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Lyon-Torino La Jonction NO TAV

Le 25/12/2012

 

 

La confluenza del Brotteaux

 

Cela s'est passé lundi 3 décembre 2012 devant la gare des Brotteaux à Lyon

 

 

Les événements sont déjà largement relatés ici :

http://rebellyon.info/Sommet-franco-italien-la-police.html

et là bella dona :

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article131965

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article131959

 

C'est devenu une habitude de parquer une manifestation classique « cortège » comme des veaux.

Cette fois-ci c'était à la place des Brotteaux.

Les 11 ou 12 bus venant d'Italie ont été « bloqué ou ralenti » au moins à Fréjus, Modane, St Jean de Maurienne puis Saint Quentin pour arriver enfin peu avant 16h. C'était bien sûr un énième coup fourré pour empêcher cette manifestation de se dérouler comme prévu jusqu'à la préfecture.

C'était bien sûr un énième coup fourré pour énerver les plus jeunes afin de justifier une énième répression ensuite.

 

Avant qu'arrive les bus d'Italie, nous avons patienté sous la pluie glacée, mais déjà agacés.

Des prises de parole ont fait converger ces luttes contre ces grands projets inutile et imbécile et le monde qui les a engendré. Oland Décine, Zad Notre Dame des Landes etc.

 

je me souviens qu'une journaliste radio a interviewé un gars avec un béret et une courge sur le dos...pas banal...

 

En gros cela parlait de ça : « je ne suis pas touché directement par ce projet étant en haute Savoie mais ce n'est pas une question de « pasdansmonjardintiste » cela concerne tout le monde, c'est le même problème à NDDL où je suis allé le 17 Novembre et à Décine dont on vient de parler à la prise de parole. Tous les arguments de ces projets ont été démonté pièce par pièce. Le problème de base est l'accès à la terre nourricière, les hommes reviendront à la terre, c'est très simple... »

à un journaliste qui disait que les dossiers ou accord étaient déjà signés, légitime etc il répondit : « ce n'est que du papier, la réalité est ici... Si les lois sont faites par des pourris, il ne faut pas obéir aux lois il faut désobéir, elles ne viennent pas du ciel etc...A l'assemblée et Sénat la moyenne d'âge est de plus de 60ans, ils sont tous en collusion avec l'industrie, soit en étant dans les conseils d'administration des firmes ou sont directement cadres comme le sénateur Dassault par exemple. Si les lois sont faites par des bureaucrates, c'est tout a fait « normal » que cela avantage les bureaucrates...Mais je doute que si les lois étaient faites par les paysans et ouvriers, cela n'avantageraient que les paysans et ouvriers parce que la base est saine. » La dame a dit merci mais on sait pas si cela est passé sur les antennes...

 

Ensuite les cars sont enfin arrivés, ils sont motivés depuis quatre ans les NO TAV italiens pour avoir fait tout ce chemin. Ils étaient donc plus de 600 à vouloir manifester en cortège malgré tout, ils avaient sorti les banderoles de Val del Suza devant les murs de ferraille des CRS et chantaient et dansaient autour des instruments de musique, mais le cœur était un peu pincé.

 

A un homme barbu au visage souriant cuivré par le soleil comme le vieux guide Gaspard de la Meije, je demanda comment on dit la jonction de deux glaciers en italien, il répondit « confluenza ou unido » ( c'est marrant c'est un peu comme le catalan http://bellaciao.org/fr/spip.php?article104674

)

 

 

 

C'est devenu une habitude de parquer une manifestation comme des veaux.

Cette fois-ci c'était à la place des Brotteaux.

C'est aussi une habitude de faire tourner les hélicos à 160litre à l'heure, et de faire venir une armée de policiers et militaires suréquipés, cela va bien avec la démesure des « projets  légitimé» de quelques millions ou milliard. Quelques pétards qui passent aux dessus de la barricade et hop un coup de Pschitt et tout le monde se rince les narines avec le dernier parfum au poivre de chez les neveux d'IG farben. On plaisante toujours un peu, mais c'est vrai que s'en est à pleurer...

 

On rigole moins quand un jeune camarade se fait happer par une volée de CRS entre deux bus et se faisant traîner par terre, avec sa camarade de soixante ans qui le tenait aux bras sur quelques mètres jusqu'à ce qu'elle lâche prise toute surprise, à cause d'un choc contre une jardinière en béton...Heureusement des jeunes l'on relevé, elle paraissait remise. « un coup de chance », pas de bol pour « l'effet  martyr » ou « facteur déclenchant » faudra attendre la prochaine fois... Je plaisante monsieur Hollande, monsieur le préfet, je plaisante, évidemment.

 

Mais j'ai honte pour ce pays, et là je ne plaisante plus.

 

 

4000 caractères de ce texte ont été envoyé sur

http://www.elysee.fr/ecrire/

 

l'affaire

http://www.politis.fr/Questions-autour-de-la-gestion-du,20454.html

à la gare

http://rebellyon.info/Sommet-franco-italien-la-police.html

 

photos

https://plus.google.com/photos/109928135826402361384/albums/5818075698068712737/5818080901888595378?banner=pwa

 

 

 

 

 

 

Cobayes vous-mêmes

Le 12/01/2013

 

 

Comme la science est la nouvelle religion, elle a ses rituels ; parmi ceux-ci le rituel préféré semble être le « Chercher Midi à Quatorze heure ».

Beaucoup trop de scientifiques sont trop absorbés par leur offices et en oublient les sacrifices des animaux dans les laboratoires sur l’autel de cette science toute puissante, au lieu de remonter à l’origine d’un problème posé dans sa globalité.

 

 

« L'homme est la nature prenant conscience d'elle-même »[...]p46 « il y a de cela un siècle, Reclus émit des idées très fécondes sur la façon dont un point de vue holistique exhaustif devrait englober une sérieuse considération de nos responsabilités morales envers les autres espèces. Reclus observe que toutes les autorités sociales, en plus de l'opinion publique en général, « s'allient pour endurcir la sensibilité de l'enfant » envers les animaux utilisés pour la nourriture. Ce conditionnement, dit-il, détruit notre sens de parenté avec un être qui « aime comme nous, ressent comme nous et, sous notre influence, progresse ou régresse comme nous »[...]p47 « si la violence envers les animaux est moralement répugnante, elle est également répugnante pour notre sensibilité. »[...]« Il pense que notre attitude envers les autres espèces n'est pas seulement une question de traitement moral des autres individus, mais également un bon indice de la conscience que nous avons de notre connexion avec l'ensemble de la nature. De plus, une compréhension de notre relation aux autres animaux est d'importance dans le processus d'auto-réalisation humaine ».

John P.Clark « La pensée sociale d'Élisée Reclus »

 

Le respect animal faisant parti d'un tout, cette approche holistique est aussi remarquée dans un extrait de l'ouvrage de Guy Demenge qui relate les liens avec l'origine d'un passé dérangeant entre le fordisme et des abattoirs industriels. (1)

 

 

Il est intéressant de tenter de se mettre à la place de l'animal pour imaginer sa réaction sur cette situation générale ubuesque même si cela restera inévitablement un tantinet anthropocentrique. Le pavé dans la marre qu'a lancé l'équipe du Pr Séralini, aussitôt suivi d'une levée de boucliers des chiens de garde de Monsanto permet d’attirer l'attention sur la perpétuation d'un massacre étouffé. Et comme on se voudrait souvent petite souris, le rat Sprague Dawley aurait des choses à dire. Cet albinos sélectionné pour servir de cobaye de laboratoire mérite cette attention aujourd'hui que nous prenons conscience que nous sommes « tous cobayes » et qu'en définitive, dans les deux sens du termes, nous sommes nous aussi « fait comme des rats ».

http://cdurable.info/Tous-Cobayes-Effets-toxiques-graves-OGM-Herbicide-Monsanto-Seralini.html

 

 

 

 

L'attention ici a été porté sur les OGM mais c'est bien toute la recherche qui est à remettre en question dans tous les domaines et bien en amont.

Nucléaire (Les Pr Goncharova et Bandajevski et d'autres avaient déjà eux aussi expérimenté sur des rongeurs et leurs études sont encore passées sous silence après Tchernobyl.), agent orange, pesticide, bisphénol, PCB, hormones etc c'est le même problème, c'est le rat de laboratoire qui trinque et il en a marre, ras le bol !

Non seulement on les étripe mais les accoyer et les gérard pascal les font passer pour des souffreteux qui se prennent un cancer au moindre courant d'air...

Pourquoi s'évertuer à les massacrer comme bouc émissaire alors que tout a déjà été prouvé de longue date, c'est de l'hypocrisie et de la lâcheté. Chaque année ce sont des millions de ces petits mammifères qui disparaissent sous les scalpels en silence, dans ces laboratoires de la mort, on ne fait que toujours remonter ce rocher de Sisyphe alors que l'on doit aller au fond des choses ; à la source du problème, c'est nous, le problème est en nous. L'homme est artefact tant qu'il se ment à lui même. Le scientisme est cet artefact.

 

Alors qu'il naît, grandi dans son milieu socioculturel et il meurt. C'est son seul chemin.

 

Pourquoi alors continuer ce jeu du chat et de la souris ?

Pourquoi jouer le jeu du « lobbying » au parlement européens ou ailleurs sur le terrain juridique puisque les dés sont biaisés à cause de la démesure des moyens financiers et médiatiques ?

Parce que petit à petit l'oiseau fait son nid ; ce jeu de patience ne laisse pas la population dans l’indifférence et il faut dire que l'ambulance est pleine.

 

« p47 «La conscience est le trait de feu qui délimite en l'homme la part de sa liberté_ donc de ses déterminations. » [...]

p48 «Le maximum de conscience est le maximum d'expérience.» [...] p49«Une conscience totale serait celle qui embrasserait toute la sphère d'une existence. Elle est par exemple la capacité à s'affirmer et à se mettre dans la peau d'autrui »... «L'intellect aurait tendance à abstraire les liens contradictoire que la vie noue trop serré pour notre étroite raison : selle la saisit dans sa véritable unité la conscience qui accepte_au bout du compte _de ne pas avoir tout compris. Elle tend au tout, c'est pourquoi elle refuse de systématiser la partie. Un monde où la connaissance se spécialise risque d'aboutir à la décomposition sinon au gel des consciences »

 [...] p50 «Toute conscience est sentiment d'un manque. Nous découvrons la nature quand la société l'a détruit, nous parlons de fait social quand celle ci se décompose.» [...]

p51 «En toutes choses elle nous avertit que le temps de l'innocence est fini et que nous ne saurions sans péril persister dans le sommeil. Elle nous alerte_ et c'est en ceci qu'elle nous déplaît. Désormais, il n'est de chance qu'au delà, dans un acte de liberté dont elle est le premier signe. Si dans une société qui se détruit nous prenons conscience de la nature au moment où nous l'avons vaincue, c'est pour rétablir librement un lien qui jusque là existait et s'est détruit de lui-même.» [...] p59 «Et c'est la conscience du passé, notamment du notre, qui fournit les armes qui permettent au présent de se donner un futur.»

Bernard Charbonneau (Je fus – Essai sur la liberté)

 

En 2005 , Warren Buffet aurait dit : « Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner. »

 

Buffet a peut-être de la haine pour la jeunesse et a aussi dit cela pour la provoquer. Il se trompe, il est un homme du siècle passé, il est en fin de vie et a sans doute du ressentiment...de la jalousie...peur de la mort ? Etc. Mais c'est vrai qu'il y a une guerre, c’est un fait, mais c’est une guerre contre la conscience que Buffet et d'autres avant lui mènent depuis si longtemps, mais voilà que Buffet et ceux qui "pensent" comme lui sont en train de la perdre. Le buffet est froid. La résistance est chaude et fertile.

 

Ce monsieur Séralini est particulièrement courageux pour s'opposer aux lobby des agro-industriels, mais ils devrait les découper en rondelles après leur avoir fait ingurgiter du NK603 ou du roundup, quand on dit « tous cobayes », on doit le prendre au mot...

De ce dont on « l'assassine » ce n'est pas le dixième qui a été demandé aux études pour autoriser des autres produits OGM. De plus ce sont les firmes elles-mêmes qui fournissent les études aux résultats unilatéraux comme par hasard aux « organismes de contrôle » et personne ne s'en choque face à des firmes qui se réfugient derrière un « secret industriel », un brevet, c'est à dire un racket sur le vivant.(JP Berlan 1998).

Tout cela est encore la confirmation de la collusion, quelque fois la corruption mais en tout cas la prévarication dans ce pays et dans cette « Europe des peuples » contre les peuples.

 

Il était aussi appelé à se défendre seul le 19 Novembre 2012 à l'Assemblée où était organisé une audition publique, en fait une séance de lapidation contre lui par des parle-ment-aires accoquinés avec le lobby. Le Pr Séralini conscient de mettre les pieds dans cette souricière ne s'est pas démonté.

Tous à l’intérieur de cette salle avaient le même pedigree très à propos, incompris les organisateurs ; des chiens de garde. Il y avait aussi Mr Masson ancien directeur de L'INRA Colmar qui n'a pas moufté quand un faucheur volontaire l'a interpellé et a affirmé haut et fort que les brevets concernant la vigne OGM en question étaient déjà déposé aux USA, par un ancien collègue à lui.

 

Il faut remettre au devant de la sellette le procès de l'INRA et l’État français contre les faucheurs volontaire de Colmar. http://www.legrandsoir.info/je-vous-demande-de-desobeir.html

 

L'INRA a été crée au lendemain de la guerre pour industrialiser l'agriculture qui avait commencé dès 1920. Or l'industrialisation, la standardisation sont le contraire de la biologie, de la vie même. Ce n'est pas avec un faible pourcentage de recherche dédié à la « recherche verte » que l'INRA sera crédible, c'est avec la prise en compte « des répercutions sur le milieu naturel, sur la santé, sur les rapports sociaux de leur travaux » ( http://www.non-fides.fr/?Arretons-la-recherche). C'est en fait l'approche holistique dont parle les bio-dynamistes et toute personne respectant le vivant, les cycles etc dont a reparlé la vigneronne bourguignonne Mme Leflaive témoin du procès de première instance. L'agroécologie, la permaculture, l'agro-foresterie etc et l'agriculture naturelle de Masanobu Fukuoka sont des leçons et des sources de plus en plus poursuivies par des personnes soucieuses de la pérennité des sols.

 

Lors du deuxième procès, en appel qui a tourné court, les faucheurs ont eu l'honneur d'enfin converser un peu avec Mme Guillou directrice de l'INRA (actuellement retraitée...) qui était venue soutenir ses poulains sur les marches du tribunal. Trop de monde était autour d'elle mais cela aurait été l'occasion de lui montrer le bouquin écrit par l'un de ses collègues polytechnicien. Puisque dans ce pays, ceux qui n'ont pas de diplôme sont quasiment considérés comme des sous-hommes. Alors que si c'est un X qui le dit alors, peut-être ouvrerait-elle les yeux.

(« La biodynamie en 35 questions » Antoine Lepetit Éditions La Pierre Ronde 2012).

 

 

Elle qui a écrit « 9 milliards d'hommes à nourrir » mais quel sorte d'homme?, vu que la plupart sont empêchés de se nourrir. Et toujours cette contradiction entre le discours et les actes : "Pour autant, les pays du sud doivent remettre l’accent sur le développement de l’agriculture paysanne et investir dans les cultures vivrières et des céréales, c’est capital pour s’en sortir", déclare Gérard Matheron. "Vous ne sortirez pas les populations rurales de la pauvreté si vous ne redéveloppez pas l’agriculture locale", confirme Marion Guillou.( source :http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=3211 voir aussi sur le même site les controverses de Marciac http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=2778)

Contradiction entre le discours et les actes aussi du ministre de l'agriculture LeFol :

« 18 décembre 2012 Lettre ouverte à Stéphane Le Foll, La France, modèle mondial de l’agroécologie ? » http://www.bastamag.net/article2849.html

 

Et toujours cette propension-prétention-arrogance occidentale à vouloir « nourrir le monde », alors que les peuples savent se nourrir comme tout être vivant depuis les millénaires. Cette fable humanitaire a été aussi évoqué par un témoin de l'INRA lors du premier procès, Mme CFDT ancienne directrice de recherche à l'INRA se justifiait en évoquant le riz OGM pour l'Asie : « ce riz est capable si il est inondé de se hausser un peu du tuyau pour que les grains ne soient pas noyés et il a une architecture racinaire qui n'exige pas que dans les zones type Indonésie, Vietnam et autres, on ait à repiquer. Quand on arrive à faire un riz transgénique comme ça qui va éviter aux femmes et aux petites filles de s'attraper la bilharziose, d'avoir le dos courbé, de passer leur temps courbées au-dessus des grains de riz ou des pieds de riz, et que en plus ça a été fait par un institut public australien qu'il a été donné gratuitement au gouvernement vietnamien en dédommagement, si on peut dire, de la contribution des australiens à l'épandage de défoliant avec les américains pendant la guerre, donc vous connaissez encore les conséquences, je dis qu'il faut peut-être aussi expliquer que les Ogm, c'est ça. Et puis quand vous regardez dans les médicaments, bon... »

 

Mais  « si on peut dire », cela fait plus de 4000 ans que les asiatiques cultivent le riz, est-ce vraiment aux autres pays à leur montrer comment il faut faire ? Et concernant le « dédommagement à l'épandage » de l'agent orange « si on peut dire », il vaudrait mieux consulter Mr Bouny à ce sujet :(http://bellaciao.org/fr/spip.php?article129399)

et pour les médicaments, c'est en milieu confiné, non ? « Bon... »

et les OGM pour l'insuline, c'est pour le diabète non ? Mais quelles sont les origines du diabète ? « Bon... ».

 

Et au sujet du riz OGM dans la rubrique « il ne se passe pas une semaine sans que l'on reçoive des informations montrant l'imposture du brevetage » encore récemment :

http://www.soutienfaucheursbretagne.fr/article-le-monde-intoxique-par-les-ogm-113695710.html

et ce n'est pas mieux pour le coton :

http://blogs.mediapart.fr/edition/ogm/article/061212/inde-la-cata-du-coton-ogm-au-maharashtra

 

 

Rien ne tenait debout dans les arguments de l'INRA, cela était visible pour tout ceux qui y ont assisté. Avec toute la richesse, la justesse et la jeunesse d'esprit qu'on apporté les témoins des faucheurs, on voyait bien deux mondes, deux sols l'un en face de l'autre, l'un stérile, en face d'un autre vivant, simplement ouvert, sur la même longueur d'onde car tout est vibration, Électricité autour de nous et en nous, cela pullule de vie, cela pisse l'amour, cela déborde, cela dégueule même, et on voudrait nous faire croire que l'on peut contenir cela par une simple bâche ?.

 

Il fallait voir cela pour le croire ; tout a été démonté pièce par pièce et nous avons été condamnés.

Ce procès nous a été volé. C'est une preuve élémentaire de la prévarication dans ce pays.

 

Ces actes « délictuels » continuent et continueront tant que tous les chemins démocratiques ne seront pas déverrouillés.

Les lanceurs d'alerte ont correctement fait leur travail sans illusion et des sentinelles comme les abeilles ont largement été utilisé pour symboliser cette ferveur populaire. Il reste juste à faire le dernier pas hors du rang des meurtriers.

Car les firmes et les banques comme hier sont complètement imbriquées dans les États, elles les contrôlent. Comme hier ils disaient « plutôt Hitler que le front populaire » les oligarques l’interprètent maintenant «  Plutôt Bayer que les vers de terre ».

 

C'est très simple mais trop simple pour un polytechnicien, un normalien formaté depuis l'enfance, alors il faut peut-être remonter à l'origine de la formule et faire des jeux de mot à la Feuerbach pour titiller l'oreille puis le cerveau :

"Der Mensch ist was er isst"

L'homme devient ce qu'il mange. S'il mange des clones il devient clone. S'il mange de la merde il devient de la merde. Et comme ailleurs et sur d'autres champs : s'il fabrique des armes il devient un meurtrier.

 

A ce procès de l'INRA Colmar, si l'affaire se poursuit...il faudra demander officiellement la réhabilitation du biologiste P. Azelvandre et sa nomination au poste de directeur de l'INRA Colmar avec pour orientation l'agro-ecologie.

http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?page=imprimer&id_article=14587

 

Avec toutes les exigences de la société civile dont l'Appel de Poitiers http://www.semonslabiodiversite.com/wp-content/uploads/APPEL-DE-POITIERS-Texte-final.pdf

(www.appeldepoitiers.org)

et pas d'Artefact comme les mesurettes d'interdiction de quelques pesticides : Cruiser...etc.

 

On peut voir aussi un remarquable inventaire à la Prévert de cette prévarication dans l'excellent article du journaliste indépendant Benjamin Sourice (Sic) dans la revue Nature&Progrès N°90 de Novembre2012 : il démonte enfin en pièce « les snipers de Monsanto » « les experts du pantouflage » « Les réac' anti-écologie » « les ayatollahs de la biotech ».

http://blogs.mediapart.fr/blog/benjamin-sourice/280912/polemique-sur-la-toxicite-des-ogm-ces-conflits-dinterets-qui-nuise (2)

 

 

Et les faucheurs semblent en avoir ras le béret:

 

- ici en Angleterre, le 27 Mai 2012 http://www.soutienfaucheursbretagne.fr/article-le-27-mai-2012-a-st-albans-en-angleterre-les-activistes-anti-ogm-anglais-et-fran-ais-prets-a-passer-106090375.html

http://www.stalbansreview.co.uk/news/9729617.Hundreds_of_protesters_demonstrate_against_GM_trials_at_Rothamsted_Research/ et http://taketheflourback.org/

 

- et là à Lorient le 23 Novembre 2012, ils montrent l'incohérence des gouvernements qui autorisent les OGM pour la nourriture animale. Mieux qu'en novembre 2009 où ils avaient répandu du brou de noix comme colorant naturel pour faire office de traceur sur du soja OGM.

 

Cette fois-ci, c'est de la macération de plantes toxiques (Ricin +If etc. que du naturel...) qu'ils ont répandu dans les silos, prouvant ainsi la détermination du ras le bol face au raz de marée OGM et du brevetage.

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/lorient-des-militants-anti-ogm-detruisent-du-soja-importe-sur-le-port_1190862.html

http://www.soutienfaucheursbretagne.fr/album-2126088.html

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/cotesarmor/ogm-les-faucheurs-investissent-le-port-de-lorient-24-11-2012-1918024.php

 

Les serviteurs de Monsanto et son monde ne vont pas apprécier. Ce sera l'occasion de voir si les mesures de rétorsion vont aller jusqu'au boycott de fromage habituel...C'est sûrement de cela qu'a peur le gouvernement français ; devoir s'allonger en public devant l'OMC, le FMI et son monde, et leur manger dans la main, comme ils le font devant les banques. Il faut encore que les français voient cela pour définitivement l'imprimer : le dégoût.

 

 

- ici le 26 novembre 2012, au procès de Tours (Tournesol muté), la justice a fait un bide...http://antiogm37.free.fr/

http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2012/11/27/Les-deux-camps-mobilisent

et le bilan est :

« Suspension de séance à la demande de nos avocats : tout le monde sort [.. ]Il est décidé d’appliquer la décision entérinée la veille. Retour dans la salle d’audience, les avocats annoncent que leurs clients les ont démis du dossier, qu’ils refusent d’être jugés seuls alors que 73 autres demandent à être jugés à leur côté. Les 3 prévenus s’expriment avec une très grande dignité, et répondent à la vindicte du président qui les accusent de fuir la justice et qu’ils s’exposent à des sanctions beaucoup plus fortes, en expliquant qu’ils mesurent le risque, qu’ils l’assument , au même titre que lorsqu’ils ont accompli l’acte de fauchage. Colère du Président déstabilisé ! en silence les prévenus,  les avocats et les Comparants Volontaires présents se retirent de la salle.

Le procès continue sans prévenus, sans défense.

Les témoins sont appelés à venir témoigner les uns après les autres. Chacun exprime que leur témoignage n’a pas de sens s’ils ne peuvent répondre aux questions de la défense, qu’ils ont été cités par les prévenus et en leur absence, ils refusent de témoigner. Pour chacun, le Président leur signifie qu’ils s’exposent à une amende de …3700,00€ pour refus de témoigner, le procureur réclame pour chacun : 350,00€ d’amende ! (les avocats nous précisent ensuite que les témoins n’ont pas été cités à la demande du tribunal, ainsi la réquisition ne tient pas , à suivre …. !).

Verdict à l’issue de l’audience : le procureur requiert 3 mois de prison avec sursis !!

DECISION LE 7 FEVRIER 2013 !!!

Conclusion : organisons concerts de soutien, vente etc … pour payer les amendes … de nos témoins !! »

 

 

 

- et là le 15 janvier 2013 a lieu la suite du procès de Wetteren de l'arrachage de pommes de terre OGM du 29 Mai 2011. (http://bellaciao.org/fr/spip.php?article117857)

http://vimeo.com/55050052 et sur http://fieldliberation.wordpress.com/

 

 

- Ici le 20 Novembre 2012 au Mexique

Communiqué de presse de la Via Campesina

 

« OGM au Mexique: Un crime contre le maïs paysan et indigène, un crime contre l’humanité

 

(Mexico, 20 novembre 2012) Les multinationales Monsanto, DuPont et Dow attendent l’aval du gouvernement mexicain au cours des prochains jours pour semer 2,4 millions d’hectares de maïs transgénique au Mexique, une surface équivalente à la superficie du Salvador. La situation est des plus préoccupantes, le Mexique étant au cœur de la diversité du maïs dans le monde. Des milliers de variétés y sont cultivées dans les campagnes par les communautés paysannes et indigènes. De nos jours, le maïs est l’un des trois aliments les plus consommés au niveau mondial. Par conséquent, la contamination des maïs au Mexique par de dangereux OGM constitue une menace pour le monde entier.

 

Des milliers de variétés locales de maïs sont cultivées par les communautés paysannes du Mexique, chacune d’elles étant le produit de climats, sols, écosystèmes et cultures différents. C’est depuis le Mexique que le maïs fut exporté à travers le monde, devenant un aliment crucial pour nombre d’autres peuples, notamment au sud de l’Afrique, en Asie et dans toute l’Amérique Latine. Néanmoins, ces dernières décennies, le maïs a également attisé les convoitises de l’industrie et des multinationales. Ces dernières ont créé des variétés de maïs hybride dépendant d’agrotoxiques et autres intrants que les paysans et paysannes doivent acheter. Elles ont également créé des variétés de maïs transgénique qui à ce jour (2011) couvrent une superficie de 51 millions d’hectares dans le monde.

 

 

« La situation est alarmante, car le gouvernement mexicain privilégie les multinationales au détriment du bien-être des paysans et de notre santé » a déclaré Alberto Gómez, de la Via Campesina au Mexique. « Cela fait vingt ans que le gouvernement mexicain met en péril notre souveraineté alimentaire en ouvrant l’agriculture au libre-échange, nous inondant de maïs bon marché de piètre qualité, et faisant sombrer dans la pauvreté des milliers de paysannes et paysans. Maintenant ils veulent nous empoisonner avec du maïs transgénique. Nous ne les laisserons pas faire.»

