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Le maquillage vert du capitalisme ne change pas son essence prédatrice : la fable Greta et ses limit

Le 07/10/2019

 
http://cecilia-zamudio.blogspot.com/2019/10/le-maquillage-vert-du-capitalisme-ne-change-pas-son-essence-predatrice-la-fable-greta-et-ses-limites.html

Le maquillage vert du capitalisme ne change pas son essence prédatrice : la fable Greta et ses limites

Cecila ZAMUDIO

Les véritables écologistes de ce monde sont les peuples qui luttent contre la déprédation perpétrée par les multinationales : ceux qui donnent leur vie pour leurs communautés, pour les montagnes et les rivières. Chaque mois, des dizaines de ces véritables écologistes sont assassinés dans leurs pays : les balles des tueurs à gages du capitalisme transnational font exploser leurs têtes pleines d’honnêteté et de lutte, et ils meurent les mains propres, des mains qui n’auront jamais serré les mains infâmes du FMI, ni celles des autres vampires de la planète. La classe exploiteuse et son système capitaliste se perpétue sur la base de l’extermination et de l’aliénation : sur la base de la violence, mais aussi sur la base du mensonge qu’elle impose au moyen de ses médias de masse. Sur plusieurs photographies et vidéos, on peut voir Greta Thunberg, le nouveau personnage hyper-médiatisé par l’appareil culturel du capitalisme, avec Christine Lagarde, directrice du FMI et candidate à la BCE (le FMI, cette institution du capitalisme transnational qui pille la nature et affame des peuples entiers). Une poignée de main qui illustre bien la joie des maîtres du monde saluant ceux qui les servent dans l’importante tâche d’infiltrer toutes les luttes avec des Chevaux de Troie qui mènent les énergies vers des impasses, qui manipulent les majorités dans des pseudo luttes qui ne touchent jamais à la racine des problèmes, et donc ne les résolvent pas. Le capitalisme qui est en train de détruire la nature, et la classe exploiteuse qui s’en bénéficie, ne sont pas remis en question par la Fable « Greta ».

La planète meurt et la classe dominante continue avec son Cirque. C’est le cynisme absolu. Dans le capitalisme, la télévision, la presse, l’industrie culturelle appartiennent aux monopoles privés : ces monopoles ont souvent aussi des capitaux dans le complexe militaro-industriel, l’industrie agroalimentaire, l’industrie chimique et pharmaceutique, etc... Tout ce qui précède explique pourquoi les médias de masse ne diffusent aucune information sur qui que ce soit qui questionne réellement leurs intérêts : aucune personne contestant la perpétuation de ce système, remettant en question le capitalisme, ne recevra une telle hypermédiatisation. La déprédation de la nature est due au mode de production capitaliste : l’industrie agroalimentaire empoisonne la terre, l’industrie minière dévaste les montagnes et les rivières, etc. La surconsommation est un phénomène télécommandé par l’appareil culturel du capitalisme, par le bombardement publicitaire. L’obsolescence programmée, mécanisme pervers de vieillissement prématuré des choses, mis en œuvre à dessein dans le mode de production capitaliste, garantit également à la bourgeoisie que les masses surconsomment, car c’est ainsi que la bourgeoisie remplit ses coffres : sur la base de l’exploitation des travailleuses et des travailleurs et sur la base de la dévastation de la nature. Il n’y a pas de solution à la dévastation de la nature dans le cadre du capitalisme. Face à la tragédie palpable de continents de plastique flottant sur les océans, de la déforestation vertigineuse des forêts millénaires, des glaciers détruits, des nappes phréatiques et des fleuves contaminés et asséchés, de cordillères amputées par l’industrie minière, de l’uranium appauvri avec lequel le complexe militaro-industriel bombarde des régions entières, des niveaux de CO2 en nette augmentation, le cynisme des maîtres du monde est colossal. Comme si leur abordage de la question était : « On ne peut pas cacher le soleil avec un doigt, c’est-à-dire qu’on ne peut plus occulter la dévastation de la planète que nous, grands capitalistes, sommes en train de perpétrer ; alors maintenant, ce qui peut être fait pour continuer à piller et à capitaliser, c’est mentir sur les causes profondes et systémiques du problème. Ce qui est important, c’est qu’on ne nous désigne pas nous, comme responsables ; qu’on ne nous désigne pas en tant que propriétaires des moyens de production, qui décidons de ce qui se produit, dans quelles conditions et à quel rythme ; qu’on ne nous désigne pas nous qui nous enrichissons par le pillage de la nature et par la plus-value que nous confisquons aux travailleurs, qui décidons de la façon dont la population doit se comporter, puisque nous la poussons à la surconsommation qui nous enrichit, et l’induisons à ne pas remettre en cause ce système qui nous convient à nous, minorité dominante.

Faire semblant de se soucier de la planète, rapportera de belles recettes, il suffit d’une bonne opération de propagande à l’échelle mondiale, que l’on nous voit écouter quelque symbole que nous aurons préalablement créé, quelque chose qui ne nous remette pas en cause en tant que classe dominante, en tant que classe exploiteuse, et qui, en définitive, ne remette pas en cause ce système ».

Mais la gangrène ne soigne pas avec du sparadrap, et évidemment la prédation de la planète ne sera pas freinée par les placebos que le même système propose pour canaliser le mécontentement social vers des impasses. Greta et son groupe font appel aux soi-disant « qualités morales » des maîtres du monde, font appel à leur prétendue « bonne volonté » ; une fois de plus, nous entrons dans la fable anesthésiante qui feint d’ignorer que dans le capitalisme l’accumulation de richesses est perpétrée par les grands capitalistes de deux manières fondamentales : l’exploitation des travailleurs et le pillage de la nature.

Dans cette fable du greenwashing (lavage vert), est posée frauduleusement l’existence d’un soi-disant « capitalisme vert », ce qui est totalement impossible par la logique même du système. Un « capitalisme vert » n’est pas possible, pas plus qu’un « capitalisme à visage humain », pas plus qu’un lion végétarien. Et tout simplement parce que lorsque nous parlons de ce système économique, social, politique et culturel qu’est le capitalisme, nous parlons des mécanismes inhérents à sa logique : ca-pi-ta-li-ser. Et à ceux qui avancent l’imposture qui proclame que : « les pays nordiques sont de grands exemples de capitalisme bon et vert » , leur rétorquer qu’ils feraient mieux de s’enquérir auprès des victimes des massacres que les grandes entreprises nordiques ont fomenté au Congo pour pouvoir piller jusqu’à la moelle le coltan et d’autres ressources. Ça vous parle Ericsson, Saab, Volvo, Bofors (armes), Nammo (armes), Kongsberg (armes), Ikea, H&M, etc ? Ni très “ vertes ” ni très “ humaines ” en ce qui concerne l’exploitation et la dévastation contre les travailleurs et contre la nature. Ah, si l’on réussit à externaliser hors du pays tout le cloaque des pratiques qui enrichissent une multinationale, alors ce cloaque n’est pas pris en compte ?

Et le chiffre d’affaires faramineux des entreprises suédoises, norvégiennes et finlandaises sur la base de la vente d’armes, et leur participation lucrative dans toute nouvelle invasion de l’OTAN, ne sera pas non plus exposée dans la fable, n’est-ce pas ?

Un « capitalisme vert » n’est pas possible, pas plus qu’un « capitalisme à visage humain », pas plus qu’un lion végétarien. Parce que l’exploitation et la prédation sont inhérentes au capitalisme. Cependant, ce qui est possible, c’est de maquiller ce même visage inhumain et nullement vert du capitalisme, avec des tonnes de maquillage pour le faire paraître ce qu’il n’est pas. Mais un lion avec un masque de zèbre ne sera jamais végétarien comme l’effigie de son masque, tout comme un système comme le capitalisme, ne sera jamais « vert », comme les masques que le système médiatise de lui-même. Les grandes multinationales de l’énergie, prédatrices par excellence de la nature, arborent des logos de colibri ou de faune marine. BMW et une banque suisse financent le bateau avec lequel Greta sillonne les mers : les procédés de BMW ou de la banque suisse seront-ils alors moins polluants, moins infâmes ?

De plus, dans le discours du greenwashing, tout le monde est également coupable, et finalement... « si nous sommes tous coupables, personne ne l’est de manière spécifique », ce qui est une manière de diluer les responsabilités, de ne pas désigner les principaux responsables de cette barbarie : les grands capitalistes, la bourgeoisie transnationale. Il est vrai que la surconsommation ne se limite pas à la bourgeoisie, car si celle-ci peut consommer beaucoup plus et engendrer un gaspillage effarant, la classe exploitée a également été aliénée par le bombardement publicitaire, pour la mener à surconsommer, même au prix d’accumuler des dettes. Mais encore une fois, il y a une question de classe : parce que c’est la classe exploiteuse, celle qui possède les moyens de production et de propagande, qui impose son hégémonie idéologique et culturelle à toute la planète, c’est la classe exploiteuse qui aliène la classe exploitée au moyen des médias de masse qui sont sa propriété. C’est au travers de l’aliénation que la classe exploiteuse dirige la classe exploitée vers la surconsommation. Une classe dirige l’autre au travers du bombardement publicitaire et au moyen des paradigmes imposés par l’appareil culturel du capitalisme (individualisme, consommation présentée comme « compensatoire », notion de “ succès ” liée à l’avoir et non à l’être, etc...).

L’obsolescence programmée (vieillissement prématuré des choses) garantit également aux grands capitalistes que les masses surconsomment, pour remplir leurs comptes bancaires tout en dévastant la planète. En 2019, les 26 personnes les plus enrichies du monde possèdent la même richesse que celle avec laquelle vivotent les 3,8 milliards de personnes les plus appauvries, soit la moitié de la population mondiale (Oxfam). Une poignée de milliardaires possèdent les principaux moyens de production et de propagande. 1 % de la population mondiale détient 82 % de la richesse mondiale. Les données sur la consommation d’énergie électrique par habitant montrent que ce sont l’Europe, les États-Unis, le Canada et les restantes métropoles capitalistes qui consomment, et de loin, l’immense majorité de l’énergie consommée dans le monde.

