de nombreux citoyens, il a renforcé la motivation de nombreux militants, il a mis en relation des scientifiques, des citoyens, des militants, il a facilité les convergences de luttes, il a diffusé des connaissances. »

 

L'équipe actuelle des Vigies a grand besoin d’être renforcée et élargie.

Nous lançons cet appel pour que continuent le témoignage vivant de la

souffrance des victimes du nucléaire devant le siège de l 'OMS à Genève ainsi que devant les administrations de la santé publique de tous les pays.

Vous pouvez aider aussi en hébergeant des vigies à Genève et France voisine.

 

Participez à la Vigie à Genève pour une heure, un jour, une semaine ...

 

...Nous considérons qu'une présence devant l'OMS est encore et toujours indispensable pour témoigner de la souffrance des victimes de la pollution radioactive et dénoncer les institutions, nationales et internationales, et tous ceux qui organisent le déni des dangers et des conséquences dramatiques de la radioactivité. Nous voulons continuer à en informer le public et à réclamer une recherche indépendante au sein même de l’OMS. A l'image de la goutte d'eau qui peu à peu effrite le rocher, les intérêts en jeu et la puissance du lobby nucléaire nécessitent l'extrême détermination d’une action de longue durée. Pour cette raison, nous avons absolument besoin de toutes les personnes qui peuvent offrir quelques heures, 2 jours, ou une semaine pour maintenir cette vigie dans le temps. Si vous souhaitez des informations complémentaires ou si vous désirez vous inscrire pour la vigie, écrivez à Paul Roullaud : paul.roullaud(at)independentwho.org

ou téléphonez-lui au +33 (0)2 40 87 60 47

 

http://independentwho.org/fr/la-vigie/

 

Nous jugeons important de nous adresser aussi aux personnes qui sont co-responsables de la

politique de l’OMS. Les ministres de la santé sont les représentants des pays membres de l’OMS et ils participent aux choix de la politique et des actions menés par cette institution en matière de radioprotection. Pour cette raison, nous avons démarré le vendredi 9 novembre 2012, une vigie devant le ministère de la santé à Paris. Pour cette vigie qui se tient chaque vendredi de 9h à 17h, devant le ministère de la Santé, nous avons également besoin de votre participation.

Plus d’informations sur cette vigie à Paris :

http://independentwho.org/fr/2012/12/03/vigie-ministere-sante-paris/

contact(at)independentwho.org

 

IndependentWHO-Santé et Nucléaire (Collectif international)

(WHO : initiales de OMS en anglais)  www.independentwho.org 

 

 

(1)

http://www.theguardian.com/environment/earth-insight/2013/oct/13/world-health-organisation-iraqwar-depleted-uranium

 

(2) http://bellaciao.org/fr/IMG/pdf/leTresGrandCrime_2_-2.pdf

 

(3) http://enfants-tchernobyl-belarus.org/extra/pdf-divers/telecharge.php?pdf=pourquoi_aider.pdf

 

(4) http://www.asso-henri-pezerat.org/hommage-a-roger-belbeoch/

 

(5) http://bellaciao.org/fr/IMG/pdf/leslarmesderagenesechentjamais.pdf

 

(6) "La Menace Nucléaire" (ouvrage relevé par une vigie)

 

(7) Albert Camus sur Hiroshima. L’éditorial de Combat du 8 août 1945

Mercredi, 5 Août, 2015 (l'humanité) http://www.humanite.fr/albert-camus-sur-hiroshima-leditorial-de-combat-du-8-aout-1945-580990

(8) Jean Rostand discours à la Mutualité Paris 1966 (enregistrement relevé par une vigie)

 

(9) http://bellaciao.org/fr/spip.php?article143127

 

(10)

http://www.alterecoplus.fr/energie/les-six-faux-arguments-dedf-en-faveur-du-nucleaire-201603110500-00003155.html

http://www.sortirdunucleaire.org/Balkany-Patrick-UMP

http://www.arte.tv/sites/fr/story/reportage/areva-uramin-bombe-a-retardement-du-nucleaire-francais/

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article143369

 

Un peu de lecture du bibliobus :

 

p9 « la disqualification menace ceux qui s'aventurent hors des chemins battus, surtout lorsque les recherches mettent en question cette «recherche asservie » qui sauvegarde des intérêts mercantiles privés au détriment de la vie et de la santé, des travailleurs en premier lieu et, bien sûr au-delà, de la société toute entière. » [...]

p11 « Le début du 21ème siècle est marqué par la montée des périls que plu personne ne peut nier. En France, l'épidémie de cancer flambe : en 2012, le nombre de cancers est estimé à 355000 nouveaux cas en France métropolitaine dont 200000 chez l'homme et 155000 chez la femme, soit environ deux fois et demi plus qu'en 1980. Les maladies neuro-dégénératives, les allergies, la stérilité masculine ou féminine, les atteintes à la santé mentale ne cessent d'augmenter. Des menaces, plus diffuses, concernent la (non-)gestion des déchets miniers, électroniques ou nucléaires, la pollution atmosphérique par les particules de diesel, mais aussi le nombre croissant de lieux contaminés par les métaux lourds, l'arsenic, l'amiante, les produits organiques persistants et les perturbateurs endocriniens, en particulier les pesticides. Sans parler du changement climatique.

Le plus souvent invisibles dans les statistiques officielles, les inégalités sociales face à la maladie et face à la mort s'accroissent. En 1984, un ouvrier avait quatre fois plus de risques de mourir de cancer qu'un cadre supérieur. En 2008, ce risque est dix fois plus élevé et la France détient le record européen de mortalité masculine précoce par cancer (avant soixante cinq ans).» […]

[NDLR : Mais quelle différence y a t-il entre la France et les autres pays industrialisés d'Europe si ce n'est 58 réacteurs qui crachent en permanence avec une autorisation très officielle, plus les productions et stockages des armes et déchets radioactifs ? Les pesticides ? Les centrales d'incinérations ? L'amiante ? Les Pcb ? L'arrogance et la prévarication du grand Corps des Mines ? de l'ENA ? De l'Ordre des médecins ou de l'académie des sciences ? L'effet cocktail de tout cela ?]

 

p12 « l'objectif est d'analyser comment les scientifiques, dans leur majorité, ont été amenés à s'inscrire dans un processus de confiscation et de corruption de la science au service des intérêts privés de grands groupes industriels et de leurs actionnaires, avec la complicité active de l’État

(Annie Thébaud-Mony « La science asservie »)

 

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p342 « Cependant, sans s'en apercevoir, on prit peu à peu l'habitude de faire d'abord confiance au mécanisme institutionnel plutôt qu'à la bonne volonté de l'homme. Ainsi le monde commença de perdre sa dimension humaine, jusqu'à notre temps où se retrouve la contrainte des faits et de la fatalité, comme aux époques dites « primitives » . »

[...]

« L'épuisement et la pollution des ressources de la terre sont surtout le résultat d'une corruption de l'image qu'il [Prométhée] se fait de lui-même, d'une régression de sa conscience. »[...]

p347

« Une conscience nouvelle des limites terrestres et d'une nostalgie [P.Guzman] également nouvelle peuvent ouvrir les yeux de l'homme et lui faire voir pourquoi son frère Épiméthée, en épousant Pandore, choisit d'épouser la terre. » [...]

 

p474 « Le prix de cette inversion »[...] « L'homme retrouvera la joie de la sobriété et de l'austérité en réapprenant à dépendre de l'autre, au lieu de se faire esclave de l'énergie et de la bureaucratie toute puissante. » [...]

p476 « Une société équipée du roulement à billes et qui vivrait au rythme de l'homme serait incomparablement plus efficace que toutes les rudes sociétés du passé, et incomparablement plus autonome que toutes les sociétés programmées du présent. »[...]

p478 « Il n'y a qu'une façon de liquider les dirigeants, c'est de briser la machinerie qui les rend nécessaires _et par là même la demande massive qui assure leur empire_. »

[...] « L'inverse, c'est un milieu propice à la production qui est l'oeuvre d'un peuple anarchique. Mais le politicien qui a conquis le pouvoir est le dernier à comprendre le pouvoir du renoncement. »[...]

p482 « ...c'est se libérer de l'oppression du non-sens et du manque, chacun reconnaissant sa propre capacité d'apprendre, de se mouvoir, de se soigner, de se faire entendre et comprendre. Cette libération est obligatoirement instantanée, car il n'y a pas de moyen terme entre l'inconscience et l'éveil. Le manque que la société industrielle entretient avec soin ne survit pas à la découverte que personnes et communautés peuvent elles-mêmes satisfaire leurs véritables besoins. »[...]

 

P583  « l'entreprise médicale comme paradigme pour illustrer l'institution industrielle. La médicalisation pernicieuse de la santé n'est qu'un aspect d'un phénomène généralisé. »

[...]

p631 « Cette « santé nationale brute » exprime la mercantilisation de choses, de paroles et de gestes produits par un ensemble de professions qui se réservent le droit exclusif d'en évaluer les effets et rendent la consommation de leurs produits pratiquement obligatoire, en utilisant leur prestige pour éliminer de la vie quotidienne les choix alternatifs. Cet effet paradoxal de la médicalisation du budget est comparable aux effets paradoxaux de la surproduction et de la surconsommation dans le domaine d'autres institutions majeures. C'est le volume global des transports qui entrave la circulation, le volume global de l'instruction qui empêche les enfants d'épanouir leur curiosité, leur courage intellectuel et leur sensibilité, c'est le volume envahissant des informations qui engendre la confusion et le superficiel, et c'est le volume global de la médicalisation qui réduit le niveau de santé. La prolifération [des médicaments] est malsaine pas seulement parce qu'ils produisent des troubles fonctionnels ou des lésions organiques mais surtout parce qu'ils produisent de la dépendance. » [...]

p658 « La médicalisation de la société industrielle renforce son caractère impérialiste et autoritaire. »

p659 « pendant un siècle,on a cru que le niveau de vie et l'extension du bien-être dépendaient de l'accès aux produits industriels. Il est maintenant évident que si l'on ajoute aux coûts de production les effets secondaires non désirés de la plupart des institutions, celles ci apparaissent non comme des outils de progrès mais comme les obstacles principaux à la réalisation des objectifs qui précisément constituent leur but manifeste et technique. »

p661 « Chacune de ces marchandises est disponible en quanta dont les coûts unitaires pour la collectivité croissent par saut importants, même s'il n'en paraît rien et que le prix du marché ne reflète qu'en partie ce que l'objet de pointe a coûté au contribuable. La raison en est que plus le coût d'une marchandise est élevé, plus il est masqué par le fait qu'une partie croissante en est exportée sur d'autres systèmes et n’apparaît pas dans son prix. C'est ce que les économistes appellent une « externalité ». Le prix que paye un consommateur pour parcourir un kilomètre peut être grosso modo le même s'il le fait sur la route ou dans les airs, alors que le véritable coût social et écologique est en corrélation étroite avec la vitesse de pointe du véhicule utilisé

(Ivan Illich « Oeuvres » dont Némesis médicale)

 

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« Il faut que nous nous mettons dans la tête une bonne fois pour toute que la toute puissance nucléaire est à la politique extérieure ce que la terreur exercée chez lui par l'État Totalitaire est à la politique intérieure. » ...cite Jordan (1941): « Le sens et la signification de la recherche en physique _bien qu'elle soit souvent estimée aussi pour elle-même par ceux qui s'y adonnent et ses admirateurs_ lui sont invariablement donnés par le rôle qu'elle joue en tant qu'instrument de puissance technique et militaire »... « Rien de plus absurde que l'idée d'utiliser ce qui n'a pas de limite ou de menacer à l'aide de ce qui n'a pas de limite pour faire triompher de vaines prétentions ou des buts purement partisan »... « Lorsque nous démissionnons d'un emploi parce que nous avons pris conscience que ce qu'on nous demande d'y faire est irresponsable, nous ne satisfaisons pas encore à ce qui est moralement requis »... « Le refus de participer à un crime ne remplacera jamais l'annulation de ce crime »... « Si l'État dans lequel vous vivez se dit démocratique, c'est précisément parce qu'il vous garantit le droit de prendre part à des décisions qui n'ont rien à voir avec votre domaine de compétence »... « Notre conscience ne s'adresse pas plus à nous « en tant que » savants qu'à nos contemporains en tant que non-savants. Notre conscience n'a pas de titre universitaire »... « La phrase qui dit que « les conséquences ne se soucient pas des séparations » est en fait l'une des propositions principales de l'éthique. Non elle est plus...: elle concerne l'un des faits qui rendent nécessaire la morale. Car les frontières que nous avons dressées entre les champs sociaux, professionnels ou scientifiques méconnaissent les conséquences qui leur sont indifférentes. Cela vaut d'autant plus que l'acte en question est grand. »... « ne sont responsable que ceux qui sortent du lit de leur spécialité et bondissent après les conséquences de leur actes ou travaux. »... « Ce qui nous fait mal, c'est qu'en tant qu'auteur de notre travail, nous ne sommes pas à la hauteur de ce que nous produisons...Le mal actuel, c'est notre « Nous ne savons pas ce que nous faisons »...Le faire a englouti l'agir, le produit précède nos actes, « Nos produits sont déjà, que nous le voulions ou non nos actes. »... « Une action est aussi aveugle que le plus aveugle de ceux qui y prennent part. (En partie par la production de machines, en partie par le déclenchement des machines qu'on a produites) et, par là même, abolie, la possibilité de bien agir est, elle aussi, abolie. »... « La menace nucléaire ...(consiste dans le simple fait d « avoir » la puissance nucléaire) n'est pas l'alternative au totalitarisme mais sa politique extérieure. »... « le naufrage atomique n'est pas un suicide mais un meurtre de l'humanité. »... Notion « d'incertitude infinie, j'insiste sur cette idée parce que notre combat est condamné d'avance si nous en évaluons mal la nature. Il n'est pas que de notre tâche, de celle de notre génération mais désormais celle de tous les hommes. Il est donc notre destin. Nous devrons léguer notre volonté à nos enfants aussi longtemps qu'on nous les laisse en vie, et ceux-ci devront faire de même. Il est indispensable de gagner ce combat sachant qu'aucune victoire n'y est définitive. »... « Nous avons atteint la fin de toute responsabilité possible. Car « être responsable d'un acte » n'est pas autre chose que pouvoir se représenter à l'avance ses effets et se les être réellement représentés. »... « décrire cet état d'immoralité comme un gouffre qui s'est ouvert entre notre praxis (c'est à dire notre façon de produire) et notre imagination limitée. »...