 

- et là à Fukushima, La mutation « non dirigée » sur tous les êtres vivants hommes plantes animaux, partout dans le monde sur les sites contaminés « chimiquement, radioactivement, OGM »

Les Pr Goncharova et Bandajevski et d'autres avaient déjà eux aussi expérimenté sur des rongeurs et leurs études sont encore passées sous silence après Tchernobyl. La « conspiration du silence » décrite par Tolstoï il y a plus d'un siècle est toujours d'actualité.

(Source :http://www.enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php?id=base_documentaire:liste_par_auteur)

 

Tout est pourtant déjà écrit depuis l'origine , « Maktub », et quand on cherche on trouve les écrits et les preuves, on doit aussi s'en remettre aux « rats de bibliothèque » pour faire des recherches en humanité :

« Il n’y a plus, à la différence des sociétés primitives, de correspondance entre le champ des connaissances et le champ de l’action : nous sommes en situation d’interdépendance mais sans en connaître les conséquences : il y a complète rupture entre l’acte et la conscience des

résultats de l’acte. » [...]

« Les pays du Tiers Monde ne doivent donc surtout pas se considérer comme des « pays en voie de développement », puisque calqués sur notre modèle technico-économique, mais comme à reconstruire en fonction de leurs spécificités : reconstruire un appareil de production adapté à leurs ressources, à leur force de travail, au marché qu’ils peuvent devenir si la totalité de la population a accès aux moyens de production, à leur culture. Mais ce choix implique la disparition de l’actuel système de pouvoir. Car jamais l’État ne le fera... François Partant est on ne peut plus explicite :

« La solution ne peut être recherchée que dans une organisation de l’anarchie. C’est-à-dire comment, concrètement, concevoir une organisation sociale pour qu’une économie puisse fonctionner sans pouvoir d’État. » » JJ Gandini (Réfractions N°9)

http://www.plusloin.org/refractions/refractions9/13GandiniPartant.pdf

 

 

Le fond des choses, c'est que l'on doit renverser ces gouvernements factices à la solde des firmes et banques. Cela semble peut-être trop « rat-dical », autant radicaux pourtant que les mots de cette vieille souris qui a dit : « Il n'y a pas d'alternative », mais on n'a pas d'autre choix que d'é-rat-diquer Monsanto et son monde. Et le monde s'en portera d'autant mieux. Sachant que Monsanto n'est qu'un symbole, le symbole de l'impunité des neveux d'IG Farben depuis soixante dix ans et toutes ces institutions illégitimes OMC FMI etc.

 

Les lois sont faites par les bureaucrates, c'est tout à fait normal qu'elles privilégient les bureaucrates, mais si les lois étaient faites par des paysans et ouvriers on ne doute pas qu'elles privilégieraient que les paysans et ouvriers parce que la base est saine.

Enfin, on voit bien que la moyenne d'âge au Sénat et à l'Assemblée Nationale se situe vers 60ans. Il ne s'y trouve pratiquement aucun ouvrier ou paysan, tous sont issus de l'industrie, des banques, cadres etc. Ils siègent pour la plupart, avant, pendant ou après leur mandat dans les conseils d'administration de ces firmes ou banques etc. Ils se gaussent d'être des représentants élus du peuple et on les voit défiler à longueur de journée dans les médias aux ordres et aux mains de leurs amis.

 

La même crapulerie doublée d’œillères (http://bellaciao.org/fr/spip.php?article109888) tente de soigner avec la médecine nucléaire ce qu'elle a détruit avec le nucléaire, elle tente de soigner avec la chimiothérapie ce qu'elle a détruit avec la chimie, elle se donne du travail comme les marchands d'armes, banquiers, politiciens, industriels qui provoquent des conflits et font des guerres contre les peuples pour détruire et s'accaparer les matières premières et placer des entreprises et des hommes de paille aux postes clef. Sans parler des projets inutiles, inutile d'en parler donc...

A chacun de voir, mais le système des partis, et de la représentation actuels ont montré leur faillite, la déliquescence de L'UMP, nid de coqs aveuglés par l'ambition, le pouvoir et l'argent, financés par des banques et firmes est symptomatique. http://www.mediapart.fr/journal/france/240912/argent-de-lump-la-liste-secrete

https://bellaciao.org/fr/spip.php?article130355

 

 

Donc à la question « Tous cobayes ?» le rat répondrait sans doute « cobayes vous mêmes . »

 

 

 

 

- Et on reprend les mots splendides de Bernard Ronot dans le documentaire « les blés d'or » :

« Il faut accepter que les gens ne pensent pas comme soi, mais l'agriculture est l'art de savoir cultiver la terre pour nourrir les hommes et non pas de "l'exploitation agricole".

 

« L'homme devient ce qu'il mange, et ce qu'il mange c'est la terre qui le produit, et la résolution de notre monde devra passer par l'équilibre du sol, de notre terre, et tant que l'humanité ne l'aura pas compris, on ira chercher bien loin ce qui est tout près ; la terre est basse et il faut plier le genoux, l'homme doit acquérir une certaine humilité pour comprendre cela.

On croit maîtriser la connaissance, alors que l'homme doit accepter à chaque instant de se remettre en cause : et savoir si ce que l'on fait le jour même, est ce que cela va faire évoluer ou involuer les générations futures? , les dominer ou les faire grandir ?, c'est là qu'est la clef. Car la terre est la meilleure nourricière des hommes, des plantes, des animaux, c'est très simple. »

 

 

Voilà, les preuves s'amoncellent toujours, nous avons donc

le choix entre Kropotkine ou George ou Gandhi ou les trois à la fois

 

- p120 «Ce n'est pas des cris et des bruyantes manifestations, ce n'est pas par des plaintes et des dénonciations, ce n'est pas en formant des partis ou en faisant des révolutions , que l'on arrive à réaliser des réformes sociales, écrit Henry George, c'est en éveillant les esprits et en faisant progresser les idées . Tant que l'esprit ne pensera pas juste, il ne pourra y avoir d'actions justes, et les actes justes suivront les pensées justes. » Léon Tolstoï (Le grand crime)

 

- « Dans l'Esprit de Révolte, Kropotkine s'interroge sur le moyen de faire passer un peuple d'une situation d'indignation générale à celle d'une insurrection. En effet, même si le recul historique donne le sentiment d'un soulèvement déterminé à partir de causes évidentes (pauvreté, rejet du système politique en place...), l'élan général est déclenché par un acte solitaire et incertain. Il nomme leurs auteurs les Sentinelles perdues :

« Au milieu des plaintes, des causeries, des discussions théoriques, un acte de révolte, individuel ou collectif, se produit, résumant les aspirations dominantes. » » (source wiki)

 

- « Un individu conscient, éveillé et debout est plus dangereux pour le pouvoir en place que 10.000 individus endormis et apeurés. »Gandhi.

 

 

ERRATUM : Et-Rat-Homme, ère-atome ; chercher l'erreur au delà de la recherche.

 

 

 

 

 

(1) voir pièce jointe

 

(2) – voir gérard Pascal l'autre Allègre http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=43759

et ce qu'en dit l'AFIS Pseudo-science, rue de l'école polytechnique, nid de scientistes...

 

Mais les démonstrations pleuvent :

- http://www.sud-recherche.org/EPST/INRA/mailSudINRA54.html

 

 

« On modifie le code génétique des espèces vivantes sans avoir compris l'ADN dans sa globalité, et sans rien savoir de certaines de ses fonctions essentielles »...dissémination... « les OGM représentent un danger de dégradation de l'information génétique de la biosphère. »

- https://kokopelli-semences.fr/actualites/?page_id=108

 

Alors que la toxicité des OGM était prouvé dès le début par des chercheurs indépendants  :

(« OGM, sécurité, santé, ce que la science révèle et. qu'on ne nous dit pas » Lilian Ceballos et Guy Kastler, Éditions Nature&Progrès 2004 ) et là la répression des chercheurs intègres : Pr Pusztaï

http://combat-monsanto.org/spip.php?article113 et autre Manuela Malatesta sur le même site.

 

- « Étude bidonnée par Monsanto »

http://www.bastamag.net/article2712.html

 

http://www.legrandsoir.info/alerte-aux-conflits-d-interets.html

http://blogs.rue89.com/de-interet-conflit/2012/10/12/quatre-agences-europeennes-epinglees-pour-conflits-dinterets-228646

- « Deux multinationales condamnées pour corruption de fonctionnaire européen »

http://www.bastamag.net/article2525.html

 

- OGM : comment Monsanto a échappé à l’audition de l’ANSES

http://www.monde-solidaire.org/spip/spip.php?article5934

 

- OGM : le Conseil d’Etat dénie aux maires toute compétence pour édicter une réglementation locale

http://www.monde-solidaire.org/spip/spip.php?article5923

 

- MONSANTO pourrait bénéficier d'une garantie de 40 millions de US dollars d'argent public européen.

Lire : http://bankwatch.org/news-media/blog/european-public-development-money-monsanto-whatever-next

 

- Lire à propos de la garantie de Monsanto sur la page BERD:

http://www.ebrd.com/pages/project/psd/2012/43925.shtml

 

- Lire plus d'arguments contre cette facilité de partage des risques et le profil de Monsanto:

http://bankwatch.org/news-media/blog/european-public-development-money-monsanto-whatever-next

 

- Toxicologie incontestable

http://www.infogm.org/spip.php?article5294

 

- Débat avec P.H. Guillon http://www.universcience.tv/video-ogm-vers-une-crise-de-confiance--5402.html

- Débat avec Patrick de Kochko Paysan bio RSP

http://www.universcience.tv/video-semences-une-guerre-oubliee--4898.html

 

 

 

Tout cela juste pour confirmer la prévarication généralisée.

Ces messieurs ont beaucoup de moyen pas seulement dans les médias et utilisent les mêmes tactiques pour justifier des guerres « humanistes » en Irak Afghanistan Libye etc car ce sont les mêmes intérêts ;  l'éradication de la pensée.

 

PS : Ceci est un deuxième Appel aux sentinelles perdues, le premier étant ici :

http://rebellyon.info/Appel-aux-Sentinelles-perdues.html

mais récemment en faisant des recherches sur cette superbe expression de Kropotkine que j'avais trouvé initialement sur Wiki, je suis tombé sur celle-ci :

http://www.ldh-ulis.fr/article-mohamed-bouazizi-sentinelle-perdue-66349878.html

Erratum, Et-Rat-Homme, ère-atome ; c'est dans l'air du temps...

 

 

 

Pour aller plus loin avec les « rats de bibliothèque » :

 

- « Si l'idée de droit de la nature existe depuis longtemps dans les sociétés andines (et dans d'autres) c'est probablement parce que contrairement aux nôtres, ce ne sont pas des sociétés humanistes et anthropocentriques (deux faces d'une même monnaie?). Lorsque Mchoquenhunea ministre des affaires étrangères de la Bolivie et indigène aymara s'exprime au sujet de la cosmovision de son peuple, il signale que l'être humain n'en est pas le centre, qu'il n'est qu'un élément du cosmos parmi d'autre, ne possédant pas une valeur supérieure. Les êtres humains semblent,pour ces communautés, s’inscrivent dans un réseau de réciprocité avec les autres êtres animé ou pas ... et avec lesquels la communauté humaine entretient des relations que l'on pourrait qualifier en nos termes, de droits et de devoirs » [...] « En Bolivie, au contact des peuples indigènes, il m'a semblé comprendre que c'est le groupe qui est premier et non pas l'individu. Les devoirs de l'individu envers le groupe semblent primer sur ses « droit », qui découlent de l'accomplissement des devoirs envers le groupe. En somme, ce n'est pas, comme dans nos sociétés, l'individu qui doit être protégé des abus de la société (par des droits), mais bien le groupe qui doit-être protégé contre les abus « individualistes » de ses membres (par des devoirs). [...] Dans son texte intitulé en français « Leur civilisation et notre délivrance », parlant de la société indienne traditionnelle, Gandhi signale également que les droits n'existent pas en eux-mêmes, mais découlent des devoirs assumés envers la collectivité. La notion de devoirs n'est donc peut-être pas intrinsèquement seconde par rapport à celle de droits, mais elle l'est bien dans notre manière de voir les choses. Et ce point cardinal me semble déterminer des types de société très différentes , avec chacune ses avantages et ses inconvénients. » Mathieu Glayre « droit de la nature »

p10 « l'évolution de l'humanité suit celle de l'univers. Elle obéit aux lois de la thermodynamique »[...]  notion de « structures dissipatives s'auto-organisent par alternance entre l'ordre et le Chaos. » François Rodier « Où va l'humanité » La Décroissance N°88.

 

Cette reconnexion avec le vivant est fondamentale ; soit nous changeons soit nous mourrons .

Est-il nécessaire de diviniser à nouveau la nature ; Gaïa, Pachamama etc ? ou opposer matriarcat contre patriarcat et cetera ? Alors que c'est simplement nous dans la biosphère ; pas de dieux, que des hommes qui ont besoin de croire..., à un avenir.

 

La conspiration du silence de Hiroshima à Fukushima

Le 12/01/2013

les soldats le très grand crime Tchernobyl le très grand crime Bhopal le très grand crime Orange Vietnam le très grand crime Irak UA

les soldats
les soldats 

  

Le très grand Crime

et ses soldats

 

« Tout individu honnête sait bien que sa pente est de ne pas penser pour ne pas agir »[...] 

p123 « pour nous défendre du vide cosmique, nous bâtissons des murs qui enferment un microcosme où la loi humaine se substitue à celle de la jungle. Sur l'enfer de nos instincts, notre volonté, et surtout le Droit édifient la scène lumineuse nécessaire à notre vie. Mais plutôt qu'ils ne les suppriment, ils les refoulent et les dissimulent : du violent ils font le perfide et de la brute l'hypocrite. La société n'introduit un minimum d'ordre dans le chaos qu'au nom d'un idéal moral ou politique qui a pour fonction de camoufler le mal autant que de l'abolir. Parce qu'il est trop évident que la condition humaine est dominée par l'argent, le sexe et la mort, toute société se fonde officiellement sur un homme moral qui n'aurait pas plus de portefeuille que de couilles, et qui naturellement ne meurt pas..» 

Bernard Charbonneau (Je fus-Essai sur la liberté)

 

« Impuissante à réguler la circulation des matières fissiles et à régler le dossier iranien, l’Agence internationale de l’énergie atomique a deux visages : zélatrice du nucléaire civil d’un côté, gendarme du nucléaire militaire de l’autre. Elle défendra les vertus de l’atome y compris à Fukushima, où elle tiendra sa conférence ministérielle du 15 au 17 décembre. » (par Agnès Sinaï, décembre 2012).

http://www.monde-diplomatique.fr/2012/12/SINAI/48507

 

 

« Contrairement à ce que pensent les révolutionnaires du web 2.0, la consommation massive d'internet ne constitue en rien une échappatoire au journalisme dominant. La société du spectacle ne fait que s'étendre davantage dans la vie de chacun, connecté en permanence à un flux qui enfle . « Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation » écrivait Guy Debord dès 1967. » [...] Nous ne percevons plus la vie qui nous entoure par nos sens, nos relations, notre contact direct avec le réel. Nous consommons une mise en scène du présent, sans aucune issue en dehors de cette « énorme positivité indiscutable », « image de l'économie régnante » (Debord).

L'homme ainsi bombardé d'information est mis en sommeil, sans capacité de penser et d'agir. Perdu dans l'immédiateté, il n'a pas le temps de prendre du recul, de mettre les faits en relation les uns avec les autres, d'analyser, d'approfondir. A peine produit un événement est déjà dépassé, chassé par un nouveau venu. »[...] « « la multiplicité des informations, bien loin de permettre aux individus de juger, de se faire une opinion, les en empêche , les paralyse. » Ellul (Propagandes) » Pierre Thiesset (La-bas si j'y suis pas -La Décroissance N°95)

 

Que du vrai dans tout cela, néanmoins le hasard des informations que l'on reçoit par paquets et nos « pôles d'intérêt » dus à notre propre histoire et nos rencontres permettent de temps en temps d'accrocher quelques informations entre elles. Ainsi la disparition du Résistant Michel Slitinsky le 8 décembre 2012 permet de remettre en avant poste sa lutte exemplaire pour qu'éclate la vérité sur la collaboration de Papon et celle de tous ces hauts-fonctionnaires ou industriels, banquiers français qui sont passés au travers des mailles volontairement larges d'une justice « de classe » comme on dit, après la libération.

 

Société civile contre nucléaire, Slitinsky contre Papon ; la même lutte parce que la même trahison

 

Le parallèle de la lutte de Slitinsky avec la lutte anti-nucléaire apparaît tout de suite car l'axe, la colonne vertébrale qui supporte l'ensemble de toutes ces luttes est le sentiment d'injustice, le sentiment d'une énorme trahison. Et dans ce pays, il n'y a pas d'autre mot simple qui traduise autant ce sentiment de haute trahison que celui de « Vichy ». Les séquelles restent intacts car enfouis au plus profond des victimes dans les deux cas de figure. Dans les deux cas, c'est bien au plus haut niveau de l’État que la vérité reste volontairement occultée, bafouée tant que la société civile ne fait pas un remarquable travail de défrichage et de persévérance comme Michel Slitinsky l'a fait toute sa vie.

http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2012/12/10/michel-slitinsky-l-ancien-resistant-a-l-origine-de-l-affaire-papon-est-mort_1804183_3382.html http://bellaciao.org/fr/spip.php?article132167

D'autres dans le domaine nucléaire, le Dr Rosalie Bertell et Roger Belbéoch sont partis aussi mais toute leur vie ils nous ont tous tracé la voie.

 

Leur dernier souffle permet de remonter leur œuvre jusqu'à la surface d'un océan d'injustice.

Nous observons cet océan comme des vigies sur cette vieille galère terre. Sentinelles, nous alertons, car on devine les côtés immergés des icebergs, jusqu'en profondeur. C'est un devoir que nous avons envers ces Justes qui disparaissent dans le flot et l'enfumage médiatique.

 

Solennelles Sentinelles

 

J'ai accroché à ce rôle de vigie, www.independentwho.org il y a 5 ans, c'est en voyant la photo de trois hommes d'un âge certain (ou d'un certain âge) dans un article de la revue « sortir du Nucléaire ». Parmi les trois noms de ces personnes (Fernex, Busby ,Tchertkoff dont j'allais savoir plus tard que représentaient ces hommes) je reconnu celui que j'avais déjà vu dans un bouquin intitulé « Solange Fernex l'insoumise ». Cette femme remarquable était décédée un an auparavant. Il m'a semblé que cet homme poursuivait le chemin tracé par la mémoire de son épouse. Ils étaient tout prêts de mon travail et portaient une pancarte autour du cou, leur regard dirigé vers le bâtiment de l'OMS.

Je me suis dit que si ces hommes là portaient une pancarte comme cela, avec cet air solennel, c'est qu'il y avait sûrement quelque chose de très fort qui les poussait. J'ai voulu faire comme eux, on appelle cela le mimétisme.

Depuis, il y a beaucoup de choses qui se sont produites. Avec beaucoup de rencontres et de lectures, dans des luttes disparates , j'ai essayé de comprendre pourquoi on en arrivait là ; à cette situation générale ubuesque et dramatique. Beaucoup de choses se recoupent, à force de chercher on fini par trouver l'axe , « la voie ».

 

 

Contre les gouvernements et leurs chers Maurice Papon du nucléaire

 

 

On voit dans le commentaire dans cet article :http://bellaciao.org/fr/spip.php?article132167

 

« Mais il (De Gaulle) avait besoin de hauts fonctionnaires aguerris alors que les Américains menaçaient d’installer leur propre administration (l’AMGOT). »

 

Il suffit de changer les noms et on retrouve : « Mais il (Pétain) avait besoin de hauts fonctionnaires aguerris alors que les Nazis menaçaient d’installer leur propre administration (la gestapo). »

Cela n'est vraiment pas une bonne raison, il y a autre chose.

Cela nous renvoi aussi à la célèbre phrase de ce cher Raymond Barre lorsqu'un journaliste l'interroge sur son ami Papon « "Raymond Barre était invité dans l’émission "Le rendez-vous des politiques" enregistrée le 20 février 2007 et diffusée en Mars. Après les questions sur son arrivée au gouvernement, la campagne électorale en cours, il a été interrogé sur Maurice Papon, qui fut son ministre du budget de 1978 à 1981. A la question de savoir si Maurice Papon aurait dû démissionner de ses fonctions à la préfecture de la Gironde, Raymond Barre répond : "Quand on a des responsabilités essentielles dans un département, une région ou à plus forte raison dans le pays, on ne démissionne pas. On démissionne lorsqu’il s’agit vraiment d’un intérêt national majeur. (...) Ce n’était pas le cas car il fallait faire fonctionner la France."  ».

 

Et dans la biographie de Stéphane Hessel, il est bien écrit que 80% des fonctionnaires de Vichy sont restés en poste après la libération. Il y a un grave problème de fond, d'hypocrisie qui fait que la lutte de Slitinsky continue, il n'y a pas que Papon, c'est la totalité qui contient Papon. Or la colonne vertébrale de ce qui nous tient tous c'est la justice. Et hier comme aujourd'hui « c'est la fonction qui fait l'organe » ; la fonction des haut-fonctionnaires et cadres de l’État, issus des mêmes origines sociales, issus des mêmes écoles. Ceux qu'avait bien dénoncé Marc Bloch dans « l'étrange défaite » confirmé par Annie Lacroix-Riz dans « le choix de la défaite ».

 

 Ils se cooptent entre eux, et obéissent comme des soldats d’État qu'ils sont. En fonction de leur habileté, il savent faire du « double jeu » pour se préserver. Mais le problème est qu'ils sont soldats :

« Le crime capital, la responsabilité qui les englobe toutes, c'est le vœu d'obéissance absolue à la société, l'abdication de sa responsabilité. Les monstres d'Oradour n'étaient que des soldats tenus d’exécuter les ordres, ils n'étaient pas responsables. Mais là fut précisément leur culpabilité qu'ils partagent avec tous les hommes qui acceptent la discipline de l'Armée, dont le culte stupide et sanglant de la Nation. En devenant de purs instruments ils avaient commis leur crime par avance. Mais tout le monde n'a pas la malchance d'être envoyé à Oradour. » Bernard Charbonneau (je fus-essai sur la liberté)

 

 

Hannah Arendt avait aussi beaucoup disserté à ce sujet lors du procès d'Eichman, faut-il encore le rappeler ?

 

Et un autre en a parlé aussi en son temps :

 « Aujourd’hui ils sont intéressés à maintenir le système actuel de la répartition et de la division du travail ; ils font des lois pour obliger les hommes à se soumettre aux exigences de cette organisation. La cause fondamentale de l'esclavage est donc l'existence même de lois quelconques, l'existence d'une caste d'hommes qui a le pouvoir de faire des lois. » [...] p92 « leur faire comprendre que cette discipline, que les gouvernements prisent si fort, a pour condition le plus grand crime qui se puisse commettre contre l'humanité » [...] « La discipline, c'est la mort de la raison et de la liberté humaine. » [...] « Le seul but de la discipline est celui de mettre les hommes en état de tuer leurs frères et leurs pères. » [...] p95 « Tant que l'homme n'a pas compris ce que c'est qu'un gouvernement ou ce que c'est qu'une Église, il ne peut leur témoigner qu'un pieux dévouement. Tant qu'il se laisse guider par eux, il doit croire , pour satisfaire son amour propre , à leur grandeur et leur sainteté.

Mais dès qu'il s'est aperçu qu'il n'y a ni dans le gouvernement ni dans l’Église rien d'absolu et de sacré et que se sont là simplement inventions des méchants pour imposer au peuple, d'une manière déguisée, une façon de vivre qui soit utile à leurs intérêts, il est pris tout aussitôt d'un sentiment de dégoût pour ceux qui le trompaient indignement, et ce revirement est d'autant plus profond, que la fiction dont il découvre la vanité le guidait autrefois sur des questions plus graves. Les hommes connaîtront ce dégoût à l'endroit des gouvernements, quand ils auront compris le véritable sens de ces institutions.

Ils comprendront que s'ils participent à l’œuvre des gouvernements_ en donnant une somme d'argent qui représentera une part des produits de leur travail, ou en servant dans les armées_ ils ne feront pas en cela un acte indifférent, comme on le croit d'ordinaire, mais un acte coupable parce que, outre le préjudice qu'ils auront ainsi causé à leurs frères et à eux-mêmes, ils auront accepté de collaborer aux crimes que tous les gouvernements ne cessent de commettre et à la préparation des crimes futurs pour lesquels les gouvernements entretiennent des armées disciplinées. » Tolstoï (L'esclavage moderne)

 

p15 « Les gouvernements comprenant eux-mêmes qu'ils sont inutiles et nuisibles, et sachant que personne ne croit à leurs sainteté se guident par le seul instinct de conservation, et profitant de tous les moyens qu'ils possèdent, sont toujours en garde contre tout ce qui peut, non seulement détruire mais ébranler leur pouvoir. Dans chaque gouvernement actuel, il y a une armée de fonctionnaires reliés par [...] téléphones etc, il y a des fabriques, des prisons avec toutes les nouvelles inventions : photo etc [...] il y a des explosifs, des canons [...] et aussitôt que parait quelque chose de nouveau, immédiatement ils l'adaptent à leur système de sauvegarde. »

[...]

p17« Pourquoi donc eux, ces soldats , marchent-ils contre eux-mêmes ? Ils le font parce qu'ils ne peuvent agir autrement, parce que grâce à un passé long , compliqué_ d'éducation et d'enseignement religieux et d'hypnotisme_ ils sont amenés en un tel état qu'ils ne peuvent raisonner et ne peuvent qu'obéir. Le gouvernement avec l'argent pris au peuple, achète des fonctionnaires de toutes sortes qui doivent recruter des soldats, et ensuite des chefs militaires qui doivent les instruire, c'est à dire les priver de toute conscience humaine. » Léon Tolstoï (Où est l'issue?)

 

Des préfets qui étouffent les enquêtes épidémiologiques autour des sites nucléaire, des préfets qui "dégagent" des habitations des jeunes à la Zad ou des Roms ailleurs se justifiant d’obéir aux lois on en voit tous les jours. Des soldats, que des soldats qui obéissent en Algérie, en Libye, en Irak en Afghanistan etc.

Le problème serait donc cela : le soldat. Et le plus grave est le soldat qui obéit. Et l'encore plus grave est le gouvernement.

 

Sacré Tolstoï, même plus d'un siècle après, on ne naît pas anarchiste, on le devient.