Dans le discours de maquillage vert, on assimile les déprédations commises par les grands capitalistes, par les gigantesques multinationales qui détournent des rivières entières pour l’industrie minière, aux peuples qui en sont les victimes. On assimile les victimes et les bourreaux dans ce discours abject du « nous sommes tous coupables » qui ne fait aucune distinction, ni de classes sociales, ni entre la poignée de pays qui consomment 80% des ressources de la planète (États-Unis, Europe, Canada, Japon, Australie et autres métropoles capitalistes) et tous les autres pays du monde (l’immense majorité) qui survivent avec les 20 % restants. Dans le discours du maquillage vert, on ne parle pas des métropoles capitalistes qui surconsomment, versus les périphéries capitalistes conçues par le capitalisme transnational comme de simples « réservoirs de ressources » et pillées jusqu’à la moelle, avec un impact écologique dévastateur et un impact social d’appauvrissement brutal ; on ne dit pas non plus que le pillage est perpétré en assassinant toute personne ou communauté qui élève sa voix contre le pillage capitaliste. On assimile les multinationales prédatrices et les peuples qu’elles exterminent.

Prenons l’exemple de ce que font Anglo American, BHP Billiton et Glencore en détournant une rivière entière pour utiliser l’eau dans la plus grande mine de charbon du monde, la mine de Cerrejón en Colombie, ce qui cause sécheresse, écocide, famine et génocide contre l’un des principaux peuples indigènes de Colombie, les Wayú. Plus de 14 000 enfants Wayú sont morts de faim et de soif à cause du pillage capitaliste perpétré par ces trois multinationales. Le charbon qui est extrait par tonnes est principalement destiné aux États-Unis et à l’Europe. Donc non, nous ne sommes pas « tous coupables de la même manière ». Une famille de travailleurs n’est pas coupable de la même manière qu’ un capitaliste.

La multinationale Glencore n’est pas « coupable de la même manière » que le peuple Wayú, qui non seulement n’est pas coupable, mais subit un génocide. Les coupables ne sont pas les milliers de combattants sociaux, véritables écologistes, qui sont tués quotidiennement par les balles des tueurs à gages du capitalisme transnational ; mais bien ceux qui pillent la planète et paient des tueurs à gages pour exterminer toute opposition au pillage capitaliste. Pour nos mortes et nos morts, pas une minute de silence face à la barbarie et à la pantomime avec laquelle la bourgeoisie transnationale prétend couvrir ses crimes : plus de 1 500 paysans, indigènes, afro-descendants, écologistes, militants sociaux, ont été assassinés en Colombie par le capitalisme transnational en cinq ans, plusieurs milliers au Mexique, autant dans divers pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Et cette même bourgeoisie nous vient avec sa fable de l’adolescente à tresses, qui ne remet pas en question le système capitaliste et qui est hyper-médiatisée, avec cette mise en scène qui sent le paternalisme euro centré, avec ce décor qui pue le cynisme, avec ce théâtre qui pue la simulation pour que rien ne change. Ils expérimentent pour voir à quel point nous avalons tous leurs montages avec un sourire béat, alors qu’eux, les membres de la classe exploiteuse, continuent à détruire les montagnes et les rivières, les océans et les forêts ; ils continuent de perpétrer des écocides et des génocides, ils continuent de pousser des millions de spoliés sur les routes de l’exode, ils continuent de transformer la planète en décharge et les êtres humains en aliénés (et à celui qui ne se laisse pas aliéner, et qui prétend se battre en dehors des tracés de l’inutile, lui est assénée la balle paramilitaire et militaire, la persécution politique et la prison).

« Tant que nous vivrons sous le capitalisme, cette planète ne sera pas sauvée ; car le capitalisme est contraire à la vie, à l’écologie, à l’être humain, aux femmes », exprimait Berta Cáceres, écologiste authentique et combattante sociale hondurienne, assassinée pour s’être opposée au pillage capitaliste. Chico Méndes, un autre écologiste authentique, défenseur de l’Amazonie et militant social assassiné pour faire taire sa voix de conscience de classe, pour tenter de freiner l’organisation politique des dépossédés, signalait déjà avant d’être assassiné, les impostures du greenwashing (on n’utilisait pas ce terme alors, mais le fait existait déjà). Contre le capitalisme et son Maquillage Vert, s’était également levée Macarena Valdés, écologiste Mapuche assassinée à cause de sa défense de la nature et de la communauté. Macarena avait affronté la multinationale RP Global, de capital autrichien , qui promeut une énergie vendue comme « renouvelable et durable » (omettant sa participation de l’écocide et du génocide contre le peuple Mapuche).

Les militantes et militants contre la déprédation de la nature sont des milliers, leurs voix ne sont pas médiatisées, leurs vies sont souvent courtes parce qu’elles sont brisées par les outils répressifs au service du capitalisme transnational. Et si un pays prétend nationaliser ses ressources naturelles et ne pas permettre aux multinationales de les piller, il est bombardé, victime des guerres impérialistes ; il est envahi par des mercenaires religieux, fanatiques incubés depuis l’empire, puis par les bottes de l’OTAN ; il est torturé, martyrisé, on lui impose des régimes sanguinaires. Où sont donc ces faux « écologistes” du système quand l’impérialisme étasunien et européen massacre la nature et les peuples en Irak, Libye, Colombie, Afghanistan, Yémen, etc ?

Ah... là il n’y a pas de « manifestation » de leur part, n’est-ce pas ? ... Bien sûr, les marionnettes se doivent au théâtre, à berner les dupes, à faire que des milliers de personnes qui ont été (et sont quotidiennement) assassinées par le capitalisme transnational pour avoir véritablement défendu en première ligne la planète, soient encore d’avantage passées sous silence au milieu de toute la cacophonie, de l’hypermédiatisation de la fiction.

Mais la lutte continue, contre le capitalisme et sa barbarie ; parce que la cosmétique avec laquelle ils prétendent couvrir sa puanteur, nous sommes nombreuses et nombreux à ne pas la gober.

 

CHIRAC est mort; au suivant

Le 06/10/2019

 
La maison est contaminée, s’asphyxie et brûle, et ses amis regardent la tombe de Chirac...avant de retourner à leur nombril


- Jacques_Chirac Sur la phrase célèbre lire :https://reporterre.net/Jacques-Chirac-l-histoire-de-sa-phrase-culte-Notre-maison-brule-et-nous-regardons-ailleurs

- Chirac nucléocrate - Poseur de bombes en Polynésie
hier
Reprise des essais nucléaires en Juin 1995 http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2015/08/24/Le-Commissariat-%C3%A0-l%E2%80%99%C3%89nergie-Atomique-%3A-le-v%C3%A9ritable-patron-d-Areva%2C-de-EDf-et-des-gouvernements-fran%C3%A7ais.-Sa-raison-d%E2%80%99%C3%AAtre%2C-la-bombe%2C-son-alibi%2C-la-recherche%2C-son-subterfuge%2C-la-d%C3%A9pendance-du-pays-%C3%A0-l-%C3%A9lectricit%C3%A9-atomique 2016 http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2016/03/03/La-r%C3%A9cente-tourn%C3%A9e-%C3%A9lectoraliste-de-F.Hollande-exasp%C3%A8re-les-victimes-des-essais-atomiques-en-Polyn%C3%A9sie

à nos jours http://www.moruroa.org/Texte.aspx?t=199 juillet 2019 manif sur la place Chirac https://www.facebook.com/moruroaetatou

- Trafiquant d’armes ; le coeur atomique balance entre Iran-Irak

http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2016/11/24/Histoire-%3A-l-Iran-entre-dans-le-capital-d-Eurodif-Areva-et-devient-propri%C3%A8taire-de-10-de-l-uranium

http://atomicsarchives.chez.com/bombe_irak.html

Et on dit dans les médias dominants qu’il était « l’homme qui a refusé de faire la guerre en Irak » mais c’est parce que l’Irak était majoritairement équipée d’armement français avec les « instructeurs » qui vont avec n0n ?
Voir https://www.lexpress.fr/actualite/monde/chronologie_496841.html