« La division du travail et la spécialisation sont des œillères »... « On aspire (et pas seulement dans les États totalitaires où cela a valeur de principe et se fait ouvertement) à ce que chacun se réduise à son métier et s'y laisse réduire aussi facilement »... « C'est le totalitarisme secret du monde  prétendu « libre » »... « Notre vie privée nous est octroyée comme un état dans lequel nous sommes dépouillés de quelque chose, de la responsabilité »...notion de « droit démocratique fondamentale »

« La culpabilité nous est retirée parce que nous avons transféré les actes par lesquels la faute vient au monde à des choses qui, maintenant, agissent à notre place. Les instruments sont les bourreaux que nous employons. Modestes, les mains propres, nous restons derrière eux. C'est en cela que consiste le mal de notre époque. Elle est mauvaise parce que nous n'avons plus besoin d'être méchant pour commettre les actes les plus mauvais. »... « « juste faire son travail » comme les employés des camps... « moralement neutre » « il n'a pas d'odeur » ... Le travail est le camouflage de l'acte. Il épargne toute culpabilité à ceux qui prennent part à un meurtre de masse.»... « Seul celui qui ne renonce pas à imaginer l'effet de son geste a une chance d'en comprendre la vérité; la perception en est incapable. »... « Car le seul organe de la vertu, c'est l'imagination et c'est à cette force seule que se mesure la moralité de ton action. Voilà pourquoi ton premier impératif doit être : « imagine! » et le second, qui dépend immédiatement du premier: « Combats ceux qui cultivent l'étiolement de cette faculté! »...

« La division du travail est toujours aussi une division de la conscience morale. »... « Distinguer un usage guerrier et un usage pacifique de l'énergie nucléaire est fou et mensonger. »

[...]

p55 « L'agressivité n'est pas l'enfant de la douleur. Et l'outrance n'est que l'écho d'une volonté bien décidée à ce que nous ne nous reposions pas. »

 

p78 « La menace nucléaire (et celle-ci consiste, nous le savons, dans le simple fait d' « avoir » la puissance nucléaire) n'est pas l'alternative au totalitarisme mais sa politique extérieure. »[...]

 

p81 « ..ils ne savent précisément pas ce qu'ils font et n'ont en outre pas le courage d'avoir la peur requise aujourd'hui, puisqu'ils ne savent pas encore que le courage requis aujourd'hui, c'est précisément le courage d'avoir peur . »[...]

 

p105 « Morts en sursis de tous les pays, unissez-vous ! »[...]

p118 « aujourd'hui, l'action est camouflée en « travail » mais c'est une fausse étiquette»... «il n'y a pas seulement « aveuglement face à l'apocalypse» il y a aussi «paresse face à l'apocalypse». Elle consiste en ceci que la plupart d'entre nous sont trop lâches pour regarder en face les faits et les possibilités anxiogènes ; qu'ils ont peur de la peur qui convient à la situation actuelle, de la quantité de peur indispensable aujourd'hui ; et qu'ils désignent de façon mensongère cette peur de la peur du nom de « courage ». »[...]

p120 « Car « être responsable d'un acte » n'est pas autre chose que pouvoir se représenter à l'avance ses effets et se les être réellement représentés. »

(Günther Anders « La menace nucléaire »)

 

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« Qu’est-ce au fond que l’espoir ? Est-ce la croyance que les choses vont s’améliorer ? » s’interrogeait déjà Günther Anders dans un entretien sur « L’état d’urgence et la légitime défense », un an après la catastrophe de Tchernobyl. La réponse qu’il apportait alors vaut tout autant aujourd’hui qu’hier : « Il ne faut pas faire naître l’espoir, il faut l’empêcher. Car personne n’agira par espoir. Tout espérant abandonne l’amélioration à une autre instance. »

(Günther Anders, La violence : oui ou non. Une discussion nécessaire, Éditions Fario, Paris, 2014, p.30.)

 

« L’espoir est « un autre mot pour dire lâcheté », et c’est de l’intime connaissance de cette identité dont les maîtres chanteurs du nucléaire tirent toute leur force. Tant que leurs opposants auront de l’espoir, ils resteront effroyablement inoffensifs. » (Thierry Ribault)

est chercheur au CNRS (Clersé-Université de Lille1). Il est co-auteur, avec Nadine Ribault, de Les sanctuaires de l’abîme – Chronique du désastre de Fukushima,aux Éditions de l’Encyclopédie des nuisances, Paris, 2012.

 

« Dans un livre en préparation de Guy Demenge de ContrAtom (qui reprend les analyses de l’ouvrage du philosophe allemand Günther Anders - La menace nucléaire, Ed Le Serpent à plumes) il est question du « devoir d’irresponsabilité » :

 

Malgré tous les beaux discours qu’on tient sur la démocratie […] l’action a déjà été abolie en tant que telle.[…] Ce qui vaut pour ceux qui travaillent dans les usines où l’on fabrique des machines vaut, à quelques exceptions près, pour tous nos contemporains. […] Pour la bonne marche de la société scientifiquement organisée, « la responsabilité » doit nous être totalement interdite. […] Le totalitarisme (et pas moins le totalitarisme secret du monde prétendu « libre ») nous étreint comme avec une paire de tenailles. Il cherche à réduire et à « limiter » l’homme à l’exploitation de ce qui est exploitable ; à le détruire en tant que totalité ; à affaiblir cette partie de l’homme qui à l’évidence ne sert pas sa performance mais fait malgré tout partie de lui… […] Ce qui indigne nos dirigeants, c’est que parfois les citoyens tentent d’agir au lieu de se contenter de l’alternative « travail ou loisir ». […] Aussi longtemps que dure ton travail, tu dois renoncer à ces attitudes dans lesquelles « tu dois » ou « tu ne dois pas » faire telle ou telle chose ; au lieu d’avoir une conscience morale, tu dois seulement être « scrupuleux » ; tu dois moralement rester limité ! Nous suivons tous (ou presque tous) cette maxime qui était celle des employés des camps d’extermination ; nous sommes tous (ou presque tous) convaincus que l’opprobre de l’acte ne rejaillira pas sur nous aussi longtemps que nous n’y prenons part qu’en travaillant. […] Le temps dit libre est, de plus en plus, tout aussi aménagé, organisé que notre temps de travail. Parce que cette vie privée qu’on nous concède à côté de notre temps de travail, qu’on nous encourage même à cultiver, est conçue comme une vie « privée »… de quelque chose. Ce quelque chose étant : la responsabilité. […] Cette limitation est par là même une limitation morale. Car « moral » est celui qui pèse les conséquences et les conséquences des conséquences de ses propres actes.

 

Rester silencieux et immobile pendant des heures sur un bout de trottoir devant l’Organisation Mondiale de la Santé, en lui rappelant en prise directe la tragédie des enfants malades de Tchernobyl, constitue paradoxalement l’action par excellence, que chacun peut accomplir dans la plénitude de sa personne morale et humaine. Le propre de l’Homme le moins puissant étant de pouvoir dire NON en restant debout (et non à quatre pattes).

 

Dans la lettre, dont nous avons finalement reçu une copie à 13 heures, l’Organisation Mondiale de la Santé utilise un terme parfaitement approprié, elle se dit « gênée ». »

(Wladimir Tchertkoff ) Extrait du compte-rendu de la journée du 26 Avril 2007, premier jour de manifestation des vigies devant l'OMS. est journaliste auteur de « Le crime de Tchernobyl, le goulag nucléaire »- Éditions Acte Sud et coauteur avec Emmanuela Andreoli et son équipe des films documentaires Le piège atomique -Le sacrifice- Controverse nucléaire.

 

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Voir aussi :

- http://www.legrandsoir.info/comment-fonctionne-la-medecine-officielle-quelques-elements-pour-comprendre.html

 

(liste non exhaustive...)

http://lesveilleursdefukushima.blogspot.com/

 

http://appeldefukushima.wordpress.com/

http://fukushima.over-blog.fr/

écologie et santé, les amis de Yury Bandajevski : http://chernobyl-today.org/

 

radioprotection Santé

http://independentwho.org/fr/ ; http://www.youtube.com/user/Independentwho?feature=mhee

http://belrad-institute.org/

http://enfants-tchernobyl-belarus.org/

http://www.criirad.org/

www.lesenfantsdetchernobyl.fr

www.ippnw.ch

http://amfpgn.org/

http://www.acsir.org/acsir.php

http://asso-malades-thyroide.org/

http://aipri.blogspot.com/

www.aven.org

http://www.obsiven.org/

www.mururoa.org http://moruroaetatou.com/

www.avigolfe.com

 

Info-action

http://www.contratom.ch/spip/

http://www.sortirdunucleaire.org/

http://sortirdunucleaire75.org/

http://www.coordination-antinucleaire-sudest.org/

http://observ.nucleaire.free.fr/

www.resosol.org http://resosol.org/Gazette/GSIEN.html

http://tchernobyl.verites.free.fr

http://www.dissident-media.org/infonucleaire/

http://burestop.free.fr/spip/

http://www.villesurterre.com/

http://www.wise-paris.org/index_f.html

http://www.coordination-stopnucleaire.org/

http://www.mcca-ain.org/

http://www.nanodata.com/sdn76/

https://burezonelibre.noblogs.org/

 

 

Actions engagées

http://vmc.camp/

http://valognesstopcastor.noblogs.org/

http://antitht.noblogs.org/

 

Désarmement

www.armesnucleairesstop.org

http://www.icanfrance.org/

www.obsarm.org

www.abolition2000.org

http://www.nonaumissilem51.org/

http://acdn.france.free.fr

 

 

Et si c'est une femme : Berta Cáceres VENCEREMOS !

Le 08/03/2016

 

http://www.legrandsoir.info/et-si-c-est-une-femme-berta-caceres.html

 6 mars 2016

Et si c’est une femme : Berta Cáceres

 Le Grand Soir et Via Campesina

En 2009, un coup d’Etat renversait le président hondurien. Pujadas regardait ailleurs.
Le 3 mars 2016, Berta Cáceres militante écologiste était abattue. Aphatie n’a rien entendu.
Si Berta Cáceres avait été cubaine, Pujadas, Apathie, les médias auraient pleuré pendant plusieurs jours ou semaines (et en "une"). Hollande, Valls, Fabius et Obama aussi.
Mais elle était une militante hondurienne des droits de l’Homme et de l’environnement. Nos trois ministres "verts" (sic) ne l’ont pas su.
Il y a deux ans, le Grand Soir avait publié ICI <http://www.legrandsoir.info/honduras-le-sang-du-peuple-lenca-coule-dans-sa-lutte-contre-le-projet-de-centrale-hydroelectrique-qui-s-approprie-leurs-terres.html> un admirable article sur elle et sur le combat des écologistes honduriens.
Merci de le faire lire à vos amis "Verts".

Le Grand Soir.

Communiqué et appel de La Via Campesina
Face à l’assassinat de notre camarade Berta Cáceres

Le mouvement paysan international La Via Campesina, interpellant l’opinion publique nationale et internationale, fait part de l’assassinat de notre chère camarade de lutte, Berta Cáceres, Coordinatrice générale du Conseil civique des organisations populaires et autochtones du Honduras (COPINH), ce jeudi 3 mars 2016 au matin.

 

L’assassinat de Berta Cáceres, survenu à son domicile, pendant son repos, expose à un risque plus élevé encore les défenseurs des droits humains, hommes et femmes, la population autochtone en résistance dans les communautés, ainsi que tous les membres des organisations du mouvement social et populaire qui mènent cette lutte légitime.