 

AMBITION, Armée et « aventures »

 

« Et je choisis la bombe: c'était vraiment là, pour moi, qu'était l'aventure. J'en parlai à Guillaumat qui maintint sa position: « Si je fais un sous-marin et si j'essaie de faire diriger le projet autrement que par un amiral ou un ingénieur de la Marine, tous ces gens là diront que je suis un imbécile, que mon sous-marin va couler, et j'aurai tout le monde contre moi. Donc, pour réussir dans l'ambiance de l'Administration française, j'ai besoin du concours de la Marine. Pour l'Armée, c'est pareil; si je n'ai pas un ingénieur général des Fabrications d'armement pour diriger le projet, tout le monde dira que je n'y connais rien et que mes bombes n'éclateront pas. Je n'aurai que des difficultés. Je persiste donc à vouloir faire diriger le projet par un ingénieur général des Fabrications d'armement, mais j'ai besoin de vous pour construire effectivement l'engin. » » Yves Rocard (Mémoires sans concessions) source :

http://www.dissident-media.org/infonucleaire/bombe_france_Rocard.html

 

Ainsi tous ces soldats se justifient-ils souvent en fin de vie, est-ce pour « soulager leur conscience », se vider, comme un dernier sursaut ? Peut-on même utiliser ce mot de prise de conscience à la fin de leur vie jalonnée d'ambitions démesurées ?

 

p197 « La justification naît de la liberté pour la détruire. »[...] « L'homme est libre en esprit parce que la nécessité ne peut le posséder qu'avec la complicité de sa liberté. Qui se voit acculé au meurtre de son prochain en dépit de la révolte de la conscience, n'a plus qu'à transformer le meurtre en devoir. « Je suis forcé de tuer » devient « je dois tuer ». C'est au niveau de l'esprit que se décide le meurtre, celui qui n'est pas instant de folie, mais tuerie préméditée. La justification est la faute décisive et irrémissible qui, d'exception , fait du mal la règle qui gouverne toute une vie d'homme ou une société. » Bernard Charbonneau (Je fus-Essai sur la liberté).

 

Les Yves Rocard sont légion en France et ceux de leur « bord » ou leur « rang » qui les laissent faire sont complices. Il n'y a pas que les Pellerin, Chirac, Mitterrand, Giscard, Pompidou, DSK, Baladur, Barzach, Carignon, Pasqua, Madelin, Guillaume, Sarkozy, Hollande, Aurengo, Tubiana, Besse, Marcelin, Barril, Longuet, Balkany, Proglio, Lauvergeon, Oursel, Comby, Allègre, Lochard, NKM, Lacoste, Jancovici etc. il y a les Servier, Worms, Lazard, Rothchild, Pinault, Bidermann, Sellière, Mulliez, Dassault, Lagardère...tout cela est Allègre-ment compliqué à énumérer.

Roussely aussi est un bon soldat dans son genre:

« Hormis diverses fonctions de haut rang dans l’administration française, François Roussely a été PDG d’EDF de 1998 à 2004 et membre du comité de l’énergie nucléaire du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de 1991 à 1997.

Lors du colloque "Effet de serre et sociétés" qui eut lieu en février 2002 au Sénat, il déclara :

« C’est au contribuable à payer la recherche et le développement du nucléaire, sinon le kilowattheure d’électricité nucléaire ne serait plus compétitif. » »

 

Il n'y a pas de différence entre les soldats Rocard, Guillaumat, Mesmer etc avec le soldat Papon ou Aussaresses qui s'est distingué en Algérie puis dans la formation des « escadrons de la mort » aux Amériques .

- http://robin.blog.arte.tv/category/escadrons-de-la-mort-lecole-francaise/

- Les escadrons de la mort : http://www.youtube.com/watch?v=ArPl_Oh9DSk&list=PLXLvo-fYZAMj-QWuaeBSl03BjgxeLkks2&index=4

 

Rares sont les « mémoires sans concessions » des multitudes de soldats, la plupart préfèrent le déni ou la fuite, voire la fuite en avant. C'est tellement facile avec le nucléaire.

 

Les conséquences de la contamination interne de la radioactivité ont été étouffé depuis Hiroshima.

Pour protéger l'industrie et l'armée.

Alors que ce ne sont plus les mêmes membres des gouvernements et autres responsables depuis 1945 ou même depuis 1986, ils pourraient s'en laver les mains, après tout, les premiers responsables sont déjà morts. Mais ils perpétuent le mensonge ; c'est bien «  la fonction qui fait l'organe ».

 

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima,

Tel est ce que veulent nous faire croire l'AIEA et les gouvernements qui la composent.

 

Il y a tellement à dire et à écrire que le moyen le plus simple reste de faire passer le message par le langage du rythme, on sait que tout est vibration, électricité en nous et autour de nous. Cette nouvelle religion qu'est la science ne pourra jamais tout expliquer, le comment ni le pourquoi. Malgré toute son arrogance et son aveuglement, elle ne peut rien contre les mots qui sonnent l'alerte :

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, Et on voudrait nous faire croire cela.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, Plus le mensonge est gros plus les gens y croient ?

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, Non c'est plus compliqué que cela.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, Il faut le répéter sans cesse le marteler, n'est-ce pas.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, cela a fait les fortunes des Badinter et Seguéla.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, C'est là où on rejoint la lutte des Slitinski contre les papon de l'AIEA.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, contre 70 millions de victimes de la radioactivité depuis Hiroshima.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, 70 millions, c'est bien ce qu'avait dénoncé le Dr Rosalie Bertell du Canada.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, contre 900 000 victimes de Tchernobyl selon le rapport du NYAS.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, 900 000, c'est bien ce qu'avaient dénoncé les Pr Yablokov, Nesterenko, Goncharova, Bandajevskaya et cetera.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, On nous prépare aussi à cela en France avec le CODIRPA.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, C'est comme au Japon, le projet CORE de Lochard, Mutadis et cetera

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, Demain aucun à Tricastin selon les Tubiana et la clique du CEA.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, Alors qu'on nous a inculqué que l’horreur absolue était l’holocauste avec 6 millions dans des conditions effroyables. On vous parle de 70 millions et personne ne lève le petit doigt.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, C'est comme si un imbécile disait que les chambres à gaz sont un détail et l'humanité ne bronche pas.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima,C'est le 8 Mai 1945 que la barbarie s'est arrêtée et c'est le 6 Août 1945 qu'elle a repris le pas.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, les budgets militaires et leurs soldats.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, pourront facilement imposer cela.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, Mais voyez- vous, tant que nous serons vivants et devant ça.

 

54 morts à Tchernobyl et aucun à Fukushima, le techno-fascisme ne passera pas.

 

 

- La-bas les gens luttent aussi contre cette trahison :

http://www.criirad.org/actualites/dossier2012/fukushima/5dec2012.html

- La CRIIrad et son équivalent au Japon CRMS ont besoin de don.

- L'institut Belrad qui soigne et les enfants de Tchernobyl Belarus ont besoin de don.

http://enfants-tchernobyl-belarus.org

 

- Les liens contre-nature AIEA-OMS sont légion

http://www.dissident-media.org/infonucleaire/news_liens_contre.html

http://independentwho.org/fr/

 

- Lorsque le Pr Michel Fernex parlait de bunker de l'AIEA,

Quoi de plus normal de voir cela de ses propres yeux :

http://www.monde-solidaire.org/spip/spip.php?article4904

http://www.plage.cc/cms/news/archiv/WHO_IAEO/WHOIAEO.php

http://www.atomkraftfreiezukunft.at/

 

- Quoi de plus normal d'aller interpeller directement les ministres de la santé

http://www.monde-solidaire.org/spip/spip.php?article4905

- et maintenant :http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2012/11/14/Vigie-devant-le-minist%C3%A8re-de-la-sant%C3%A9-%C3%A0-Paris ou

http://independentwho.org/fr/2012/12/03/vigie-ministere-sante-paris/

 

 

-Quoi de plus normal de faire le lien entre les victimes du nucléaire et celles des catastrophes chimiques, des guerres chimiques, bactériologiques car les causes et conséquences sont identiques, elles durent toujours et sont complètement impunis.

 

Dans le flot de l'actualité, on saisi facilement des exemples de ces liens mortels :

 

 

- Vietnam Agent orange à nos jours

« Le 30 novembre 1961, le président John F. Kennedy donne le feu vert à des actions aériennes en vue de défolier la forêt vietnamienne. Quelques mois plus tard, il signe l'ordre d'utiliser les mêmes moyens pour détruire les récoltes agricoles. L'opération "Ranch Hand" est lancée. Le 12 janvier 1962, un bimoteur Hercules C-123 décolle pour la première mission de la plus grande guerre chimique jamais menée dans l'histoire de l'humanité. »

 

Décembre 2005

« Liên, Hông et Nga. Trois Vietnamiennes qui ne prononceront jamais leur nom. Pas davantage que leurs frères, Hung et Manh. Tous les cinq sont nés entre 1971 et 1985. Tous les cinq sont congénitalement sourds-muets et frappés de déficiences mentales. Long, leur mère, et But, leur père, étaient des combattants pendant la guerre. Elle désamorçait les mines. Il faisait partie d’une unité régulière. Tous deux ont été exposés aux herbicides déversés par l’aviation américaine.

A l’hôpital Tu Du d’Ho Chi Minh Ville, depuis 1988, 30 % des nouveaux nés souffrent de malformations : bras ou jambes atrophiés ou déformés, palais fendu, spina bifida, enfants trisomiques. 1988, 17 ans après l’arrêt des largages de défoliants, les substances toxiques se retrouvent désormais dans les fruits et les légumes cultivés dans des sols gorgés de la dioxine produite chez Monsanto. Une deuxième génération née après la guerre est victime des armes chimiques utilisées par les Américains. « Ce ne sont pas des bébés qui naissent, ce sont des monstres » s’indigne le Dr Le Diem Huong après avoir donné naissance à un garçon dont les organes génitaux émergent du visage. »R. M. JENNAR

http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=21124

 

http://www.youtube.com/watch?v=ClisbjLfMss&list=PLXLvo-fYZAMj-QWuaeBSl03BjgxeLkks2&index=7

 

 

 

Janvier 2006

« Pour la première fois des juges établissent une "relation épidémiologique entre le défoliant et les maladies". Car n’oublions pas que des vétérans américains ont reçu un "dédommagement de 180 millions de dollars en 1984 par 7 compagnies chimiques américaines pour ne pas qu’ils déposent une plainte devant des tribunaux ! Quand on pense que ce sont 4,2 millions de combattants américains qui ont été exposés aux défoliants de leur propre armée, non seulement le "dédommagement" est obcène mais l’affaire va certainement rebondir avec la décision de la Haute Cour de Séoul. »

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article22679

 

Juin 2010

« À l’image du Tribunal international d’opinion qui s’est tenu en 2009 à Paris, ce livre a pour but d’informer le public, premier pas d’une prise de conscience sur la route de la réparation des torts et des souffrances, car il existe aussi un espoir…

Un document bouleversant, comme l’histoire officielle ne la raconte jamais, pour comprendre l’ampleur de la tragédie que vivent au quotidien une multitude des victimes de l’Agent Orange. »

https://bellaciao.org/fr/spip.php?article103057

 

Décembre 2011

« Nguyen – Vu Thi Xuan Phuong Petit bout de femme vietnamienne est partie. »

http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article123591

 

 

Mai 2012

« L’utilisation expérimentale de l’Agent Orange à Okinawa et son stockage clandestin pour la guerre du Viêt Nam ne fait plus guère de doute. Okinawa viendra s’ajouter à la centaine de lieux répertoriés dans le monde où furent fabriqués, expérimentés, stockés, et utilisés les défoliants de la guerre du Viêt Nam. »

http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article127906

 

 

Août 2012

« Les États-Unis tergiversent, refusant de reconnaître leur responsabilité dans le crime de l’Agent Orange. Il y a plusieurs années, ils évoquèrent l’étude d’un projet visant à dépolluer « leur » ancienne base de Danang. À l’été 2011, des accords de décontamination de la dioxine furent entérinés pour ce qui concerne une partie de cette ancienne base US. Hier, veille de ce 51ème anniversaire du premier épandage, s’est déroulé l’inauguration du début des travaux dont nous devons nous réjouir. Cependant, ce chantier est entrepris prioritairement là où les étasuniens pourraient revenir, Danang étant le seul port en eaux profondes du Viêt Nam où les bâtiments de l’US Navy peuvent s’ancrer durablement. Le temps qui s’écoule joue en faveur des USA. Non seulement les victimes de l’Agent Orange passent, mais le contexte géopolitique renforce leurs projets géostratégiques, complétant celui militaro-stratégique global, l’expansionnisme de la Chine servant de justification. »

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article129399

 

 

Septembre 2012

« Et quand David Shear dit que le lien entre l’exposition à l’Agent Orange et les maladies qui en découlent est « incertain », phrase reprise à l’unisson par les médias, l’ambassadeur applique à la lettre la conduite dictée par Washington qui consiste à ne pas reconnaître sa responsabilité dans cet effroyable crime, tandis que son Académie nationale des Sciences a établi les liens de cause à effet entre l’Agent Orange et des dizaines de pathologies (très graves et/ou mortelles) et de malformations congénitales, parfois monstrueuses. Cette liste est remise à jour tous les 2 ans, et s’allonge au fil du temps. Causalités qui ne valent visiblement que pour les vétérans étasuniens, mais pas pour les victimes vietnamiennes, laotiennes, et cambodgiennes qui n’en sont pourtant pas moins humaines. »

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article129838

 

 

Octobre 2012

« Le ministère vietnamien des Ressources naturelles et de l’Environnement dirigera le projet financé par le PNUD avec une organisation indépendante, la Global Environment Facility.

 

L’an dernier, un responsable vietnamien avait indiqué qu’Hanoï avait déjà dépensé cinq millions de dollars pour la décontamination de Bien Hoa. Nettoyer les trois anciennes bases américaines pourrait coûter jusqu’à 60 millions de dollars, avait-il ajouté.

 

Les États-Unis se concentrent sur le site de Danang, où la décontamination devrait commencer en 2011, a indiqué en mai un responsable américain.

 

Á cette époque, au-delà de ces déclarations, nous savions déjà que les sommes annoncées étaient non seulement insuffisantes mais ridicules. Une façon d’amorcer la pompe dirons-nous.

 

À cette même date, une étude d’endocrinologues associés de l’Université Buffalo de New York (Dr Toufic Abdo, David Kasinski, Amy O’Donnell, et Stephen Spaulding) portant sur 224 048 vétérans montrait que les anciens combattants ayant été en contact de l’Agent Orange (23 939) développaient plus souvent la maladie de Basedow (maladie auto-immune de la thyroïde) que ceux qui n’avaient pas été au contact du poison (200 109) : “Nos résultats montrent que les anciens combattants du Viêt Nam en contact avec l’agent Orange sont plus susceptibles de développer la maladie de Basedow que ceux qui n’y ont pas été exposés. » explique le Dr Ajay Varanasi. Et ajoute : “La maladie auto-immune a été trois fois plus fréquente chez les anciens combattants qui ont rencontré la substance chimique contenant des dioxines. » »

http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article130495

 

 

janvier 2013

« Cette arme chimique puissante, plus connue sous le nom d’Agent Orange produite par la multinationale Monsanto, a pris possession de la terre, des eaux, de la végétation vietnamienne. En s’infiltrant dans les sols, les rivières, elle touche la chaîne alimentaire.

 

Des millions de Vietnamiens, victimes de la dioxine sont atteints de lourdes malformations et de cancers. Quarante ans après les derniers épandages, la dioxine continue de faire des ravages. Comment qualifier cette catastrophe humaine et écologique que vivent le Vietnam et sa population ? Au-delà du cas vietnamien, quelle est la responsabilité des Etats dans le choix des armes et de leur utilisation en cas de conflit armé ? Quelles sont les réparations possibles envers les victimes et les pays dévastés ?

 

Le film “Vietnam : dioxine, une bombe à retardement” aborde ces questions à travers des témoignages et l’analyse donnée par des scientifiques et historiens rencontrés au Vietnam, en France et aux Etats-unis. »

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article132598

 

- http://www.editionsdemilune.com/agent-orange-apocalypse-viet-nam-p-33.html

- http://www.alexisduclos.com/reportage_agentorange_img4.php

 

- http://www.youtube.com/watch?v=GJxb7CY13uc

 

les « bocaux » d’Ho Chi Minh Ville sont les même qu'à Sémipalatinsk, Tchernobyl, Fallouja etc :

http://www.youtube.com/watch?v=GXu2KmzAX-A

 

 

- Bhopal à nos jours, Dow Chemical a racheté Union Carbide

 

Juin 2010

« Depuis la semaine dernière, des manifestations s'organisent en Inde et dans le monde entier pour commémorer le 25ème anniversaire de la catastrophe de Bhopal qui avait provoqué la mort de milliers de personnes. Aujourd'hui, alors que le site n'est toujours pas décontaminé, de nouvelles victimes apparaissent. Avec des milliers d'autres femmes indiennes Rashida Bi demande inlassablement réparation à Dow Chemical. 

 

Bhopal. Le nom de cette ville du centre de l’Inde reste attaché à la plus grande catastrophe industrielle chimique du siècle dernier. Dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984 en effet, une fuite de gaz causée par l’explosion d’une cuve de pesticides produits dans une usine d’Union Carbide (rachetée en 2001 par Dow Chemical) cause la mort de 8 000 à 25 000 personnes -selon les sources- et en blesse des centaines de milliers d’autres. 25 ans plus tard, les 30 000 personnes qui vivent autour du site, souvent dans des conditions extrêmement modestes, continuent d’en payer le prix. Car aujourd’hui encore, 5 000 tonnes de déchets restent enterrés au cœur du site, polluant les nappes phréatiques qui alimentent le quartier en eau. « Selon des experts, cette eau est tellement impropre qu’il ne faudrait même pas se laver les mains avec. Or, les gens la boivent tous les jours ! Environ 100 000 personnes souffrent de cancers, de tuberculose et d’autres maladies mais c’est la « deuxième génération » de survivants qui est aujourd’hui la plus affectée. De nombreux enfants sont en effet atteints de malformations très graves et de lésions cérébrales.»

[...]

« Dow Chemical déclare toujours n’être « en rien responsable du drame de Bhopal » sachant qu’elle n’a « jamais possédé ou même exploité l’usine ». Et renvoie de fait à Union Carbide qui, en 1989, a indemnisé les victimes à hauteur de 470 millions de dollars, soit près de 6 fois moins que la compensation nécessaire estimée. Il y a « deux poids, deux mesures », estime Rashida Bi. Car Dow a en revanche pris la responsabilité d'Union Carbide dans l’affaire de l’amiante et une autre fuite de gaz aux Etats-Unis. « Une vie américaine semble plus précieuse qu’une vie indienne », dénonce Rashida. »http://www.novethic.fr/novethic/entreprise/impact_local/sites_et_riverains/bhopal_25_ans_apres/122499.jsp

 

 

- « Après 25 ans, le nombre des victimes augmente »

Brûlures des poumons, cancers, stérilité, malformations, maladies mentales, maux de têtes... Les gaz auront affecté 350 000 personnes.

L’usine n’a jamais été démantelée et ses 450 tonnes de déchets, parfois toxiques, ont contaminé l’eau de la région, empoisonnant les habitants. Le docteur Gamra explique :

 

« On pourrait croire que notre nombre de patients baisse, après vingt cinq ans, mais il augmente à cause des naissances d’enfants malformés et de la contamination par l’eau. » (Voir la vidéo « Paroles de médecins », en anglais sous-titré)

 

Le verdict sur la responsabilité pénale des dirigeants de la filiale indienne de Union Carbide est tombé le 7 juin 2010 : deux ans de prison et l’équivalent de 2 000 dollars d’amende pour huit responsables indiens de Union Carbide. L’un d’entre est déjà mort, et les responsables américains sont hors d’atteinte.

« Nous aurions préféré mourir le jour de la catastrophe »

Un verdict « bon pour un accident de voiture », estime Eman, qui travaille avec une ONG locale, « alors qu’il s’agit d’un massacre. »

http://www.rue89.com/2010/06/13/bhopal-apres-25-ans-le-nombre-des-victimes-augmente-154696

 

- http://www.dailymotion.com/video/xdmdp0_bhopal-26-ans-apres-paroles-de-mede_news#.UOrygqzwvZI

 

- http://www.dailymotion.com/video/xdmdko_bhopal-26-ans-apres-le-verdict_news#from=embediframe

 

- Photo Bhopal Micha Patault

http://picturetank.com/___/series/464053fc9963c6b164af0ca75b9d3046/fr/o/PAM_Bhopal_Nouvelle_Generation.html

 

Mai 2011 photos

http://www.indianmuslimobserver.com/2011/05/cancer-kidney-failure-bhopal-gas.html

 

 

Juin 2012

« Des victimes de l'accident industriel de Bhopal ont demandé cette semaine, au ministre de l'Intérieur indien, que le site de l'usine de pesticides soit enfin définitivement nettoyé des déchets toxiques laissés à ciel ouvert depuis... 28 ans. »

[...]

Plusieurs milliers de personnes moururent par suffocation le jour même et, par la suite, des centaines de milliers de personnes furent victimes de graves pathologies générées par la contamination des sols et des nappes phréatiques avoisinantes : problèmes ophtalmologiques et cécité, troubles et insuffisances respiratoires chroniques, troubles neurologiques, troubles gynécologiques, cancers, enfants souffrant de troubles psychomoteurs quand leur mère était enceinte au moment de la catastrophe, nourrissons contaminés par le lait maternel (vecteur de métaux lourds), enfants souffrant de malformations congénitales et augmentation de 300% des enfants mort-nés.

Ces victimes, très pauvres, avaient afflué autour de l'usine qui constituait alors une réserve d'emplois. En raison de ces problèmes de santé dus à l'exposition aux produits toxiques, des milliers de personnes perdirent leur travail, furent frappées d'ostracisme social (stigmatisation, impossibilité pour les femmes célibataires malades de prétendre au mariage). Presque toutes s'enfoncèrent dans la misère malgré les indemnisations versées par l'entreprise, insuffisantes selon elles, et difficiles à obtenir.

Aussi ces condamnations, honteusement légères voire symboliques en regard de la gravité de l'accident et de ses conséquences, provoquèrent la colère des associations de victimes compte tenu de la négligence manifeste dont avaient fait preuve les responsables de l'usine. »

http://voyageforum.com/forum/bhopal_manifestation_victimes_catastrophe_demander_retrait_dechets_toxiques_D5281988

 

 

essais nucléaires

- Sémipalatinsk à nos jours http://www.theatomproject.org/en/

 

https://bellaciao.org/fr/spip.php?article132065

 

- Nevada à nos jours http://bellaciao.org/fr/spip.php?article131102

mais cela continue « petitement mais sûrement » dans un silence assourdissant :

http://gen4.fr/2012/12/usa-nouveau-tir-essai-nucleaire-froid.html

 

- Océan Pacifique et Algérie

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-sueur/050811/les-essais-nucleaires-francais-dans-le-pacifique-n-etaient-pas-prop

http://www.dissident-media.org/infonucleaire/news_veterans.html

www.aven.orgwww.mururoa.org

 

- Tchernobyl à nos jours

http://brays.pagesperso-orange.fr/tpeweb/Lesconsequences.html

http://www.unicef.org/french/infobycountry/ukraine_33604.html

 

http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php et http://tchernobyl.verites.free.fr/

 

- Sujets déjà évoqués dans cet article : http://www.monde-solidaire.org/spip/spip.php?article5831

- Détournement de fonds européens : l'affaire Ivankov

http://chernobyl-today.org/index.php?option=com_content&view=article&id=86%3Aoparetioni&catid=19%3Anews&Itemid=35&lang=fr

- Atteinte sur le génome déjà prouvés :

(http://vivretchernobyl.wordpress.com/2008/06/05/presentation-of-rosa-goncharova-genomic-instability-after-chernobyl-prognosis-for-the-coming-generations/)

 

Irak Bassora puis Fallouja Balkans Afghanistan Liban Gaza Libye

et autres sites confrontés aux conséquences des armes à uranium appauvri, phosphore blanc etc.

 

«  " L’uranium appauvri devient néfaste quand il se transforme en poussière ingérée ou inhalée, il est alors plus dangereux qu’aucune toxine connue de la science des hommes. "

PR A. Durakovic, Directeur du département de Médecine nucléaire à l’Université Georgetown de New York et expert auprès du Pentagone.

Alors que la toxicité chimique est peu contestée par les instances officielles, la toxicité radiologique de l’uranium appauvri est systématiquement niée. Lors de l’impact sur sa cible, l’UA s’enflamme au contact de l’oxygène, provoquant une chaleur extrême (1.130°) qui " vaporise " de 10 à 100% de l’uranium selon le type de projectile. Des micro particules partiellement insolubles formées d’oxyde d’uranium et d’un cocktail d’autres radionucléides se répandent alors dans l'atmosphère. Déposées sur le sol, elles sont facilement remises en suspension. Propagées par les vents et la pluie sur des dizaines, voire des centaines de km, elles contaminent les sols, les eaux de surface et les nappes phréatiques, la végétation, les animaux (atteints des mêmes maladies que les humains), et finalement toute la chaîne alimentaire.

 

La contamination interne peut survenir de trois manières : l’inhalation, l’ingestion d’eau de boisson, de lait et d’aliments contaminés, et par lésions cutanées (l’UA passe dans la circulation sanguine). L’inhalation est la plus dangereuse (d’un facteur 10 à 200). La chimiotoxicité concerne en premier lieu le rein (et secondairement le foie), et la radiotoxicité les poumons. Plus de 75% des particules ne sont pas arrêtées au niveau de l’appareil respiratoire supérieur et se fixent dans les alvéoles pulmonaires d’où elles irradient pendant des années. La moitié de la fraction solubilisée qui a été transférée au sang est éliminée par les urines5, et l’autre moitié est répartie dans les reins et le squelette avec un temps de fixation très lent.

 

L’UA attaque aussi le cerveau, les organes reproducteurs, la thyroïde, les muscles, les ganglions lymphatiques et le système neurologique. Sa dangerosité dépend de sa nature physique et chimique, de l’intensité et de la durée d’exposition, et des sujets contaminés (les enfants sont quatre fois plus vulnérables à la radioactivité que les adultes). Rappelons ici que les instances internationales de radioprotection (CIPR) ont été obligées d’admettre officiellement que, si le risque augmente en fonction de la dose reçue, il n’existait pas de seuil d’innocuité.

 

Une étude sur les effets de l’UA à long terme entreprise dans six zones du sud de l’Irak à l’aide d’un spectromètre gamma a montré que le tiers des échantillons de végétaux collectés présentaient un taux de radioactivité trois fois supérieur aux taux habituel. Dans ces zones, près de 900.000 tonnes des plantes sauvages comestibles et près du tiers des animaux étaient contaminés. La dose de radioactivité délivrée aux enfants de moins de 15 ans à travers l’inhalation, l’ingestion de viande et de lait et l’exposition, mesurée sur cinq ans (1991-1996) représentait 70% de la dose totale reçue par l’ensemble de la population étudiée

 

Le Pr Siegwart-Horst Günther, épidémiologiste et spécialiste des maladies tropicales qui préside la Croix Jaune internationale (Autriche) [ancien compagnon du Dr Albert Schweitzer] a mis en évidence un collapsus du système immunitaire avec des symptômes analogues à ceux du SIDA, une forte proportion d’infections, d’herpès et de zonas, des dysfonctionnements rénaux, des leucémies, des avortements spontanés et des malformations congénitales. La leucémie est provoquée par l’irradiation des cellules-souches du sang par les particules alpha fixées sur la moelle osseuse et certains tissus lymphatiques.