Chronologie des relations France-Irak (1972-1995) Par Catherine Gouëset et , publié le 16.7.2007 Juin 1972: le régime baasiste, qui vient de signer un traité de coopération avec l'URSS, veut diversifier ses partenaires étrangers. Deux semaines après la nationalisation de l'Irak Petroleum Company, Saddam Hussein, alors n°2 du régime, est invité à Paris par Jacques Chaban-Delmas, Premier ministre de Georges Pompidou. Saddam Hussein annonce que la Compagnie française des pétroles, ancien membre du consortium international qui constituait l'IPC, pourra continuer à exporter la même quantité de pétrole et aux mêmes conditions qu'avant la nationalisation. Août 1974: en visite en France, une délégation irakienne manifeste son intérêt pour l'achat d'une centrale nucléaire. 1er septembre 1974: signature, par la France et l'Irak, d'un contrat «relatif à l'équipement des armées irakiennes». 1er décembre 1974: visite de Jacques Chirac, Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing, à Bagdad. De nombreux contrats commerciaux sont en jeu. Septembre 1975: visite de Saddam Hussein en France. Un accord, signé deux mois plus tard, est négocié sur la fourniture par la France d'un réacteur de recherche, Osirak. Juin 1977: signature d?un premier contrat pour la vente de 36 Mirages F1, lors d'une visite du Premier ministre Raymond Barre à Bagdad. Septembre 1976: la France accepte de fournir entre 60 et 80 Mirages, puis 200 tanks AMX30 l'année suivante. 22 septembre 1980: les forces irakiennes pénètrent en territoire iranien, déclenchant la guerre du Golfe. Elle durera jusqu?en 1988. 31 janvier 1981: livraison de quatre premiers Mirages. 7 juin 1981: la destruction par l'armée israélienne du réacteur nucléaire Osirak provoque la mort d?un technicien français présent sur place. Eté 1981: les socialistes, au pouvoir depuis le mois de mai, annoncent leur décision de maintenir les engagements militaires à l'égard de l'Irak pris avant l'élection de François Mitterrand. Octobre 1981: visite à Bagdad de Michel Jobert, ministre du Commerce extérieur du gouvernement Mauroy. Il assure Saddam Hussein du soutien de la France. Des conseillers français resteront sur place tout au long de la guerre. Octobre 1982: au moment où l'armée irakienne est en difficulté, le gouvernement socialiste accède à la demande irakienne de livraison de cinq Super Etendard. La chaîne de fabrication de ces avions étant arrêtée, les cinq avions seront prêtés par la Marine nationale. Octobre 1983: les cinq Super Etendard sont livrés à Bagdad. 1985: création de l'association Amitiés franco-irakiennes par Gilles Munier, Jacques Berque, Jean-Pierre Chevènement, Georges Gorse et Paul Balta. Avril 1986: au lendemain de sa prise de fonction comme Premier ministre de François Mitterrand, Jacques Chirac autorise un nouveau contrat de ventes d'armes à l'Irak. Décembre 1989: visite de Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense, à Bagdad. 2 août 1990: l'Irak envahit le Koweït après avoir accusé l'émirat d'avoir «volé» du pétrole irakien en pompant dans la nappe pétrolière de Roumaïla (sud). 17 janvier 1991: début de l'opération «Tempête du désert», lancée par l'aviation alliée (américaine, britannique, saoudienne et koweïtienne). 29 janvier 1991: en désaccord avec la participation de la France à la coalition contre l?Irak, Jean-Pierre Chevènement démissionne de son poste de ministre de la Défense. 26 février 1991: l'Irak accepte toutes les résolutions de l'ONU. Deux jours plus tard, la coalition alliée suspend les opérations militaires. 6 janvier 1995: visite à Paris de Tarek Aziz, ministre irakien des Affaires étrangères. Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, annonce l'ouverture d'une section d?intérêts à Bagdad.
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guerre Iran-Irak 1980 https://www.liberation.fr/planete/2010/09/21/la-france-la-guerre-iran-irak-et-les-affaires_680556 La France, la guerre Iran-Irak et les affaires... 20.9.2010 Pierre Razoux est historien, auteur de plusieurs ouvrages sur les conflits du Moyen-Orient et responsable de recherches au Collège de Défense de l'OTAN, à Rome. L'auteur s'exprime ici à titre personnel. Il y a trente ans, le 22 septembre 1980, le déclenchement de la guerre Iran-Irak remodelait durablement le paysage géopolitique dans la région du Golfe. Ce conflit, qui devait durer huit ans et faire près de 800 000 morts, allait également avoir des conséquences graves pour la sécurité des Français et mettre leur gouvernement dans le plus grand embarras. Celui-ci se retrouvait en effet devant un choix cornélien : comment préserver les ventes d’armes et la coopération industrielle et pétrolière avec l’Irak, sans rompre avec l’Iran ? Car Paris n’entendait pas lâcher Bagdad. Ses intérêts économiques et industriels y étaient trop importants. Tout avait commencé au début des années 1970, lorsque l’industrie pétrolière française avait conclu un accord très favorable avec les autorités irakiennes, après la nationalisation du pétrole irakien par Saddam Hussein. S’engouffrant dans la brèche, les industriels de l’armement avaient décroché des contrats mirifiques pour équiper à grands frais l’armée irakienne. Ils avaient été suivis par les industriels du BTP, mais surtout par ceux du secteur nucléaire qui avaient conclu avec l’Irak, en 1975, un contrat pour la fabrication de la centrale nucléaire Osirak. A la veille de la guerre, plus de soixante-cinq entreprises françaises opéraient en Irak et dix mille techniciens français résidaient sur place. L’Irak était devenu le premier partenaire commercial de la France au Moyen-Orient et son deuxième fournisseur de pétrole. Pour certains journalistes, il serait même devenu une source de financement pour le RPR qui ne tarissait pas d’éloge sur le régime irakien. Paris et Bagdad s’étaient en fait tellement rapprochés que chacun était devenu l’otage de l’autre. L’arrivée au pouvoir d’un gouvernement socialiste, en mai 1981, n’allait pas modifier la donne. L’alliance avec Bagdad satisfaisait une aile importante du parti socialiste qui voyait en l’Irak un modèle de modernisme et de laïcité face au conservatisme des pétromonarchies et à l’obscurantisme de la révolution islamique iranienne. Elle était également perçue comme un moyen de protéger les sources d’approvisionnement énergétique de la France. De fait, Paris n’allait jamais cesser de livrer des armes, des munitions et des pièces de rechanges à l’Irak pendant tout la période de la guerre. De 1972 à 1988, 90 avions de combat, 150 hélicoptères, 560 véhicules blindés, 81 canons automoteurs et plus de 15 000 missiles de tous types seront ainsi livrés à l’armée de Saddam Hussein, permettant aux industriels français d’engranger plus d’une vingtaine de milliards de dollars. Entre 1983 et 1985, la France allait même « prêter » à l’Irak cinq Super Etendard équipés pour tirer des missiles Exocet, qui allaient contribuer à asphyxier le régime des ayatollahs en harcelant ses pétroliers. La coopération avec l’Irak devait toutefois se ralentir à partir de 1984, lorsqu’il apparut que l’Irak devenait insolvable, au moment où la communauté internationale accusait Saddam d’utiliser des gaz de combat, mais surtout quand le gouvernement français acquit la certitude qu’il lui fallait rééquilibrer sa posture vis-à-vis de Téhéran, après avoir réalisé l’étendue du pouvoir de nuisance de l’Iran. Car depuis l’assassinat de l’ambassadeur Louis Delamare à Beyrouth, en septembre 1981, le Liban était devenu un théâtre de confrontation entre la France et l’Iran. Plusieurs attentats visant les intérêts français sur place avaient été attribués aux milices chiites manipulées par Téhéran. Bien qu’ayant été accueilli à Neauphle-le-Château d’octobre 1978 à février 1979, l’ayatollah Khomeiny diabolisait la France, la traitant de « petit Satan » et lui reprochant son engagement auprès de l’Irak. A la fin de l’été 1984, le gouvernement socialiste entamait une négociation directe avec le régime iranien pour tenter de résoudre les quatre contentieux opposant alors la France et l’Iran : les ventes d’armes à l’Irak, l’asile offert à Massoud Radjavi, le maintien en détention d’Anis Naccache et le contentieux lié au prêt EURODIF. Sur le premier dossier, la France acceptait de ralentir le rythme de ses livraisons d’armes à l’Irak et renonçait à tout nouveau contrat d’envergure avec ce pays. Sur le second, elle allait expulser Massoud Radjavi, chef des moudjahidin du peuple, perçu comme l’un des principaux opposants à l’ayatollah Khomeiny, alors que celui-ci avait obtenu l’asile politique de la France en 1981. Sur le troisième dossier, la France allait faire preuve de davantage de fermeté, du moins dans un premier temps, refusant de libérer Anis Naccache, le chef d’un commando iranien capturé sur le sol français en 1980 après avoir tenté, sans succès, d’assassiner Chapour Bakhtiar, le dernier Premier ministre du Chah réfugié en France. Elle finirait toutefois par le libérer après la fin de la guerre Iran-Irak pour clore l’épineux dossier EURODIF. Celui-ci était en fait au cœur du différend franco-iranien. En 1974, le Chah avait octroyé un prêt d’un milliard de dollars à la France pour la construction de l’usine d’enrichissement d’uranium de Tricastin, en échange de 10 % des actions de la société EURODIF et d’un droit d’accès à l’uranium enrichi par cette usine. Ce prêt était lié à l’achat par l’Iran d’une centrale nucléaire française. Lorsque l’ayatollah Khomeiny avait renversé le Chah, il avait dénoncé la coopération nucléaire avec la France, suspendu les paiements en cours pour l’achat de la centrale et réclamé le remboursement du prêt EURODIF. Echaudée par ce revirement brutal, la France avait refusé de rembourser le prêt. Deux ans après le début des négociations, Paris acceptait finalement le principe du remboursement du prêt EURODIF qui donnerait lieu à trois versements en novembre 1986, décembre 1987 et décembre 1991. Au total, la France rembourserait entre un milliard et un milliard et demi de dollars à l’Iran pour solder ce contentieux. Les tergiversations des gouvernements successifs allaient s’accompagner du kidnapping de treize Français au Liban, et de trois vagues d’attentats en France qui allaient faire une vingtaine de morts et plus de quatre cents blessés et mutilés. En revanche, chaque progrès dans les négociations allait s’accompagner de la libération de quelques otages. Cette période délétère devait être également marquée par deux affaires qui allaient se révéler emblématique des pratiques frauduleuses de certains industriels et de l’intrusion du pouvoir dans la sphère de la justice. L’affaire Luchaire, tout d’abord. De 1982 à 1986, la société française Luchaire livra à l’Iran 500 000 obus d’artillerie, en toute illégalité, contrevenant aux règles établies par le gouvernement. Une enquête intérieure diligentée par le contrôleur général des armées Barba, dont le rapport fut publié par la suite dans L’Express, montra que ce trafic avait été couvert par certains conseillers de Charles Hernu, alors ministre de la Défense. Plusieurs témoins auditionnés déclarèrent que ces ventes de munitions avaient généré des commissions qui auraient alimenté les caisses du parti socialiste. Le juge Legrand, chargé de l’affaire, ne parvint jamais ni à faire lever le « secret défense » sur certaines pièces clés, ni à prouver le versement de sommes importantes au parti socialiste. Lorsque celui-ci revint au pouvoir, après la cohabitation, le juge n’eut d’autre choix que de prononcer le non-lieu. L’affaire Gordji, ensuite. Au printemps 1987, grâce au témoignage d’un islamiste tunisien repenti, la DST acquit la conviction que Wahid Gordji, interprète à l’ambassade d’Iran à Paris mais représentant en fait les services iraniens en France, avait été le coordinateur des vagues d’attentats qui avaient ensanglanté la capitale en 1986. Gordji s’étant réfugié dans son ambassade, le gouvernement décida de mettre le siège à celle-ci et de lancer un ultimatum à Téhéran. L’Iran répliqua en bouclant l’ambassade de France et en attaquant un pétrolier français dans le Golfe. Le 17 juillet 1987, Paris rompait ses relations diplomatiques avec Téhéran et lançait l’opération « Prométhée » (envoi du groupe aéronaval dans le Golfe), déclenchant par là même la « guerre des Ambassades » qui allait durer quatre mois, jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé entre les deux capitales. Wahid Gordji accepta d’être auditionné par la justice française, sachant qu’aucune charge ne serait retenue contre lui et qu’il serait expulsé immédiatement vers l’Iran. En contre-partie, deux otages français seraient libérés au Liban. Cette affaire donna lieu à un échange mémorable entre Jacques Chirac et François Mitterrand, entre les deux tours de l’élection présidentielle de 1988. Le juge Gilles Boulouque, chargé de l’affaire et accusé d’avoir cédé aux injonctions du gouvernement, se suicida deux ans plus tard, dans l’indifférence générale. Au bout du compte, par son intransigeance et son recours à la violence, l’Iran était parvenu à faire céder la France sur un certain nombre de dossiers importants. Compte tenu de la crise qui oppose aujourd’hui l’Iran à la communauté internationale, mais aussi des menaces d’enlèvements qui pèsent sur les ressortissants français se déplaçant dans certains pays du Moyen-Orient, ces leçons du passé méritent sans doute d’être méditées.