A plusieurs occasions, Berta Cáceres s’était prononcée contre les actions et les intentions néfastes émanant aussi bien de l’actuel gouvernement qui octroie des concessions de ressources naturelles, que des entreprises transnationales étrangères construisant des barrages et spoliant les ressources des peuples autochtones.

Berta Cáceresfaisait l’objet de mesures conservatoires exigeant de l’État du Honduras qu’il protège son intégrité physique.

Or, ce même État du Honduras a exercé des mesures de persécution à l’encontre de Berta Cáceres, pour sa lutte contre les entreprises étrangères qui anéantissent les ressources naturelles.

Le monde entier a reconnu les qualités de militante des droits humains de la camarade Berta Cáceres, qui s’est vue remettre le prestigieux Prix Goldman pour l’environnement pour la défense des ressources naturelles du pays en 2015.

Nous saluons la lutte historique qu’a menée notre camarade Berta Cáceres aux côtés de notre peuple afin de revendiquer le droit à la terre, ainsi que sa lutte pour la défense de notre souveraineté, pour une réforme agraire intégrale et pour la sécurité alimentaire de notre peuple.

Rappelons que le 9 avril 2014, le député et Coordinateur général de La Via Campesina Honduras, Rafael Alegría, avait présenté en plénière du Congrès national le projet de loi de Réforme agraire intégrale basé sur l’équité de genre pour la Souveraineté Alimentaire et le Développement Rural ; l’objectif étant de chercher des solutions, par la voie politique, à la problématique que vivent actuellement les paysans et paysannes ainsi que les peuples originaires du Honduras. Ce projet n’a à ce jour pas été pris en compte par le Bureau directeur du Congrès national.

Pour toutes ces raisons, La Via Campesina dénonce le gouvernement du Honduras et les entreprises transnationales qui extraient et pillent les ressources naturelles du pays.

Nous exigeons des organismes internationaux de défense des droits humains qu’ils somment l’État du Honduras de punir les auteurs de ce méprisable assassinat.

La Via Campesina en appelle à des actions de protestation devant les ambassades du Honduras du monde entier afin d’exiger que la lumière soit faite sur cet acte criminel.

En solidarité, nous présentons nos condoléances à la famille de notre camarade Berta Cáceres, ainsi qu’au peuple Lenca et au peuple du Honduras, à la souffrance desquels nous nous associons face à cette perte irréparable.

Via CAMPESINA

TEGUCIGALPA M.D.C., 3 MARS 2016

GLOBALISONS LA LUTTE, GLOBALISONS L’ESPOIR !
BERTHA CÁCERES RESTE PRÉSENTE !
PLUS QUE JAMAIS, LA LUTTE CONTINUE !

»» <http://www.viacampesina.org>

Et si c’est une femme : Berta Cáceres

06/03/2016 à 10:22 par Ange Lini

Mais où se décide et qui commandite ces crimes affreux ? ....Qui ? Où ? ...Voilà les questions qui me taraudent aux delà de toutes ...

#122808

Et si c’est une femme : Berta Cáceres

06/03/2016 à 15:17 par Roger

Qui décide ?
Nous le soupçonnions depuis longtemps, et malgré l’accusation mediatico-robotisée de "complotisme", nous commencions à désigner clairement les serviteurs des ploutocraties.
Depuis que nous savons que le Président de la plus grande démocratie du monde, approuve chaque semaines les opérations d’assassinat ciblés, par drone et tout autre moyen, nous avons une réponse claire. Dans tous les pays, des serviteurs politiques de la ploutocratie, autorisés et encouragés par l’exemple de la Nation exceptionnelle, n’hésitent plus à organiser l’effacement des "gêneurs".
Il est devenu dangereux de se comporter en citoyen responsable et militant ...
Mais, Berta serà milliones, !
Ne sommes-nous pas la multitude ?

#122812

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http://www.legrandsoir.info/honduras-le-sang-du-peuple-lenca-coule-dans-sa-lutte-contre-le-projet-de-centrale-hydroelectrique-qui-s-approprie-leurs-terres.html

11 février 2014

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Honduras : le sang du Peuple Lenca coule dans sa lutte contre le projet de centrale hydroélectrique qui s’approprie leurs terres.

 

 

Dick et Mirian Emanuelsson

L’indigène Lenca Maria Paulina Gómez, tante de Paula González qui fut la première victime de la lutte contre le “Projet électrique de Agua Zarca”.

Lundi 13 janvier 2014.

- Dans le Nord-Ouest du Honduras, depuis plus de neuf mois, se déroule une intense bataille, menée par le peuple indigène Lenca contre la construction d’une centrale hydroélectrique qui a pour nom “Projet hydroélectrique Agua Zarca”

- La plus grande entreprise de construction de barrage du monde, Sinohydro a fini par plier et, face à la fermeté et la détermination du peuple Lenca prêt lutter jusqu’aux ultimes conséquences, elle a abandonné le projet.

- Au cours de cette lutte, deux membres de la résistance du peuple Lenca ont été assassinés. Tomás Garcia a été assassiné en juillet 2013 quand les militaires ont ouvert le feu contre les indigènes.

- En conséquence de sa lutte contre le projet, Bertha Cáceres, coordinatrice du COPINH, Conseil Civique des Organisations Populaires et Indigènes a été traînée devant les tribunaux et condamnée à la prison.

Rio Blanco/Honduras nord-occidental/- Ceci sont les cartouches (qui ont été tirée contre les indigènes résistants), dit Francisco Javier Sánchez, président de Copinh, et il étend la main vers nous pour que nous voyions mieux les 4-5 cartouches de munitions.

- « La compagnie croit qu’elle peut nous intimider. Mais nous ne nous laissons pas intimider, nous n’avons pas peur, dit-il en souriant malicieusement. Malgré que deux compagnons aient été assassinés au cours de cette longue lutte de neuf mois, nous continuons d’exiger le droit aux terres qui appartiennent au Peuple Lenca. »

 

Francisco Javier Sanchez,président de Copinh

Une centaine de personnes du peuple indigène Lenca nous entoure. Ce peuple vit et travaille la terre dans les départements de Intibuca, Santa Barbara, Lempira et La Paz, départements limitrophes du Salvador où vivent également des communautés Lencas. Face à nous, ce sont regroupés une dizaines de gardes armés et nerveux. Ils sont ici, disent-ils, pour protéger les bureaux de l’entreprise qui a obtenu du Congrès National la concession pour construire et administrer la centrale hydroélectrique. Cependant, malgré que le projet ait débuté il y a neuf mois, jusqu’ici seules quelques baraques qui servent de bureau ont été construites.

Pendant une heure, nous avons descendus des chemins de montagne et c’est avec appréhension que nous envisageaons le terrible retour par les sentiers qui grimpent abruptement dans ces montagnes. L’équipement d’appareils photographiques et de vidéo, le trépied, les sacs à dos et les câbles, cela pèse …

LA NATURE ET LES PAYSAGES dans cette partie du Honduras sont impressionnament beaux. Les montagnes s’élèvent majestueusement, les bois de conifères et les cultures de maïs sont lumineuses et se balancent divinement vertes et jaunes dans le vent. La plus grande entreprise de construction hydroélectrique au monde, la chinoise Synohydro, croyait pouvoir construire de nombreuses centrales hydroélectriques au Honduras. Mais le peuple Lenca et l’organisation du COPINH l’en ont empêché. Les Chinois se sont retirés malgré que l’état ait construit un poste de police et que l’armée ait envoyé des troupes sur le site de l’éventuelle construction. Francisco et son peuple ont refusé d’abandonner les lieux qu’ils ont occupés durant les neufs derniers mois.

- « Avec quoi avez-vous répondu aux balles des gardes ? », demandons-nous à Francisco. « Avec des pierres, avec les machettes, ou… ? »

- « Avec les mache… ? Non ! A mains nues et parfois, avec des bâtons. Mais… nous autres nous n’agressons pas, ce sont eux qui nous agressent », répond le leader de petite taille dont les yeux expriment la forte détermination de ne pas se rendre.

LES NUAGES DESCENDENT LENTEMENT le long des montagnes, et littéralement les enserrent dans un énorme et doux manteau blanc. Les femmes et les enfants, les vieux comme les jeunes rient avec timidité quand nous leur posons des questions sur la façon dont ils parviennent à tenir le coup, jour après nuit, jour après jour, mois après mois.

L’obscurité s’installe sur « El Roble ». C’est le lieu où le COPINH depuis neuf mois a élevé une barricade faisant obstacle dans le chemin pour empêcher que la prochaine constructrice puisse faire passer des véhicules pesants et accède au chantier de la rivière. C’est un poste stratégique avec une vue sur toute la région, sur la vallée qui serait submergée par les eaux quand et si la digue devait être construite.

 

- Nous sommes onze hameaux engagés dans la lutte contre le barrage, sur pied de guerre jusqu’à la mort.

- D’après l’entreprise, elle voudrait commencer à construire le « rideau » maintenant. Que se passerait-il dans cette partie basse où nous sommes en ce moment ?

- Ils inonderaient les terres que nous travaillons et les villages aussi.

- Qu’est-ce que vous cultivez ici ?

- Nous cultivons le maïs, les frijoles (haricots NdT), le café de Palo, le yucca, le guineo, des oranges, des limes et toutes sortes de variétés de fruits tropicaux. Avec le barrage, ils disparaîtraient, ajoute Franscisco Sánchez et Maria Paula Gómez, une des femmes, maigre mais forte, commente :

- Dans cette lutte, ils ont abattu ma nièce Paula Gonzáles, qui est morte. Elle a donné sa vie pour ce combat pour les forêts et les rivières, qui sont d’autant plus sacrées que l’esprit de la jeune fille est avec eux. C’et pour cela que nous, en tant qu’indigènes Lenca, nous n’oublions pas qui nous sommes et que nous défendrons toujours nos terres.

- Dans cette lutte, il n’y a pas seulement les hommes, tout un peuple y est mêlé ?

- Oui, tout un peuple. Parce que nous autres, nous sommes chez nous ici, nous sommes nés ici !

 

Jeune indigène Lenca avec sa casquette du Che

Si quelque chose est remarquable, c’est bien la présence de femmes et de jeunes filles. Et le fait d’être femmes ne les intimide pas pour prendre la parole. Au contraire, des femmes comme Maria Paula Gómez, nous en avons vu et écouté dans tout le Honduras. Celui qui s’imagine que la femme Lenca reste muette et soumise devant les hommes, il se trompe.

Les femmes indigènes sont très actives, peut-être parce qu’elles sont plus proches et responsables des enfants et du foyer. Elles mènent une lutte quotidienne pour que les enfants puissent manger. Elles voient aussi comme ils sont affectés par toutes sortes de maladies alors que l’état est absent et ne garantit pas le plus élémentaire des droits humains, le droit à la vie.

LES MEGA-PROJETS EN AMÉRIQUE LATINE comme la construction de Centrales Hydroélectriques ou l’exploitation minière, sont confrontés chaque jour à la résistance croissante des peuples. Cela n’a rien d’étonnant que les peuples originaires soient les premiers affectés quand les transnationales - avec la généreuse bénédiction de gouvernements successifs - veulent exploiter les énormes richesses naturelles que recèle le continent américain. Mais à présent un réseau s’est développé entre les peuples et nations en Amérique Latine et Caraïbe, à tel point que fréquemment, des réunions sont organisées pour échanger des expériences de lutte sur la manière de combattre les pilleurs de ressources naturelles. Le 14 mars a même été déclaré jour de lutte contre les plans et chantiers de barrages et de mines.

Le mouvement populaire est lui aussi toujours d’avantage impliqué dans la lutte parce que ces richesses naturelles doivent être distribuées aux peuples et non, comme c’est le cas actuellement, procurer de gros bénéfices à des actionnaires et des administrateurs de fonds dans le monde industrialisé à Montréal, New York, Paris, Beijing ou Vienne.

 

Une femme indigène de l’Amazonie équatorienne chemine dans le désastre écologique créé par Chevron-Texaco

L’EXEMPLE DE LA BOLIVIE et du gouvernement d’Evo Morales est un parmi d’autres exemples de la manière dont les politiques peuvent être fructueuses si elles sont mises au service de la majorité du peuple. Le gouvernement de Morales, quand il assuma la charge en 2005, a immédiatement pris le contrôle du le pétrole et du gaz, il a augmenté drastiquement les impôts des compagnies pétrolières qui désiraient rester en Bolivie, et diminué les conditions imposées au gouvernement. Les détracteurs de Morales prirent pour argument que toutes les entreprises étrangères allaient fuir le pays, que tous les investissements étrangers cesseraient.

En réalité, ce fut le contraire et confirma que les énormes bénéfices que les entreprises retiraient de la Bolivie pouvaient tout aussi bien être investis dans plus d’écoles, de professeurs, d’hôpitaux, de médecins et aussi dans des augmentations de salaires. En Bolivie, une petite mais symbolique pension pour les plus pauvres parmi les anciens a été introduite.