Des malformations congénitales monstrueuses

 

La fixation de l‘UA sur le placenta des femmes enceintes contrarie le processus de formation de l’embryon par division cellulaire, provoquant chez les nouveau-nés d’horribles malformations congénitales jamais rencontrées ou extrêmement rares. »

http://www.dissident-media.org/infonucleaire/news_arme_ua.html

 

« Lors de la campagne au Kosovo au printemps 1999, l’OTAN a reconnu avoir tiré plus de 30 000 obus à uranium appauvri. »

 

Bassora

« Les armes à l’UA furent d’abord testées en laboratoire dans les années soixante-dix au à LOS ALAMOS (USA), avant de l’être en grandeur nature en Iraq en 1991. En l’absence de réactions de la communauté internationale, leur emploi s’est banalisé et elles sont utilisées lors de toutes les nouvelles guerres menées par les pays occidentaux, sous des formes de plus en plus sophistiquées et puissantes, à des doses croissantes de radioactivité : en Yougoslavie (en Bosnie en 1994-1995, au Kosovo en 1999), de nouveau en Iraq, en 1998 lors de l’opération « Renard du désert » et depuis l’invasion de 2003, en Afghanistan depuis 2001, et enfin, par Israël, au Liban en 2006, et lors de l’opération « plomb durci » à Gaza en 2009. Le PR ROKKE affirme que l’utilisation d’UA par Israël remonterait à la guerre de 1973. »

http://www.internationalnews.fr/article-armes-a-l-uranium-appauvri-ou-en-est-on-64255044.html

 

- http://www.votre-sante.net/publications/irak.html

- http://news.doctissimo.fr/cancers-en-irak-les-armes-us-plus-nefastes-qu-hiroshima-_article7171.html

- http://www.dailymotion.com/video/xili8o_uranium-appauvri-le-genocide-a-commence-1sur3_news#.UOxNrazwvZI

- http://www.dailymotion.com/video/xili8w_uranium-appauvri-le-genocide-a-commence-2sur3_news#.UOw16azwvZI

- http://www.dailymotion.com/video/xili9b_uranium-appauvri-le-genocide-a-commence-3sur3_news#.UOxI1KzwvZI

 

Fallouja

"En 2004, sous le mandat de G.W. Bush, plus de 15.000 soldats de l’armée américaine donnent l’assaut à la ville de Fallouja (Irak). Pendant plusieurs semaines les raids de l’aviation se succèdent larguant des centaines de tonnes de missiles.

 

Parmi ces projectiles figuraient des bombes au phosphore blanc, une arme chimique et incendiaire interdite contre les populations. Mais c’est l’usage massif de bombes à l’« uranium appauvri » qui a eu les conséquences les plus graves sur la santé des habitants de Fallouja.

 

Réalisé pour France-Info en juin dernier, le documentaire de Feurat Alani - Irak : Les enfants sacrifiés de Fallouja – montre les effets terribles de l’emploi de ces armes : des bébés naissent avec la tête difforme, des organes en moins ou des membres atrophiés. Un nouveau-né sur cinq serait atteint de malformations graves. A ces malformations apparues à partir de 2005, s’ajoute des cancers à des taux jamais atteints ailleurs."

http://www.legrandsoir.info/de-l-agent-orange-a-l-uranium-appauvri.html

2010

http://www.llrc.org/

 

http://www.bastamag.net/article1165.html

http://www.youtube.com/watch?v=9yUDFicLNZ0

(http://www.youtube.com/watch?v=f3yc3k0LBu)Q

 

Septembre 2012

(http://les7duquebec.org/7-de-garde/luranium-appauvri-arme-de-destruction-massive/)

 

 

- Balkans Afghanistan Liban Gaza

(http://www.legrandsoir.info/Armes-a-l-uranium-appauvri-20-ans-apres-ou-en-est-on.html

 

(http://carol.blog.tdg.ch/archive/2009/03/06/une-bombe-pas-comme-les-autres.html

(http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/Robert_Fisk/bombe_secrete_uranium_Israel_281006.htm

 

- Libye

(http://www.legrandsoir.info/Missiles-cruise-a-l-uranium-appauvri-sur-la-Libye.html

 

(http://www.elcorreo.eu.org/Avec-le-Sirocco-l-uranium-appauvri-protege-t-il-les-civils

 

« S’ils nous avaient tués une seule fois, cela serait moins grave... mais... ils vont continuer de nous tuer pendant des générations » (un Afghan cité par le Dr Mohamed MIRAKI, Le génocide silencieux)

 

Comme souvent, c'est parce que les soldats qui ont utilisé ces armes ont eux-mêmes été atteint que la contestation a le plus avancé . Les civils « alliés » se trouvant à proximité des sites contaminés ont eux aussi été touchés et ont participé au dévoilement de ces atrocités. On doit rappeler sans cesse que l'ensemble fait en général peu de cas des autochtones qui vivent en permanence dans ces territoires condamnés pour l'éternité, jusqu'à ce qu''ils prennent conscience de l'énormité de cette folie. Et encore de nos jours les différences de soi-disant « compensations » parlent d'elles mêmes. On ne peut pas « compenser » un bio-géno-omni-cide qui dure.

 

 

Le point nodal de ces crimes qui ne finiront jamais se trouve dans ce documentaire « La face cachée de Hiroshima à ...Fukushima »

http://www.youtube.com/watch?v=z4eP-ocVDBo

Dans ce document vidéo des soldats d’État parlent de « ce mal nécessaire » du projet Manhattan et l'on voit encore les éloges pour les industriels qui l'ont conçu : Carbide, Dupont, Kellog et... Monsanto. L'enfant chérie des États-Unis. On voit les « études» du Colonel-Dr Stafford L. Warren puis la réalité de l'ABCC dont les archives ont été ouvertes en 1975. « L'atome pacifique » est alors l'oxymore le plus monstrueux jamais employé depuis l'origine du langage.

 

« Le plan des bombes sales, des armements à gaz toxique radioactif de l'UA, des missiles et des balles sales, était contenu dans une note déclassée datée du 30 octobre 1943. Elle était adressée au général Leslie Groves, qui dirigeait le Projet Manhattan, la tentative US pour construire des bombes atomiques durant la Deuxième Guerre Mondiale.

La note de Groves indique clairement qu'en 1943, les scientifiques US recommandaient l'usage d'armes à gaz toxiques radioactifs [NDLR : en réponse à une utilisation éventuelle par les allemands...] afin de souiller l'air, l'eau, le sol, la nourriture, l'environnement et le sang des populations exposées. La contamination à long terme est permanente, puisque l'uranium-238 a une demi vie de 4,5 milliards d'années, rendant les régions souillées inhabitables pour l'éternité.[...]

 

Pour les populations qui doivent continuer à vivre dans les zones contaminées, les effets à long terme sont la maladie chronique et la détérioration de leur ADN. La contamination par l'UA largement répandue dans les populations a comme effet la dégradation potentielle de l'ADN des futures générations. [...]Non seulement les soldats US et alliés sont exposés et les populations civiles sont la cible d'un génocide, mais la contamination par l'UA est maintenant mondiale . En réalité, nous sommes tous des vétérans de la Guerre du Golfe. »http://www.alterinfo.net/D-Hiroshima-a-l-Irak,-61-ans-de-guerre-suicidaire-a-l-uranium,-de-genocide,-de-ligne-de-conduite-omnicide_a9275.html?print=1

(note de Groves : http://www.mindfully.org/Nucs/Groves-Memo-Manhattan30oct43a.htm)

 

En 1947 l'AEC, la commission américaine de l'énergie

http://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_de_l%27%C3%A9nergie_atomique_des_%C3%89tats-Unis

devient le premier ancêtre étasunien de l'AIEA (1957) et organise et perpétue la censure et la propagande depuis le 6 Août 1945 sur «  l’innocuité » du nucléaire mais c'est la même crime contre l'humanité que l'arme chimique, bactériologique.

 

 

- Quoi de plus normal de faire le lien avec le travail incroyable des multiples acteurs du désabrutissement médiatique issus de la société civile. La mutation par contamination radioactive est semblable à la mutation par contamination chimique et OGM.

Ce sont les mêmes firmes et organismes qui en sont les vecteurs, et l'origine est toujours la même : le soldat. Bien sûr la cupidité et la volonté de puissance sont toujours mises en avant pour tenter d'expliquer cette folie. Mais c'est bien le soldat, le problème essentiel. Sans soldat, tout cet « empire du moindre mal » s'écroule comme un château de cartes.

 

Qu'on ne s'y trompe pas, ces photos récentes d'enfants de Sémipalatinsk sont les mêmes qu'à Tchernobyl, Fallouja, etc et tous les sites contaminés, qu'ils soient d'origine civil ou militaire ; il n'y a pas de frontière entre les deux. Il n'y a même pas de frontière entre les contaminations radioactives et chimiques car ces photos sont les mêmes que les enfants de l'agent orange au Vietnam ou de Bhopal en Inde etc. C'est la même barbarie, le même crime contre l'humanité. Et aucun lien n'est fait, aucun gouvernement ne lève le petit doigt.

 

 

- Quoi de plus normal de faire le lien entre OGM chimie nucléaire quand il y a volonté de briser la recherche indépendante, toujours par les mêmes soldats.

On a déjà parlé du cas « brevetage OGM »

(http://rebellyon.info/Le-ras-le-bol-du-rat.html)

(http://www.legrandsoir.info/Mexique-Monsanto-et-l-epi-de-la-mort.html)

 

Quoi de plus normal de faire le lien entre les petits d'homme et tous les autres êtres vivants.

(http://blogs.mediapart.fr/edition/nucleaire-lenjeu-en-vaut-il-la-chandelle-pour-lhumanite/article/220812/l-extinction-des

(http://www.enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php?id=base_documentaire:liste_par_auteur)

 

 

 

 

Retour à Fukushima depuis Hiroshima, la boucle est bouclée.

 

- Quoi de plus normal de faire des contre-conférences, des contre-sommets.

 

En 1996 à Vienne en Autriche, la conférence organisée par le lobby atomique AIEA a étouffé les conséquences sanitaires de Tchernobyl (dont la présidente était la physicienne Angela Merkel, aussi fille de pasteur parait-il, encore une chrétienne... http://bellaciao.org/fr/spip.php?article96904). alors que juste en face, de l'autre côté du Danube se trouvait la contre-conférence intitulée « Tribunal permanent des Peuples » qui a donné sa sentence (en italien sur http://www.internazionaleleliobasso.it/?p=80 ) et dont le déroulement a été retranscrit dans un livre du même nom. http://www.dissident-media.org/infonucleaire/solange_fernex.html

disponible sur http://libre-infos.eklablog.com/-a46203294

 

Au Japon aujourd’hui , les conséquences sanitaires de Fukushima, sont étouffées toujours de la même manière sur ordre du lobby atomique, les soldats semblent toujours aussi obéissants.

En Décembre 2012, la conférence de l'AIEA, ce déni institutionnel, a aussi eu lieu en face de

la contre conférence organisé elle, par la société civile ; (collectif Nuclear Free Now http://npfree.jp/english.html voir http://sayonara-nukes.org/2012/11/nfn121215/)

(à Koriyama puis à Tokyo)

 

Dans son rapport http://independentwho.org/fr/2013/01/09/contre-forum-japon/

Christophe Elain décrit bien la situation:

« Le vendredi 14 décembre, avec le groupe des européens venus pour ce contre-forum, nous sommes allés pour la journée dans la zone particulièrement contaminée. Le long du trajet, nous avons vu des ouvriers en train de décontaminer au karcher le toit de maisons et en divers endroits, des terrains ou champs, desquels la terre de surface a été enlevée. Contaminée, elle est entreposée dans de gros sacs. »[...]

« Ce matin là, Maria Neira, directrice du département Santé et environnement à l’OMS, a fait une présentation du rôle de l’OMS et du travail réalisé. Une présentation faite a un rythme soutenu, avec une longue liste des collaborations en place à l’OMS et des réponses apportées dès le début de la catastrophe. Bref, une OMS présente et efficace. Et bien sûr, nous avons eu droit aux inévitables problèmes psychologiques dont souffre la population, la radiophobie en particulier qu’il importe de soigner, entre autres soins (!), par une communication appropriée. Les premiers résultats préoccupants d’une étude menée par l’université médicale de la préfecture de Fukushima à propos de la thyroïde des enfants n’ont pas été évoqués ! L’étude n’a malheureusement pas dû arriver à temps à l’OMS ou elle s’est égarée malencontreusement dans les spams. Un bilan rassurant donc que confirme ensuite Mr Weiss de l’UNSCEAR. Il nous a assuré que pas un des travailleurs décédés dans l’année qui a suivie l’accident, n’était mort à cause des radiations et que celles-ci n’avaient causé aucun effet sur les travailleurs et les populations. Ouf.

 

Il est intéressant de noter que, concernant la santé, certains problèmes ou questions n’ont pas été forcément niés mais ont tous suscité les hypocrites précautions suivantes: Les recherches n’ont pas permis jusqu’à présent de tirer de conclusions – Elles n’ont pas permis de dégager des conséquences significatives – Nous devons continuer à travailler sur ces questions .

 

Ils ne nient plus forcément l’évidence mais ils repoussent au maximum le moment où ils devront tirer les conclusions qui s’imposent. »

 

 

En plus du déni du lobby « habituel » et immonde, il y a le même phénomène dérisoire d'enlever des centimètres de terre contaminées ou de lessiver les sols ou les toits, c'est la même chose qu'à Tchernobyl ou au Vietnam ou à Bhopal etc il est impossible de décontaminer une terre imprégnée et l'eau des nappes phréatiques incontrôlables, comme le mouvement des poussières dans l'air. C'est un rocher de Sisyphe radioactif saturé de dioxines et d'OGM que des générations de corps malades s'évertueront à remonter si personne ne fait rien pour limiter les dégâts en arrêtant cette « méga-machine ».

 

 

Mais comment va Mr Yoshida ? Il faut sauver la conscience du soldat Yoshida

 

Au sujet du nombre de victimes à Fukushima on avait eu droit à un aperçu de l'enfumage permanent

(http://bellaciao.org/fr/spip.php?article126026) (http://bellaciao.org/fr/spip.php?article126039)

et récemment en Janvier 2013 (http://fukushima-informations.fr/?p=5481)

 

 

Voir la photo de Masao Yoshida, directeur de la centrale, le 30 mai 2011.

 

Novembre 2011

« Masao Yoshida, 56 ans, a dû quitter pour raison de santé le poste qu'il n'avait pas quitté depuis la catastrophe du 11 mars. Il sera remplacé dès le 1er décembre par Takashi Takahashi...

...

Le 12 novembre, lors de la première visite du site autorisé pour la presse, il avait déclaré qu'"au cours de la première semaine, j'ai crû à plusieurs reprises que j'allais mourir"....

 

OFFICIELLEMENT, L'ACCIDENT NUCLÉAIRE N'A PAS FAIT DE MORTS

 

L'annonce de son départ et le silence sur son état de santé rappellent qu'officiellement, il n'y a pas eu de morts directement provoquées par l'accident nucléaire de Fukushima. Deux techniciens de la centrale ont perdu la vie au moment du tsunami. Un troisième a été victime d'un arrêt cardiaque en mai. Le 30 août, un ouvrier de 46 ans est décédé d'une leucémie aigüe mais Tepco a exclu tout lien avec son activité à la centrale. Au moment du décès début octobre d'un employé d'une cinquantaine d'années, l'entreprise avait évoqué, comme pour M. Yoshida, le respect de la vie privée pour refuser de divulguer la cause de la mort.

Hors les employés de Tepco, un journaliste japonais de 24 ans qui résidait dans la préfecture de Fukushima et consommait des produits locaux a perdu la vie le 16 septembre, lui aussi à cause d'une leucémie aigüe, une maladie également diagnostiquée chez le présentateur Otsuka Norikazu, 63 ans, qui, depuis le mois de mars, "soutenait Fukushima en mangeant ses produits".

Philippe Mesmer - De notre correspondant à Tokyo »

(http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/11/30/fukushima-l-hospitalisation-du-directeur-de-la-centrale-reste-inexpliquee_1611038_3244.html)

 

 

Décembre 2011

« L’ex-directeur souffre d’un cancer- déc.11, 2011 in Japon

 

L’ex-directeur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, Masao Yoshida, qui a quitté ses fonctions récemment pour raison de santé, est atteint d’un cancer de l’œsophage. La maladie n’a toutefois aucun lien avec les radiations, selon la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco).

 

M. Yoshida avait officiellement abandonné ses fonctions le 1er décembre, après deux semaines d’absence, pour cause de maladie. Dans un premier temps, Tepco avait décidé de ne pas divulguer le mal dont il souffrait, pour cause de protection de la vie privée, tout en affirmant que sa maladie ne semblait pas liée à l’exposition aux rayonnements. [...]

Tepco a précisé que M. Yoshida avait reçu en huit mois une dose «d’environ 70 millisieverts», inférieure à la limite annuelle exceptionnelle de 100 ou 250 millisieverts autorisée pour le personnel des centrales nucléaires en cas de crise. »

(http://nouvelles.cytalk.com/2011/12/lex-directeur-souffre-dun-cancer/)

 

 

Août 2012

« Masao Yoshida, ancien Directeur de Fukushima-Daiichi brise enfin le radio-silence

 

Masao Yoshida, ancien Directeur de Fukushima-Daiichi déclare : « nous avons besoin d’une aide internationale » Publié le 13 août 2012  »

http://gen4.fr/2012/08/masao-yoshida-aide-internationale.html voir sa photo

 

 

9 Janvier 2013

«  Il y a eu 3 139 séismes en 2012 au Japon. 1 868 d'entre eux étaient des répliques du séismes du 11 mars 2011. C'est environ 60%. Une réplique d'une magnitude 8 est encore possible. On en est à 9 357 répliques depuis le 11 mars 2011.

L'activité sismique est cependant à la baisse. Il y a eu 10 487 séismes en 2011. Le record est de 52 957 en 1966.

Le séisme du 11 mars 2011 s'est produit sur une faille considérée jusqu'alors comme à faible risque... »

source ACRO http://www.acro.eu.org/

 

Peut-être que Mr Yoshida sera décédé au moment où ces lignes seront lus, peut-être aura-il le temps de se rappeler qu'il meurt de la contamination radioactive et de la folie des hommes qui l'a provoqué. Il doit le dire, l'écrire et le crier avant que ses anciens amis soldats ne l'étouffent. Il doit le faire pour son peuple, c'est son devoir. « Nul n'est une île » mais il n'y a qu'une seule île qui s'appelle Japon.

 

 

En dépit de la volonté du lobby d'étouffer les analyses techniques qui démontrent l’insuffisance de sécurité et les erreurs volontairement déniées, l'information circule néanmoins dans les réseaux.

Par exemple Arnie Gundersen (www.fairewinds.org)  enfonce le NRC ; http://www.youtube.com/watch?v=I7L2TuYvJ3A&feature=youtube_gdata c'est à dire la « Commission de régulation nucléaire » américaine entièrement constitué de bons soldats, comme les autres soldats français et autres de l'AIEA, qui n’hésiteront pas à laisser mourir à petit feu nucléaire le peuple japonais tout entier rien que pour protéger leurs intérêts, il ont déjà commencé il y a longtemps, c'est leur fonction. Comme il y a soixante dix ans.

 

Et la police politique est à l’œuvre en direct :

http://www.reporterre.net/spip.php?article3690

 

Au Japon, le même scénario de catastrophe sanitaire se produit que par le passé mais plus immonde encore est l'appareil de propagande qui continu de nier les faits, et rivalise pour noyer le poisson dans des mensonges impensable qui passent en boucle dans les médias. On a vu un bel échantillon de cette propagande infecte dès les premiers jours:

http://www.youtube.com/watch?v=tAGe18uftmI (via chaîne KNA).

 

 

S'ajoutant à la vieille rengaine de « radio-phobie »(1) déjà usité à Tchernobyl, voilà que l'on rajoute celle de l'obésité. Pas moins d'une dizaine de médias (2) (y compris des médias alternatifs d'ailleurs) ont repris une information de l'AFP toujours sans le moindre esprit critique.

Certes, si on reste sans activité, on aurait peut-être tendance à grossir et perdre un peu de souffle. Mais lorsque l'on prend l'information directement de la population comme on a la chance de l'avoir sur le net, on s’aperçoit :

« "Certains cherchent à grossir tandis que d'autres prennent trop de poids et deviennent obèses", dit-elle. "Les maux de tête et de fréquentes insomnies font que certains enfants manquent l'école."

Ce n'est pas tellement la vue des blessures physiques dues à la radioactivité, c'est plus de voir la vie des enfants sans dessus-dessous.

"Comme prévu, tous les enfants sont stressés", dit Maeshima. "Ils ont l'air très bien mais plus j'en apprends sur leur situation familiale, plus je m'inquiète pour eux". »

(https://www.facebook.com/FukushimaDiaryFR?filter=1)

 

 

Ce dont souffrent principalement ces enfants relève des désordres provoqués par leur contamination radioactive notamment des désordres thyroïdiens déjà signalé à Tchernobyl .

Sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Thyro%C3%AFde on note:

 

« La thyroïde est une glande endocrine cervicale régulant de nombreux systèmes hormonaux [...]Elle est fréquemment le siège de pathologies : hyperthyroïdie, hypothyroïdie, tumeur maligne ou bénigne.[...]

 

Pathologie endocrinienne. Les dysthyroïdies peuvent avoir des origines génétiques, être liées à des carences nutritionnelles en iode, mais aussi être induites par des toxiques (plomb, ou iode radioactif .[...]

Les symptômes de l'hypothyroïdie découlent d'un ralentissement métabolique général : fatigue, difficultés de concentration, troubles de la mémoire, frilosité, myxœdème, prise de poids malgré un appétit stable voire diminué, diminution de la pilosité avec perte de cheveux ou cheveux devenant cassants, éclaircissement des sourcils, sécheresse ou épaississement cutanée, pâleur, crampes musculaires, fourmillement ou engourdissement des extrémités, inappétence, tendance à la dépression, insomnies[...]

 

voir aussi http://www.asso-malades-thyroide.org/art_sc.php?page=1

ou http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php

 

« Bien sûr, ces familles sont particulièrement sensibilisées. Elles ont fait suivre des examens médicaux à leurs enfants : nodule à la thyroïde, césium 134 et césium 137 dans les urines… Les parents ont évidemment en commun une forte inquiétude. Aussi, ce qui est énormément apprécié de tous, dans ce cadre privilégié, c’est de pouvoir enfin parler de ce qui les préoccupent, surtout pour les parents qui vivent près de Fukushima car là-bas il est très difficile, voir impossible, d’évoquer la catastrophe et les problèmes que posent la radioactivité.[...]

En effet, il y a déni, réaction classique dans les cas de grandes catastrophes, mais aussi le fait que les personnes qui abordent ce sujet sont considérées comme des gens qui nuisent au futur de Fukushima alors on se tait.

De plus, quand on sait la discrimination dont ont été victimes les hibakushas (survivants de la bombe atomique), et que déjà, pour les habitants de la région de Fukushima cette même discrimination a commencé, cela n’incite pas à s’exprimer. Alors, oui le soulagement est réel quand enfin on peut parler librement sans crainte d’être mal vu ou rejeté. »

http://independentwho.org/fr/2013/01/08/sejour-enfants-fukushima/

 

 

Ainsi chaque fois qu'il y a trace d'injustice et de mensonge, des sentinelles alertent et démontent pièce par pièce l'imposture, et surtout informent réellement, toujours selon chaque sensibilité, il suffit d'aller à l'information et transmettre :

http://lesveilleursdefukushima.blogspot.fr/

 

- Par exemple Fukushima Diary du 5 Janvier 2013 relève les magouilles des statistiques des hôpitaux :https://www.facebook.com/FukushimaDiaryFR?filter=1

http://fukushima-diary.com/2013/01/confusing-medical-industry-and-demographic-statistics-help-jp-gov-conceal-the-radiation-effect-on-health/

 

 

 

- Un autre exemple est l'appel du Maire de la ville de Futaba à l'ONU déjà cité

http://independentwho.org/fr/2012/11/07/maire-futaba-a-geneve/

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article131336

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article131371

 

Voilà que cet homme remarquable, un des rares maires à se lever contre cette trahison, risque

de se faire censurer, c'est à dire vider si il n'y a pas assez de soutien autour de lui :

 

Message du 11 janvier 2013

« Chers amis, chers journalistes alarmés,

Permettez-moi d'attirer votre attention à propos de Monsieur Idogawa, maire de la ville de Futaba où est implantée la centrale de Fukushima-Daiichi.

Aussitôt après l'accident en 2011, il a décidé d'évacuer les habitants et la mairie à 200km, dans le département de Saitama.

C'est la seule municipalité déplacée hors du département de Fukushima.

Depuis, le maire vit avec sa population dans un lycée désaffecté.

Si vous avez une idée de ce que peut être un refuge après le tsunami, vous constaterez qu'ils sont toujours dans les mêmes conditions de vie depuis bientôt 2 ans.

Alors que d'autres sinistrés réfugiés ont été relogés dans des baraques provisoires, ce lycée à Saitama est le seul refuge officiel qui existe encore au Japon à la suite des catastrophes.

 

Conscient du danger de la radioactivité, le maire Idogawa agit de tout son possible pour défendre la population.

Il est même allé jusqu'à l'ONU à Genève fin oct 2012, accompagné de Pr. Michel Fernex et du groupe Fukushima Collective Evacuation Trial.

Voici son discours, sous-titré en anglais.

http://www.youtube.com/watch?v=EqseXWOQLbE

 

Mais les conseillers municipaux ont voté une motion de censure contre le maire Idogawa.

Il risque de céder sa place aux promoteurs de l'énergie atomique et les laisser mener une politique de non-protection de la population.

Pouvez-vous en parler dans vos médias et éventuellement interviewer le maire Idogawa ?

Je vous copie en bas l'appel en anglais de notre ami Taka Honda, responsable du réseau international pour la protection des enfants de la radioactivité, membre de l'équipe d'interprètes lors de la visite du maire Idogawa à Genève :

http://www.save-children-from-radiation.org/

 

Veuillez transférer ce message à toutes les personnes susceptibles d'être sensibles à cet appel.

En espérant la réaction vive de votre part, Satoko Fujimoto » fin du message

 

 

Message du 23 janvier 2013

Le maire de Futaba très malade et très peu soutenu est contraint de démissionner, il lance un dernier message :

 

« M. Idogawa Ex-maire de Futabamachi : “J’ai démissionné parce que je ne peux pas accepter un standard de 20 mSv/an. je ne peux pas assumer une telle responsabilité pour le futur”

 

Le 23 janvier 2013, M. Idogawa, Ex-maire de Futabamachi a démissionné.

 

Dans l’interview à OurPlanet-TV, il explique qu’il démissionne parce qu’il ne pouvait pas accepter le standard de 20 mSv/an du gouvernement.