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Et à la deuxième guerre les français participant ont été priés d’aller faire des missions plus loin dans le désert pour ne pas que les militaires US ne confondent les armements identiques…non ? Même wikipedia qui est aussi à la merci d’un fort lobbying... ne peux cacher les amourettes de longue date entre « le pays des droits humains » hi hi et soit l’IRAN soit l’Irak soit les deux...https://fr.wikipedia.org/wiki/Relations_entre_la_France_et_l%27Irak

C’est la fonction qui fait l’organe ; à partir du moment où un type plutôt séducteur ambitieux rentre dans un gouvernement plutôt impérialiste, il devient un grand criminel car il faut tuer indirectement ou non des millions de personnes en pays tiers pour maintenir « le niveau de vie non négociable » de ce pays impérialiste. Il faut du talent, c’est vrai, pour savoir mentir et trahir (des beaux principes de 1789) avec le plus d’aplomb possible ; le champion de France devient régulièrement président de la république. et A noter aussi le monde du spectacle industriel comme "les guignols" qui l’a rendu tellement familier, touchant, drôle etc donc acceptable et pardonnable ...bref un monstre de sensibilité, tellement français... Les kilomètres de casseroles sur ce grand sourire hypocrite ne peuvent tenir sur une marmite qu’est devenue la terre.

Alors que

1/ Fukushima est déjà là
reçu de https://savoie-antinucleaire.fr/2019/09/26/greenpeace-et-les-dechets-nucleaires-en-france-la-realite-en-images-drones-video-2mn/ GREENPEACE ET LES DÉCHETS NUCLÉAIRES EN FRANCE : LA RÉALITÉ EN IMAGES DRONES (vidéo 2mn) Ces images n’ont jamais été montrées : elles dévoilent, derrière les barbelés, les montagnes de déchets radioactifs issus de l’industrie électronucléaire qui s’entassent en France. De Narbonne à La Hague, de Bessines à Marcoule, en passant par la gare de Valognes, ces déchets sont entreposés dans des bassins, sous des hangars, sous des buttes ou à ciel ouvert, sur des sites vulnérables. Voilà la réalité des déchets nucléaires que l’industrie ne veut pas montrer mais qui nous concerne toutes et tous : ces sites sont à côté de chez vous. Publié le 23 septembre 2019 par Greenpeace Pour voir la vidéo, cliquer sur l’adresse ci-dessous: https://www.youtube.com/watch?v=hTfHZb5xH6E

reçu de http://www.fukushima-blog.com/2019/08/invisibles-retombees-radioactives.html

6 août 2019 Invisibles retombées radioactives
Sans des organisations indépendantes du lobby nucléaire, nous ne saurions pas grand-chose de la pollution radioactive. L’une d’elles, la Criirad, se mobilise depuis 1986 pour fournir des relevés fiables et informer la population des risques. Coup de projecteur sur 4 vidéos incontournables qui font le résumé de ce que l’on doit savoir sur les retombées.

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2/ Paris pas tout à fait libérée

Paris, là où toutes les polices du monde font leurs emplettes reçu de http://www.desobeir.net/2019/08/15/du-19-au-22-novembre-action-contre-le-salon-des-ventes-darmes-de-la-police/ Du 19 au 22 novembre: Action contre le salon des ventes d’armes de la police Du 19 au 22 novembre 2019, aura lieu le salon Milipol au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte. Il s’agit de « l’événement mondial de la sûreté et de la sécurité intérieure des États », d’après le site internet de cet événement. Autrement dit l’endroit où se joue le business de la répression contre les populations, sous couvert de « sécurité » et de « maintien de l’ordre ». Suite à la répression violente notamment du mouvement des Gilets Jaunes, nous avons bien l’intention de perturber cet événement via une action de désobéissance civile non-violente. Pour participer à cette action (une réunion de préparation aura lieu la semaine du 11 novembre), merci de s’inscrire et de préciser si vous avez déjà participé à une action de désobéissance civile: remi.filliau4(at)protonmail.com

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3/ l’arbitraire règne à Bure et ailleurs ;Cela crève les yeux

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article162386

Pour ceux qui en ont encore, voir aussi https://desarmons.net/ La France l’État et sa police sa justice reviendrait-elle à ses années les plus sombre ? Sachant que ceux qui ont gagné la guerre c’est ceux qui ont armé Hitler https://resistance71.files.wordpress.com/2017/04/sutton_wall_street_et_la_montc3a9e_dhitler.pdf

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4/ Hier comme aujourd’hui quelque chose de Synarchie

Hier
Plutôt Hitler que le front populaire

Quartier libre entretien Annie Lacroix Riz avec Aude Lancelin sur son dernier ouvrage : La non-épuration en France https://www.youtube.com/watch?v=I_N2E45KWFQ Les collabos ont-ils vraiment été châtiés à la Libération ? Quid de l'appareil d'Etat et de justice ? Quid des banquiers et des industriels ? Aude Lancelin reçoit dans ce "Quartier Libre" consacré aux mensonges de l'après-guerre l’historienne Annie Lacroix-Riz. Véritable briseuse de mythes, souvent tenue en lisière des médias traditionnels, elle évoque ici son nouveau livre : "La non-épuration en France".

https://www.armand-colin.com/la-non-epuration-en-france-de-1943-aux-annees-1950-9782200625146 Dès 1943 et jusque dans les années 1950, les élites impliquées dans la Collaboration ont cherché à se "recycler". Y a-t-il vraiment eu, en France, une politique d'épuration? L'auteure explore cette question tout au long de son ouvrage dans lequel elle démontre que l'épuration criminalisée ayant suivi la Libération (femmes tondues, cours martiales, exécutions) a cherché à camoufler la non-épuration, aussi bien de la part des ministères de l'Intérieur et de la Justice que de celle des milieux financiers, de la magistrature, des journalistes, des hommes politiques, voire de l'Eglise. De nombreux anciens collaborateurs ont ainsi bénéficié de "grands protecteurs". Le poids des Etats-Unis a également participé de cette non-épuration. Annie Lacroix-Riz nous livre sa version des faits basée sur les archives et prend le contrepied des ouvrages d'histoire de l'épuration parus ces vingt dernières années, selon elle aussi unanimes que fantaisistes, se concentrant exclusivement sur l'épuration (dite) sauvage, systématiquement confondue avec celle de la Résistance armée. http://www.librairie-tropiques.fr/2019/09/annie-lacroix-riz-la-non-epuration-en-france-1943-1950.

html https://youtu.be/Q2GRy0hde3c Comment et pourquoi la France n'a toujours pas été dépétainisée…