Cinq familles contrôlent presque tout le Honduras.

- 40% du PIB se retrouvent entre les mains d’une poignée de noms d’origines juives et palestinienne.

- Quasiment toutes ces familles contribuent économiquement aux deux partis libéral et national.

- Une poignée de familles qui sont reliées entre elles ; avant et depuis le coup d’état.

Les Rosenthal, les Facussé, les Larach, les Nasser, les Kafie et les Goldstein. Cinq noms qui contrôlent les maquilas (industries d’assemblage), l’énergie thermique, les télécommunications, le tourisme, les banques, les finances, les moyens de communication, les cimenteries et le commerce, les aéroports ou le Congrès. Pratiquement tout en fait. Elles sont le noyau dur de ces 3% d’Honduriens qui contrôlent 40% de la production nationale. Ce sont les élus d’un pays qui compte 70% de pauvres, résume le journal de droite espagnol El Mundo du 28 novembre 2009, citant le livre « Honduras pouvoirs de fait et pouvoir politique coordonné » par Victor Meza.

“Ce sont des familles comme les Atala, propriétaires de la Banque Ficohsa ou les Kofie, puissants parmi les puissants ».

D.E.

La Bolivie a également donné au monde une profonde leçon de démocratie, en particulier aux démocraties auto-proclamées d’Europe et des EU. Le gouvernement de la Paz a montré qu’il se trouvait d’avantage à l’écoute des indigènes, lorsqu’ils ne sont pas d’accord avec le gouvernement central, qu’à celle des investisseurs étrangers qui ont toujours présenté des paquets d’exigences qu’ils désirent voir accomplies avant d’investir.

La participation électorale est un indicateur de la démocratie et le 6 décembre de 2009, 80% de l’électorat a participé à l’élection présidentielle dans laquelle Evo Morales a bénéficié d’une confiance renouvelée avec 64,22% des voix. Son parti, le Mouvement vers le Socialisme (MAS) a gagné la majorité qualifiée au Sénat et à la Chambre des Députés.

Les exemples de la manière dont la démocratie a été appliquée en Bolivie ont eu pour domaines : l’investissement des bénéfices produits par les ressources naturelles ; la question de la construction de routes sur les territoires indigènes constitutionnels. Une nouvelle Constitution a été rédigée et confirmée par un referendum. La nouvelle Constitution donne aux 50 différents peuples originaires des droits auxquels avant ils n’avaient même pas songé. Et avec cela comme support, les peuples indigènes ont affronté à de multiples reprises le gouvernement de La Paz.

 

Le gouvernement d’Evo Morales a pris le contrôle des ressources naturelles et une nouvelle constitution donne une légitimité à ses décisions. Les secteurs oligarchiques et la Maison Blanche ont systématiquement essayé de déstabiliser le processus politique. Mais 65% de la population soutient le gouvernement.

CES DROITS ET CETTE CONSTITUTION AVANCÉE manquent au peuple Lenca et aux autres communautés indigènes du Honduras. Par contre, la répression s’est intensifiée à mesure que le Congrès du pays a donné son consentement à non moins de 47 concessions à des entreprises étrangères ou nationales, depuis à peine quelques jours après le coup d’état militaire du 28 juin 2009. Le second pays le plus pauvre d’Amérique est en même temps, paradoxalement, un des plus riches en ressources naturelles. Mais une politique de la richesse sans économie distributive n’est pas au service de la communauté des Honduriens, Les bénéfices vont à un petit groupe d’entreprises étrangères et nationales.

Un des indigènes qui fut affecté par la croissante répression contre le peuple Lenca fut Tomás Garcia. Le 15 juillet de l’année passée, il fut la cible de militaires de l’armée. 106 jours de résistance avaient été accomplis, il était sur la route quand l’Armée a tiré de manière indiscriminée contre les indigènes, assassinant Tomás Garcia et blessant gravement son fils.

 

Blessé par les balles de l’armée, Alan Garcia, fils de Tomás Garcia mort le 15 juillet 2013

La justice est accusée au Honduras d’être corrompue, le militaire qui a tiré est libre, alors que Bertha Cáceres, coordinatrice du Copinh, Conseil Civique des Organisation Populaires et Indigènes du Honduras sera inculpée par la justice quelques mois plus tard, accusée de rébellion et de possession d’armes. Bertha qualifie l’assassinat de Garcia de « réaction désespérée et criminelle » de la part des entreprises qui souhaitent construire le barrage au rio Gualcarque.

Nous l’avons rencontrée dans un lieu secret, car depuis l’année passée un ordre de capture et emprisonnement pèse sur sa tête. Elle aussi est la preuve que les femmes du Honduras ont conquis de nouvelles positions et une nouvelle conscience depuis le surgissement du Front National de Résistance Populaire, FNRP, le mouvement qui s’est formé le jour même du coup d’état.

Trois mois après l’assassinat de Tomás Garcia, en octobre 2013, Bertha Caceres a été condamnée à la prison, un verdict qui s’appliquerait en février 2014. Le tribunal avait également décidé que Cáceres ne pourrait revenir dans la région du Rio Blanco. La charge était la possession d’armes et l’intrigue de rébellion avec le peuple Lenca contre la construction de la centrale hydroélectrique de Rio Blanco.

 

Patrouille de l’armée et les indigènes Lenca sur la route. Malgré la militarisation de la région de Rio Blanco, la lutte contre le projet de barrage reste déterminée.

QUICONQUE CONNAIT BERTHA sait que cette accusation est absurde et qu’elle est le résultat d’une provocation. Quand Bertha et le véhicule qui appartient au Copinh se dirigeait vers El Roble, le site de l’occupation au Rio Blanco, ils chargèrent un monsieur qui cacha un pistolet dans le véhicule. Par pure coïncidence une patrouille de l’armée arrêta le véhicule, seulement quelques minutes après que l’ « auto-stoppeur » en soit descendu.

Depuis cette provocation, les menaces de mort contre la dirigeante de Copinh ont augmenté. Le juge internationalement célèbre, Balthazar Garzón, qui exigea que Pinochet soit extradé depuis l’Angleterre, en Espagne où il serait jugé, présenta en novembre de l’année passée une liste de 18 honduriens, des personnes sur le point d’être assassinées. Bertha est parmi ceux qui se retrouvent placés dans ce corridor de la mort. « Par qui ? » Garzon exigea que l’Etat protège Bertha Cáceres au lieu de la poursuivre.

 

Liste des personnes sur le point d’être assassinées. Bertha est en tête de liste.

- La décision de m’assassiner est la conséquence d’une lutte pour une cause collective. Nous l’avons déjà dit auparavant mais cela vaut la peine d’être répété : depuis des centaines d’années nous vivons dans l’enclave de sociétés minières, scieries, bananières, fruitières, maquila (usines d’assemblages en zones franches. NdT.) et aujourd’hui nous devenons l’enclave des « Cités Modèles ». Nous vivons dans une enclave dirigée par les transnationales avec un état qui devient toujours plus servile envers ces compagnies. Nous traversons une étape de grande agressivité de l’approfondissement de la trans-nationalisation. Tous les cadres juridiques ont été créés à cet effet. Des processus qui sont accompagnés de la militarisation dans laquelle le Honduras continue à être plongé, comme nous l’avons dit, un laboratoire pour les gringos, qui précisément s’accompagne du pillage de nos richesses. Mais il n’y a pas que cela. Le Honduras, dans cette politique impérialiste, reste un lieu que la géopolitique gringa considère comme étant d’une grande importance comme plateforme à partir de laquelle envahir les autres peuples pour mettre un terme aux mouvements d’émancipations des pillages de biens naturels. En 2010, c’est dans ce cadre qu’ils accordèrent des concessions mais, prenez bien note de cela, déjà trois jours après le coup d’état (28 Juin 2009) ils ont commencé à accorder des concessions.

 

Bertha Cáceres, coordinatrice du Copinh

ELLE NE VACILLE PAS D’UN POIL. Il semble que la lutte pour les montagnes et les forêts, les rios et les vallées se soit imprégnée de la détermination de cette combattante, mère de trois enfants. Comme authentique dirigeante de la lutte lenca, elle a voyagé dans de nombreuses parties du monde et elle y a apporté le message de lutte de son peuple.

Elle a été reçue avec respect et admiration et une énorme solidarité, en particulier en Amérique Latine,. Nora Cortiñas, âgée de 84 ans, fondatrice des Mère de la Plaza de Mayo, est venue à Rio Blanco y témoigner de sa solidarité. Elle a condamné la répression et exigé que cesse l’ouvrage (du barrage) et que soient respectés les droits du peuple Lenca.

Des dirigeants religieux des EU, et d’autres dirigeants d’organisations de droits humains ont également visité les lieux de l’occupation, cependant certains représentants internationaux ne purent parvenir jusque-là, ils ont également été la cible des militaires sur le chemin, à huit heures de la capitale hondurienne.

Les entreprises qui furent bénéficiaires des 47 concessions donnèrent quasi toutes leur appui inconditionnel au coup d’état de 2009. Bertha soutient que derrières les façades des entreprises nationales honduriennes se dissimule presque toujours une compagnie transnationale.

LE COPINH A MENÉ de nombreux débats sur le thème de l’énergie. Les médias officialistes et l’élite politique et économique critiquent l’organisation indigéniste la qualifiant d’ennemie de la création par le Honduras de ses propres sources d’énergie. « Mais », dit Bertha Cáceres, « nous ne sommes pas contre le fait que le pays créé ses propres sources d’énergie, c’est un droit humain, cependant le droit à l’énergie ne doit pas être lié à des intérêts capitalistes privés. Au Honduras, il l’est à 100 %. »

- Celui qui se présente comme président de l’entreprise DESA est David Castillo, il est agrégé de West Point (EU) (L’académie militaire des EU, USMA, créée en 1802), et spécialiste en renseignement militaire. Il est également conseiller de l’Etat Major (des Forces Armées du Honduras). Ensuite nous découvrirons que tous les mégaprojets hydroélectriques et miniers sont en lien avec les militaires, dit Cáceres.

Elle ajoute que le nouveau concept de « développement » qui s’est imposé est le concept de la Banque Mondiale. Une partie des concessions au Honduras ont été financée par des millions de dollars. Et ce ne sont pas seulement des concessions qui concernent la construction d’usines énergétiques mais plutôt des complexes de centrales hydroélectriques et de mines.

 

Pour le Copinh et Bertha Cáceres, le concept de développement doit aller de pair avec la création d’un pouvoir populaire depuis la base, la construction d’un peuple puissant, entre et par les habitants des villages et des communautés autonomes. Elle dit que non seulement l’énergie est fondamentale mais aussi la question de l’eau. « C’est crucial et fondamental pour nos communautés », ajoute-t-elle. Actuellement il est impossible de mener à bien une activité d’extraction sans avoir accès à d’énormes quantités d’eau. Et le peuple Lenca a le privilège de vivre dans des sierras qui disposent de grandes quantités d’eau. Ce ne sont pas seulement les Lencas (principalement agriculteurs) mais ce sont aussi les habitants de la zone frontière au Salvador qui survivent grâce à l’eau qui provient du coté hondurien et des régions lencas.

L’entreprise de Développement Energétique S.A. (DESA)

L’entreprise fut créée en 2008 par le clan familial Atala-Faraj, d’origine cubano-palestinienne. « C’est une des entreprises les plus compromises dans le renversement du Président de la République, Manuel Zelaya Rosales », le 28 juin 2009, écrit dans un article Radio Progreso <http://radioprogresohn.over-blog.com/article-detras-del-golpe-camilo-atala-faraj-jefe-del-clan-del-81-37908811.html>.

Camilo Atala est le propriétaire de la Banque Centroaméricaino, BAC-Bamer. « Les familles Atala-Faraj sont également les propriétaires du groupe financier Ficohsa, qui comprend la Banque Ficohsa, Interaamericana de Seguro, Ficohsa Express, PSI-Proyectos y Servicios Inmobiliarios –, Dicorp – Divisas Corporatives - et Fondación Ficohsa. Pour leur part, les Faraj sont propriétaires de la chaîne de magasins Diunsa et des supermarchés La Colonia », ajoute Radio Progreso dans son résumé.

LA PLUS GRANDE ENTREPRISE DE CONSTRUCTION du monde pour les centrales hydroélectriques, l’entreprise d’état chinoise Sinohydra, avait reçu l’adjudication du contrat de construction de l’usine d’énergie du Rio Blanco. Mais elle a été expulsée grâce à la lutte persévérante des indigènes Lenca.

« Cette lutte titanesque contre des monstres transnationaux », dit Bertha Cáceres, démontre que les personnes sont capables et sont suffisamment fortes pour faire reculer ces méga projets de mort et les obliger à se retirer.

Ils ont expulsé Sinohydro. Ce qui a déchaîné la fureur des puissants qui considèrent cela comme un “mauvais exemple” pour d’« autres mouvements » au Honduras qui participent de la même lutte que nous ». DESA n’a pas été capable de contracter une nouvelle entreprise de construction qui veuille bien construire l’usine. « Ce n’est pas en vain que nous sommes les fils et les filles de Lempira », dit Bertha Cáceres et ses yeux brillent littéralement à chaque syllabe.