Il affirme que maintenant le gouvernement japonais définit que les habitants devraient rentrer si la dose intégrale est en-dessous de 20 mSv/an pour répondre à la demande sociale et économique. Ceci alors que c’est 1 mSv/an dans le reste du Japon, ce qui est également confirmé par les antécédents judiciaires de la Cour Suprême. Même ) Tchernobyl, quand c’est au-dessus de 5 mSv/an, la région est définie comme zone d’évacuation absolue.

Il a dit aussi qu’il ne peut pas laisser les habitants rentrer au village parce qu’il ne peut pas prendre la responsabilité de ce qui peut arriver à leur santé au cours des 25 ans qui viennent. »

http://www.ourplanet-tv.org/?q=node/1518

http://fukushima-diary.com/2013/01/idogawa-ex-futabamachi-mayor-i-resigned-because-i-cant-accept-20msvy-standard-cant-take-responsibility-for-potential-health-effect-either/

 

autre article :

« Le maire de Futabamachi : “Dans la préfecture de Fukushima c’est comme au camp d’Auschwitz, notre ADN est massacré comme si on était des cobayes”

 

Le maire de Futabamachi, M. Idogawwa, a été démis pour s’être opposé à l’accueil dans sa commune d’un lieu de stockage provisoire pour des sols contaminés issus de la décontamination. Depuis qu’il a été gravement exposé pendant le 11-3, il a de graves problèmes de santé.

Le 20 janvier 2013, il a été hospitalisé d’urgence et le 23 janvier 2013, il annonce sa démission.

 

Sur le site temporaire de la ville, il a écrit ceci :

 

(Résumé et traduit par Fukushima Diary) :

se rendre” est pour nous ne rien faire sur la situation actuelle.

Ne pas se rendre, nous ne devons pas oublier ces choses :

- Tepco et le gouvernement ont affirmé qu’aucun accident nucléaire ne pourrait arriver.

- L’accident n’a pas été provoqué par nous.

- Ils nous ont exposé à la radioactivité.

- Nous allons être forcés de nettoyer la radioactivité.

- Nous devons retourner dans notre ville à 20 mSv/an.

 

Nous avons beaucoup appris par cet accident. Nous avons appris que notre pays sous-estime les vies humaines. ···

La commune de Shirakawa de Fukushima a son musée sur le camp d’Auschwitz. Il est très connu que les nazis ont massacré les juifs avec des gaz toxiques. De façon assez ironique, dans la préfecture de Fukushima notre ADN est aussi massacré par la radioactivité. Il n’y a pas d’autre solution pour garantir note santé que de nous laisser évacuer le plus vite possible. ···

Il n’y a pas assez d’études pour prouver les standards de sécurité sur les radionucléides artificiels. S’ils disent qu’il n’y a pas d’effet sur notre santé à 20m Sv/an, ils venir devraient vivre ici avec leur propre famille pour nous prouver que c’est sans risque. ···

On nous traite comme des cobayes. C’est identique à un tyran étranger tirant des missiles sur nous. »

http://www.town.futaba.fukushima.jp/message/20130123.html/

http://fukushima-diary.com/2013/01/futabamachi-mayor-like-in-auschwitz-camp-our-dna-is-massacred-in-fukushima-prefecture-just-like-guinea-pigs/#comments

 

- et voici sa lettre de démission du 23 Janvier 2013

(traduction Odile George pour IWHO)

 

"Eternellement Futaba (un message du maire)

 

Le 23 janvier 2013

Katsutaka Idogawa, le maire de Futaba

 

Nous sommes confrontés à des conditions difficiles sans précédent comme réfugiés en conséquence de l’accident nucléaire. Cependant, nous ne pouvons pas être à la dérive sans fin. J’ai continué à demander au gouvernement de nous fournir un endroit où on pourrait s'installer pour la reconstruction de la communauté. Malheureusement, il m’a manqué du temps pour y réussir.

Aujourd'hui, j'ai démissionné du poste du maire de Futaba, en espérant que nous serons réunis quelque part pour mener une vie paisible sans aucun risque de radiation. Je tiens à profiter de cette occasion pour exprimer ci-dessous mes opinions personnelles fondées sur mon expérience et ma manière de voir les choses.

 

1. Ne pas céder à l’accident

Vous perdrez votre combat contre l'accident nucléaire si vous laissez les choses rester comme elles le sont maintenant. Il n’est pas souhaitable que les citoyens de Futaba capitulent. J'espère que vous allez gagner la lutte et persévérer pour survivre. Nous sommes séparés pour le moment, mais réunissons-nous de nouveau une fois que le risque d'irradiation sera passé suite au déconditionnement des réacteurs et que la cohabitation avec la nature deviendra possible de nouveau.

Nos enfants, n’oubliez jamais les sentiments de déception que vous avez eus et vivez fort par tous les moyens pour rétablir Futaba. Pour remplir cette mission, ne cessez pas d'apprendre et soyez des personnes respectueuses. Je souhaite que vous jouiez un rôle important dans le monde entier.

 

(1) Souvenez-vous des points suivants pour triompher

  1. Le gouvernement nous a imposé l’évacuation de Futaba

  2. TEPCO et le gouvernement nous ont toujours assuré qu'aucun accident grave ne se produirait jamais

  3. Il existe un accord de sécurité entre Futaba, la préfecture de Fukushima et TEPCO

  4. Nous ne sommes pas responsables de l'accident

  5. Nous n’avons reçu ni excuse officielle ni compensation appropriée (rien de tangible)

  6. Ce n’est que vous qui pouvez exercer vos propres droits

  7. Nous avons été irradiés

  8. Nous serons obligés de nettoyer la radioactivité

  9. Les autorités ont augmenté la dose de rayonnement admissible à 20mSv par année (la dose de rayonnement admissible pour le public est inférieure à 1mSv par an)

 

(2) Les choses à faire pour la victoire

  1. Identifier les personnes responsables de l'accident

  2. Faire une liste de tous les dommages que nous avons subis

  3. Quantifier les dommages accumulés

  4. Exiger le remboursement des dommages

  5. Exiger le meilleur remboursement possible des dommages ou une solution de rechange (le déplacement provisoire de la ville)

  6. Insister sur l’absence de responsabilité pour l’accident chez les habitants de Futaba

  7. Être conscient de ce qui se passe

  8. Tirer des leçons des victimes de la maladie de Minamata

  9. Allez parler avec les gens d'Hiroshima et de Nagasaki

  10. Être reconnaissant envers les gens qui nous soutiennent comme réfugiés

  11. Essayer de protéger votre santé et votre ADN en vous protégeant contre le risque d’irradiation

  12. Être conscient des conséquences de Tchernobyl et ne jamais répéter la même erreur

 

(3) Mobilisation (dans la défense de nos droits fondamentaux)

  1. Partagez les responsabilités parmi vous et formez des groupes de recherche sur les sujets suivants pour résoudre les facteurs préjudiciables aux résidents de Futaba:

Mesure de contamination radioactive

Décontamination

Compensations

Logement

Emploi

Soins de santé

Cimetières

Scolarité

Construction d'installations de stockage provisoire des déchets nucléaires

 

  1. Création d'une commission d'enquête sur l’accident

Aucun des rapports officiels sur l’accident ne présente la réalité vécue par les victimes qui ont été forcées d'évacuer les zones contaminées. Nous sommes responsables pour documenter les faits nous-mêmes afin d'éviter la désinformation ou la falsification des données par des tiers.

 

2. Insister sur le droit de réclamer

Organiser des collectifs de supporters, de juristes, de professionnels académiques, de bénévoles et de victimes d'irradiation pour obtenir les droits dus à la souveraineté du peuple et la restauration des droits de l'homme des victimes

 

3. Appréciez les enseignements de nos grands ancêtres

(1) Découvrir de nouvelles choses en prenant des leçons du passé

Nous pouvons tirer des leçons du passé pour obtenir de nouvelles idées. L'histoire peut vous donner un aperçu du problème auquel vous êtes confronté. Autrefois, le clan de Shineha, nos ancêtres, a été décimé par le clan de Soma. Ensuite, le clan de Choshu a vaincu le clan d’Aizu. En dépit de toutes ces défaites dans le passé, nos ancêtres ne périrent pas et nous sommes vivants aujourd'hui. Nous devons notre vie à nos ancêtres et nous sommes également responsables de transmettre notre ville natale aux générations à venir. Nous avons subi un accident sans précédent. Maintenant nous devons nous concentrer sur la protection de nos enfants contre les dommages génétiques causés par l’irradiation. Contre vents et marées, persévérons pour rétablir Futaba.

 

(2) Cinq plans de la vie

Cette maxime de vie préconisée par Zhu Xing Zhong, un officier de l'ancienne Chine durant la dynastie de Song, contient beaucoup de sagesse sur la vie. Il comprend cinq projets pour la vie: le plan de vie, le plan du corps, le plan de la famille, le plan du vieillissement et le plan de la mort.

 

(3) Noble Chemin Octuple

On croit que le Bouddha a prêché le Noble Chemin Octuple comme un nouveau moyen de recherche spirituelle.

 

Vision juste ou compréhension juste

Pensée juste ou discernement juste

Parole juste

Action juste

Profession juste

Effort ou persévérance juste

Attention juste

Concentration juste

 

Nous ne sommes pas dans un esprit capable d'assumer ces enseignements. J'aimerais que vous vous souveniez de ces mots pour obliger TEPCO et le gouvernement à réaliser leurs responsabilités dans l'accident. Ils négligent et sous-estiment les droits fondamentaux des victimes de l’accident. J'espère aussi que ces enseignements serviront aux enfants de Futaba comme guide de vie.

Nous avons appris de nombreuses leçons face à l'accident, entre autres le mépris pour la vie humaine. Le gouvernement nous a ordonné d'évacuer la ville. Je considère cela comme une déclaration de guerre contre nous. Comment pouvons-nous lutter contre les autorités faute d’armes, de moyens et d’autorisations?

Il y a un musée mémorial du camp de concentration d'Auschwitz dans la ville de Shirakawa (à Fukushima). Il est bien connu que les nazis ont massacré des millions de Juifs au gaz toxique. Quand il s'agit de Fukushima, les éléments de la santé et de la génétique (ADN) de la population y sont endommagés par la radioactivité toxique. Quelle ironie! Nous ne pouvons pas assurer la sécurité de la santé sans évacuer la population immédiatement. La décontamination doit être effectuée plus tard sur le long terme.

Il manque un grand nombre d'études critiques qui pourraient justifier les normes de sécurité de la radioactivité artificielle. Certains disent que le rayonnement ne cause aucun impact sur notre santé, même quand la dose de radioactivité est de 20mSv par an. S'ils osent le dire, laissez-les vivre dans un tel endroit avec leurs familles pour prouver l'innocuité. C'est seulement alors que les gens pourront enfin rentrer à Fukushima. Ils se servent de la population de Fukushima comme cobaye. Ceci est comparable à la situation dans laquelle un tyran lance des missiles contre son propre peuple.

Le slogan «pas de revitalisation du Japon sans reconstruire Fukushima" est orchestré partout. En réalité, la majorité des gens ne croient pas que la reconstruction de Fukushima dans le vrai sens soit possible lorsque le nombre d'enfants diminue et que leurs vies sont en danger. Futaba a été rendue inhabitable en échange d'avoir consenti à la construction de la centrale nucléaire. Nous avons abandonné tout ce qui avait été construit grâce aux subventions accordées pour la centrale nucléaire.

 

La préfecture de Fukushima a en effet joué un rôle important pour réaliser la construction de la centrale nucléaire en jeu. Sans son intervention, la ville de Futaba n'aurait jamais pu remporter l'enchère. Certains disent que nous n'avons aucun droit de nous comporter en victimes car nous avons accepté la construction de la centrale nucléaire. Il me semble que nous n'avons nulle part pour nous installer. Nous nous efforçons de survivre dans la détresse. J'ai demandé à l'ancien premier ministre Monsieur Kan de sauver les enfants, les personnes âgées et les parents dans la souffrance. Rien n'a changé. J'ai ensuite prié Monsieur Noda de nous traiter comme des membres légitimes du pays. En réalité, notre tolérance a dépassé le seuil. J'ai fait de mon mieux pour attirer l'attention sur notre situation dans les médias tout en recevant des critiques de la part des citoyens de Futaba.

 

J'ai également lancé un appel auprès des autorités préfectorales de Fukushima. Elles n’ont pas donné de réponse concrète à ma demande et j'ai été déprimé. Le gouverneur de la préfecture de Fukushima a insisté sur la construction des installations de stockage temporaire de déchets nucléaires à Futaba en vue de la reconstruction de la préfecture. En retour, je lui ai posé la question à propos de la reconstruction de Futaba. Pas de réponse. Je lui ai alors demandé de nous offrir une nouvelle ville. Pas de réponse. Comment pouvons-nous discuter l'un avec l'autre?

J'ai interrogé le chef du ministère de l'Environnement sur la raison pour laquelle on avait choisi Futaba comme le site possible de la construction de deux installations de stockage provisoire. Il a dit qu'il ne savait rien. Je lui ai ensuite demandé de me montrer les procès-verbaux sur ce sujet. Il m'a répondu qu'il n'exitait pas un tel document, disant qu'on n'allait effectuer que la recherche géographique (des sites) et qu'on n'avait pas l'intention de construire des installations de stockage temporaire. Comment puis-je y croire?

Futaba, c'est une ville avec une ancienne histoire et des actifs hérités de nos ancêtres. Quiconque est ignorant de notre histoire n'a pas le droit d'insister sur la construction des installations de stockage provisoire de notre ville. J'espère que vous allez prendre une décision sur cette question après une discussion adéquate. Je préfère que les jeunes prennent la décision finale.

Rappelez-vous que vous allez perdre votre propriété si vous recevez le remboursement entier de la compensation. Cela signifie que vous allez perdre votre ville natale. Vous devez être bien conscients de ce fait si vous souhaitez rentrer à Futaba à l'avenir.

 

Enfin et surtout, je tiens à exprimer ma sincère gratitude au peuple de Futaba, aux résidents des communautés locales dans et autour du district de Futaba et de Fukushima, au gouvernement japonais, à la préfecture de Fukushima, aux gens dans tout le Japon pour leur aide et leur soutien lors de l'évacuation après l'accident, aux membres de la Diète, aux membres des gouvernements locaux dans tout le Japon, aux habitants de la préfecture de Saitama et aux membres de l'Assemblée préfectorale de cette préfecture, aux citoyens de la ville de Kazo et aux membres ses administrations locales, aux citoyens de la ville de Sakura, aux professionnels de la santé, aux travailleurs sociaux, à ceux qui nous ont fourni de précieuses informations et aux gens du monde entier qui nous ont soutenus. Je vous remercie de votre soutien. Je vous adresse ce message pour vous dire un grand merci.

 

Je suis reconnaissant à vous pour votre soutien à long terme. »

 

 

 

- Malgré l'effarement, de plus en plus de médecins s'engagent suivant la trace des Fernex et Bertell,

Le Dr Helen Caldicott :

http://independentwho.org/fr/2012/11/21/fukushima-caldicott/

et surtout les médecins sur place :

http://www.acsir.org/acsir.php

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article131371

 

en France http://www.asef-asso.fr/

http://amfpgn.org/site/recommandations-de-lippnw-apres-le-desastre-de-fukushima/#more-2110

 

C'est pourquoi nous luttons et c'est pourquoi il faut les aider.

 

 

« Le projet Manhattan était à l'origine destiné à contrecarrer le programme nucléaire de l'Allemagne nazie. À la suite de la défaite du IIIe Reich, plusieurs scientifiques qui travaillaient sur le projet eurent le sentiment que les États-Unis ne devaient pas être les premiers à utiliser de telles armes. Albert Einstein sera réticent face à la bombe et Leó Szilárd, qui était largement impliqué dans le développement de la bombe, dira après la guerre :

« Si les Allemands avaient largué des bombes atomiques à notre place, nous aurions qualifié de crimes de guerre les bombardements atomiques sur des villes, nous aurions condamné à mort les coupables allemands lors du procès de Nuremberg et les aurions pendus. » » (source wiki)

 

 

« Il est plus que jamais nécessaire que ces appels soient enfin entendus. Sinon, des régions entières de notre planète seront rayées de la carte, transformées en poubelles radioactives pour l’éternité, et des populations toujours plus nombreuses seront condamnées à une mort lente et atroce. A terme, la planète entière sera contaminée. » Joëlle Pénochet déjà citée http://www.internationalnews.fr/article-armes-a-l-uranium-appauvri-ou-en-est-on-64255044.html

 

 

 

Ainsi, nous avons fait un petit tour de rappel non exhaustif.

 

- Quoi de plus normal de faire le lien entre ce qui se passe aujourd'hui et ce qu'écrivait Tolstoï il y a plus d'un siècle. Sur la conspiration du silence, sur l'esclavage moderne, les soldats, les gouvernements ; Le Grand Crime.

 

Mais ce n'est plus « seulement » « le grand crime » écrit par Tolstoï,

Ce n'est plus « seulement » « le crime de Tchernobyl » écrit par Tchertkoff, qu'il raconte encore dans ce documentaire et accuse « les soldats » http://echoechanges-echoechanges.blogspot.fr/2012/12/wladimir-tchertkoff-raconte-le-crime-de.html

 

C'est le Très Grand Crime contre le génome, en toute impunité, contre le vivant qui se dessine là depuis le 6 Août 1945 ou même depuis l'ère dite « moderne » avec ses soldats industriels comme Monsanto, Dow, puis Areva, Novartis etc, ses soldats politiciens, scientifiques, universitaires, fonctionnaires, militaires, ses soldats banquiers, actionnaires, économistes, religieux, journalistes et tous les anciens et nouveaux chiens de garde d'un système qui s’effondre, en s’évertuant à avancer malgré tout avec des œillères criminelles, et font leur maximum pour atrophier la pensée, jusqu'à l’extrême limite de leur bêtise qui est déjà incommensurable en ce nouvel an 2013.

 

Quoi de plus normal que cela soit un Tchertkoff qui soit dans les premiers rangs contre Le très Grand Crime. Le crime sur le vivant, sur ceux qui ne naîtront jamais ceux qui naîtront mais ne vivront pas longtemps et ceux qui naîtront en essayant de vivre heureux avec leur handicap souvent spectaculaire dans ce monde du spectacle, malgré le malaise voir le rejet évident de la majorité de la population face à « leurs différences ». Ils devront vivre et même se montrer toute leur vie comme des gueules cassés de la guerre 14-18 pour montrer ce très Grand Crime qui est La Nausée.

 

Comble de la modernité,

il suffit d'appuyer sur un bouton de téléviseur pour s'apercevoir de l'état d'avancement de l'abrutissement.

il suffit d'appuyer sur un bouton pour déclencher un très grand crime .

Nous sommes peu de choses...

 

On va peut-être nous taxer d'antiaméricanisme primaire,

pourtant c'est la même chose pour la France et l’Angleterre,

et tout l'occident fonctionne sous l'ordre des soldats,

puis le monde entier a adopté cette marche au pas,

De Wounded Knee à Gaza; (http://www.legrandsoir.info/du-lakota-a-gaza.html)

et de Hiroshima à Fukushima,

Qui peut être fier d'un tel résultat ?

 

Il est difficile d'exprimer un crime contre l'humanité qui dure et complètement impuni, pourtant si on l'exprime ou l'explique on peut mieux le combattre. Et ici même, on doit l'éradiquer à la source.

Ce n'est pas avec des millions de dollars, « des indemnités », des mesurettes techniques et scientistes etc que l'on condamne un crime contre l'humanité c'est avec des sanctions exemplaires : on éradique l'original: le soldat et son gouvernement.

 

On a remonté ici à son origine « technique » quoique qu'on sache que son origine est plus lointaine et déjà citée dans les textes anciens, certains affirment que cela parti de la chrétienté et de ses multiples déviances religieuses qui suivirent. Puis de la fable des abeilles jusqu'à la fable du libéralisme.

Une chose est sûr, c'est que même le langage est dépassé, impuissant pour exprimer l'inexprimable, le mot barbarie n'a été que trop utilisé, lui-même dépassé si l'origine vient des grecs qui le définissaient comme « tout ce qui n'est pas grec ». (Et de toute façon même Aristote s’accommodait de la condition des femmes sans droits et des esclaves). Et cetera. Alors quel mot ? Humain trop humain ? Biocide, omnicide, génocide, crime contre l'humanité, crime de guerre etc. Lequel mot utiliser ? Des mots plus simples mais affublés de superlatif ? Après le crime, le grand crime, le très grand crime, le plus grand crime etc. L'infinie connerie humaine.

 

 

Pourtant cela a été écrit de longue date, dit et redit : Il y a des pauvres parce qu'il y a des riches, et il y a des guerres parce qu'il y a des soldats. C'est très simple. La simplicité volontaire.

 

 

Voilà, les preuves s'amoncellent toujours. Entre tunisienne et islandaise, nous avons donc

le choix entre Kropotkine ou George ou Gandhi ou les trois à la fois ;

 

- p120 «Ce n'est pas des cris et des bruyantes manifestations, ce n'est pas par des plaintes et des dénonciations, ce n'est pas en formant des partis ou en faisant des révolutions , que l'on arrive à réaliser des réformes sociales, écrit Henry George, c'est en éveillant les esprits et en faisant progresser les idées . Tant que l'esprit ne pensera pas juste, il ne pourra y avoir d'actions justes, et les actes justes suivront les pensées justes. » Léon Tolstoï (Le grand crime).

 

- « Dans l'Esprit de Révolte, Kropotkine s'interroge sur le moyen de faire passer un peuple d'une situation d'indignation générale à celle d'une insurrection. En effet, même si le recul historique donne le sentiment d'un soulèvement déterminé à partir de causes évidentes (pauvreté, rejet du système politique en place...), l'élan général est déclenché par un acte solitaire et incertain. Il nomme leurs auteurs les Sentinelles perdues :

« Au milieu des plaintes, des causeries, des discussions théoriques, un acte de révolte, individuel ou collectif, se produit, résumant les aspirations dominantes. » » (source wiki)

 

- « Un individu conscient, éveillé et debout est plus dangereux pour le pouvoir en place que 10.000 individus endormis et apeurés. »Gandhi.

 

Ceci est un appel aux sentinelles perdues.

Récemment en faisant des recherches sur cette superbe expression de Kropotkine que j'avais trouvé initialement sur Wiki, je suis tombé sur celle-ci :

(http://www.ldh-ulis.fr/article-mohamed-bouazizi-sentinelle-perdue-66349878.html)

 

 

(1)

« La « radiophobie » est le terme réinventé il y a dix ans, pour tenter supprimer de la mémoire des peuples toute les anomalies ou pathologies qu’entraîne Tchernobyl. Chacun devrait faire pénétrer dans son cerveau que ces maux sont le fruit de la peur des rayonnements et du stress causé par les informations alarmantes propagées par les médias. Tous doivent s’efforcer de croire que les invalides qui coûtent si cher à l’Ukraine sont dus à la « radiophobie ». La « radiophobie » causerait le vieillissement précoce, les cancers et les leucémies, les décompensations cardiaques chez les hommes jeunes, les maladies neuropsychiques, endocriniennes, ophtalmologiques, infectieuses ou auto-immunes comme le diabète grave du petit enfant et la maladie de Hashimoto, de même que l’augmentation des malformations congénitales et de la mortalité prénatale que les médecins sur le terrain attribuent aux radionucléides artificiels du réacteur de Tchernobyl. C’est ce que tente de nous enseigner l’AIEA. »

(http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article26155#outil_sommaire_0)

 

 

 

 

(2)

- http://www.lemonde.fr/japon/article/2012/12/25/a-fukushima-davantage-d-enfants-obeses-depuis-l-accident-nucleaire_1810271_1492975.html

- http://www.leparisien.fr/international/fukushima-les-enfants-grossissent-a-cause-de-la-crainte-des-radiations-25-12-2012-2433843.php

- http://www.elle.fr/Societe/News/Les-enfants-de-Fukushima-en-proie-a-l-obesite-2278166

- http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/12/26/19631-fukushima-enfants-enfermes-grossissent

- http://www.lepoint.fr/monde/fukushima-prives-de-sorties-les-enfants-grossissent-26-12-2012-1606076_24.php

- http://www.moncoachingminceur.com/breves/les-enfants-de-fukushima-catastrophe-nucleaire-devenus-mesures-de-precaution-obeses-restriction-stress-121292.html

- http://lecourrier.vnagency.com.vn/lecourrier/fr-fr/details/34/societe/56987/les-enfants-de-fukushima-grossissent-par-manque-dexercice-face-a-la-peur-des-radiations.aspx

- http://www.24heures.ch/sante-environnement/sante/enfants-grossissent-manque-exercice/10232137/print.html

- http://www.rts.ch/info/sciences-tech/4533139-le-surpoids-infantile-effet-collateral-du-drame-de-fukushima.html

- http://japon.aujourdhuilemonde.com/japon-face-la-peur-des-radiations-les-enfants-de-fukushima-grossissent

- http://www.lematin.ch/sante-environnement/sante/enfants-grossissent-manque-exercice/story/10232137

- http://blogs.mediapart.fr/edition/japon-un-seisme-mondial/article/261212/lobesite-des-enfants-de-fukushima

- http://www.vivre-apres-fukushima.fr/fukushima-un-nombre-croissant-denfants-deviennent-obeses-a-cause-du-manque-dexercice-lie-a-la-crainte-de-lexposition-aux-radiations/

- http://www.carevox.fr/enfants-ados/article/fukushima-les-enfants-prennent-du

 

 

Encore un peu de lecture, tant qu'il y a de la place dans les serveurs et dans les cerveaux disponibles des gouvernements :

 

- « Mr Fukuoka est un savant qui se méfie de la science, de ce qui trop souvent passe pour science ; il l'utilise, ne la méprise pas. Sa méfiance vient de son sens pratique et de ce qu'il connaît. Il condamne le morcellement de la science par la spécialisation. Il souhaite poursuivre son sujet dans sa totalité et il n'oublie jamais que sa totalité comprend à la fois ce qu'il connaît et ce qu'il ne connaît pas. »[...] « Ce dont il a peur dans la science moderne appliquée est son dédain pour le mystère, sa volonté de réduire la vie à ce qui est connu et d'agir avec la prétention que ce qu'elle ne connaît pas peut être ignoré en toute sécurité. « La nature saisie par la connaissance scientifique est une nature qui a été détruite ; c'est un fantôme possédant un squelette mais pas d’âme. »[...]

p25 « C 'est un moyen didactique commun chez les philosophes orientaux d'utiliser les paradoxes, l'illogisme et la contradiction apparente pour parvenir à briser les schémas habituels de pensée. De tels passages ne sont pas nécessairement à comprendre littéralement ou figurativement, mais plutôt comme des exercices destinés à ouvrir la conscience à des perceptions hors de portée de l'intelligence. »

p48 « Le chemin que j'ai suivi, cette agriculture sauvage, qui paraît étrange à beaucoup, s'explique d'abord en réaction à l'évolution irréfléchie et constante de la science. Mais tout ce que j'ai fait en travaillant la terre ici à la campagne, c'est essayer de montrer que l'humanité ne sait rien. Parce que le monde marche dans la direction opposée avec une énergie si violente [...]

p187 « chacun séparément [phénomènes naturels] devient objet d'investigation, conduisant à d'autres questions qui se divisent sans fin dans toutes les directions. C'est le chemin de la science. »

p197 « Les autres animaux combattent mais ne font pas la guerre. Si l'on dit que faire la guerre, qui repose sur les idées de fort et faible, est un « privilège » spécial de l'humanité, la vie est alors une farce. Ne pas savoir que cette farce est une farce _ là gît la tragédie humaine. »[...]

p198 « Rien n'est plus fou que de prendre abri sous un « parapluie nucléaire » qui sera la première cible pendant la prochaine guerre. »[...] « la clef de la paix gît près de la terre. »

Masanobu Fukuoka (La révolution d'un seul brin de paille) 1975.