Aujourd’hui

Nouvelle charge sur les boucs émissaires
« plutôt Lepen en jupon que de vrais socialistes, plutôt l’OAS de Ménard que les anarchistes »


reçu de http://www.ujfp.org/spip.php?article7398

Islamophobie et négationnisme : l’ignoble tour de force d’Éric Zemmour

dimanche 29 septembre 2019
Tout le gratin des névrosé.e.s du « grand remplacement », de l’« inversion de la colonisation » et de « l’extermination de l’homme blanc hétérosexuel catholique » s’est donné rendez-vous à Paris ce samedi, à l’initiative de Marion Maréchal-Le Pen, organisatrice de la première « Convention de la droite » [*]. Au programme, les obsessions habituelles : immigration, islam et dissolution de l’identité virilo-nationale. À l’aise comme un poisson dans les eaux croupies des droites extrêmes, Éric Zemmour, le médiacrate au racisme encore récemment avéré, s’est fendu d’une intervention particulièrement odieuse – et particulièrement applaudie –, dont une petite phrase prononcée sur le ton du bon mot nous a heurté plus encore que toutes les autres : « Le nazisme est parfois un peu raide et intolérant, mais de là à le comparer avec l’islam… ». Il fallait le voir jubiler à l’avance, certain de son effet sur une foule acquise à ses thèses nauséabondes. Il ne s’est d’ailleurs pas trompé : l’audience l’interrompit par un rire unanime. Rien, dans cette phrase, ne prête pourtant à sourire. L’islam, religion et culture partagées par des millions de femmes, d’hommes et d’enfants dans ce pays, est assimilé à l’idéologie la plus meurtrière du XXème siècle. Celui là-même qui vient d’être condamné pour islamophobie continue de cracher au visage de tou.te.s les Musulman.e.s de France, relayé d’ailleurs en toute tranquillité par des chaînes d’information continue. À y regarder de plus près, nos concitoyen.ne.s de religion ou de culture musulmane ne sont pas les seul.e.s que Zemmour insulte. Ce genre de comparaison vulgaire et haineuse participe d’une relativisation de la violence antisémite constitutive de l’idéologie nazie, et par là même des soubassements de la destruction des JuifVEs d’Europe, ce qui relève sans équivoque du négationnisme le plus crasse. Cette phrase, et plus encore son acceptation enthousiaste, est l’illustration manifeste que l’islamophobie et l’antisémitisme sont les revers d’une même pièce, et que toutes les formes de racisme font système, rendant illusoire la prétention de lutter contre l’une sans s’attaquer à toutes les autres. L’UJFP condamne la malice détestable de cette phrase qui trivialise le nazisme pour mieux discréditer l’islam, réussissant l’ignoble tour de force de joindre le négationnisme à l’islamophobie. Honte à Zemmour ! La Coordination nationale de l’UJFP, le 29 septembre 2019 [*] https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/09/28/l-immigration-et-l-islam-au-c-ur-de-la-convention-de-la-droite_6013471_823448.html &&&&&&&&&&&&&&&& Sur CHIRAC à mort https://dijoncter.info/a-mort-chirac-1337 À mort Chirac La mort d’un illustre personnage est toujours un moment douloureux pour ceux qui ont à subir son panégyrique par toute la presse mondaine. C’est le moment pour nous d’entamer l’image mythique en train de se forger. On se souvient de Chirac comme d’un homme débonnaire, très abordable, fidèle en amitié, chaleureux, qui aimait les gens. Il est vrai que lorsque qu’on a vécu les années qui suivirent 2007, on peut se prendre à regretter les années Chirac. On dit qu’avec lui il n’y aurait pas eu les gilets jaunes. Il est vrai qu’il a su s’incliner face à la rue en 2006, chose que ses successeurs ne feront jamais. On retient de lui l’homme ancré dans son territoire, proche du monde paysan ; son refus de s’aligner sur les États-Unis dans la guerre contre le terrorisme, au Moyen-Orient ainsi que dans son propre pays ; son agacement face au zèle de la sécurité israélienne qui veut l’empêcher d’approcher les palestiniens ; le passionné des arts premiers, dégouté de l’art fabriqué ; le resquilleur du métro, déterminé à sauter les obstacles ; la fin du service militaire ; le premier à reconnaître la responsabilité de l’État français dans la déportation des juifs ; on retient de lui cette célèbre phrase : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », en faisant de lui un visionnaire de l’écologie, ... Bref, on est en train de construire un mythe. Il serait bon de se rappeller que Jacques Chirac n’était pas que cela. Que Chirac est aussi l’homme de la reprise des essais nucléaires à Mururoa en Polynésie quelques semaines seulement après sa première institution comme président de la république en 1995. Ce qui a valu de belles émeutes à Papeete ainsi que le saccage de l’aéroport de Faa’a à Tahiti. https://www.dailymotion.com/video/x3598pi C’est aussi l’homme qui a perdu, malgré ses appels désespérés, le référendum européen et qui l’a ensuite tout simplement ignoré. Il est aussi celui qui a été mis en échec par la rue en 1995 face à la grève contre le plan Juppé sur les retraites et la sécurité sociale.https://youtu.be/cAOSsgfAhE8 Nouvel échec en 2005 face au mouvement lycéen contre la loi Fillon sur l’éducation puis en 2006 face au mouvement contre la loi pour l’égalité des chances. Loi qui avait été pensé comme une réponse aux révoltes de 2005 dans les banlieues et qui n’a servit qu’à les propager jusqu’au coeur des villes. C’est toute une génération politique qui se construira autour de la charnière 2005-2006. https://youtu.be/AblgAPsLufo?list=PLn8S60nwBJqZDVascn5Jo7hBQSE2Ws434 Jacques Chirac est aussi le premier ex-président de la république à comparaître devant un tribunal. Il est condamné à deux ans de prison avec sursis pour « détournement de fonds publics, abus de confiance, délit d’ingérence et prise illégale d’intérêt » par rapport aux emplois fictifs payés par des entreprises ou la Mairie de Paris entre 1990 et 1995 dont il été responsable. Il est aussi soumis à une instruction pour détournements de fonds en marge de l’attribution de marchés publics de l’office HLM de la Ville de Paris pour financer le RPR. Un vice de procédure empêche sa condamnation. Chirac est aussi impliqué dans le détournement d’une partie des marchés publics de construction et d’entretien des lycées. Les entreprises du BTP qui se voyaient attribuer ces marchés reversaient 2% du montant des contrats au RPR. Bénéficiant de l’immunité présidentielle, il ne sera pas entendu par la justice. Il a également été révélé que la compagnie aérienne Euralair avait mis à disposition l’un de ses appareils pour Jacques et Bernadette Chirac sans jamais leur facturer. Entre 1987 et 1995, les époux Chirac sont aussi accusés d’avoir dépensé l’équivalent de 2,14 millions d’euros en « frais de réception » payés par les services municipaux. Chirac est aussi mêlé au détournements de plusieurs millions de francs des caisses de la Sempap, imprimerie chargée de l’impression des documents municipaux. Nous n’oublierons pas non plus sa responsabilité dans l’inscription d’électeurs fictifs pour les élections de 1989 et 1995. Honnête et droit Chirac ? Pour une petite plongée dans le système Chirac, lisez cet article de l’Express : https://www.lexpress.fr/actualite/politique/emplois-fictifs-valises-de-billets-barbouzeries-l-autre-face-de-jacques-chirac_2099861.html Enfin, ce bon vieux Jacques était aussi le soutien et l’ami des dictateurs africains : Hassan II, roi du Maroc de 1961 à 1999 ; Omar Bongo, président du Gabon de 1967 à 2009 ; Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo de 1979 à 1992 et depuis 1997 ; Gnassingbé Eyadema, président de la République du Togo de 1967 à 2005 et Paul Biya, président de la République du Cameroun depuis 1982. En tandem avec Charles Pasqua, ils s’emparent de l’essentiel de la Françafrique entre 1974 et 1976, Chirac en devient le pivot en réussisant à réunir les réseaux Foccart et Pasqua. Il donne un coup de main militaire à Denis Sassou Nguesso en 1974, 1988 puis de 1997 à 2003. Il couvre Idrss Déby, criminel contre l’humanité et faux-monnayeur. Il met en place la vente d’armes soviétiques à José Eduardo dos Santos pour mater le mouvement de libération de l’Angola. Il se refait une image en luttant contre les faux médicaments, pousé par son ami François Pinault, principal distributeur de médicaments sur le continent africain. Chirac déclarera lui-même : « Une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation, depuis des siècles, de l’Afrique ».
À lire : https://dijoncter.info/home/chroot_ml/ml-dijoncter/ml-dijoncter/public_html/IMG/pdf

/le_resau_chirac.pdf PDF - 909.6 ko Le Réseau Chirac et livre Noir Chirac

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https://survie.org/mot/jacques-chirac Jacques Chirac 1932 – 2019 Chirac personnifie l’hypocrisie françafricaine. Côté pile, il reste l’homme des beaux discours sur la France éternelle, patrie des droits de l’Homme et amie des peuples africains. Côté face, il a apporté son soutien aux régimes les moins respectables et a compté nombre de dictateurs comme amis : Hassan II, Omar Bongo, Sassou Nguesso, Gnassingbé Eyadema et Paul Biya… En 1970, Charles Pasqua, second de Jacques Foccart, se dresse contre son patron et s’allie au néogaulliste Jacques Chirac. Le tandem conquiert l’essentiel de la Françafrique entre 1974 et 1976 (à commencer par Elf), en même temps qu’il s’empare du parti gaulliste. Chirac devint ainsi durant trois décennies le pivot de la Françafrique. Il s’est même payé le luxe de récupérer Foccart en retournant à Matignon en 1986, réunifiant ainsi les réseaux Foccart et Pasqua. Il n’a jamais lésiné dans le soutien à ses « amis », pour ne pas dire ses « frères ». Denis Sassou Nguesso, par exemple, a bénéficié de coups de main militaires en 1974 et en 1988, puis durant les guerres civiles de 1997 à 2003. Il a couvert les criminels contre l’humanité et les faux-monnayeurs, tel Idriss Déby qui est à la fois l’un et l’autre. Au point que personne n’est surpris lorsque, suite au procès de l’Angolagate, Pasqua déclare à son propos que « le président de la République était au courant » des ventes d’armes à l’Angola. Véritable parrain de la Françafrique, Jacques Chirac n’avait de cesse de réconforter, littéralement, les dictateurs françafricains par les larges accolades qu’il leur accordait sur le perron de l’Élysée. Même à la retraite, « tonton Chirac » conserve son costume de Tartuffe bienfaiteur de l’Afrique, reconnaissant même dans une déclaration récente qu’« une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation, depuis des siècles, de l’Afrique ». Il s’investit opportunément dans sa fondation, en particulier sur la lutte contre les faux médicaments, dont il fait une priorité… bien compréhensible puisque le principal distributeur de médicaments sur le continent n’est autre que la CFAO du groupe PPR, de son proche ami François Pinault.
30 septembre Jacques Chirac : petit florilège de citations...