LES GARDES DE SÉCURITÉ ARMÉS sont encerclés par les indigènes. Le directeur de l’entreprise de surveillance et son adjoint ont fait leur apparition. Malgré leurs armes à feu, les gardes observent avec des visages préoccupés les indigènes qui frappent sur leurs machettes, conscients de leur supériorité numérique. L’ambiance est tendue et si cela n’avait été de notre présence, « International Press », il est possible que la situation ait tourné différemment.

« Les entreprises qui ont reçu des concessions du Congrès pour construire des usines énergétiques, des “parcs” éoliens ou des concessions minières, possèdent de véritables armées paramilitaires », tonne David Romero directeur de Radio Globo, le canal de radio sans doute le plus populaire du Honduras grâce à son attitude ferme contre le coup d’état militaire de 2009. Ici, au Rio Blanco, il y a dix représentants d’une de ces entreprises de sécurité dirigées par Bustillo, un ex lieutenant de l’armée hondurienne. Nous écoutons les accusations d’avoir dirigé des groupes d’assassins et de kidnappeurs que les Lencas lancent à Bustillo. Et quand nous le filmons et le photographions, il en fait de même avec nous.

- Non, ils (les indigènes) ne sont pas guérilleros, dit-il quand nous l’avons interrogée. La compagnie (Desa) dit qu’elle a des papiers, qu’elle a acheté la terre des indigènes, nous sommes ici pour assurer que la propriété ne subit pas de dommage ou d’intrusions, dit l’homme avec un sourire - comme pour montrer au cent Lencas présents qu’ils ne lui font pas peur, ou qu’il veut provoquer les originaires à effectuer des actions inconvenantes, en notre présence.

 

Douglas Bustillo ex lieutenant de l’Armée à présent chef de l’entreprise de sécurité au service du Consortium Desa.

TOUTES LES ENTREPRISES QUI PRÉTENDENT détenir des papiers officiels sur cette terre ont essayé par tous les moyens imaginables d’acheter la terre et les titres. Les vendeurs souvent ne savent ni lire, ni écrire, à cause de l’analphabétisme qui est élevé dans cette région du Honduras. Les entreprises vont jusqu’à falsifier les signatures, soutient le président de Copinh, Francisco Javier Sanchez. Les histoires qui courent sur les méthodes dont usent l’entreprise pour amener les indigènes à signer, fait penser aux histoires africaines, alors que les colonialistes arrivaient avec des miroirs, des caramels ou de l’eau de vie. Dans la région de Rio Blanco ou de San Francisco de Opalaca les entreprises ont offert des confiseries, un sac de maïs, des haricots ou 100 à 500 Lempiras, plus ou moins 5 à 25 dollars. Face au système judiciaire totalement corrompu, les plaignants se trouvent complétement privés de recours.

Qui sont finalement les propriétaires de l’entreprise Desa ? demandons nous à Bertha. Elle répond que c’est une famille oligarchique ayant des investissements dans le milieu bancaire et à présent également dans la dite « énergie renouvelable ».

Ils font passer les humains après la construction de centrales hydroélectriques dans le Rio Blanco. Parmi les propriétaires de Desa il y a le clan familial Atala, Camilo Atala est le propriétaire de Banco Centroamericano., BAC Bamer. Son frère, Pedro est le président de la ligue professionnelle de football du Honduras. Le troisième Atala est le vice-président du Conseil Industriel Latino Américain de Commerce et propriétaire de Motagua, la seconde meilleure équipe de football du Honduras.

Les Peuples originaires du Honduras

Le recensement officiel dénombre une population de 8 045 990 habitants, parmi laquelle 496 600 appartiennent aux peuples indigènes Chorti, Lenca, Miskito, Nahua, Pech ou Paya, Tawahka ou Sumo et Tolupán ou Xicaque. Selon les estimations de leurs propres organisations, le nombre des indigènes, est de 607 300 auxquels il faut ajouter près de 200 000 personnes descendant des noirs caraïbes, les Garifunas. Ils appartiennent, comme beaucoup d’autres, au secteur le plus pauvre et abandonné du pays. Les organisations de l’ONU estiment qu’ils vivent dans un état d’« extrême pauvreté » dans quelques 4000 villages, une situation qui s’est accentuée au cours des siècles, depuis la colonisation espagnole, en conséquence du manque d’accès à l’éducation, à la santé, à la sécurité, à la terre et aux ressources naturelles. Le territoire réclamé par les peuples indigènes est d’approximativement 2 millions d’hectares faisant partie d’un territoire national qui en compte 11,2. Actuellement seulement 10% d’entre eux détiennent un titre de propriété valide sur leurs propres terres.

Source Pueblos Originarios en América

CONSTRUIRE UN BARRAGE est une tâche complexe et particulièrement coûteuse. Le projet à Rio Blanco ‘El Proyecto Agua Zarca » a reçu le feu vert de CAMIF (el Central American Mezzanine Infrastructure Fund) un sous-organe de la Banque Mondiale, qui est un organisme qui stimule l’investissement privé dans les infrastructures en Amérique Centrale.

Le Copinh dans un communiqué à la Banque Mondiale l’a prévenue, avant qu’elle ne prenne sa décision, des conséquences sociales, environnementales et historiques d’un prêt à la construction du barrage. Les organisations appelaient également à une réunion entre la banque et le peuple Lenca pour que la banque puisse entendre ceux qui se verraient affectés par le projet.

Le Fond du Développement de la Hollande était également sur le point d’accorder un prêt millionnaire à Desa. Copinh et cinq organisations européennes des droits humains ont écrit au Fond hollandais et mis l’accent sur le fait que le fond se rendrait complice de violation de la Convention 169 de l’OIT sur les droits indigènes et l’autonomie, et qu’ils contribuaient à la militarisation de la région et à l’augmentation des violations des droits humains.

- Le Fond avait envoyé des consultants au Honduras et ils répondirent qu’ils avaient déjà consulté. Ils ont totalement ignoré les dénonciations faites par Copinh. Ce sont des gens arrogants, dominateurs qui ne s’aventurent pas à donner une réponse directe à Copinh. Ils disent « que oui » mais ils mentent.

- Ils ont aussi déclaré que leur interlocuteur valable pour le peuple indigène est le Secrétariat des Peuples Indigènes et Afrohonduriens. Comment l’Etat lui-même et le gouvernement peuvent-ils être interlocuteurs, ces gens ne représentent pas les peuples indigènes, ils sont un ministère du gouvernement.

- Ils disent également que la représentation (du peuple Lenca de Rio Blanco) est détenue par un groupe organisé et patronné par la DESA. Il est composé de quatre personnes qui sont employées par Desa qui ont été amenés à la Casa Presidencial en compagnie de quelques autres représentants d’organisations soi-disant indigènes, dont la base est également contre la signature de ce projet. Le Fond des Pays Bas dit que ce sont eux leurs interlocuteurs communautaires valables.

 

LA DIRIGENTE DE LA COPINH dit avoir subi des pressions afin qu’elle s’asseye à la table de négociations avec l’entreprise et que le chef de la compagnie lui a proposé un pot-de-vin pour qu’elle accepte la construction du barrage. Mais Bertha Cáceres affirme que jamais elle n’acceptera de telles propositions qui violent toute dignité humaine et la confiance que le peuple Lenca a placée dans ses dirigeants. Depuis son refus, elle a été soumise à plusieurs provocations et la liste de mort sur laquelle son nom est enregistré avec celui de 19 autres honduriens a été publiée.

- J’ai même reçu sur mon téléphone cellulaire des messages y compris de harcèlement sexuel, provenant de Douglas Bustillo, le vice-chef de Sécurité de l’entreprise. C’est une situation très compliquée pour le Copinh dans ce contexte de criminalisation croissante - même si, depuis ses débuts, le Copinh a toujours été criminalisé. Nous avons reçu beaucoup de menaces et 8 compagnons ont été assassinés. Ce n’est nouveau, mais en ce moment, alors qu’il existe un scénario national dangereux de criminalisation grandissante des mouvements sociaux, que je me retrouve accusée de « complot contre l’Armée, de possession illégale d’arme, en préjudice à la Sécurité Interne de l’Etat du Honduras – s’il vous plait ! - c’est risible mais cela montre aussi de quoi ils sont capables. Nous devons faire une lecture de ces événements en tant qu’ils sont une manifestation d’une stratégie gringa de Contre-insurrection.

L’assassinat d’un dirigeant indigène, Tomás Garcia par l’armée le 15 juillet 2013, a été la goutte qui a fait déborder le vase pour le peuple Lenca. Il a placé l’entreprise constructrice Sinohydro face à un ultimatum : soit vous vous retirez, soit vous rester et vous en affrontez les conséquences. Les chinois se sont rendu compte que la réalisation du projet était insoutenable avec les communautés en lutte contre eux et ont choisi de se retirer. Depuis ce jour le projet hydroélectrique est sur le tapis mais ne trouve pas de constructeurs.

 

Ignocencio Gómez, indigène qui possède sa maison, destinée à disparaître avec la construction du barrage, au bord du Rio Gualcarque.

LA MILITARISATION ET LA « COLOMBIANISATION », s’incarnent dans des groupes paramilitaires qui font le “sale” travail de l’état ou avec des militaires qui patrouillent le jour et se mettent la nuit le brassard du paramilitarisme et partent assassiner l’opposition politique et populaire. Actuellement, au Honduras la similitude (avec la Colombie) est évidente, dit Bertha Cáceres :

- Comme nous l’avons toujours dénoncé, c’est la copie de l’Armée Colombienne et du Paramilitarisme de là-bas. Et qui sont derrière ? Les Gringos. Pourquoi les gringos ont-ils six bases militaires au Honduras ? Pourquoi construisent-ils leur plus grande base maritime d’Amérique Latine au Honduras ? Que font ces gringo à Caratasca ? Pourquoi construisent-ils des souterrains ? Ce n’est pas pour combattre le narcotrafic, Qu’ils ne viennent pas nous raconter leurs contes, ce sont des mensonges !, dit la dirigeante du Copinh et elle conclut :

- A Rio Blanco, il y a une armée de paramilitaires. Je les ai vu et nous savons comment ils opèrent, jouant avec les besoins des gens ou utilisant les mêmes méthodes. Ils payent mille lempiras (100USD) pour saboter la voiture du Copinh. Quand l’armée m’a capturée le 24 mai 2013, il y avait six hommes en civil prêts à canarder la voiture du Copinh. Quatre fois ils m’ont menacée de mort (ce jour-là), Francisco Sanchez, président du Copinh est dans la même situation mais, jusqu’ici, il s’en est sorti. Aujourd’hui il faut être bien préparé pour supporter cela parce que ce n’est pas facile.

 

APRÈS QUE NOUS AYONS TERMINÉ LE REPORTAGE A RIO BLANCO et l’entrevue avec Bertha Cáceres à la mi-décembre 2013, la Cour d’Appel de Comayagua a prononcé un non-lieu provisoire en faveur de Bertha Cáceres, Aureliano Molona et Tomás Gómez Membreño.

Le communiqué du Copinh déclarait que “l’équipe de défense continuera a travailler pour le prononcé d’un non-lieu définitif dans les cas de persécution judiciaire contre les trois compagnons et autres membres du Copinh qui font l’objet de ce genre de répression et sont confrontés également à des menaces contre leur vie et des accusations judiciaires. Nous épuiserons tous les recours en justice et poursuivrons notre lutte pour la justice et la vérité, même si nous savons en faveur et au service de qui les instances judiciaires se positionnent. Le COPINH averti que l’entreprise Desa - en association avec le Ministère Public, dont nous déplorons le rôle servile - continue à mener des poursuites qui sont des menaces contre l’intégrité de notre organisation et de ses militants : non seulement à travers la criminalisation des luttes du COPINH par la voie judiciaire mais aussi par des campagnes sales et de discrédit, des attaques cybernétiques, des harcèlements et la militarisation. »

Nous avons obtenu une victoire partielle de tout le peuple Lenca et de la solidarité nationale et internationale, affirme l’organisation du peuple Lenca.

 

Barrage du chemin qui résiste depuis plus de neuf mois.

Dick & Myriam Emanuelson

<http://dickemahonduras.blogspot.be/>

Traduction Anne Wolff

Voir tout le reportage de Rio Blanco et l’entretien avec Bertha Cáceres :

Videos : Reportaje de Rio Blanco (31 min) :
<http://vimeo.com/82020819>,
YouTube : <http://youtu.be/cXD6Ha2opZ0>

La entrevista con Bertha Cáceres : (61 min) :
<http://vimeo.com/82083040>,
YouTube : <http://youtu.be/Yiu_G9gdQ4g>

Lempira (cacique Lenca)

Lempira (m. 1537) était un capitaine de guerre du peuple des Lencas qui lutta contre les espagnols durant la décennie de 1530, dans les documents écrit de la période de la conquista espagnole, il est mentionné sous le nom de El Lempira.