 

p10 « Beaucoup s’inquiètent aujourd'hui de l'épuisement des terres arables et de la disparition de la végétation sur toute la surface du globe, mais il ne fait aucun doute que la civilisation humaine et les méthodes de culture peu judicieuses qui naissent de l'arrogance de l'homme sont en grande partie responsables de cet état de choses général. »[...] « Dès lors que l'on accepte le fait que la nature a été lésée par l'action de l'homme et son savoir, et que l'on a renoncé à ces instruments du chaos et de la destruction, la nature recouvre sa faculté de nourrir toutes les formes de la vie. » [...]  

p11 « Mais notre propos n'est pas de déterminer de manière scientifique l'origine des déserts. Même si nous le voulions, nous nous découvririons qu'aussi loin que nous remontons dans le passé à la recherche des causes, ces causes sont précédées par d'autres en une chaîne sans fin d’événements et de facteurs imbriqués qui dépasse les facultés de compréhension humaines. Supposons que l'homme soit ainsi capable d'établir qu'elle fut la première plante disparue d'une terre transformée en désert. Il n'en saurait toujours pas suffisamment pour décider s'il faut commencer par planter la première espèce qui a disparu ou la dernière qui a survécu. La raison en est simple : dans la nature, il n'y a ni cause ni effet. »[...]

p12 « Ma plus grande peur aujourd'hui est que la nature devienne le jouet de l'intelligence humaine. Il existe aussi le danger que l'homme s'évertue à protéger la nature par son savoir, sans réaliser que la nature ne peut être restaurée qu'en abandonnant notre obsession de connaître et d'agir qui nous a conduits à une impasse. Tout commence par le renoncement au savoir. »[...]

p28 « L'homme n'est qu'un niais arrogant qui, d'une manière vaine, croit tout connaître de la nature et être capable de venir à bout de tout ce à quoi il réfléchit. Aveugle à la logique et à l'ordre inhérent à la nature, il s'est égoïstement approprié celle-ci à ces propres fins et l'a détruite. Si le monde est aujourd'hui en un si triste état, c'est parce que l'homme ne s'est pas cru obligé de réfléchir aux dangers que comportent ses voies arbitraires.

La Terre est une communauté organiquement et étroitement unie de plantes, d'animaux et de micro-organismes. Lorsqu'elle est perçue par l’œil humain, elle apparaît soit comme un modèle dans lequel le fort consomme le faible, soit comme un monde de coexistence et de bénéfice mutuel. Et pourtant, existent les chaînes alimentaires et les cycles de la matière, une transformation ininterrompue sans naissance, ni mort. Ce flux de matière et les cycles de la biosphère ne peuvent être perçus que par intuition directe, et cependant notre foi inébranlable dans l'omnipotence de la science nous a conduits à analyser et étudier ces phénomènes, semant la destruction sur le monde des êtres vivants et, comme nous le voyons, le désordre dans la nature. » [...]

p30 « Aussi énergique que soient ses efforts, l'homme ne parvient jamais à régner sur la nature. Il ne peut que la servir, c'est à dire vivre en accord avec ses lois. » [...]

p37 « Je réalise d'ailleurs que les erreurs de l'agriculture moderne avaient leurs racines dans les illusions fondamentales de la philosophie occidentale qui sont à la base de l'agriculture scientifique.  Et je me rendis compte que également qu'une idéologie erronée avait égaré l'homme dans sa façon de vivre et de se procurer ce qui lui est nécessaire pour manger, se vêtir et s'abriter. »[...]

p38 « Je ne désire pas simplement exposer et attaquer l’état actuel de l'agriculture moderne, mais mettre en évidence les erreurs de la pensée orientale et entraîner au respect de la philosophie orientale de Mu. [vide] »[...] « L'agriculture biologique qui est apparue d'elle même avec le problème de la pollution, ne sert que de bouche-trou momentané et n'accorde qu'un bref sursis. Elle est essentiellement une version réchauffée de l'agriculture traditionnelle du passé, fondée sur l'énergie animale. Faisant partie, dès le début, de l'agriculture scientifique et en étant une section, elle sera toute entière absorbée et assimilée par elle. »[...]

p40 « il continue ra probablement à se laisser éblouir par ce miroir aux alouettes[...] Tout est illusion arbitraire créée par le raisonnement erroné de l'homme dans un monde de relativité. L'homme n'a rien appris, rien accompli. Il a détruit la nature avec l'illusion qu'il la contrôlait. »[...] « L'ultime espoir est que le principe philosophique, en train de s'éteindre dans les villages des campagnes comme la braise ensevelie, soit exhumé et revivifié à temps pour créer une agriculture naturelle qui unisse l'Homme et la Nature. »

p41 « Dès le moment où l'agriculteur qui travaillait main dans la main avec la nature a capitulé sous la pression de la société, devenant un sous-traitant de l'industrie pétrolière, la conduite de sa vie est passée aux mains de l'industriel et de l'homme d'affaires. »[...]

 

p309 « Lorsque je contemple maintenant les épis d'orge dorés en train de mûrir sous le soleil de mai, je me rappelle les paroles d'un jeune visiteur originaire d'une île du sud. Après avoir regardé l'orge, il s'en alla en disant. : «J'ai senti la grandiose énergie de la terre. Que dire de plus ? ». Le même jour un professeur d'université me dit : « Mieux vaut tenir la philosophie et la religion à l'écart de la science. » Si l'orge l'avait entendu, elle aurait ajouté : «Mieux vaut tenir la science à l'écart du monde de l'orge. »

Parce ce que justement la science a battu en brèche les premiers mythes religieux d'inspiration divine, elle n'a pas de quoi être fière. La science n'a pas renversé la religion véritable et n'a pas même été capable de l'expliquer. Ce que l'orge ne nous dit pas, c'est que seule la religion et la philosophie peuvent mettre en évidence et porter un jugement sur les hommes, les maux qui submergent le monde qui est le nôtre.

 

Au printemps, le daikon, le navet et les fleurs de colza s'épanouissent sous les cerisiers en fleurs. Vient la saison de la moisson de l'orge, et le doux parfum des fleurs de mandariniers que la brise répand sur le champ d'orge et emporte vers la Mer Intérieure. A cette période, ma ferme naturelle devient vraiment un jardin d'Eden. Les jeunes citadins venus à ma ferme vivent dans des cabanes rustiques dans la montagne au milieu des poules et des chèvres qui vagabondent dans le verger. Le soir venu, ils ramènent sur les levées la terre affaissée, parlent et rient d'un rire clair.

J'ai tenté de transmettre cette vision de la nature, les conversations au coin du feu de ces hommes de la nature, au cours de réunions entre agriculteurs. Mais ces efforts ne s'avèrent être rien de plus qu'un jeu inutile. Notre monde de gens toujours pressés n'avait pas le temps de prêter l'oreille au discours insensé d'un vieux paysan. » 

Masanobu Fukuoka (L'agriculture naturelle) 1985.

 

 

 

 

 

 

- « Si l'idée de droit de la nature existe depuis longtemps dans les sociétés andines (et dans d'autres) c'est probablement parce que contrairement aux nôtres, ce ne sont pas des sociétés humanistes et anthropocentriques (deux faces d'une même monnaie?). Lorsque Mchoquenhunea ministre des affaires étrangères de la Bolivie et indigène aymara s'exprime au sujet de la cosmovision de son peuple, il signale que l'être humain n'en est pas le centre, qu'il n'est qu'un élément du cosmos parmi d'autre, ne possédant pas une valeur supérieure. Les êtres humains semblent,pour ces communautés, s’inscrivent dans un réseau de réciprocité avec les autres êtres animé ou pas ... et avec lesquels la communauté humaine entretient des relations que l'on pourrait qualifier en nos termes, de droits et de devoirs » [...] « En Bolivie, au contact des peuples indigènes, il m'a semblé comprendre que c'est le groupe qui est premier et non pas l'individu. Les devoirs de l'individu envers le groupe semblent primer sur ses « droit », qui découlent de l'accomplissement des devoirs envers le groupe. En somme, ce n'est pas, comme dans nos sociétés, l'individu qui doit être protégé des abus de la société (par des droits), mais bien le groupe qui doit-être protégé contre les abus « individualistes » de ses membres (par des devoirs). [...] Dans son texte intitulé en français « Leur civilisation et notre délivrance », parlant de la société indienne traditionnelle, Gandhi signale également que les droits n'existent pas en eux-mêmes, mais découlent des devoirs assumés envers la collectivité. La notion de devoirs n'est donc peut-être pas intrinsèquement seconde par rapport à celle de droits, mais elle l'est bien dans notre manière de voir les choses. Et ce point cardinal me semble déterminer des types de société très différentes , avec chacune ses avantages et ses inconvénients. » Mathieu Glayre « droit de la nature »

p10 « l'évolution de l'humanité suit celle de l'univers. Elle obéit aux lois de la thermodynamique »[...]  notion de « structures dissipatives s'auto-organisent par alternance entre l'ordre et le Chaos. » François Rodier « Où va l'humanité » La Décroissance N°88.

 

Cette reconnexion avec le vivant est fondamentale ; soit nous changeons soit nous mourrons .

Est-il nécessaire de diviniser à nouveau la nature ; Gaïa, Pachamama etc ? ou opposer matriarcat contre patriarcat et cetera ? Alors que c'est simplement nous dans la biosphère ; pas de dieux, que des hommes qui ont besoin de croire..., à un avenir.

 

 

« Inlassablement, il faudrait répéter que l'on est "vraiment libre que lorsque tous les êtres [...] qui [nous] entourent [...] sont également libres" (Bakounine), et que "tant qu'il y aura des abattoirs, il y aura des guerres" (Tolstoï). » http://nantes.indymedia.org/article/25187

 

 

 

- « Une des questions centrales concerne la façon dont les êtres humains peuvent réorganiser la société de sorte que son impacte sur de vastes étendues sur la Terre soit réduit et finalement minimisé. »[...] p62« Ces deux points de vue avancent que la société humaine a, tout au long de l'histoire, substitué des formes de hiérarchie sociale à d'autres, et a peu à peu adopté une logique d'exploitation et de destruction à l'égard du monde naturel. Ils voient une contradiction croissante entre les possibilités créées par le progrès social et le prix à payer par l'humanité et par la nature. Par conséquent, il est nécessaire de dépasser cette contradiction par la destruction du système de domination qui divise les êtres humains et les sépare de la nature. » John P.Clark (La pensée sociale d'Élisée Reclus).

 

- p79 « Pourtant, chers parent , ne perdez pas votre temps à faire des procès aux géants de l'alimentation en les traitant d'assassins. Même si vous avez sur le fond raison, vous perdrez vos procès car les experts que nommeront les tribunaux seront les mêmes spécialistes de la diététique qui siègent dans les conseils d'administration de l'industrie agroalimentaire ! Que voulez vous, la diététique quantitative correspond à un monopole absolu, une véritable dictature qui est d'autant plus puissante qu'elle passe totalement inaperçue aux yeux du grand public. La plupart des gens ne peuvent tout simplement pas imaginer que, depuis le début du 20ème siècle, leurs enfants ont été peu à peu colonisés par des industries qui sont devenues tellement prospères qu'elles contrôlent les milieux médicaux et politiques d'une manière remarquablement efficace. »[...] p83 de nombreuses études ont montré la valeur, pour vivre sans maladie jusqu'à un âge avancé, des graines germées et des jeunes pousses et l'observation des peuples où abondent les centenaires donne les mêmes résultats. Pourquoi ces études ne sont-elles pas connues du public des pays occidentaux ? Tout simplement parce que la pression publicitaire des géants de l'industrie alimentaire s'exerce en permanence sur les médias et les consommateurs pour inciter d'acheter à acheter des produits manufacturés. » [...] « notre aliment est notre médicament » (Hippocrate).[...]

 p136 cite E.Bordeaux-Székély : « Le grain de blé répond à l'un de vos soucis : il vous enseigne que tout est en mouvement, tout change et se transforme ; que la vie est le résultat de la lutte entre deux forces qui s'opposent » ». Dr Christan Tall-Schaller ( Les graines germées).

 

- « Le changement qualitatif ne peut se faire qu'en retrouvant la relation humaine vraie, sans arrière pensée, sans moralisation, en acceptant l'autre sans jugement. Cette amitié est l'attaque la plus radicale qui puisse être portée soit à une société technicienne vouée à l'efficacité soit à une société « communiste » fondée sur le conformisme et la délation » (Ellul « A temps et à contre temps »). [...] 3ème leçon d'Ellul : se lancer dans la bagarre. Car une éthique de non puissance et de liberté est forcément « créatrice de tensions et de conflits », lesquels ont justement tendance à être aboli par la technique, qui présente leur disparition comme un bienfait. Nous vivons dans une société riche en faux débats mais de moins en moins conflictuelle. Or note Ellul « On sait que les groupes humains dans lesquels les tensions et les conflits disparaissent sont des groupes qui se sclérosent, perdent leur faculté de changer et de résister aux agressions, ainsi que celle d'évoluer » (« Recherche pour une éthique... ») Il ne s'agit donc pas de multiplier pour le plaisir des combats tendant à la destruction pure et simple du groupe, mais de produire « des tensions calculées dans les groupes humains pour que ceux-ci ne puissent pas se fermer, se clore, s'achever (toute société achevée est morte) mais retrouve une aptitude à évoluer par eux-mêmes et sans référer l'évolution à la technique »[...] « penser global, agir local », dans de bons combats[...] « Une bonne vie, c'est un bon combat avec de bons compagnons »[...] Ellul a montré en quoi les vrais enjeux échappent à l'homme politique, et pourquoi la conquête de l'appareil d’État n'est qu'un leurre. »[...] « On ne peut pas créer une société juste avec des moyens injustes. On ne peut pas créer une société libre avec des moyens d'esclaves. »[...] Dernière leçon agir en sentinelle . Se battre pour que soient établie des limites : « La fixation de limites est toujours constitutive de la société comme de la culture. L'illimité est la négation de l'humain comme de la culture ». Et les limites ne sont en rien contraires à la liberté : « C'est quand l'homme a appris à être libre qu'il est capable de se limiter ». Bien avant que soit posé le principe de précaution, il affirmait : « Chaque fois que le scientifique et le technicien sont incapables de déterminer avec la plus grande précision et certitude les effets globaux et à longue échéance d'une certaine technique possible, il faut immanquablement refuser d'engager le processus de cette technique » (Jacques Ellul Recherche pour une éthique... Repris dans Silence N°410 p38 )

 

 

 

- « Pourquoi vivons-nous dans un monde absurde ? Parce que la question du sens ne peut pas être posé par la science. Les dimensions morale, intellectuelle, politique et culturelle lui échappent complètement. On le voit avec les OGM par exemple.»[...] « Alors comment sortir de la technocratie ? Il faudrait que celle-ci soit considérée comme une véritable réflexion politique. Or cela a toujours été soigneusement été évité. La question du contrôle démocratique de la technocratie n'est jamais posé.»[...] «Les ministres ne connaissent généralement rien au domaines qu'on leur confie...cela les rend entièrement dépendants du savoir des technocrates. L'illusion politique dont parlait Ellul est ici parfaitement illustrée. »[...] « l'oligarchie se trouve donc dans le désarroi aujourd'hui. Elle ne sait pas quoi faire car elle n'a rien anticipé. Elle se cantonne à des réponses de court terme, à de la communication. Mais elle est incapable de faire face aux vraies questions. C'est peut-être une opportunité. N'oublions pas que les initiatives inventives et innovantes ne viennent pas du corps politique mais des mouvements sociaux et associatifs »

Simon Charbonneau « comment repousser la technocratie verte ? »(La décroissance N°92)

[...] «Depuis le début des années 80, il y a de 150000 à 380000 nouveau cas de cancer par an.»[...] «Aujourd'hui encore, la collusion entre l'Etat et les industriels rend difficile la condamnation.»[...] «La reconnaissance que j'appelle de mes vœux serait de voir la justice française condamner les crimes industriels à la mesure de leur conséquences pour qu'enfin la prévention devienne réalité ». Annie Thébaud-Mony (Ibid- La Décroissance N°92)

 

 

 

 

 

 

 

- "Elinor Ostrom s'est, au contraire, efforcée de montrer que, depuis longtemps et presque partout dans le monde, des collectivités ont pu et peuvent encore gérer - de manière économiquement optimale - des biens communs, à travers la création d'« arrangements institutionnels ». À côté de la gestion par des droits de propriété individuels ou par l'État, il peut ainsi exister un troisième cadre institutionnel efficace dans lesquels des communautés gèrent collectivement des biens communs. Elle a ainsi montré que ces arrangements institutionnels avaient permis la gestion collective de nombreux écosystèmes sans conduire à leur effondrement."https://fr.wikipedia.org/wiki/Elinor_Ostrom

 

 

- p84 « L'individu physique peut alors connaître la peur de la mort , et le fidèle appréhender le châtiment, l'esprit ignore le vertige du néant. Dans la mesure où la société paysanne participe encore de l'ordre primitif, elle n'éprouve ni angoisse ni désarroi devant la mort.

 

Pour l'Orient traditionnel celle-ci est la délivrance qui met fin à la nausée de l'éternel retour; le nirvana sauve l'homme de la survie: promesse inconcevable pour nous [(Christ vie éternelle etc)]. Aussi ne faut-il pas s'étonner que le Japon ait pu recruter des unités entières de volontaires de la mort; en eux Nippon vivait plus que l'individu japonais. Ni l'Allemagne d'Hitler, ni même l'URSS, à plus forte raison la France ou les USA n'ont pu compter sur des escadrilles de kamikazes. Et s'il y eu malgré tout quelques aviateurs pour s'écraser volontairement sur l'objectif, c'est parce que l'individu des sociétés libérales l'est moins qu'il ne semble."[...]

p85« La difficulté de mourir est à la mesure de la conscience de soi ; la plupart ne se la donnent que parce qu'ils ont renoncé à leur condition individuelle »[...]  « Le suicide progresse, paradoxalement semble-t-il, avec la gravité de la mort. Ayant tout ramené à soi-même, l'individu n'a plus rien d'autre à espérer. Si par hasard son existence individuelle ne répond pas à son exigence _et désormais il lui demande tout _ il ne lui reste plus que le néant c'est-à-dire la mort : Elle était pour lui l'Amour, la Vérité faite chair, mais Elle ne l'aimait pas, alors il s'est tué. Tandis que l'ordre d'hier s'écroulait en émancipant l'individu, celui de demain se constituait en le niant.

Plus il devenait seul, plus il se sentait absurde, et plus les suicides se multipliaient : les derniers coups de revolver retentissent quand se ferment les portes du silence totalitaire. Le suicide, tant sur le plan individuel que social, est à la fois le signe de la présence et de la fin de l'individu, l'acte limite de celui qui se sent à la fois exclu de l'univers et incapable d'accepter cette exclusion. Chaque homme est libre...de se tuer _ Les statistiques des sociétés libérales en témoignent. »[...] 

« La société libérale la fuit à chaque instant dans chacun de ses membres, mais elle ne peut nier la mort qu'en niant l'individu : en sacrifiant chaque homme de chair à l'Homme qui ne meurt pas, à l 'Espèce, ou mieux encore car l'espèce est périssable, à la matière éternelle. Mais si l'homme ne meurt pas, on ne peu pas le tuer ; si la mort n'est rien, assassiner n'est pas grand chose : le respect de la vie humaine est fonction de la gravité reconnue à la mort. Supprimer un homme n'est qu’effacer une apparence pour assurer la seule vie qui existe : le devenir collectif ; et chaque meurtre en consacrant son existence, nous assure que nous ne mourrons point. »[...] 

« ainsi la peur de mourir conduit au meurtre, et le refus de la mort n'empêche pas le siècle de la philanthropie de s'acheminer vers les guerres les plus sanglantes que l'humanité ait connues. »

 

p89 « Le refoulement de la mort est encore plus fondamental que celui du sexe ; et dans ce cas aussi la négation de la réalité nourrit un monde de névroses individuelles et collectives. Ainsi quand elle ne détruit pas notre corps, la mort détruit notre esprit. »[...] 

p90 « Tandis que se perdre dans le métier ou dans l’État comble le désir individuel par excellence : échapper à soi-même pour échapper à la mort. L'individu se sauve dans une pseudo-éternité de nature sociale : ainsi les « Immortels » de l'académie française... » [...] 

« Mais le siècle de la liberté portait en lui à son insu, la puissance qui devait le détruire en même temps que ses contradictions : le culte du fait matériel, de l'utile. »[...] 

« L'obsession politique de ce temps, le culte d'un pouvoir qui résume en lui toutes les forces matérielles : l’État totalitaire, est un sous-produit de notre refus de la mort. La passion de l'argent des entreprises économiques qui se justifient par le service matériel de l'humanité sert en réalité un désir de puissance qui traduit notre impuissance devant la mort. »[...] 

p94 « La conscience de la mort féconde la vie, en situant le réel face au vrai. Qui l'accepte dépasse toujours sa subjectivité, et qui rejette une aussi grande évidence est prêt à bien d'autres mensonges.»[...] 

p98« Que nous le voulions ou non, tout homme même le plus médiocre, même le plus préservé, vit un destin inouï, et non cette comédie bourgeoise qu'un décor chaque jour rapiécé protège du vide et du ciel. Ceci, c'est le bon sens le plus élémentaire qui nous l'enseigne. » [...] 

 

p105 « Comment faire de la liberté le principe de la vie sociale ? »[...] « Nous tenons notre liberté pour naturelle et rationnelle, quand tout homme libre s'étonne d'en être un et sait qu'au fond du cœur il souhaite être débarrassé de ce fardeau. La liberté n'apporte pas la paix mais l'épée, non la certitude mais l'inquiétude, non l'accord avec soi-même et autrui mais le débat et la lutte. Elle mène exactement par le doute à la bataille, alors qu'en la niant nous obtenons la paix avec les hommes et l'univers par celle du cœur. Qui hésiterait ? La liberté n'est pas à la taille de l'imagination, de la volonté ou de l'amour d'un homme, il faudrait sans doute être un dieu pour être pleinement libre en soutenant l'épreuve jusqu'au bout.

La liberté est un drame dont l'agent est la contradiction et le conflit, la conclusion finale la mort et la folie : il est normal que l'acteur ne soit pas à la hauteur de son rôle. Et pourtant il faut bien qu'un homme le joue, car il n'y a pas de plus grand, ni de plus lourd de sens. » [...] 

 

« Tout individu honnête sait bien que sa pente est de ne pas penser pour ne pas agir » [...] 

p123« pour nous défendre du vide cosmique, nous bâtissons des murs qui enferment un microcosme où la loi humaine se substitue à celle de la jungle. Sur l'enfer de nos instincts, notre volonté, et surtout le Droit édifient la scène lumineuse nécessaire à notre vie. Mais plutôt qu'ils ne les suppriment, ils les refoulent et les dissimulent : du violent ils font le perfide et de la brute l'hypocrite. La société n'introduit un minimum d'ordre dans le chaos qu'au nom d'un idéal moral ou politique qui a pour fonction de camoufler le mal autant que de l'abolir. Parce qu'il est trop évident que la condition humaine est dominée par l'argent, le sexe et la mort, toute société se fonde officiellement sur un homme moral qui n'aurait pas plus de portefeuille que de couilles, et qui naturellement ne meurt pas. » [...] 

p124 « Le fragile décor de la civilisation recouvre l'enfer de la force ; et impossible de savoir si c'est pour sauver l'homme de la force ou la force de la révolte de l'esprit humain. Quand l'ordre social s’effondre comme en juin 40, le masque est arraché ; et nous assistons stupéfaits à la révélation de ce que peut être l'individu moyen quand il n'est plus tenu à défaut d'une foi personnelle, par un cadre social ; une brute prête à s'avilir ou à tuer plus faible que soi pour un verre d'eau. Mais dès que nous le pouvons, nous nous hâtons d'oublier ce mauvais rêve. Et l'On nous y aide ; ce n'est pas pour rien que le temps de guerre est celui des héros, et que la France de la débâcle devînt celle de la Résistance. La civilisation et la morale c'est la contrainte intériorisée en hypocrisie ; et quand Dionysos se révèle, c'est barbouillé de merde et de sang . On ne sort pas du cercle, n'en déplaise aux moralistes ou aux immoralistes. Mais à tout instant quelqu'un peu le rompre. 

Même en temps normal, pas besoin de creuser très profond pour découvrir que les rapports humains sont des rapports de force, d'ailleurs aussitôt mués en rapport d'autorité. Là où l'obstacle est trop lourd le courant se détourne ; là où une pression s'exerce nous cédons, là où elle cède nous avançons.»[...] 

p125 « Encore plus que les rapports entre individus, ceux du groupe sont de l'ordre de la guerre_ même camouflée sous les fleurs de la politesse ou de la diplomatie. Quand une classe est vraiment dominante, elle ne s'interroge pas sur ses droits et en use jusqu'au bout. Mais si l'évolution ébranle sa domination, elle sera prise de scrupules et découvrira la Justice en même temps que sa faiblesse. » [...] 

« Aussi la politique comme l'économie, quand elle se veut humaine, est-elle seulement l'art du moindre mal : on sacrifie quelques soldats pour sauver un régiment.

Et le choix politique est en général douteux, car dans bien des cas il immole des richesses et des personnes existantes à un intérêt forcément abstrait dans la mesure où il est général et futur. Le domaine de tout gouvernement est celui de la réalité _ du mal : un Himalaya de cadavres est là pour nous en avertir. Mais comme il faut bien mettre un peu d'ordre dans le désordre, il ne s'agit pas de fuir avec la politique le constat de ce mal inévitable, seulement de le reconnaître afin d'en limiter les dégâts. Il n'y a pas d'autre moyen de maintenir la politique ou l'économie à hauteur d'homme, à mi-chemin de la meilleure des théories et de la pire des pratiques.