Hommage national à Jacques Chirac, ancien « parrain des parrains » de la Françafrique

https://survie.org/themes/francafrique/article/hommage-national-a-jacques-chirac-ancien-parrain-des-parrains-de-la

Ce lundi 30 septembre 2019, l’Etat français rend un hommage national à son ancien président, Jacques Chirac, qui à ce titre parvint en quelque sorte à la tête de la Françafrique. De nombreux acteurs de ce vaste système de domination néo-colonial sont attendus ce jour pour rendre un dernier hommage au « parrain des parrains » de la Françafrique du tournant du siècle. Parmi eux, de nombreux dirigeants africains au premier rang desquels le Congolais Sassou Nguesso, accusé de crimes contre l’humanité. L’unanimisme quasi général de la classe politique actuelle en France montre à quel point certaines pratiques de la V° République ont la vie dure et ne sont toujours pas remises en question. Populaire en France et à l’étranger, Chirac personnifie l’hypocrisie françafricaine. Côté pile, il reste l’homme des beaux discours sur la France éternelle, patrie des droits de l’Homme et amie des peuples africains. Côté face, il a apporté son soutien aux régimes les moins respectables et a compté nombre de dictateurs comme amis : Hassan II, Omar Bongo, Sassou Nguesso, Gnassingbé Eyadema et Paul Biya… Depuis Matignon avec l’aide de Charles Pasqua, Chirac a conquis l’essentiel de la Françafrique entre 1974 et 1976 (à commencer par Elf), en même temps qu’il s’emparait du parti gaulliste. Il s’est même payé le luxe de récupérer l’emblématique Jacques Foccart lors de son retour à Matignon en 1986, puis en arrivant à l’Elysée en 1995. Véritable parrain de la Françafrique au tournant du siècle, Jacques Chirac n’avait de cesse de réconforter, littéralement, les despotes françafricains par les larges accolades qu’il leur accordait sur le perron de l’Élysée - sa considération pour les aspirations démocratiques en Afrique se résumant à sa petite phrase de 1999 : « Il faut bien que les dictateurs gagnent les élections, sinon ils n’en feront plus ! » [1]. Il n’a jamais lésiné dans le soutien à ses « amis », pour ne pas dire ses « frères ». Le criminel congolais Denis Sassou Nguesso, présent ce lundi à Paris pour la cérémonie, a ainsi bénéficié de coups de main militaires en 1974 et en 1988, puis durant les guerres civiles de 1997 à 2003. Jacques Chirac a couvert des criminels contre l’humanité et des faux-monnayeurs, tel Idriss Déby qui est à la fois l’un et l’autre. Au point que personne ne fut surpris lorsque, suite au procès de l’Angolagate, Pasqua déclara à son propos que « le président de la République était au courant » des ventes d’armes à l’Angola. Quelques années avant, dans le procès de l’affaire Elf, Loïk Le Floch-Prigent avait déjà rapporté un propos de 1995 : « Jacques Chirac m’a répondu : "Ça n’ira pas jusqu’à la mairie de Paris... » Je dois avouer que sur le moment je n’ai pas compris à quoi il faisait allusion." [2] En 2006, Chirac n’hésita pas non plus à intriguer contre la justice française en conseillant à son ami djiboutien Ismaël Omar Guelleh de porter plainte contre la France devant la Cour Internationale de Justice de La Haye afin de torpiller l’instruction en cours sur l’assassinat du juge Borrel à Dibouti en 1995 [3]. Mais son deuxième mandat présidentiel reste surtout marqué par la déstabilisation de la Côte d’Ivoire, par une rébellion discrètement soutenue depuis Paris en 2002 puis par l’intervention criminelle de l’armée française en novembre 2004 sur Abidjan, où des dizaines de civils furent tués [4]. Même à la retraite, « tonton Chirac » conservait son costume de Tartuffe bienfaiteur de l’Afrique, reconnaissant même dans une déclaration qu’« une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation, depuis des siècles, de l’Afrique » [5]. Ses amis dictateurs françafricains furent pourtant les meilleurs garants de cette exploitation. C’est cette conception de la politique africaine de la France qu’on aimerait inhumer aujourd’hui, et qui pourtant perdure sous des formes renouvelées. Voir aussi le petit florilège de citations de Jacques Chirac sur l’Afrique et la Françafrique, ici. [1] Jacques Chirac, interrogé hors micro sur l’évolution démocratique du continent africain. Propos cités par Le Canard enchaîné du 28/07/1999, repris par François-Xavier Verschave dans Noir Silence (Les arènes, 2000). [2] Voir Loïk Le Floch-Prigent, Affaire Elf, affaire d’Etat, éd. Le cherche-midi, 2001. [3] Voir J.-L. Schaal, "Djibouti. Affaire Borrel. Les pieds dans le tapis djiboutien", Billets d’Afrique n°160, juillet-août 2007 https://survie.org/billets-d-afrique/2007/160-juillet-aout-2007/article/djibouti-affaire-borrel-les-pieds [4] Voir R. Granvaud et D. Mauger, Un pompier pyromane, l’ingérence française en Côte d’Ivoire d’Houphouët-Boigny à Ouattara, Dossier noir, éd. Agone-Survie, 2018 [5] Voir Odile Tobner, "Chirac, VRP zélé de la vente des médicaments en Afrique", Billets d’Afrique n°186, décembre 2009 https://survie.org/billets-d-afrique/2009/186-decembre-2009/article/chirac-vrp-zele-de-la-vente-des Billets d’Afrique 280 - septembre 2018 « Dans un autre pays, ce serait un véritable scandale d’État » 15 octobre 2018 - David Mauger, Raphaël Granvaud Billets d’Afrique 273 - décembre 2017 - janvier 2018 Brève A lire 15 janvier 2018 - Billets d’Afrique et d’ailleurs... Billets d’Afrique 241 - décembre 2014 Brève Fondation Alzheimer 7 décembre 2014 - Billets d’Afrique et d’ailleurs... Billets d’Afrique 220 - janvier 2013 Boulin, Chirac et les valises de billets africains 16 janvier 2013 - Billets d’Afrique et d’ailleurs... Françafrique Robert Bourgi : derrière les mallettes, le pillage de l’Afrique et le naufrage de notre démocratie 14 septembre 2011 - Survie Billets d’Afrique 186 - Décembre 2009 Chirac, VRP zélé de la vente des médicaments en Afrique 3 décembre 2009 - Odile Tobner Billets d’Afrique 185 - Novembre 2009 Les faux médicaments de la fondation de Jacques Chirac 3 novembre 2009 - Odile Tobner Françafrique Françafrique : le réseau Chirac, la relève Sarkozy ? 9 octobre 2007 - Survie Isère

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Mais bon, l’Ankou du vent de Bure est passé sur Chirac ,https://ventdebure.com/2019/09/28/s... il passera aussi sur les autres, Bon vent Mais comme le thème du vent de bure le rapelle, L’Ankou passera sur tout le monde de toute façon riche ou pauvre etc

 

La Via Campesina appelle à la mobilisation contre l’OMC et les accords de libre-échange