C’était un indigène d’origine Lenca, de haute stature, aux larges épaules et aux membres épais. Il était brave et depuis sa tendre jeunesse il a fait preuve d’un grand courage, il avait un amour profond pour son peuple, sa terre, ses lois et ses coutumes.

Le nom de Lempira, d’après ce que soutient Jorge Lardé Y Lain, provient de la parole Lempaera, qui a son tour procède de deux vocables de la langue Lenca : Lempa qui signifie “seigneur » - titre de haute dignité ou hiérarchie – et de era, qui signifie « colline ou sierra ». Ainsi donc, Lempira signifierait Seigneur de la Sierra ou Seigneur des collines.

Lempira reçut d’Entepica la mission d’organiser la résistance à la pénétration des troupes espagnoles en 1537, en prenant pour base la colline de Cerquin. Quand les Espagnols parvinrent à Cerquin, Lempira se trouvait en lutte avec les caciques voisins, à cause de cette menace, Lempira fit alliance avec le sous-groupe Lenca des Cares et parvint à réunir une armée de presque 30 000 soldats, provenant de 200 villages.

Grâce à lui, d’autres groupes se soulevèrent aussi et prirent les armes dans la vallée de Comayagua, à Olancho. Les tentatives espagnoles de les mettre en déroute, dirigées par Francisco de Montejo et son lieutenant, Alonso de Cáceres restèrent infructueuses avant 1537.

Source : Wikipedia

Traduction Anne Wolff

Sources espagnoles :

Agencia de Noticias Nueva Colombia, ANNCOL
Web : www.anncol.eu <http://www.anncol.eu>, Redacción : anncol@anncol.eu,
YouTube : <http://www.youtube.com/user/anncol4?feature=mhee>

»» http://les-etats-d-anne.over-blog.com/article-le-peuple-lenca-du-hondu... <http://les-etats-d-anne.over-blog.com/article-le-peuple-lenca-du-honduras-met-la-plus-grosse-entreprise-de-construction-de-barrages-en-deroute-1-122453934.html>

Commentaires

Honduras : le sang du Peuple Lenca coule dans sa lutte contre le projet de centrale hydroélectrique qui s’approprie leurs terres.

13/02/2014 à 01:03 par Dominique

Merci pour cet article qui montre entre autres choses et une fois de plus que les gens qui ne respectent pas la nature sont incapables de respecter leurs semblables. Cela implique que pour changer notre société, il faut impérativement subordonner l’économie non seulement à la satisfaction des besoins humains mais aussi et d’abord à la satisfaction des besoins de la nature.

#103961

Honduras : le sang du Peuple Lenca coule dans sa lutte contre le projet de centrale hydroélectrique qui s’approprie leurs terres.

13/02/2014 à 12:05 par Anne Wolff

Bonne nouvelle, Bertha Cáceres a eu droit lundi à un non-lieu définitif pour les menaces contre la sûreté de l’état dans le procès pour détention d’arme prohibée. Elle et d’autres compagnons ont encore un autre procès avec DESA, - pour les entraves mises à la construction du barrage - sur le dos… Mais ce premier verdict est une magnifique victoire dans le contexte actuel du Honduras et elle aussi le fruit de la solidarité nationale et internationale qui s’est développée.
Comme la protège le fait que beaucoup de gens, dans de nombreux pays sachent qu’elle est menacée de mort, comme tant d’autres Honduriens (et autres pays de grandes ressources naturelles) résistants dont la liste des morts assassinés – pour des raisons de mainmise corporatiste - s’allonge au quotidien, trois morts au Pérou, 2 en Colombie (souvent bien plus), 1 au Guatemala… et ainsi de suite, jour après jour… pas un jour ne se passe sans que cette liste dramatiquement ne s’allonge.
Liste à laquelle, il faut ajouter les morts de faim ou de désespoir qui sont de plus en plus souvent des enfants qui se suicident, ceux qui ne résistent pas aux conditions d’insalubrité de prisons mouroirs,…
Bertha Cáceres est une grande dame, et cela fait quelques années à présent que je suis le combat de la Copinh de son centre Utopia. Mais elle ne doit pas nous faire oublier tous ces morts, pour nous anonymes qui meurt pour la même cause, au-delà du droit à la terre pour soi, la défense d’un autre modèle, d’une autre manière d’habiter la planète. Si « Souveraineté alimentaire » en est le moteur, ce terme ouvre à des horizons bien plus vaste que ce qui apparaît à première vue.
La Souveraineté Alimentaire, concept planétaire implique un remaniement général de nos modes de production et de gestion de richesses, qui redéfinit la notion même de richesse, mais il est aussi lié à d’autres modes de politiques, fondés sur la commune, communalisme, à ne pas confondre avec communisme, tout simplement parce que ses fondations sont ancrées dans la terre et la mémoire, les structures indigènes et ne peuvent donc se contenter de concepts préfabriqués de l’Occident.
Les femmes y jouent un rôle fondateur, n’oublions pas que ce sont elles qui sont les inventeuses des agricultures traditionnelles et que ce qui donne aujourd’hui l’agro-industrie est le produit d’une science –la mécanique classique - qui s’est construite accompagnée de métaphore de viol et domination, de virilisation du monde et de notre conception du Temps. A mon avis, une grande perte pour l’humanité qui n’a rien à gagner dans une guerre des sexes, ce en quoi ce modèle a aussi beaucoup à nous apporter dans sa quête de bonne complémentarité et non de rivalité et de domination, de concurrence.
Le Congrès des Femmes Indigènes, c’est récemment réjouit de la participation et de l’apport des hommes, lors de sa dernière réunion, et il est ouvert à tous les continents qui y sont bien représentés à l’exception de l’Europe. Mais nous sommes nous aussi été victimes de 500 ans d’Inquisition qui ont éradiqués par la violence et la destruction toute forme de pensée hétérogène, ouvrant la voie au capitalisme comme mécanisme. Encore que… ici aussi, le processus qui était loin d’être achevé redouble de violence pour éradiquer jusqu’à la dernière trace de ce passé enraciné dans la nature… la guerre faite aux semences en est une expression parmi d’autres.
Je suis mal placée pour en parler parce que la frugalité est une richesse à laquelle je suis attachée depuis toujours, mais je vois bien que beaucoup de gens tiennent à rester dans le flou quand au nombre de morts et de souffrances que causent leurs modes de consommation. Ce qui se passe ailleurs ne les concernent pas, disent-ils, au volant de leur bagnole-pétrole, tout environnés de ces produits de la technologie dont les matériaux sont pillés « ailleurs »… Et les p’tits gars de Notre Dame des Landes, dans leur cabane sont regardés comme des zozos d’un autre âge… mais pas par les Peuples Indigènes qui relaient souvent leur lutte avec respect et amitié.

#103968

 

 

Ne Sautez pas sur Notre Dame des Landes

Le 01/01/2016

 

Lettre au parachutiste Valls et messire de Retailleau et les préfets prompts à la méthode coloniale « tant pis si ça saigne il faut que ça rentre » tous en partance pour les croiZADes contre les Maures de Zad Nadir, ces jeunes nomades.

 "Le tribunal administratif de Nantes a rejeté les recours environnementaux des opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, visant à faire annuler les arrêtés préfectoraux autorisant le début des travaux. > Retour en 15 dates sur un projet controversé [Chronologie interactive] Le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes «va pouvoir se poursuivre» dans «un souci d'excellence environnementale», s'est félicité Manuel Valls après le rejet par la justice des 17 recours déposés par les opposants au projet."http://www.letelegramme.fr/bretagne/n-d-des-landes-17-recours-environnementaux-16-07-2015-10706674.php

 Dans un «un souci d'excellence environnementale», il fallait oser l'oxymore comme le « capitalisme vert » alors que même en reformulant la phrase d'un autre socialiste on obtient : « le capitalisme vert amène la guerre kaki comme la nuée l'orage »(Jean Jaures)

plus tard un humaniste a reformulé la phrase, car le problème se trouve au dessus du capitalisme :

« Le mythe de la production indéfinie porte en lui la guerre comme la nuée l'orage »(Albert Camus - L'homme Révolté)

 

La couleur (vert, rouge, rose, brun etc) ne change pas le sens, c'est l'oxymore qui n'en a aucun.

 

Un autre oxymore, le « développement durable » est plus usité et a été de nouveau sanctifié lors de la dernière messe COP21 la tartufferie hullollandesque. (contraction des mots Hulot, hollande et grotesque ou gigantesque).

 Sur le développement, lui comme beaucoup d'autres en avait parlé :

« Le développement est un voyage qui compte plus de naufragés que de navigateurs »...« Il faudra qu'elle commence par renverser ses maîtres, pays par pays. Des temps s'ouvrent, de rébellion et de changement. Certains croient que le destin repose sur les genoux des dieux, mais la vérité est qu'il travaille, comme un défit brûlant, dans les consciences des hommes. »... « On écrit pour essayer de répondre aux questions qui vous bourdonnent dans la tête, mouches tenaces qui vous empêchent de dormir, et ce que l'on écrit peut prendre un sens collectif lorsqu'il coïncide d'une certaine manière avec le besoin social de la réponse. »... « On nous ment sur le passé comme on nous ment sur le présent: on nous masque la réalité. » (Eduardo Galeano « Les veines ouvertes de l'Amérique latine »)

 

On peut reprendre aussi les œuvres d'Albert Jacquard, Yvan Illich, Jacques Ellul, Bernard Charbonneau, François Partant, Günther Anders, André Gorz, Serge Latouche, Paul Ariès, Alain Gras, Wolfgang Sachs- Gustavo Esteva, François de Ravignan, Silvia Pérez Vitoria et beaucoup d'autres absentes des bibliothèques :

« La misère de nos bibliothèques municipales a été maintes fois dénoncée. Consultez les budgets de nos grandes villes : vous vous apercevrez que c'est indigence qu'il faudrait dire. Aussi bien n'est-ce pas seulement à l'art de connaître les autres que nous nous sommes laissés devenir étrangers. La vieille maxime du « connais-toi toi même », qu'en avons-nous fait ? »(Marc Bloch « l'étrange défaite »)

 

Oui « La misère » pas seulement celle de nos bibliothèques municipales a été maintes fois dénoncée. Consultez les budgets militaires et de publicité et vous vous apercevrez que c'est crétinisation qu'il faudrait dire... « La vieille maxime du « connais-toi toi même », qu'en avons-nous fait ? » ? oui qu'en avons-nous fait...aussi faut-il ressortir quelques notes glanées ici et là afin de les diffuser dans nos trop misérables bibliothèques et partout ailleurs pour remonter un peu le niveau d'éducation populaire, l'esprit critique et la conscience du monde.

 

 

Reprise d'une « analyse » publiée en 2012...

 VENI VIDI et pas Vinci

NDDL comme un avion sans aile

 

Oh miracle de la dynamique des fluides… (Bernoulli) Voilà ce qu'il reste lorsque l'on retire les ailes de l'avion, l' obus et le suppositoire sont ainsi dévoilés pour mieux signifier que l'aviation ne tient en l'air que par l'industrie de la guerre financé depuis le départ par le contribuable pour alléger les budgets militaires, et pour les raisons stratégique de contrôle de l'espace aérien de chaque Etat d'une part. Et d'autre part (excusez-moi) le suppositoire pour signifier la politique eucalyptol des gouvernements qui se suivent et se ressemblent avec les techniques de manipulation des masses chères aux neveux d'Edward Bernays.

 p28« Quand les libertés deviennent purement individuelles et juridiques, quand elles se réduisent à un jardin égoïstement clos, délimité de tous côtés par la loi et la police d’État, alors elles sont proches de leur fin »[...]

 p62 « L'occident dont la fièvre a contaminé la terre, se caractérise par une tentative désespérée de maîtrise de l'espace temps. Mais comme l'homme ne peut vraiment sortir de sa planète et de sa peau, et qu'il n'a qu'une vie, il perd d'autant plus d'espace et de temps qu'il cherche à en gagner, les transformant en un bout de chagrin qui rétrécit de plus en plus vite »[...] « Les moyens de communication rapides tel le téléphone [ de nos jours internet, hum...], loin de nous donner du temps bourrent le nôtre , et en multipliant les relations humaines nous en privent. »[...]

p63 « la consommation dévorante de l'espace temps par l'espèce et les individus n'est qu'une sorte de suicide. » [...] « Nous n'échapperont pas à un espace-temps clos en y cherchant une issue. La seule qui puisse transcender notre condition c'est un acte, une œuvre ou une vie qui aient un sens. » [...] « Une vie _ou une œuvre_ nécessaire obéit à un rythme nonchalant qui est celui de l'univers et non celui de notre trop brève durée. L'individu moderne confond le sentiment de l'urgence qui est fécond avec la hâte qui est stérile ; c'est pourquoi identifiant agir à se presser, il détruit en voulant créer. Toute récolte vient à son heure. »

Bernard Charbonneau (Je fus – Essai sur la liberté)

 

Finie la romance de l'aéropostale, le bombardier Concorde reconverti en long courrier sachant étouffer ses faiblesses jusqu'à la catastrophe pour « la Grandeur de la France » (2Gol).