Dans notre effort même pour vaincre le mal et la mort nous ne saurions leur échapper. Car si l'esprit est d'en haut, le corps ne peut subsister sur terre qu'avec la participation des puissances d'en bas. Si la force est évidemment suspecte, il n'est cependant de bien que réalisé _ donc par l'empli d'une force plus ou moins dominée. En ce sens le glaive matériel est celui de l'esprit, et il nous faut chercher notre chemin entre un mépris idéaliste du pouvoir et un réalisme qui l'adore pour lui-même. En outre comme le bien n'est pas simplement de l'ordre de la nature, l'action humaine ne peut incarner l'un dans l'autre qu'en usant de violence : sa mesure est toujours celle de spirituel. L'homme est ainsi pris dans le dilemme d'un esprit de paix qui est capitulation devant l'état de fait ou d'une violence révolutionnaire, policière ou militaire, perpétuellement tentée d'identifier la Justice à son glaive. C'est le drame des révolutions politiques ou religieuses, qui, engendrées par la passion du Bien, dégénèrent en exercice sadique et sanglant du pouvoir sur la nature et les hommes. Ici bas le meilleur est inextricablement lié au pire. Qui l'oublie déchaîne l'enfer en voulant construire un paradis. Le progrès des sociétés n'y change pas grand chose, elles troquent seulement les vertus et les vices de la jeunesse pour ceux de la vieillesse. L'histoire des peuples comme celle des individus est prise entre deux écueils qu'il est difficile d'éviter. » [...] 

« Puis quand les nations se civilisent ou plutôt quand leurs forces déclinent, elles réussissent à enchaîner leurs vieux démons mais en éliminant du même coup les dieux et la nature.

D'où chez les individus les plus forts, la nostalgie d'un passé où la vie n'avait pas perdu son sel, l'espérance d'une fête libératrice qui briserait les cadres d'une société trop rationalisée et moralisée. Ainsi révolutions et guerres font un jour éclater la mince enveloppe qui contient les fureurs primitives, nous replongeant un instant dans un univers en fusion où s'affrontent les puissances sacrées. Mais les horreurs du délire guerrier n'aboutissent qu'à revaloriser la paix et la morale. Comment l'homme réunirait-il en lui Dionysos et Athéna ?

Le mal est le fond même de la vie social aussi toutes les sociétés s’efforcent-elles de le nier. Jusqu'ici, elles le faisaient en l'opposant au Bien comme le noir au blanc. L’Église ou l’État réalisant la vertu, le vice était projeté dans un Adversaire parfaitement affreux : ainsi Satan, dont nous retrouvons les traits épouvantables dans le juif, le bolcheviste ou le capitaliste. Mais l'exorcisme religieux ou idéologique ne suffit plus dans une société où la science succède à Dieu et à la Morale, elle se doit de nier le mal en soi en proclamant que cette catégorie n'a plus de sens du point de vu de la science. Mais s'il n'y a plus de mal, y-a-t-il encore un bien ? En niant qu'il y ait un bien et un mal, sommes-nous au-delà ou en-deçà ? »[...] 

p127 « Ainsi partout et jusque dans l'homme la conscience et la raison ne trouvent tout d'abord que la nécessité _ du mal. A s'en tenir là le choix de la liberté est folie : acte de foi, pari.

Pourquoi quelqu'un le fait-il ? Parce qu'il ne peut autrement : parce que sans liberté, vivre est impensable. Elle n'est pas dans les objets [...] bien mieux elle est dans le sujet. Elle n'est pas dans les choses parce qu'elle est un pur impératif spirituel : c'est son immatérialité qui l'enracine dans l'esprit personnel.[...] L'homme n'est pas libre ; il le devient. »

p129 « Dans ces structures physiques ou sociales nous ne pouvons rien, mais contre elles, nous pouvons tout par le moyen d'une imagination et d'une action révolutionnaire. Ainsi la conscience de la détermination est l'acte originel et décisif. L'esclave qui prend conscience de ses fers les a aux trois-quarts rompus ; déjà il sonde les murs de sa prison pour trouver la fissure. Mais s'il désespère, ou pire, s'il se croit libre... Et il en est de même du mal. C'est quand on se refuse à le reconnaître qu'il se déchaîne. Il nous est aussi dur d'en prendre conscience et de le dire qu'il nous est naturel de le refouler et de le taire ; notre penchant serait de l'identifier à son expression. Alors que celle-ci libère ; qui le refoule le porte désormais en lui. »

p133 « Pas plus qu'il n'est nécessité ou liberté l'homme n'est nature ou liberté, mais nature et liberté. » [...] 

« L'homme est fils de la terre, nous sommes en train de le réapprendre aujourd'hui que nos moyens sont devenus si puissants qu'ils menacent de la détruire, donc nous sommes avec elle. »[...] 

p140 « Au moment où nos moyens nous donnent l'illusion de pouvoir rompre avec la nature, sa passion nous rappelle que l'homme participe d'elle et qu'il se détruira s'il la détruit. Mais ce n'est pas en reniant sa liberté, en retournant à la jungle originelle qu'il évitera de la faire, c'est au contraire en la poussant jusqu'au bout : en décidant de pratiquer un respect que lui imposait jusque là sa faiblesse. Depuis Hiroshima en quelque sorte, le mal est fait, les moyens sont là, que nous le voulions ou non. Ce qui tenait à la nature tient à notre décision, en premier lieu celle de déposer nos armes. L'homme est acculé à la liberté. Il n'a plus le choix qu'entre celle de se détruire ou de sauver la terre par ce surplus de pensée qui, après l'univers, mène à se maîtriser soi-même ; c'est-à-dire après la nature cette seconde nature sociale qui lui a permis de dominer la planète. »[...] 

p162 « La lutte politique et sociale et celle de la pensée ne sont que deux faces d'une même bataille. »

 

p167 « La justification de l'univers »

« L'homme libre est celui qui cherche une raison de vivre...Et qui l'a trouvé ne l'est plus. »[...]

« L'homme est possédé par le démon de la justification, la nostalgie d'une pensée et d'une vie conformes à quelque Justice parfaite. Seules les bêtes ne se justifient pas, il leur suffit d'être. Étant sans conscience, elles sont sans hypocrisie. »[...]

p174 « Rien de plus courant dans les discours de nos Machiavel que la substitution aux hommes réels d'un citoyen idéal parfaitement lucide et altruiste. Si vous vous avisez à ce moment de mettre en doute son existence, ils se scandaliseront comme de petits enfants d'un tel pessimisme, et le public fera chorus. »[...]  « Le monde est ainsi mené par de soi-disant réalistes ou de soi-disant idéalistes toujours prêts à couvrir la viande avariée de la misère humaine du miel de leur discours. »[...]

 

p185 « La justification de l'individu »

« Nous ne nous contentons pas de vivre, nous prétendons penser et tenir des discours : cette vie a un sens, le moindre de nos gestes dessine la figure de la Vérité qui l'éclaire. Pas un de nos instants qui ne sous-entende cette prétention d'être le reflet d'un esprit universel, et surtout d'avoir choisi de l'être. Pas besoin de le dire, cela va de soi ; même s'il y est contraint le paysan le plus inculte fournira les raisons de son acte et ne supportera jamais d'entendre ces deux mots : « tu mens », même s'ils sont murmurés par sa conscience. Notre esprit ne tolère pas la contradiction surtout avec soi-même. » [...] « L'individu devant se justifier, les contradictions subsistent dans sa vie, qu'il doit s’efforcer de résoudre ; cet effort, il tend toujours à le réduire au minimum par des rites ou bien des œuvres, mais le plus commode est encore le discours. » [...] « Violents par nature, nous justifierons la violence comme étant la vrai douceur ; malades nous prêcherons la valeur de la souffrance, et menacés de mort le détachement à la vie. »[...] «A la différence des pierres l'homme parle, et quand il parle sérieusement c'est en général pour se justifier. » [...]

p188 «Même pris sur le fait le coupable se justifie. Il n'a pas cédé à sa pente, il a choisi d'agir selon la loi. Et tout homme est ce coupable, pris sur le fait de sa vie par le regard de sa conscience. En paix avec lui-même et avec autrui il ne se serait pas justifié.» [...]

p189 «Le discours est le négatif de l'être ; comme dans ces États qui parlent trop de paix, ...ce qui est pleinement vécu se passe du langage. Quand serons-nous vêtu de silence et de vérité comme la fleur sauvage ? La toute puissance de l'esprit pousse l'individu à se proclamer conforme au moment où il se contredit, et jamais il n'est aussi sincère, car la sincérité est indispensable à une bonne justification. Si vous l'incriminez de mensonge, il vous considérera avec l’œil bleu de la vertu outragée. »... « Quelle que soit sa subtilité, le propre de la justification est d'être purement intellectuelle : contre le vrai et le réel elle joue des mots. Son ennemi c'est l'expérience, le constat du fait, matériel ou spirituel. Elle refuse de remonter aux sources. Elle part de la vérité, et le langage est le chemin qui l'en éloigne. »[...] p190 « Elle n'est pas libre, elle sert. Talonnée par la nécessité, elle n'a pas le temps de la conscience : vous étonnerez toujours quelqu'un en lui montrant qu'il se justifie. »[...]

p197 « La justification naît de la liberté pour la détruire. »[...] « L'homme est libre en esprit parce que la nécessité ne peut le posséder qu'avec la complicité de sa liberté. Qui se voit acculé au meurtre de son prochain en dépit de la révolte de la conscience, n'a plus qu'à transformer le meurtre en devoir. « Je suis forcé de tuer » devient « je dois tuer ». C'est au niveau de l'esprit que se décide le meurtre, celui qui n'est pas instant de folie, mais tuerie préméditée. La justification est la faute décisive et irrémissible qui, d'exception , fait du mal la règle qui gouverne toute une vie d'homme ou une société. La conscience déchirée est encore libre dans son impuissance ; elle est lucidité, chance, qui peut toujours dévier le geste et provoquer la rédemption. Tandis que la justification ferme les portes de l'enfer. »[...]

 

p199 « Le mensonge de la liberté »

« ...qui donne son nom à la nécessité[...] le seul fait de penser pousse à imprimer la structure de l'esprit sur l'univers. Déjà les anciens païens exorcisaient ce qu'il y a de brutalement élémentaire dans le cosmos et de transcendant dans le divin en faisant des forces de la nature des personnes divines. Nous personnifions encore les puissances naturelles qui nous échappent en donnant des prénoms aux cyclones. [...] Nous baptisons nos machines. » [...]

p201 « La liberté dont On parle n'est qu'un libéralisme qui l'identifie aux mécanisme du langage ou des choses. L'idéaliste libéral dissimule un réaliste qui serait bien près d'en douter si elle n'était démontrée par les « faits ». Mais il y a cet autre fait, encore plus proche de nous ; l’exigence humaine. Aussi pour la satisfaire la détermination et la contrainte irréductibles doivent se camoufler en liberté. Un minimum d'ordre social en est la condition paradoxale : les sociétés les plus libres comme celles du Nord ne le sont que parce que les disciplines de la morale y dispensent de celles de la police. Mais la contrainte sociale ne peut s'imposer à l'individu que si elle lui laisse l'illusion de l'autonomie, au moins d'avoir choisi d'obéir. Alors, une fois de plus l'identification de la nécessité _ ici de la discipline sociale_ à la liberté permet de résoudre la contradiction. Le libéralisme confond la liberté avec la loi : l'obligation et la sanction. Et toutes les sociétés participent du mensonge libéral, d'autant plus qu'elles sont tyranniques. Elles fondent le pouvoir de l’État sur quelque contrat social plus ou moins mythique, seule en varie la forme_ et encore ! _ puisque de nos jours tous les régimes ont recours au vote pour se fonder. L'abdication de la liberté se fait toujours en son nom. »[...] « Le régime qui nie la liberté doit s'en réclamer plus qu'un autre. » [...] p202 « Le mensonge de la liberté est le ciment des sociétés. Comme il en faut toujours, il faudra toujours le dénoncer. » [...]

 

p204 « Le choix de la liberté »

« Choisir la liberté, c'est accepter la contradiction avec l'univers et soi-même, c'est refuser la justification, surtout celle qui s'opère au nom de la liberté. Au lieu de se fabriquer un univers anthropocentrique dans un système philosophique ou religieux, c'est seulement chercher la vérité. Mais alors la vérité _ absolue et transcendante_ et non quelque idole ou idées valorisant le monde et mon individu. La vérité non ce fantasme de nos médiocres désirs : le Rationnel, ou l'Utile. » [...]

« L'esprit humain se meut vers l'absolu, mais c'est à travers le relatif. Penser signifie vivre, et la conformité de la vie à la pensée comme celle de la pensée à la vérité n'est pas l'état mais le but d'un homme. » [...]

 

p215 « L'erreur centrale du libéralisme, la cause de tous ses échecs, c'est la confusion verbale de la liberté et de ses contraires : la logique, la nature et l'État.

 

Bernard Charbonneau (Je fus - Essai sur la liberté)

 

 

 

 

« Nous sommes les autres, c'est-à-dire que nous sommes devenus avec le temps ce que les autres - nos parents, les membres de notre famille, nos éducateurs - ont fait de nous, consciemment ou non. Nous sommes donc toujours influencés, le plus souvent à notre insu, par les divers systèmes dont nous faisons partie. »

[...]

« Quand l'action [Ndlr :pour résoudre un conflit] est impossible, l'inhibition de l'action permet encore la survie puisqu'elle évite parfois la destruction, le nivellement entropique avec l'environnement. C'est en ce sens que la "maladie" sous toutes ses formes peut être considérée comme un moindre mal, comme un sursis donné à l'organisme avant de disparaître. »

[...]

« Aussi paradoxal que cela puisse paraître, je ne suis pas opposé à ce que l'on considère cette réaction d' inhibition comportementale comme une réaction "adaptative" elle-même, bien qu'elle me parasse être la source de la pathologie réactionnelle. En effet, elle constitue un moindre mal puisqu'elle évite la destruction pure et simple de l'agressé par l'agresseur. Elle permet à l'agressé de se faire oublier, elle évite la confrontation. Ce qui fait son danger, c'est qu'elle est capable de durer si les conditions environnementales se prolongent sans changement. Capable d'assurer immédiatement la survie, elle sera capable aussi de mettre celle-ci en danger, si la solution qu'elle fournit, l'inaction, n'apporte pas une solution rapide au problème posé par l'environnement. »

(Henri Laborit)

 

[...] d'après les Grecs: «  Le héros que dévoile l'histoire n'a pas besoin de qualités héroïques; le mot héros à l'origine c'est à dire dans Homère n'était qu'un nom donné à chacun des hommes libres qui avaient pris part à l'épopée troyenne et de qui l'on pouvait conter une histoire. L'idée de courage etc, se trouve déjà en fait dans le consentement à agir et à parler, à s'insérer dans le monde et commencer une histoire à soi. »[...] page217:« en d'autre terme cette société n'est plus « humaine » qu'en apparence ».

(Hannah Arendt « Condition de l'homme moderne ») 

 

[...] « Un philosophe disait : « Je suis un humain. Par conséquent, je me sens concerné par tout ce qui touche à l'humain. »

[...]

« Mais pourquoi toujours demander aux autres de "faire" ? Pourquoi ne la ferions-nous pas cette Ecole de "Sagesse" sans nous sentir supérieur ? Tu veux un monde meilleur, plus fraternel, plus juste ? Et bien, commence à le faire ! Qui t'en empêche ? Fais-le en petit et il grandira !

Fais-le en toi et autour de toi ! Fais-le avec ceux qui le veulent. »

 

 

 

 

 

Mensonges? vous avez dit Mensonges? comme c'est bizarre

Le 04/04/2013

 

 

 

Un ministre empêtré dans un simple mensonge où il n'y a même pas mort d'homme. Ce n'est plus un mensonge c'est de l'enfumage. D'ailleurs aucune sanction proportionnelle au degré de confiance censé être accordé à ces "élus" ne sera effective; ils ne font que passer devant la justice "pour faire croire", et continueront de percevoir leurs émoluments et autres privilèges.

 

Des manifestants « bien pensants » catho et extrêmes droite qui se la jouent « printemps français » mais encore pas au même niveau de ceux du 6 Février 1934, ce n'est rien qu'un peu plus encore et toujours de l'enfumage.

 

Mensonges, ils osent parler de mensonges

"Lettre de soutien à Cahuzac"

 

Ce n'est rien, il ne faut pas vous affoler, on en a vu d'autres...

Après tout si à 50ans, on n'a pas un compte en Suisse, c'est qu'on a raté sa vie...

 

Venez vous racheter avec nous en portant des pancartes, cela fera penser un peu à la révolution culturelle en Chine. Vous pouvez être sûr que l'on vous fichera une paix royale ; les gouvernements, les banques, le fisc, les industriels, les médias etc tous. C'est garanti (comme une montre en or). Mais faudra être à l'heure, le patron n'est pas riche...

 

On ne sait même plus par quoi commencer tant les kilomètres de casseroles de l'histoire s'étendent derrière les gouvernements ; des veines ouvertes des Amériques ?, des artères de l'Afrique de Lumumba ou Sankara ou du Rwanda de Paul Baril ?

Du « continent invisible » qu'est l'Océanie avec le nickel des Kanak jusqu'aux cancers de Mururoa ? Des défoliants du Vietnam, ou du latex de l'ex Indochine, de la Bhopalisation du monde ou de la Standard Oil Company, de Karachi ? des mensonges de Bush ou de Sarkozy ? Pasqua, Blair, Chirac, Giscard, Pellerin etc, de ceux des grippes H1N1 en bachelotage et autres enfumages médicamenteux ? des guerres humanitaires ou des mines d'Arlit ?, IBM, IG Farben, Goldman Sach ? Des retraites chapeau ou des bonus des ouvriers de chez Goodyar ? Des retraité chypriotes ou grec ? Non il faut mieux commencer par la fin : L'hiver nucléaire. Il faut rappeler aux bien-pensant Copé ou catho PS ou FN que dans cinq minutes, dans une semaine ou dans un an, si rien ne bouge  dans la tête de ces têtes de nœud, qu'un enfant adopté ou non, d'un couple marié ou non, hétéro ou non etc , s'il est irradié, c'est un enfant mort, et s'il est contaminé il ne mourra pas tout de suite mais le peu qu'il vivra, ce ne sera pas en bonne santé. Et que l'argent d'un compte en Suisse ne vaut guère son pesant d'or autour des vieilles marmites suisse de Mühleberg, Gösgen, Beznau etc et toujours pas d'odeur.

Alors on répète encore une fois pourquoi il y a plus de 400 personnes qui manifestent depuis 5ans tous les jours contre Le Mensonge d'État des gouvernements, industriels et militaires riches en armes à uranium appauvri. Ces personnes et les groupes qui les soutiennent organisent un forum indépendant scientifique et citoyen sur la radioprotection, http://independentwho.org/fr/2012/05/14/forum-geneve/

la publication est ici : http://independentwho.org/fr/livres/

 

Le prochain se fera en 2014 ; si rien ne bouge. Car le groupe risque de s'agrandir encore plus, cela a commencé par des russes, ensuite des japonais. Mais vu l'état de leur vieilles marmites, il est fort probable que nous voyons un jour prochain arriver des slovaques, bulgares, arméniens ou tricastains...

 

Les Sentinelles

Voyez-vous monsieur Cahuzac, j'ai accroché à ce rôle de vigie, www.independentwho.org il y a 5 ans, en voyant la photo de trois hommes d'un âge certain (ou d'un certain âge) dans un article de la revue « sortir du Nucléaire ». Parmi les trois noms de ces personnes (Fernex, Tchertkoff, Busby dont j'allais savoir plus tard que représentaient ces hommes) je reconnu celui que j'avais déjà vu dans un bouquin intitulé « Solange Fernex l'insoumise ». Cette femme remarquable était décédée un an auparavant. Il m'a semblé que cet homme poursuivait le chemin tracé par la mémoire de son épouse. Ils étaient tout prêts de mon travail et portaient une pancarte autour du cou, leur regard dirigé vers le bâtiment de l'OMS.

Je me suis dit que si ces hommes là portaient une pancarte comme cela, avec cet air solennel, c'est qu'il y avait sûrement quelque chose de très fort qui les poussait. J'ai voulu faire comme eux, on appelle cela le mimétisme.

Depuis, il y a beaucoup de choses qui se sont produites. Avec beaucoup de rencontres et de lectures, dans des luttes disparates , j'ai essayé de comprendre pourquoi on en arrivait là ; à cette situation générale ubuesque et dramatique. Beaucoup de choses se recoupent, à force de chercher on fini par trouver l'axe , « la voie ».

 

On commence par le premier :

 

À Fukushima, les leçons de Tchernobyl sont ignorées

 

2 - août - 2012

par Michel Fernex (Suisse) Professeur émérite de la Faculté de Médecine de Bâle, ex-consultant de l’OMS.

 

"De retour d’un voyage de dix jours au Japon, le Dr Michel Fernex dénonce mensonges et silences qui mettent en danger les populations contaminées par la catastrophe de Fukushima.

 

_Que retenez-vous de vos échanges avec des professeurs de la faculté de médecine de Fukushima ?

 

_ J’ai pu rencontrer quatre professeurs de cette université, en cardiologie, urologie, médecine interne et ophtalmologie. Des médecins qui semblent tout ignorer des affections liées à la contamination. Ils étaient très surpris de voir apparaître chez des sujets jeunes des infarctus du myocarde, du diabète, des maladies des yeux. Je leur ai parlé des travaux du professeur Bandajevsky, de Gomel, en collaboration avec l’institut indépendant Belrad, auprès des populations touchées par Tchernobyl. Ces études ont mis en évidence les liens entre contamination, notamment par le Césium 137, et ces pathologies.

 

Directive a été donnée à l’université de Fukushima de ne pas parler de nucléaire. Seul un jeune professeur d’écologie tente des études sur les conséquences de la catastrophe sur les enfants. Il subit des menaces. La majorité des universitaires sont disciplinés, ils ferment les yeux pour sauver leur carrière : c’est très grave. Un pays aussi fort en recherche que le Japon devrait approfondir les études sur les altérations génétiques induites par la contamination et développer des antimutagènes pour réduire les anomalies génétiques qui se transmettront de génération en génération.

 

Des maladies de la thyroïde apparaissent déjà, mais les cancers ont un temps de latence qui fait qu’ils ne séviront que dans quatre ans, tout comme les cancers du cerveau chez les enfants et plus tard chez les adultes. Le nombre de bébés de faible poids à la naissance augmente. Le nombre de naissances de filles baisse de 5 % parce que l’embryon féminin est plus vulnérable. L’évolution des maladies du nouveau-né et du mongolisme est encore gardée secrète.

 

_Comment les populations des régions contaminées vivent-elles aujourd’hui ?

 

J’ai rencontré des femmes réfugiées à Kyoto qui n’ont pas été informées des risques, ni des précautions à prendre, qui ne recevaient pas de nourriture propre. Dans la ville de Fukushima, les gens restent enfermés dans les maisons, ne jardinent plus. La radioactivité est excessive, même dans les cours d’école décapées. Le gouvernement veut renvoyer des familles actuellement à l’abri des radiations dans leurs quartiers d’origine encore très pollués.

 

Dans les campagnes, des petits paysans qui vivent en autarcie se nourrissent de riz contaminé. Un riz qui n’est plus vendable. Les paysans sont ruinés. Ils auraient besoin de pectine pour bloquer l’absorption des radionucléides et accélérer leur élimination.

 

_De la pectine de pomme ?

 

L’expérience acquise au Belarus montre que des cures de trois semaines de pectine de pomme vitaminée permettent de diminuer la charge de césium, donc de diminuer les dommages aux tissus. Ces cures peuvent être renouvelées tous les trois mois et doivent s’accompagner de mesures de précaution dans le choix et la préparation de la nourriture pour protéger notamment les enfants. Les autorités japonaises n’ont pas fait ce travail d’information et de prévention. En revanche, la traduction en japonais du Petit guide pratique d’une radio-protection efficace, écrit par Vladimir Babenko, de l’Institut Belrad, a été très vendue au Japon.

 

_Autrement dit, les leçons de Tchernobyl n’ont pas été entendues par les autorités ?

 

Non. Après la catastrophe, il n’a pas été distribué d’iode stable dans les trois jours. C’est une faute grave de ne pas prendre cette mesure de prévention simple pour éviter les maladies de la thyroïde et les souffrances. L’évacuation a été retardée, comme à Tchernobyl. Au-delà de 30 km, il n’y a pas eu d’évacuation et les gens partis volontairement ne seront pas indemnisés. Les règles internationales de protection radiologique n’ont pas été respectées : les doses admissibles de radioactivité ont été rehaussées, même pour les enfants qui sont pourtant cent fois plus sensibles aux rayonnements ionisants que les adultes. Les autorités soviétiques avaient refusé de franchir ces limites de doses. Les autorités japonaises ont accepté, sous l’influence du lobby de l’atome représenté par l’AIEA [Agence internationale de l’énergie atomique], venue sauver l’industrie nucléaire plutôt que les populations. Et l’OMS était complètement éteinte.

 

_Des dosimètres ont pourtant été distribués aux enfants ?

 

Le dosimètre donne une idée de l’irradiation externe, et non de la charge en radionucléides artificiels dans l’organisme. Les rayonnements internes chroniques sont dix fois plus pathogènes que les doses externes. Il faudrait régulièrement mesurer cette contamination interne et conseiller les familles sur la façon de vivre, de manger, de s’habiller en zone contaminée. Ce n’est pas fait. C’est criminel.

 

_Qu’est-ce qui vous a amené à aller à Fukushima ?

 

Mon impertinence. Il y a quelques mois, suite à la lecture d’un article du journal japonais Mainichi Daily News, j’avais envoyé un long article pour répondre point par point à des affirmations que j’estime fausses. Ma réponse a été publiée en entier et a fait le buzz au Japon au point que des Japonais, en particulier des associations de victimes, m’ont invité à faire une tournée de conférences. J’ai pu mesurer combien le lobby nucléaire est actif pour relancer les réacteurs alors que les victimes sont abandonnées."

 

 

 

Propos recueillis par Élisabeth Schulthess et publié le 24/07/2012 dans l’Alsace

http://www.lalsace.fr/

 

http://independentwho.org/fr/2012/08/02/lecons-ignorees/

 

 

*************************************************sentinelle N°2

Le crime de Tchernobyl – Un modèle pour Fukushima

 

1 - avril - 2013

par Wladimir Tchertkoff (Italie) – Journaliste,

, membre fondateur de l’association « Enfants de Tchernobyl Bélarus »

 

auteur du livre « Le crime de Tchernobyl, le goulag nucléaire » edit acte sud

 

réalisateur de films et documentaires sur Tchernobyl notamment:

 

« Le Sacrifice »(2003), « Controverses nucléaires » (2004)

 

 

"Depuis un quart de siècle un crime humanitaire programmé se perpétue au cœur de l’Europe sous de hautes responsabilités dans la désinformation et l’indifférence générale de la civilisation occidentale technologiquement avancée. Pour préserver le consensus autour de l’industrie atomique militaire et civile, le lobby de l’atome et la médecine officielle condamnent sciemment, depuis 26 ans, des millions de cobayes humains à expérimenter dans leur corps des pathologies nouvelles dans le vaste laboratoire des territoires contaminés par Tchernobyl. Les enfants humains sont traités comme animaux de laboratoire, dont des experts français, allemands, ainsi que des ONG françaises comme CEPN, Mutadis Consultants, ETHOS et CORE, qui les observent, sont coresponsables.

 

Le même sort attend les populations japonaises et leurs enfants vivant dans les territoires contaminés par la catastrophe de Fukushima, car la même stratégie est en train de se mettre en place au Japon avec les mêmes protagonistes, les mêmes justifications pseudo-scientifiques et sous l’égide des mêmes autorités.