Le 03/09/2019

 
2 septembre 2019 ( Organisation Mondiale du Commerce: https://viacampesina.org/fr/contre-quoi-nous-luttons/capitalisme-international-et-libre-echange/10-domc-ca-suffit/ ) Deux décennies après sa création, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) – l’un des porte-drapeaux de la mondialisation et du néolibéralisme – est confrontée à une crise existentielle provoquée par le même groupe de personnes qui l’a créée. Cela se produit également à un moment où les paysan·ne·s et les populations autochtones sont dans une situation bien pire qu’il y a vingt ans : leurs terres, leurs rivières, leurs océans et leurs forêts ont subi une érosion massive et des expulsions forcées leur sont infligées par des entreprises avides de profits. Les marchés paysans locaux et les systèmes alimentaires de plusieurs pays ont été décimés par un ordre du commerce international qui ne tient compte que de la marchandisation de tout, y compris des aliments que les gens consomment. Alors que cette organisation a inscrit dans ses objectifs fondateurs “d’aider les pays en développement à tirer pleinement parti du système commercial mondial”, l’OMC est responsable des problèmes du monde en développement aujourd’hui : la montée du chômage rural, la faim croissante, les inégalités énormes qui existent entre pays et au sein des pays, l’augmentation de la dette mondiale par habitant. La Via Campesina avertit le monde depuis longtemps sur les risques de dérégulation et d’expansion débridée du capital mondial. En tant que personnes travaillant sur le terrain pour nourrir 70% de la population mondiale, nous avons été les premiers à faire les frais des accords de libre-échange qui ont été mis de l’avant par l’OMC et d’autres institutions multilatérales. L’OMC a pris la tête du peloton en séduisant et en contraignant nos gouvernements à adhérer aux grands projets de quelques pays riches. La dévastation causée par ce modèle descendant de la gouvernance mondiale a d’abord été ressentie sur nos territoires lorsqu’il a fait chuter les prix de nos produits, détruit les marchés paysans locaux, effacé la riche biodiversité qui existait dans nos champs, enlevé notre autonomie sur les semences et chassé des millions de nos frères et soeurs de leurs territoires. C’est cette destruction des pays qui a forcé l’un des nôtres, Lee Kyung Hae de Corée du Sud, à se tuer devant le lieu de la réunion ministérielle de l’OMC à Cancun, Mexique, en 2003. Le 10 septembre de la même année, lorsqu’il a commis cet acte tragique, il avait autour du cou une banderole sur laquelle on pouvait lire “L’OMC tue les agriculteurs”. Autrefois cultivateur de riz autosuffisant en Corée rurale, Lee avait tout perdu à cause du dumping bon marché du riz et de la viande importés, résultat d’accords de libre-échange imposés par l’OMC. Il a pris une mesure si extrême parce que les riches et les quelques personnes qui dirigeaient ces institutions ou qui en profitaient étaient trop éloignées des réalités vécues dans les campagnes. Son acte de sacrifice a amené le compte rendu déprimant du monde rural juste devant leurs portes, même si, dans ses derniers instants, il a courageusement fait écho aux demandes des paysans et des communautés rurales du monde entier : “garder l’agriculture hors des négociations de libre-échange de l’OMC”. Depuis lors, La Via Campesina célèbre chaque année le 10 septembre comme Journée internationale de lutte contre l’OMC et les accords de libre-échange, afin de perpétuer le souvenir de Lee Kyung Hae et de ne pas rester muet devant les conséquences désastreuses du libre-échange international. 16 ans après ce tragique incident, qu’est-ce qui a changé ? Rien, si ce n’est que ceux qui financent l’OMC refusent maintenant de continuer à le faire. C’est ironique quand les riches capitaines du capitalisme prétendent qu’ils ont obtenu de mauvais accords de l’OMC. Il y a donc lieu de se demander qui a obtenu la bonne affaire. Mais ne nous laissons pas berner par cette mascarade de fausses menaces faites par les pays occidentaux riches de se retirer de l’OMC. Au cours de la dernière décennie, nous avons assisté à la mise en place d’accords de méga libre-échange bilatéraux et régionaux ou en créant de nouveaux blocs commerciaux unifiés. Ainsi, alors que l’OMC finira par être affaiblie ou morte, le capitalisme veut continuer à prospérer par d’autres moyens. Il porte des noms différents selon les continents. Le Partenariat économique régional global (RCEP) comprenant les pays de l’ANASE, l’Inde, l’Australie et la Nouvelle-Zélande est l’un de ces accords commerciaux du nouvel âge qui veulent créer un marché unifié dans la région, négocié ” en dehors de l’OMC “. Les organisations paysannes de cette région ont souligné l’impact que cela pourrait avoir sur leurs moyens d’existence, en particulier sur ceux des petits producteurs laitiers, ainsi que les lois restrictives sur les semences et plus encore. Pourtant, ces négociations se poursuivent à huis clos de la manière la plus opaque possible, menées par quelques uns qui n’ont jamais tenu une charrue dans leurs mains ! L’accord UE-Mercosur entre l’Europe et le bloc économique et politique composé de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay, de l’Uruguay et du Venezuela, en négociation depuis 17 ans et finalement signé par la Commission européenne en juillet dernier, en est un autre exemple. La Coordination européenne de la Via Campesina (ECVC) avait averti que l’accord avec le Mercosur menace de saper les normes en matière de santé, d’environnement et de bien-être des animaux dans l’Union européenne, en plus de manquer de cohérence politique avec les grandes promesses faites à la COP 23. Les organisations paysannes du bloc Mercosur l’appellent un modèle néocolonial qui aboutira à une concentration du capital pour quelques-uns et à la pauvreté pour la majorité. En Afrique, la création de l’Accord de libre-échange continental africain, un méga-accord régional de libre-échange, est ” fondée sur l’idée que la libéralisation du commerce, par la réduction des barrières tarifaires et non tarifaires, augmentera considérablement le commerce intracontinental et que cet accroissement sera bénéfique pour tous “. CADTM, 20191. Rien ne peut être plus éloigné de la vérité. Les organisations paysannes du Canada ont également dénoncé l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (USMCA, connu auparavant sous le nom d’ALENA) pour ne pas avoir tenu compte des préoccupations des producteurs de céréales et des producteurs laitiers du pays. L’Accord global et progressif de partenariat transpacifique (CPTPP) entre l’Australie, le Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam a semé la peur de la capture des systèmes de semences par les entreprises, la dilution de la réglementation des OGM et de graves inquiétudes chez les petits producteurs alimentaires. Bon nombre, sinon la totalité, de ces accords commerciaux comportent la disposition controversée du règlement des différends entre investisseurs et États, qui, dans tous les cas, permet invariablement aux entreprises privées de passer outre aux lois nationales souveraines et de poursuivre les gouvernements nationaux pour menace à leur rentabilité. Un système qui permet aux sociétés privées multinationales de traduire une nation souveraine devant un tribunal international opaque, car le ” crime ” de choisir le bien-être des gens plutôt que le profit est à leurs yeux dangereux et doit être farouchement combattu. REJETER L’OMC ET LES ALE, MOBILISER POUR UNE ALTERNATIVE MENÉE PAR LES PAYSAN·NE·S ! C’est dans cet esprit que La Via Campesina appelle ses membres et alliés à ne pas se laisser abuser par l’écran de fumée d’une ” OMC en voie d’affaiblissement ” et à prendre conscience du nouvel âge, et que les accords bilatéraux de libre-échange sont aussi voire plus nocifs. Alors que nous nous souvenons de Lee Kyung Hae en septembre de cette année, agissons, éduquons et organisons aussi les membres ruraux de notre mouvement et nos alliés au sujet des dangers qui guettent ces négociations commerciales faites à huis clos. Il est important que nous rejetions toutes sortes d’accords de libre-échange et que nous œuvrions au démantèlement complet de l’OMC alors qu’elle se prépare à se réunir pour la prochaine réunion ministérielle au Kazakhstan. Il est important d’informer la population des alternatives paysannes qui existent, qui peuvent nourrir la population et aussi sauver la planète. La Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP), que notre mouvement a remportée après 17 ans de négociations acharnées, est un instrument de protection des droits de nos peuples et nos efforts doivent être consacrés à la faire appliquer dans nos pays. Il est vital pour nos mouvements de promouvoir et de renforcer les marchés paysans locaux en vendant des aliments produits localement selon des méthodes agroécologiques aux clients locaux, dans le respect de la diversité des systèmes alimentaires locaux. Nous exigeons des politiques nationales qui renforcent ces systèmes de marché paysans et qui rejettent les accords de libre-échange qui constituent une menace existentielle pour eux. Il est important que nos mouvements sur le terrain soutiennent également la Campagne mondiale pour un traité des Nations Unies sur les droits de l’homme qui vise à mettre fin à l’impunité des sociétés transnationales et à supprimer les dispositions controversées du mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États, et de tous les accords de libre échange. A partir du 10 septembre, nous exhortons les 182 organisations paysannes de La Via Campesina dans 81 pays, l’ensemble de nos mouvements sociaux alliés, les institutions académiques, les écoles politiques de formation et les ONG à organiser des actions directes, des événements publics, des sessions d’étude et des manifestations pour exposer les dangers de ces accords de libre-échange dans leurs régions et leurs pays et aussi pour présenter une alternative enracinée dans les cultures locales, leur contexte et leur biodiversité. Que l’appel de ralliement pour nos actions mondiales soit une fois de plus : “L’OMC et les accords de libre échange HORS de l’agriculture !” “Les systèmes de commerce paysan au lieu du libre-échange” “La souveraineté alimentaire, pas le libre-échange !” Envoyez les détails de vos actions planifiées à lvcweb@viacampesina.org ou partagez-les sur les médias sociaux avec les hashtags #OMCtue #SouverainetéAlimentaireMaintenant. Suivez nos pages Facebook et Twitter pour découvrir les caricatures et les affiches officielles de la journée d’action qui seront lancées pendant la semaine. Pour télécharger des affiches de nos archives, cliquez ici et pour faire vos propres affiches, cliquez ici.

 

Les Faucheurs Volontaires de la vigne OGM de Colmar

Le 24/03/2019

 
Les Faucheurs Volontaires de la vigne OGM de Colmar Acte 2 :

Rdv au Tribunal de Nancy le 27 mars 2019.

source: http://bellaciao.org/fr/spip.php?article161515

Le 15 août 2010, 60 Faucheurs Volontaires venus de toute la France s’introduisaient à visage découvert sur le site de l’INRA de Colmar. Leurs objectifs : neutraliser un essai de ceps de vigne OGM dont le porte-greffe, modifié génétiquement, était supposé résister à un virus vecteur du court-noué, une maladie de la vigne (1) , et informer les citoyens de l’introduction des OGM dans la vigne, et par conséquent dans le vin.

Rien ne justifie les essais en milieu ouvert, d’autant plus que celui de Colmar était principalement une mise en scène pour faire accepter les OGM en plein champ par la société. Rappelons que les OGM sont les outils d’une agriculture industrielle, productiviste et dépendante, responsable de la disparition de millions de paysans dans le monde, et de la perte pour les peuples de leur souveraineté alimentaire. L’INRA, organisme de recherche agronomique publique est le bras armé de cette politique agricole et alimentaire, alors qu’il devrait être au service des demandes des paysans et de la société civile. Un 1 er procès avait eu lieu à Colmar du 28 au 30 septembre 2011. Il fut l’occasion pour les 60 prévenus de développer les raisons de leur action. De nombreux témoins ont pu aussi apporter leur contribution sur les aspects agronomiques, scientifiques, sociologiques, sur la santé, l’environnement..., et bien sûr montrer que des alternatives existent. Malgré cela, le tribunal a décidé de condamner les faucheurs au pénal (peine de prison avec sursis et jours-amendes) et au civil (plus de 50000 euros de dommages et intérêts pour l’INRA).