 Plus dur est l’atterrissage sur l'Ayraulport de Nantes. Pour faire avaler une telle ineptie ( comme le grand stade de Lyon ou les TGV Lyon-Turin et autres, les autoroutes etc.) il faudra user de la classique recette : Le renommer aéroport Jean Jaurès car comme un aéroport Charles DeGaulle, ou Saint-Exupéry cela ne peut pas tomber en faillite. Puisqu' ainsi classé monument ou patrimoine historique, « n'étant plus sur le même compte », ce seront les mêmes gueusailles qui écoperont les Titanic du ciel.

 Comme il a été déjà dit : Michelin ne fait pas des pneus, il fait du profit. Si l'industrie du pneumatique ne leur permet pas de profiter et que l’État toujours généreux avec l'industrie ne continu pas éternellement de les renflouer comme il a toujours fait pour ces industries (avions armes voiture train etc) et si Michelin constate que l'industrie pâtissière permet de dégager beaucoup plus de profit alors Michelin fera des gaufres.

Au diable le chantage à l'emploi en Chine et tombe la chemise à Clermont-Ferrand.

 

L'homme est artefact, l'homme est factice tant qu'il se ment à lui-même. Tout autour de nous est factice, prétexte à consommation, civilisation du jetable même l'humain est jetable.

Le progrès est factice et qu'un prétexte au pillage. Les populations les plus pauvres sont empêchés de se nourrir. C'est bien une crapulerie doublée d’œillère qui opère avec des prétextes humanitaires. Le brevetage du vivant et l'escroquerie nucléaire sont les symboles de cet empire qui s’effondre ; tout repose sur le mensonge et la cupidité ; la volonté de puissance.

 

Brave français dormez tranquille, vous ne voulez toujours pas voir que les nazis ne venaient pas de la planète Mars . Par contre les US sont allés sur la lune grâce à l'équipe de Wernher von Braun (https://fr.wikipedia.org/wiki/Wernher_von_Braun) « l'équipe » avait changé d'employeur entre temps...et il y a de sa patte sur les appareils qui ont atterri sur mars en 2012 en grande pompe au dépend des mêmes populations terriennes et des générations qui suivent.

 

cf Opération Paperclip: Récupération des scientifiques nazis dont Von Braun 1944

L'avion, bien et mal enchevêtrés, que l'on se souvienne des premiers avions de guerre du 1er Novembre 1911 en Libye déjà...la tentation était trop grande pour ces avions de reconnaissance las de se faire canarder, et ils ont fini par balancer des bombes ou installer une bonne mitrailleuse sur leur carlingue pour arroser la population d'en bas ; difficile à cerner entre civile et militaire.

Puis vient ensuite ceux de Guernica, (la légion Condor) puis ceux de l’exode de 40, (les mêmes mieux équipés) affublés de machiavéliques sirènes acoustiques pour mieux épouvanter les fourmis civiles d'en bas toujours en toute loyauté et courage tant décriés chez ces héros de l'aviation. Et ce n'est pas mieux pour les représailles d'en face sur des villes comme Dresdes un peu plus tard.

Ces légendes des pionniers de l'aéropostal aux héros de guerre ont permis d'occulter à profusion la réalité de cette arme de destruction massive qui n'a avec le temps que progressé dans la sophistication de la barbarie ; pensez-donc, un brave militaire en charentaise envois par son jeu vidéo un drone sur une chambre d'enfant en Libye directement de son bureau et rentre le soir embrasser tendrement ses enfants, avant de s'affaler devant son téléviseur-abrutissoir, goguenard. Oui, drone de guerres (http://www.legrandsoir.info/des-anciens-pilotes-de-drones-se-disent-horrifies-par-la-cruaute-des-programmes-d-assassinat-the-intercept.html)

 qui aboutissent à la situation taftaïènne actuelle. Terre d'amour et surtout de feu. www.ujfp.org

 

L'honneur et la loyauté du combattant pour sa patrie etc.

Désolé pour le fiel mais on est loin, très loin des « chevaliers du ciel ».

 Pensez donc, ces nostalgiques du « petit prince » balançant à qui mieux mieux du haut de leur « pied d'escale » du napalm, agent orange, pesticides et autres médecine bactériologique puis du phosphore ou de l'uranium appauvri de l'Irak à la Libye. Ha c'est beau vu d'en haut, la vie...le courage de se sacrifier pour le pays. Mais « moi mon colon celle que j'préfère » c'est celle d'Hiroshima et de Nagasaki. Ça c'était du spectacle. Et en prime cela a permis de démarrer le premier étouffement mondial des contaminations internes de la radioactivité, bien avant Tchernobyl et Fukushima.

 

 p10 « Leur opposer une protestation morale, faire appel à leur sentiments, n'aurait guère de sens. Riches, instruits, intelligents (le plus souvent...), c'est en effet en connaissance de cause qu'ils défendent une philosophie sociale conçue à leur avantage. » Préface de Serge Halimi dans « L'art d'ignorer les pauvres » de John Kenneth Galbraith

 Le très grand crime https://nantes.indymedia.org/article/26963

 

Artefact le prix du billet d'avion, pipé car c'est bien le contribuable qui a payé la recherche et développement, et tous les équipements hors de prix nécessaire au fantasme d'Icare, l'ultime orgueil de l'homme. Le prix du billet ne tient vraiment peu par rapport à la sécurité aérienne et sa maintenance exorbitante.

 Vient se rajouter à cela les compagnies lowcost qui font du chantage aux aéroports comme le font les grandes surfaces auprès des producteurs de légumes.

 

Les gens qui prennent l'avion ne veulent pas voir toute l'infrastructure, le nombre considérable de personnels nécessaire pour voler en relative sécurité.

Relative sécurité, car lorsque l'oiseau de feu se crashe, on trouve encore le moyen d'étouffer la colère des familles des victimes lors des catastrophes toujours avec l'argent des contribuables, même les assurances ne sont souvent que des intermédiaires.

 Artefact comme le nucléaire, l'artifice de l'aviation civile ne tient debout que grâce à l'aviation militaire, mieux nommée industrie de l'armement, dont la « rentabilité » ne rentre vraiment pas en ligne de compte. Largement subventionnés par le contribuable ; EADS, Dassault, Airbus, Thalès, Safran, Lagardère, etc ne reposent sur rien : du vent.

 Leur carburant issu du pillage et cause et moteur de toutes les guerres a été maintenu encore moins cher que pour les autres gas-pilleurs par le fait entre autre qu'il est dépourvu de taxe.

 Les choses ont changé ; là où un Marcel Bloch était justifié, aujourd'hui un Serge Dassault est à mettre au panier.

 Cette Malhonnêteté est incommensurable.

On pourrait s'étendre des heures durant sur cet enfumage énergétique et tarifaire ; il est temps de revenir à l'essentiel.

 L'accès à la terre nourricière. Le béton, le bitume, le kérosène et l'argent ne se mangent pas.

L'homme a besoin de la terre pour se nourrir lui même , il en fait partie intégrante. Quand il arrêtera de se mentir et ne ratera plus le processus de la rencontre, il prendra conscience comme l'a écrit le géographe de la Commune de Paris Elisée Reclus : « L’homme est la nature prenant conscience d’elle-même ». C'est à dire qu'il est le seul à pouvoir prendre conscience qu'il est dans la nature en même temps que la nature est en lui ; s'il la détruit, il se détruit lui-même.

Il se détruit encore aujourd'hui en faisant semblant de prendre conscience avec cette récente « Tartufferie Hulollandesque » des robotscop21 de Paris (contraction des mots Hulot Hollande et grotesque ou gigantesque...)

 A cette parole de Reclus qui englobe tout se rajoute celle d’un simple paysan qui précise à sa façon ce qui doit interpeller en premier lieu le scientifique, ce « savant » « détenteur d’un certain savoir » mais aussi tout homme qui agit et qui doit donc réfléchir à ce qu’il fait :

« il faut accepter que les gens ne pensent pas comme soi, mais l’agriculture est l’art de savoir cultiver la terre pour nourrir les hommes et non pas de « l’exploitation agricole ».

l’homme devient ce qu’il mange, et ce qu’il mange c’est la terre qui le produit, et la résolution de notre monde devra passer par l’équilibre du sol, de notre terre, et tant que l’humanité ne l’aura pas compris, on ira chercher bien loin ce qui est tout près ; la terre est basse et il faut plier le genoux, l’homme doit acquérir une certaine humilité pour comprendre cela.

On croit maîtriser la connaissance, alors que l’homme doit accepter à chaque instant de se remettre en cause : et savoir si ce que l’on fait le jour même, est ce que cela va faire évoluer ou « involuer » les générations futures? , les dominer ou les faire grandir ?, c’est là qu’est la clef. Car la terre est la meilleure nourricière des hommes, des plantes, des animaux, c’est très simple. » (Bernard Ronot dans le documentaire « les blés d’or ») source: http://www.addocs.fr/documentaires-scientifiques/1/accueil

 Comme pourrait l'écrire Marc Bloch (l'étrange défaite) ; Les robotcop21 se cooptent entre eux car ils sont issus du même milieu social, c'est l'esprit de corps ou « l'esprit de COP »,

Et ils en attirent d'autres qui viennent manger au râtelier, se servir dans la corbeille et maîtrisent les techniques de manipulation des masses, façonnent les modes de représentation à leurs propres intérêts ; une montre suisse avant 50ans...

 « Le paradoxe de la condition humaine, c'est qu'on ne peut devenir soi-même que sous l'influence des autres. L'homme seul n'est pas un homme.  »...

« Nous sommes l'espèce vivante qui a le plus accès à la manière dont l'autre se représente son monde, la violence procède alors de l'intolérance, c'est à dire de l'incapacité à sortir de son propre monde de représentations. »... « Le «Je» ne peut exister qu'à l'intérieur d'un «Nous» auquel il appartient. »... « Que les mythes soient des récits qui emblématisent le groupe ne signifie pas que cet imaginaire soit coupé du réel. »

 « la violence est un point de vue, exprimé par des comportements qui ne tiennent pas compte de l'existence de l'autre »...comme le théoricien qui cherche à imposer ses idées en réduisant les autres au silence, enfin et surtout, d'organisme sociaux qui peuvent en détruire un autre pour conquérir son territoire ou faire triompher son économie »... « chez l'homme, la représentation d'un monde peut exister en dehors de toute perception, alors que chez l'animal les deux processus restent associés »... « C'est à coup sûr notre aptitude à vivre dans un monde de représentation qui crée notre aptitude à la violence en même temps qu'à la culture. L'animal reste soumis au réel qui contrôle sa violence, alors que l'homme travaille à se soumettre à l'idée qu'il se fait du monde, ce qui l'invite à la violence créatrice : détruire un ordre pour en inventer un nouveau (palimpseste), car (cite René Girard « Des choses cachées » : « c'est bien du désordre extrême que l'ordre surgit dans la nature humaine »... « L'absence de rituel mène au chaos, comme l'hégémonie d'un rituel mène à la destruction de l'autre, deux formes de violence qui reviennent au même.

La seule issue, c'est l'invention d'un rituel de confrontation des rituels organisant ainsi leur reconnaissance réciproque. On appelle ce rituel « conflit social » ou « débat philosophique »... « table ronde »...Son inconvénient, c'est d’instituer l'incertitude, alors que l'illusion de la vérité unique possède un grand effet tranquillisant. »... « on connaît les excès de tranquillisant : une culture qui supprimerai toute violence humaine cesserait d'être créatrice. »... « L'ennui , c'est que l'anomie, en déritualisant les groupes sociaux, les désagrège et laisse émerger toutes les violences. Comme si les grands groupes ne savaient pas créer leur évolution culturelle autrement que par la violence, alors que les petits groupes ritualisés utilisent le débat pour faire changer les mentalités et les structures sociales. »... « Les notes prises au jour le jour donnent forme à l'impression du moment que l'on vit, mais c'est la relation du moment où l'on parle qui donne forme à nos souvenirs. Voilà pourquoi le palimpseste s'oppose au récit et pourquoi « les récits sont des impostures » (P.Valéry, JP.Sartre) qui témoignent moins du réel passé que de l'intimité du narrateur »... «  ce qui compte, c'est de créer du sens pour ordonner notre perception du monde afin de pouvoir agir sur lui ».

(Boris Cyrulnik « les nourritures affectives »)

 

Et c'est ainsi qu'en 2016 le chevalier de Retailleau nostalgique du roi veut repartir en CroiZADe jusqu'à Notre Dame des Landes pour le compte du Duc de Vinci afin d'évacuer ces mécréants qui ne croient pas au dieu l'économie http://bellaciao.org/fr/spip.php?article145058

(l'OMPI est son Église universelle avec la Science au dessus de tout soupçon)http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article147127

 

Comme le Conte de Longuet d'Occident veut imposer l'enfouissement de l'imposture nucléaire aux mécréants de Bure, cacher la merde au chat... Et le général Wauquiez, imposer le TGV Lyon-Turin...et en finir avec l’assistanat...