Les Faucheurs ont fait appel sur la condamnation pénale, et ont été convoqués en Cour d’Appel de Colmar le 20 juin 2012. Lors de ce procès, l’INRA voulait se maintenir alors qu’il n’était plus partie civile à l’instance d’appel. Les 19 et 20 mars 2014, le procès pouvait enfin avoir lieu. L’appel « pour une vigne sans OGM » signé par 1000 vignerons confirmait le soutien d’une grande partie de la profession. Verdict de la Cour d’appel de Colmar : relaxe pour les 60 Faucheurs. Cette décision ne satisfait pas le Ministère public, l’avocat général engage un pourvoi en cassation, et le 5 mai 2015, la Cour de Cassation revient sur la relaxe et renvoie l’affaire à la Cour d’Appel de Nancy pour ce procès du 27 mars 2019. 9 ans après ce fauchage, les OGM se développent malgré tout. Certes, il n’y a plus de vigne OGM en France ni de culture transgénique, mais d’autres OGM se sont développés. Les plantes embarquent clandestinement des modifications de leurs gènes cachés derrière une dérogation de la directive 2001-18-CE. La situation est aberrante : ces cultures sont bien définies comme des OGM, mais aucune règle ne s’applique (évaluation, étiquetage...). Ce sont les organismes issus de mutagénèse, comme par exemple les variétés rendues tolérantes à des herbicides (VrTH) de tournesol et de colza qui représentent aujourd’hui en France environ 30 % des cultures de tournesol et 8 à 10 % des surfaces de colza. Depuis 2009, les Faucheurs Volontaires ne cessent de lancer l’alerte sur ces variétés : fauchages d’essais, inspections citoyennes et occupations de locaux, interpellations des services de l’État... Ceci a abouti à un recours devant le Conseil d’État par 9 organisations de la société civile, qui a lui-même interpellé la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) sur plusieurs questions préjudicielles pour pouvoir se prononcer, en particulier sur le statut juridique des plantes issues de mutagénèse, mais aussi sur celles issues de techniques OGM de nouvelle génération, à propos desquelles une interprétation juridique de la part de la Commission Européenne était attendue.

Ces nouveaux OGM constituent le dernier fer de lance des industriels de la semence, Limagrain- Vilmorin en tête. Ces firmes ont pour objectif qu’on ne sache pas que ce sont des OGM. Ils comptent sur l’exemption de la mutagénèse pour nous imposer ces nouveaux procédés et les brevets qui vont avec, sans aucune transparence sur les méthodes d’obtention utilisées et aucune obligation d’évaluation, de traçabilité et d’étiquetage. Mais la CJUE a rendu sa décision le 25 juillet 2018, et c’est une belle victoire pour les organisations requérantes. L’arrêt confirme en effet que les plantes obtenues par mutagénèse sont bien des OGM, et qu’elles doivent être réglementées comme tels, sauf si les techniques d’obtention ont été traditionnellement utilisées depuis longtemps et que leur sécurité est avérée. La Cour précise également que les plantes issues de nouvelles techniques doivent obligatoirement être soumises à la réglementation OGM. C’est au Conseil d’État de se prononcer maintenant. Quelle sera son interprétation ? Sous prétexte de soutenir l’innovation, s’adapter au réchauffement climatique, réduire les pesticides..., la pression de l’industrie semencière, bien accompagnée par les pouvoirs publics, est très forte pour obtenir une déréglementation de ces nouveaux OGM, voire obtenir une modification de la directive européenne. Face à ces questions rendues très complexes par les tenants de la confiscation du Vivant, rien n’est changé quant aux raisons de notre opposition à tous les OGM et au monde qu’ils nous préparent : ce sont des plantes manipulées artificiellement avec tous les risques qu’ils peuvent engendrer, ils sont faits pour une agriculture industrielle destructrice, et ils sont protégés par des brevets qui mettent les peuples sous dépendance des multinationales. L’INRA ne doit pas devenir sous-traitant des entreprises semencières privées. Nous attendons de notre recherche publique une orientation et un investissement dans un agriculture écologique pensée avec des approches systémiques et pluridisciplinaires. Cette recherche doit intégrer les aspects agronomiques et humains trop souvent oubliés au profit de la vison envahissante et réductionniste d’une biologie moléculaire à qui on laisse tout pouvoir. La mobilisation de la société civile est indispensable et elle doit s’amplifier. Les Faucheurs Volontaires restent en 1ère ligne et ils ne lâcheront rien pour informer et lancer l’alerte. Ni dans les champs ni dans nos verres et nos assiettes. Les OGM, on n’en veut pas, qu’ils soient issus de transgénèse, de mutagénèse ou de toute autre technique de manipulation génétique.

SOYONS NOMBREUX A SOUTENIR LES FAUCHEURS DE COLMAR le 27 MARS AU TRIBUNAL DE NANCY

(1) Cet essai venait d’être renouvelé par décision ministérielle. Mais il avait déjà été arraché précédemment par un militant alsacien, Pierre Alzelvandre, décédé depuis. https://reporterre.net/Suicide-en-Alsace-d-un-faucheur

 

L’Algérie est au bord de l’éclosion

Le 16/03/2019

 
https://lavoiedujaguar.net/L-Algerie-est-au-bord-de-l-eclosion



lundi 11 mars 2019, par Mohammed Harbi, Nedjib Sidi Moussa

Le surgissement populaire du 22 février constitue une rupture majeure dans notre histoire comme dans celle du Maghreb. Il s’agit de la consolider et d’élargir le champ des possibles.

Aujourd’hui, les Algériens ont remporté une première victoire. Notre tâche prioritaire est de tirer la leçon du soulèvement d’octobre 1988 et d’éviter à nouveau le « détournement du fleuve », à savoir la confiscation de la souveraineté populaire qui est à l’origine de l’autoritarisme sous sa forme actuelle. Nous sommes devant une nouvelle crise du régime mais le peuple algérien a déjà tranché. Le FLN a vécu, le cinquième mandat aussi.

L’annonce du président, ce 11 mars 2019, ne fait qu’entériner cet état de fait. Ici et là, des alternatives politiciennes sont proposées par les démocrates au nom du changement. Mais les intérêts des classes populaires sont rarement pris en considération. Or, ce sont elles qui vivent le plus intensément l’humiliation, les abus du pouvoir et la hogra. Ces maux caractérisent tout le Maghreb. C’est pourquoi, après la révolution tunisienne et le mouvement du 20 février 2011 au Maroc, la situation algérienne résonne avec autant de force chez tous ceux qui aspirent à la dignité. Sans céder à l’esprit de revanche, il nous faut prendre garde à ce que les anciens partisans du statu quo ne se rachètent pas une virginité au nom d’une transition qui renouerait insidieusement avec l’ancien régime et ses pratiques (corruption, clientélisme, prédation, etc.).

La démocratie, que chacun revendique désormais à voix haute, est tout le contraire du consensus dont nous subissons les conséquences. Souvenons-nous qu’il a toujours constitué le cri de ralliement pour les classes dirigeantes.

Le souci d’établir des rapports égalitaires est à la base de la fraternité dont rêve le peuple. Mais pour lui donner de la consistance, il faut sortir de l’unanimisme de façade qui constitue un frein à la décantation et au regroupement des forces populaires.

La république est à refonder, en rupture avec les tentations despotiques assimilées à la monarchie par les acteurs du surgissement populaire.

Les aspirations des classes laborieuses, dont les femmes et la jeunesse constituent les moteurs, doivent être affirmées dès à présent. Il faudra donc respecter leur autonomie d’organisation et d’action. Dans cette perspective, l’égalité des sexes est indiscutable. Contrairement à l’idée selon laquelle les Algériennes et les Algériens se seraient réveillés le 22 février, les événements en cours sont en réalité le fruit d’un long processus nourri du combat des forces les plus déterminées et payé par elles au prix fort.

De nombreuses luttes sectorielles, qui ne se sont guère aventurées sur le terrain politique, ont été menées au cours de la dernière période, dans toutes les régions du pays. Les concessions matérielles, faites par un gouvernement désireux d’acheter la paix sociale, ont été rattrapées par l’inflation et la cherté de la vie, ce qui souligne l’importance du mot d’ordre de grève générale pour dépasser la segmentation et se constituer en force indépendante.

La main tendue des oligarques aux travailleurs est un marché de dupes et ne fait que perpétuer leur subordination à l’agenda néolibéral. Car ce sont les hommes d’affaires qui ont besoin des masses populaires pour faire pression sur le pouvoir afin de défendre leurs privilèges.

En revanche, les chômeurs, les pauvres et les salariés n’ont pas besoin de s’appuyer sur les milliardaires pour affirmer leurs propres objectifs. Depuis 2012 au moins s’est constituée dans l’ombre une clique comprenant les représentants de la politique en uniforme, le président et sa famille, ainsi que les affairistes. C’est ce groupe qui a soutenu l’appel à un quatrième mandat puis à un cinquième. Son arrogance est à l’origine du sursaut populaire.

Soyons vigilants : l’épouvantail d’une ingérence de forces extérieures n’est pas crédible. Arrêtons de chercher le diable en dehors de nous. La crise oppose des forces sociales et politiques internes à l’Algérie.

L’aspiration à un changement radical s’est exprimée massivement et avec force dans les rues, faisant vaciller les tenants du régime. Pour la grande majorité de notre peuple, la quête de la liberté n’est pas séparable de celle de l’égalité.

Nous sommes aux côtés des classes populaires dans leur volonté de gérer elles-mêmes leurs propres affaires. Car il ne peut y avoir de démocratie réelle sans prise en compte de leurs aspirations spécifiques.

Nous sommes partisans de l’auto-organisation des travailleurs, à travers la mise en place d’assemblées dans les quartiers, les villages et les villes, où les individus délibèreront de la prise en charge de tous les aspects de la vie quotidienne, sans la médiation de l’État ou des professionnels de la représentation. Il s’agit d’aller le plus loin possible dans la remise en cause de l’ordre capitaliste, sécuritaire, patriarcal et religieux. Notre pays a hérité de l’esprit de la hisba, la surveillance de tous par tous.

Opposons-lui le respect de l’autonomie individuelle, la liberté de conscience, celle de disposer de son propre corps, de le mettre en mouvement et de se réapproprier tous ensemble l’espace public, comme l’ont fait, dans la joie, les Algériennes et les Algériens.

Le chemin qui mène à l’émancipation sociale est long mais il n’est pas d’autre voie pour réaliser l’épanouissement de chacun et de tous.

Mohammed Harbi et Nedjib Sidi Moussa

video du 8 mars 2019 https://www.youtube.com/watch?v=nMUMdXuaSkk

 

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