Ah Monsieur de Retailleau si j'avais un nez aussi grand que cette bêtise,

Il faudrait sur-le-champ que je me l'amputasse !

 

La corde de Fritz Wiessner

 Oh preux chevaliers payard sans beurre et rien dans les poches, il nous faut soutenir une fois de plus les Maures de Zad Nadir https://zad.nadir.org/ ces nomades autogérés.

car s'ils reviennent...http://zad.nadir.org/spip.php?article3188

 Ah Morbleu par Saint Louis, nous y retournerons comme ce 17 Novembre de l'an 2012, de Savoie et du Dauphiné,

 

Nous partîmes cinq cents; mais par un prompt renfort

Nous nous vîmes quarante mille en arrivant à l’aéroport,

Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,

Les plus épouvantés reprenaient leur courage!

 

Le vieux guide de haute montagne Guy Demenge m'avait donné une vieille corde qui appartenait à son ami alpiniste Fritz Wiessner il y a bien longtemps.
https://en.wikipedia.org/wiki/Fritz_Wiessner
Mais c'est symbolique, la corde est sans doute trop vieille pour faire de "l'accrobranche". Wiesner avait beaucoup œuvré pour préserver les forêts amazoniennes et contre un projet commercial à Machupichu, etc.
Guy Demenge est un des instigateurs du Parc national du Mercantour comme son grand oncle Samivel était un des instigateurs du Parc national de la Vanoise.

Il est vrai que ces parcs ne sont que réserve d'indiens pour touriste maintenant. Ils ont fait ce qu'ils ont pu à l'époque où la folie productiviste était à son paroxysme.

 

Le Cacique en est revenu aussi de cette COP21 tartufesque.

« Le cacique Raoni, Indien du Brésil âgé de 85 ans venu à Paris défendre la cause des indigènes et de la forêt amazonienne, confie à Libération sa «tristesse» à la lecture du texte de l’accord :

 

«Une fois encore, c’est beaucoup de négociations pour arriver uniquement à des promesses. Des solutions existent, mais les chefs d’Etat ne veulent pas les entendre. Avec d’autres chefs indigènes de tous les continents, nous avions transmis 17 propositions à Ban Ki-moon, notamment la reconnaissance du crime d' »écocide » par la Cour pénale internationale, et la sanctuarisation de tous les territoires occupés par des populations autochtones autour de la planète, car ils sont le plus à même de protéger les forêts. Aucune de nos propositions n’a été reprise. Je suis très triste de voir que les chefs d’Etat sont restés dans leur bulle.»

 

et encore, ce n'est pas le Pérou :

http://www.bastamag.net/Un-rapport-pointe-du-doigt-les-consequences-de-l-industrie-petroliere-au-Perou

 

A Messires , tout ce gâchis, que de vilénies à Notre Dame Des Landes.

et toute cette prévarication

https://www.acipa-ndl.fr/actualites/lettres-ouvertes-tribunes/item/609-maintenant-nous-accusons

https://nantes.indymedia.org/articles/31195

http://www.bastamag.net/article2836.html

 

L'oncle Anatole l'avait bien dit aussi après cette boucherie de paysans qui continue ; « on croit mourir pour .... » mais ils reviendront des millions sortiront des tranchées.

 

On m'accusera de cracher dans la soupe mais l'aviation est une entourloupe.

J’étais palefrenier chez les chevaliers du ciel durant quelques années et on allait pas monts et par vaux entretenir toutes ces machines au sol qui permettent aux oiseaux de feu de voler en relative sécurité. C'est le contribuable par sa simple TVA qui finance cela depuis bel heurette.

La société de marché inepte qu'avait bien montré Polanyi déjà en 44 ne vit que sous perfusion et pillage. Mascarade que tout cela , le FMI et l'OMC et les grandes banques.

Comme le propre de l'occident est de vouloir tout mesurer et de faire des prétendues compensations alors qu'on ne peut compenser un génocide qui dure, c'est toujours « l'imprescriptible » de Wladimir Jankélévitch.

 

Lorsque l'on fait 1000 km en avion ou 100km en voiture comptez 3 morts en Irak, Libye Syrie et autant d'enfants dans les tas d'ordure à chercher leur nourriture au Nigeria en Bolivie etc.

Lorsqu'on envoie des satellites ou des sondes dans l'espace, lorsqu'on recherche l'infini petit dans des accélérateurs de particules, la société technicienne marche sur des cadavres.

Dans la marchandisation de tout, pour les professionnels ; les banques qui financent tout cela (et les partis politique) ce ne sont que des investissements comme pour les énergies chez Lazard, le reste ce sont que des « externalités sociales et environnementales » comme ils nommaient hier « la solution finale ».

 

 Ah s'ils reviennent, nous sèmerons, Retailleau, nous sèmerons

comme au grand stade de Lyon

https://www.youtube.com/watch?v=eMckLa4ReuM&feature=youtu.be

 

Malgré l'attaque sauvage du paysan résistant Layat, http://bellaciao.org/fr/spip.php?article148624

http://latelevisionpaysanne.fr/

http://latelevisionpaysanne.fr/Leprogres.pdf

http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/philippe-layat-tabasse-1088.html

 ...« Il nous faudra résister à la violence, ce sera difficile ; nous n’avons pas les mêmes chaussures...

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article113372

mais nous y arriverons, avec de la volonté.

Nous sèmerons, https://www.youtube.com/watch?v=eMckLa4ReuM&feature=youtu.be

Nous sèmerons comme à Bure http://burestop.free.fr/spip/spip.php?article674

et ailleurs avec nos sabots dondaine... http://notavfrance.noblogs.org/

 

Au bout de la daille, cette chose qui n’existe que dans nos têtes, au bout de la daille, la liberté.

La route sera longue mais belle
Faisons le pour nous même et ces jeunes chevaliers de la salopette de Bure avec leur futures Dulcinée

 

 Le béton, le bitume, le kérosène même détaxé et l'argent ne se mangent pas

La terre est la seule nourricière de l'homme, rien d'autre.

« La seule façon de te sauver toi-même, c'est de lutter pour sauver tous les autres. » Nikos KAZANTZAKIS dans www.jeluttedoncjesuis.net

 "Qui donc répondrait à la terrible obstination du crime si ce n'est l'obstination du témoignage''. Albert Camus cité par W.Tchertkoff pour www.independentwho.org

 

 Ce 17 Novembre 2012,

Nous étions plus de 40000 et c'était beau à voir.

Sur la mairie était pancartée une banderole verticale : « Veni, vidi et pas Vinci »

Les gens ont beaucoup marché le long des chemins canalisés qu'ils étaient par les fossés et la broussaille, compactés, marchant lentement à la même allure. Ces chemins canalisant le flux humain faisaient penser à des veines d'un même arbre. Des ULM survolant ce spectacle impressionnant voyaient mieux que nous sans doute ces veines comme au microscope. Un véritable flot sanguin qui ravitaillait et nourrissait chaque élément d'un même corps ou la sève d'une plante, une algue, les premières, nos ancêtres, les algues bleues. On échangeait, plus que des regards et des sourires, on se reconnaissait.

 Dans la baraque dénommée « la vache-rit » les frusques issus de dons gisaient sur un tas de deux mètres de haut. Revenant dans la première pièce dans la cohue, était improvisé un bureau d’accueil, je racontais sur un bout de papier l'histoire de cette corde et le donna au jeune assis là et rajoutai en lui disant « quand il n'y a pas d'histoire il n'y a pas de sens ». En partant dans le flot humain, le regard du jeune homme brillait et saluait en grand merci. Cela ne s'oublie pas.

 Plus loin au delà du chapiteau, les gens faisaient la file indienne pour faire passer les planches des futures cabanes. La foule était un peu refoulée de ce chantier fraternel car il n'y avait pas assez d'espace pour reconstruire par rapport aux mains disponibles. Revenant près du chapiteau, les prises de parole se succédaient sur une scène aménagée de bric et de broc.

 « Ce qui est nécessaire pour rendre le travail capable de produire ces choses c’est la terre. Quand nous disons que le travail crée la richesse, nous parlons métaphoriquement. L’homme ne crée rien. La race humaine tout entière, dût-elle travailler éternellement, ne pourrait créer le plus petit des atomes flottant dans un rayon de soleil, ne pourrait en rien alléger notre sphère. En produisant de la richesse, le travail, avec l’aide des forces naturelles, ne fait que donner à la matière pré- existante la forme désirée ; il ne peut donc produire de richesse que si l’accès de cette matière et de ces forces, c’est-à-dire de la terre, est libre. La terre est la source de toute richesse. C’est la mine d’où sont tirés les matériaux que façonne le travail. C’est la substance à laquelle le travail donne la forme. Et par conséquent, quand le travail ne peut satisfaire ses désirs, ne pouvons-nous pas en conclure avec certitude que c’est parce que l’accès de la terre est fermé au travail ? »

 La propriété privée de la terre empêche donc toute l’offre de travail d’être satisfaite. Avec cette situation, la pauvreté voire la misère touche toutes les personnes dont l’offre de travail ne trouve pas de demande en retour, dans la mesure où c’est l’argent reçu en échange de leur travail qui va leur permettre de satisfaire leurs besoins. George explique même que cela vient de plus loin, car l’offre de marchandises elle-même pâtit de la propriété privée de la terre qui l’empêche d’accéder à la matière première grâce à laquelle elle pourra produire. En définitive, chacun ne peut subvenir à ses besoins parce que toute création de richesse provient de la terre. Lorsqu’on ne peut y accéder, on ne peut, par son travail, transformer ce qui vient de la terre en une marchandise qui procure de la richesse.

 De là découle pour Henry George l’idée que la propriété privée de la terre est responsable de l’apparition et du développement de la pauvreté dans le monde entier. Il utilise l’exemple de l’histoire des États-Unis afin d’étayer sa thèse. Ceux qui obtiennent tout de même un accès à la terre doivent le payer relativement cher au propriétaire qui prélève une partie de leur produit et les entretient dans une relation de dépendance par une dette sans cesse accrue. Plus cette valeur est élevée, plus le nombre de personnes qui ne pourront pas se l’offrir sera élevé. C’est ainsi que la pauvreté se développe. »

(http://www.agter.asso.fr/article422_fr.html)

 « Disons tout de suite que l'égalité n'est pas le partage agraire. Le morcellement infini du sol ne changerait rien, dans le fond, au droit de propriété. La richesse provenant de la possession des instruments de travail plutôt que du travail lui-même, le génie de l'exploitation, resté debout, saurait bientôt, par la reconstruction des grandes fortunes, restaurer l'inégalité sociale »

 « Il faudra bien que l’on comprenne, avant le krach financier qui s’annonce, que la gratuité est l’arme absolue de la vie contre l’économie. »... «  C’est ce que résume le titre de mon pamphlet écrit pour des amis libertaires de Thessalonique, L’État n’est plus rien, soyons tout. La désobéissance civile n’est pas une fin en soi. Elle est la voie vers la démocratie directe et vers l’autogestion généralisée, c'est-à-dire la création de conditions propices au bonheur individuel et collectif.

Le projet d’autogestion amorce sa réalisation quand une assemblée décide d’ignorer l’État et de mettre en place, de sa propre initiative, les structures capables de répondre aux besoins individuels et collectifs » (R.Vaneigem)

  « On ne peut qu'être en colère. Colère parce qu'on sait et qu'on ne fait rien. Colère parce qu'une minorité d'hommes et de femmes s'arrogent le droit de décider, seuls, de l'avenir du vivant sur la planète et que, par là même, ils menacent notre existence. Colère, parce que les opposants à cette vision sont méprisés, rejetés, criminalisés voire éliminés. Colère, enfin face à l'inégalité des forces et des moyens dont disposent ceux qui alimentent une destruction programmée et ceux qui cherchent à préserver la vie sur terre. Des processus dont on connaît les conséquences négatives se poursuivent inexorablement. Ils sont le fait d'hommes et de femmes sans scrupules, cyniques et avides d'argent et de pouvoir.

De plus en plus d'études scientifiques, dans tous les domaines, décrivent les dégâts que font subir ces politiques aux milieux naturels et aux êtres vivants.

De plus en plus d'habitants de la planète s'insurgent, disent et redisent, sous toutes les formes possibles leurs désaccords. Cela ne change rien. Les pouvoirs politiques et économiques poursuivent imperturbablement leur route. Les destructions continuent, à une échelle même supérieure, à mesure que les technologies se perfectionnent, que l'accès aux ressources est plus difficile et que les pouvoirs se font une concurrence accrue. Des millions de gens sont déplacés, les guerres se multiplient. Pour une grande partie de la planète l'apocalypse est déjà là. Alors il faut être en colère. » (Silvia Pérez-Vitoria « Manifeste pour un 21ème siècle paysan »)

 Alors oui il faut être en colère : https://zad.nadir.org/spip.php?article3322

 

 

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