 

Pour l’attester, je présenterai ci-dessous les agissements des responsables aux différents niveaux d’implication du mal fait aux enfants biélorusses par la communauté scientifique et politique mondiale à Tchernobyl. Il s’agit tout d’abord de la gestion des conséquences de la catastrophe par les agences de l’ONU responsables du nucléaire et de la santé: l’AIEA promotrice des centrales nucléaires et l’OMS dont le but « est d’amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible. » Ces deux agences exécutent et cautionnent du haut de leur autorité scientifique et médicale la politique criminelle imposée par les 5 États membres du Conseil de sécurité dans le domaine du nucléaire en général et dans les territoires contaminés par les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima en particulier.

 

Cette politique se fonde, pour se donner une apparence de scientificité, sur une véritable stratégie de l’ignorance qui n’a rien de scientifique. Le tour de passe-passe du lobby nucléaire consiste à utiliser l’expérience des bombes d’Hiroshima et de Nagasaki pour expliquer Tchernobyl. On explique qu’en présence des faibles doses de rayonnement dans les territoires de Tchernobyl, comparées aux doses très élevées du flash de l’explosion des bombes, il est à priori impossible que les pathologies observées soient causées par l’accident. Or les deux évènements et les mécanismes qui portent atteinte à la santé ne sont pas les mêmes. L’un n’explique pas l’autre. Il n’y a pas eu l’explosion d’une bombe atomique à Tchernobyl. Il y a eu deux explosions de nature atomique (excursions de puissance) et un incendie qui a duré 10 jours. Aujourd’hui le fond radioactif ambiant et surfacique autour de la centrale est faible. Mais d’énormes quantités d’éléments radioactifs artificiels ont été éjectés lors de l’explosion thermique et dispersés par l’incendie à de grandes distances au gré des vents et des pluies. Ces éléments de longue durée contaminent l’environnement, les plantes, les animaux et les êtres humains. Ils ont détruit la santé et la vie de centaines de milliers de jeunes liquidateurs qui ont ingéré et inhalé les particules radioactives en travaillant autour de la centrale, et ils contamineront les générations futures. Les atteintes génétiques et périgénétiques se manifesteront chez les descendants des liquidateurs et seront transmises ensuite aux générations suivantes, occasionnant des maux que la première génération n’aura pas connus (1).

 

L’OMS et l’AIEA ne reconnaissent qu’une cinquantaine de décès des premiers liquidateurs engagés et environ 9000 cancers supplémentaires jusqu’en 2056, alors qu’en 2001 les données officielles d’Ukraine et de la Fédération de Russie annonçaient déjà 10% de décès survenus et 30% d’invalides parmi liquidateurs engagés (ils étaient plus de 800 000 en provenance de toute l’URSS). Les 2 millions de paysans et plus de 250 000 enfants biélorusses, qui vivent dans les territoires radioactifs, seraient tous indemnes du fait de l’accident de Tchernobyl. La grande quantité des maladies, qui se multiplient et s’aggravent d’année en année au Bélarus, est attribuée officiellement au stress, à la «radiophobie », à l’alcoolisme des parents…

 

Abel Gonzáles, directeur de l’AIEA en radioprotection et sûreté des déchets, vice-président de la CIPR, directeur de l’agence de radioprotection argentine, délégué de l’Argentine et de l’AIEA à l’UNSCEAR et conseiller à l’OMS a déclaré à la conférence de Kiev (4–8 juin 2001) filmée par la télévision suisse, qu’il était impossible en présence de ces faibles niveaux de radioactivité d’avoir la preuve d’une corrélation entre la radioactivité et les maladies, que c’était « un problème épistémologique insoluble ». Il a dit textuellement « nous n’avons aucun moyen de connaissance directe à ce niveau. Nous ne savons pas ! ».

 

Nous savons par contre que le Professeur Bandajevsky a fini en prison et en exil parce qu’il a pulvérisé cette prétendue ignorance par des recherches scientifiques rigoureuses, qu’il a effectuées pendant 9 ans. Étant anatomopathologiste et non physicien comme M. Gonzales, Youri Bandajevsky maîtrisait ce « moyen de connaissance directe » qui manquait soi-disant au fonctionnaire de l’AIEA, lequel refusait d’en reconnaître la possibilité. Bandajevsky a découvert la corrélation, il a établi la preuve du lien de cause à effet entre les radionucléides incorporés à faible dose et la destruction des organes vitaux.

 

Au cours de mes enquêtes, j’ai découvert que des experts français, membres d’organisations non gouvernementales ont un rôle d’exécutants actifs dans cette politique néfaste, qui condamne les enfants du Bélarus à souffrir de toutes les maladies inconnues de l’atome sans radioprotection et sans assistance médicale qualifiée. Ces organisations françaises, financées par les pays riches d’Europe ont recueilli des données sur la contamination des habitants, leur ont donné des cours sur la façon d’éviter une contamination excessive, mais n’ont pas soigné les enfants contaminés qu’ils observaient. Pire, elles ont refusé de distribuer aux enfants fortement contaminés l’additif naturel à base de pectine, qui accélère l’élimination des radionucléides de l’organisme et maintient les niveaux de contamination des enfants en-dessous du seuil à partir duquel les lésions aux organes vitaux deviennent irréversibles.

 

Qui sont les protagonistes de cette histoire commencée il y a 26 ans, quels sont leurs buts, de quoi s’agit-il exactement?

 

Face à l’inaction et aux mensonges du gouvernement Soviétique sur les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, qu’il a contestés dès les premières heures en réclamant l’évacuation des habitants dans un rayon de 100 kilomètres de la centrale en feu, le physicien Professeur Vassili NESTERENKO, académicien, directeur de l’Institut de l’énergie nucléaire de l’Académie des sciences du Bélarus, limogé de son poste en juillet 1987 comme alarmiste et semeur de panique, quitte définitivement cet institut d’état en 1990 et crée l’Institut de radioprotection indépendant « Belrad », pour venir en aide aux enfants des territoires contaminés. Dans les villages les plus contaminés du Belarus il organise 370 Centres locaux de contrôle radiologique, où il forme les médecins, les enseignants, les infirmières à la radioprotection, et les familles à la façon de traiter les aliments pour diminuer la contamination. Financés d’abord par le gouvernement pendant la brève période de « démocratisation », aujourd’hui ces centres sont fermés suite à la reprise en mains de la situation par le lobby atomique.

 

En 1996, Nesterenko adopte avec succès l’additif alimentaire à base de pectine de pommes, recommandé par les Ministères de la Santé russe et ukrainien comme adsorbant du césium137. En un mois de traitement la charge en radionucléides de l’organisme de l’enfant peut baisser de 60-70% (2).

 

En 1994, Nesterenko fait la connaissance du recteur de l’Institut de médecine de Gomel, l’anatomo-pathologiste et médecin Youri BANDAJEVSKY, qui effectue depuis 1991 des recherches sur l’étiologie des pathologies nouvelles chez les habitants des territoires contaminés. Avec sa femme Galina, pédiatre et cardiologue, Bandajevsky découvre que la fréquence et la gravité des altérations morphologiques et fonctionnelles du cœur augmentent proportionnellement à la quantité de césium radioactif incorporé dans l’organisme. Il décrit la « cardiomyopathie du césium » : troubles cardiaques chez le petit enfant, chez l’adolescent et l’adulte, avec atteinte dégénérative du myocarde (muscle cardiaque). La mort subite survient à tous les âges, même chez l’enfant. Au-delà de 50 Becquerels par kilo de poids du corps, des lésions irréversibles apparaissent dans les organes vitaux.

 

À partir de 1996, l’Institut « Belrad » et l’Institut de Gomel travaillent en parallèle. Nesterenko sillonne les villages et concentre ses mesures sur la contamination interne de l’organisme par le césium137 au moyen de spectromètres pour rayonnement humain fournis par des ONG occidentales. Les deux instituts montrent qu’avec un régime alimentaire pauvre en Cs137 chez l’enfant et l’animal de laboratoire, on peut éviter des dommages irréversibles au niveau des organes vitaux. Des voies de recherche totalement nouvelles pour la science sont ouvertes.

 

En avril 1999, les deux scientifiques sont invités par le Parlement biélorusse à faire partie d’une commission chargée de vérifier le Registre des doses et l’utilisation des fonds de l’État par l’Institut de médecine radiologique du Ministère de la Santé dans ses recherches médicales sur les conséquences de l’accident de Tchernobyl. Leurs conclusions déplaisent aux membres de la commission proches du Ministère.

 

Ils signent un rapport séparé et l’envoient au Conseil de Sécurité du Belarus, responsable de la santé de la population. Celui-ci fait retirer le Registre des doses par le Ministère de la santé et l’invite à le revoir « d’urgence sur la base des conclusions » de Nesterenko et de Bandajevsky. Ce dernier envoie un Rapport au Président Loukachenko, dans lequel il critique sévèrement les travaux de l’Institut du Ministère et montre qu’un seul milliard de roubles sur 17 a été dépensé utilement en 1998 par celui-ci. Dans la nuit du 13 juillet 1999 il est arrêté sur la base du décret de Loukachenko contre le terrorisme. Le 18 juin 2001, il est condamné sans preuves pour corruption à 8 ans de prison par le tribunal militaire de la Cour Suprême du Belarus.

 

ETHOS. – Entre-temps, en 1996, un groupe de chercheurs français, dénommé ETHOS (ONG sans but lucratif, loi 1901), vient s’appuyer sur le centre de contrôle radiologique du village Olmany géré par le Professeur Nesterenko, pour recueillir ses données de mesures et se former à la radioprotection dans les territoires contaminés de Tchernobyl. ETHOS est une émanation du CEPN (Centre d’étude sur l’évaluation de la protection dans le domaine nucléaire), créé en 1976 par EDF (Électricité de France) et par le CEA (Commissariat à l’énergie atomique). Le lobby nucléaire français est activement représenté !

 

Un des objectifs d’ETHOS était d’écrire pour l’Union Européenne un ouvrage sur la gestion des accidents atomiques et des régions contaminées par des radionucléides de longue durée de vie, en définissant « un dispositif de gestion durable de la qualité radiologique et de la confiance sociale »(3). Pendant trois ans, de 1996 à 1998, ETHOS capitalise les données des mesures du Centre d’Olmany, utilise le personnel formé et équipé par Nesterenko pour effectuer les mesures de radioactivité des aliments sans indemniser la technicienne pour le surplus de travail occasionné. Une cohabitation fortunée et fructueuse pour les Français jusqu’au jour où ETHOS fait chasser Nesterenko du village Olmany et de 4 autres villages du district de Stoline par les autorités biélorusses.

 

En fait, le consortium ETHOS avait appris la leçon de V. Nesterenko et récolté ses données qu’il s’appropriait maintenant pour le supplanter. Un véritable plagiat mais avec cette tare fondamentale : la mission d’ETHOS, programmée par le lobby nucléaire français, avait une limite statutaire infranchissable qui excluait le versant sanitaire : ETHOS n’avait pas compétence en matière de santé des habitants.(4) Que venait-il donc faire à Tchernobyl s’il n’avait pas cette compétence essentielle ?

 

J’ai commencé à le comprendre lorsqu’un ami sociologue qui collaborait avec ETHOS m’a dit que Jacques LOCHARD, dirigeant du projet ETHOS, était du CEA et que sa définition de leur tâche se résumait dans cette formule surprenante : « nous devons occuper le terrain ».

 

Terminée la formation chez Nesterenko, ETHOS a pu se présenter en Europe comme référence scientifique en radioprotection dans les territoires de Tchernobyl pour devenir coordinateur du Programme international CORE (coopération pour la réhabilitation des conditions de vie dans les territoires biélorusses contaminés par Tchernobyl), dont les membres fondateurs sont le Comité de Tchernobyl du gouvernement du Bélarus, le Programme de développement des Nations Unies, les ambassades de France et d’Allemagne, La Commission Européenne, la Direction pour le développement et la Coopération de Suisse, l’Unesco, la Banque mondiale et quatre districts du Bélarus.

 

Le 18 juin 2003, j’adressais au nom de l’Association Enfants de Tchernobyl Bélarus une critique détaillée de ce Programme aux Députés et aux autorités politiques et institutionnelles européennes. Dans la note d’accompagnement je précisais :

 

« Ce Programme fait abstraction des problèmes de santé dans une région où plus de 80% des enfants sont malades suite à la catastrophe de Tchernobyl, alors qu’ils n’étaient que 20% avant 19863. Le Mémorandum du Programme CORE prévoit un audit indépendant au bout de 5 ans d’activité, pour en évaluer l’efficacité. Nos critiques doivent être prises en compte dès l’origine de ce Projet, car la catastrophe sanitaire dans les territoires contaminés s’aggrave et s’amplifie comme une épidémie majeure. Les populations contaminées, abandonnées depuis 17 ans par la communauté internationale, ne peuvent pas attendre ces 5 années supplémentaires d’un projet qui ne prévoit pas d’intervention médicale qualifiée. »

 

Pas de réponse. Le rôle de cette opération ETHOS-CORE est devenu clair depuis qu’un article du Monde (20.02.08) a révélé que « La France se prépare aux conséquences d’un accident de type Tchernobyl sur son sol », et que l’ASN, (Autorité de sûreté nucléaire) avait lancé une étude sur le retour d’expérience de la gestion post-accidentelle de Tchernobyl, confiée à la société Mutadis Consultants, coordinateur d’ETHOS.

 

Les objectifs de cette démarche étaient : « d’évaluer la pertinence de ce retour d’expérience dans le contexte social, économique et politique de la France et de l’Union européenne ; d’en dégager des enseignements dans la perspective d’un dispositif préventif de gestion post-accidentel».

 

Le rapport de synthèse du 19 mars 2007 intitulé « Retour d’expérience de la gestion post-accidentelle dans le contexte biélorusse » est signé par Gilles Hériard-Dubreuil (Mutadis Consultants), Jacques Lochard (CEPN), Henri Ollagnon (Institut National Agronomique de Paris-Grignon) tous trois initiateurs du programme européen CORE.

 

Ainsi, soutenu politiquement et financièrement par le Lobby et les États nucléaires, ETHOS, qui s’occupait en apparence d’aide aux problèmes causés par la catastrophe de Tchernobyl, constituait en fait un barrage à la reconnaissance de la catastrophe sanitaire, que les scientifiques indépendants comme Nesterenko et Bandajevsky révélaient à travers mille obstacles. Pour le lobby il s’agissait en fait de définir une qualité radiologique pour instaurer la confiance sociale (sic) en cas de catastrophe. L’information scientifique fournie par les enfants-cobayes contaminés restait inaltérée pour les observateurs occidentaux, puisque la charge corporelle interne en radionucléides n’était pas modifiée par un adsorbant que CORE refusait de financer. Un puzzle mondial de blocages par compartiments apparemment indépendants, finalisé à la collecte de données utiles à la gestion des suites d’un accident atomique majeur dans un des pays riches d’Europe. Youri Chtcherbak, médecin et écrivain, dirigeant en 1990 du mouvement des Verts ukrainiens, élu député au premier Soviet Suprême “ démocratique ” de l’URSS m’a raconté qu’un professeur français, auquel il a demandé ce qu’il considérait comme la chose la plus importante dans cet accident, lui a répondu. « C’est très intéressant! Jamais je n’aurais pu me livrer à une telle expérience dans mon laboratoire, maintenant je peux l’observer. » « Vous pouvez imaginer le cynisme et le comportement de ces gens! », m’a-t-il conclu.

 

J’ignore si Chtcherbak pouvait imaginer alors que le cynisme qui l’indignait préfigurait en fait ce crime programmé au niveau des États européens: refuser une prophylaxie par un produit naturel efficace et bien toléré comme la pectine aux enfants de Tchernobyl pour étudier comment gérer les conséquences d’une catastrophe chez nous. Cela est intolérable.

 

J’avais écrit à Jacques Lochard : « La radioprotection dans les territoires contaminés de Tchernobyl est impossible sans la science, appliquée à l’organisme de chaque enfant et aux aliments qu’il absorbe. C’est ce que le Ministère de la santé du Belarus ne veut pas faire, pour pouvoir continuer à publier ses données statistiques générales et fausses. C’est le motif de son opposition au travail du Professeur Nesterenko avec les spectromètres pour le rayonnement humain, dont les mesures concrètes révèlent les vraies doses de contamination. Ces mesures sont essentielles pour la prophylaxie ciblée de chaque enfant et pour l’établissement de la corrélation entre la charge des radionucléides incorporés dans l’organisme et les nombreuses maladies étudiées par l’anatomopathologiste Bandajevsky. Mais elles révèlent également l’ampleur réelle de la catastrophe de Tchernobyl, qui ne fait que commencer. Ne pas s’occuper de science, mais seulement d’éducation et de support sociologique, peut devenir un alibi de couverture, qui laisse les choses en l’état dans « l’ignorance et dans l’incertitude »(6). Vous avez raison de souhaiter que les Biélorusses prennent eux-mêmes leur destin en mains. Les Biélorusses ce sont d’abord les scientifiques comme Nesterenko. Soit leurs connaissances imposeront une politique de radioprotection authentique, soit il n’y aura pas de radioprotection du tout. Sans ces scientifiques, les pauvres paysans pris au piège, sans moyens ni connaissances, n’auront jamais la force de faire face à leur destin. Les 370 Centres de Nesterenko doivent être rétablis. »

 

Wladimir Tchertkoff

 

 

1 – #Goncharova R.I. & Ryabokon, 25-26 October 1994, Conf. « Radiobiological Consequences of Nuclear Accidents »

 

2 – SWISS MED WKLY 2004;134:24–27 · www.smw.ch

 

3 – Publication internationale dénommée SAGE à laquelle a participé l’académicien Vassili Nesterenko. Physicien de niveau international, liquidateur de Tchernobyl dès les premières heures, spécialiste en radioprotection et meilleur connaisseur de la contamination des territoires du Bélarus, il était logique de s’adresser à lui pour ce « retour d’expérience » fondamental. Comme les 4 autres rédacteurs étrangers de SAGE Nesterenko a fourni sa contribution écrite à l’ouvrage. Il avait l’assurance de la part du CEPN que son texte sur les mesures de radioprotection (mesures anthropogammamétriques, cures de pectine, information des enfants, des parents et des enseignants) serait repris tel quel dans le projet SAGE. En réalité l’essentiel des mesures qu’il préconisait et les 4 points de ses recommandations en prévision d’un accident majeur dans la conclusion de son texte n’ont pas été insérés dans la publication. Le fait d’avoir conservé le nom de Nesterenko parmi les auteurs en tête de l’ouvrage suite à cette censure est un acte moralement répréhensible des responsables de la publication.

 

4 – M. Henry Ollagnon, de l’Institut National d’Agronomie Paris-Grignon, membre de l’équipe ETHOS, préconisait un développement durable dans les territoires contaminés pour assurer leur réhabilitation. Lors de la conférence de Stoline en novembre 2001, il a déclaré au professeur Michel Fernex : « on fait du bon boulot, mais les enfants sont de plus en plus malades ».

 

5 – Déclaration du Président de l’Académie des sciences du Belarus, en décembre 1999, confirmée par le Vice-ministre de la santé du Belarus à l’audition parlementaire sur les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, en avril 2000.

 

6 – En 1958, un an avant la signature de l’accord qui formalisait la soumission de l’OMS à l’AIEA dans le domaine des effets des rayonnements ionisants sur la santé (28 mai 1958 WHA 12.40), l’OMS a publié le rapport d’un groupe d’étude qui analysait les « questions de santé mentale, que pose aux populations l’utilisation de l’énergie atomique à des fins pacifiques ». Le rapport concluait par ce souhait : « Cependant, du point de vue de la santé mentale, la solution la plus satisfaisante pour l’avenir des utilisations pacifiques de l’énergie atomique serait de voir monter une nouvelle génération qui aurait appris à s’accommoder de l’ignorance et de l’incertitude et qui, pour citer Joseph Addison, le poète anglais du XVIII siècle, saurait “ chevaucher l’ouragan et diriger la tempête ”. » (Rapports Techniques, No 151, pp. 59, OMS, Genève, 1958.) Une légitimation prophylactique de l’ignorance programmée et du mensonge.

 

Article publié en décembre 2012 dans “Japanese Scientists”

source: http://independentwho.org/fr/2013/04/01/crime-tchernobyl-fukushima/

 

*************************************************sentinelle N°3

 

 

 

Experts Nucléaires: Une Déconstruction.

 

28 mars 2011

par Chris Busby (Royaume-Uni) – Chimiste, Physicien, Secrétaire du CERI,

Epidémiologie citoyenne du cancer

 

" Depuis l'accident de Fukushima, nous avons vu se succéder une kyrielle d'experts nous demandant de ne pas nous inquiéter, nous disant que les doses sont trop basses pour cela, que l'accident n'est en rien comme celui de Tchernobyl, etc. Ils apparaissent à la télévision et nous lisons leurs articles dans les journaux et en ligne. Fort heureusement, la majorité de l'opinion publique ne les croit pas.

 

Je suis moi-même apparu à la télévision aux côtés de ces gens. Un exemple fut Ian Fells, de l'Université de Newcastle racontant, après avoir soutenu sur BBC News que l'accident n'était en rien comparable à celui de Tchernobyl (ce qui est faux), et que les niveaux de radiations étaient sans conséquences (ce qui également faux) , que le problème principal était que les ascenseurs ne fonctionnaient plus. « S'il vous est arrivé d'être, comme moi, dans une situation où les ascenseurs ne fonctionnent pas », se laissait-il aller à ajouter, « vous comprendrez de quoi je parle ».

 

Ce que tous ces gens ont en commun est leur ignorance. On serait en droit de penser qu'un professeur d'université connaît son sujet. Mais ce n'est pas le cas. Presque tous ces experts qui se montrent et pontifient n'ont en fait effectué aucune recherche à propos des radiations et de leurs effets sur la santé. Ou alors, s'il l'ont fait, ils semblent être passés à côté des données et des références essentielles.

Je laisse de côté les plus mauvais élèves, ceux qui sont liés à l'industrie nucléaire, comme Richard Wakeford, ou plutôt Richard D, comme il a choisi de s'appeler sur le site web qu'il a mis sur pied pour m'attaquer, « chrisbusbyexposed ».

 

Je l'ai vu intervenir plusieurs fois à la télévision avec pour sous-titre « Professeur Richard Wakeford, University of Manchester » . Au fait, Wakeford est un physicien, son PhD fut obtenu en Physique des Particules à Liverpool. Mais il n'a pas été présenté en tant que « ex-Théoricien auprès de British Fuel à Sellafield » . Cela peut avoir donné aux téléspectateurs une fausse impression. Avant cela, nous avions vu un autre mauvais élève, Malcom Grimston, intervenant à propos des radiations et de leurs effets sur la santé, présenté sous le titre de « Professeur à l'Imperial College ». Grismeton est en fait un psychologue, et non pas un scientifique, et son champ de compétence était les causes des craintes de l'opinion publique vis-à-vis des radiations, et les moyens d'agir sur leur manière « émotive » de voir les choses. Mais son déficit de compétence scientifique ne l'a nullement empêché d'expliquer à la radio et à la télévision en quoi il n'y avait rien à craindre de l'accident de Fukushima. Les doses étaient trop basses, même pas aussi mauvaises que celles de Three-Mile Island, tout juste au niveau 4, le bla-bla habituel.

Plus récemment, nous avons vu Georges Monbiot, que je connais, qui ne connaît rien non plus aux radiations et à leur effet sur la santé, écrivant dans The Guardian en quoi l'accident avait changé sa vision de l'énergie nucléaire (était-ce une manifestation de son « instant Kirkegard » ? a-t-il craqué ? ») puisqu'il comprend à présent (et qu'il va même jusqu'à reproduire un graphique criminel à l'appui de sa démonstration) que les radiations sont en fait tout-à-fait OK et que nous ne devrions pas nous faire de souci à cause d'elles. Pourtant Georges en sait plus, ou du moins il devrait en savoir plus, puisqu'il m'avait demandé il y a quelques années en quoi radiations internes et radiations externes ne pouvaient pas être prises en compte comme ayant les mêmes effets. Il a choisi d'ignorer ce que je lui avais dit, et a préféré écrire en son nom (avec références) et a derechef réapparu favorable au nucléaire dans son article suivant.

 

Alors quid de Wade Allison ? Wade est spécialiste de médecine nucléaire et Professeur à Oxford. J'ai choisi de lui consacrer quelques lignes, car il symbolise et cristallise pour nous les arguments du physicien stupide. Il nous rend service, ce faisant, car il constitue vraiment une cible facile. Tous les arguments sont rassemblés en un point. Physiciens stupides ? Ne vous y trompez pas, les physiciens sont stupides. Ils se rendent stupides par une croyance mystique en des modèles mathématiques. Le bon vieux piège de la logique positiviste de Bertie Russel . Et, alors qu'ils peuvent être appropriés pour évaluer le stress induit dans du métal, ou encore pour ce qui concerne l'Univers (encore qu'il faille noter qu'ils semblent avoir perdu 90% de l'Univers, le fameux « matière noire »), ils ne sont pas appropriés, et même incorrects à un point effrayant appliqués aux stress chez les humains et autres êtres vivants. Mary Midgley, la philosophe, a écrit à propos de la Science comme Religion. Eh bien, les médecins nucléaires en sont les prêtres. J'ai pris la peine de regarder de plus près l'article de Wade Allison pour la BBC, mais aussi son livre, il y a quelques mois. Il commence comme tous les autres, en comparant les accidents. Il écrit :

« Plus de 10 000 personnes sont mortes dans le tsunami du Japon, et les survivants ont froid et faim. Mais les medias se focalisent sur les radiations nucléaires, dont personne n'est mort et dont il est improbable que personne ne mourra »;

 

puis on passe à Three Mile Island: « aucun mort dont nous ayons connaissance »;

 

puis à Tchernobyl:

«Le dernier rapport de l'ONU , publié le 28 Février, confirme un nombre de morts connus de 28 parmi les travailleurs de la sécurité, et de 15 cas fatals de cancer de la thyroïde chez des enfants qui auraient pu être évités si l'on avait distribué des pastilles d'iode (comme c'est le cas maintenant au Japon)»

 

C'est d'une ignorance à couper le souffle. Le Professeur Steve Wing, aux USA, a mené une enquête épidémiologique sur les effets de Three Mile Island, avec à la clé des résultats publiés dans des revues à comité de lecture. Des procédures juridiques sont régulièrement tranchées sur la base des données cancérologiques mises en évidence suite à la contamination de Three Mile Island.

Mais passons à Tchernobyl. Les effets de l'accident de Tchernobyl sont massifs et démontrables. Ils ont été étudiés par de nombreux groupes de recherche en Russie, en Belarus, en Ukraine, aux USA, en Grèce, en Allemagne, en Suède, en Suisse et au Japon. La matière publiée dans des revues scientifiques à comité de lecture est énorme. Des centaines d'articles témoignent des effets, de l'augmentation du nombre des cancers de même que d'un large spectre d'autres maladies.

Mon collègue Alexey Yablokov, de l'Académie des Sciences Russe, a publié une synthèse de ces études dans les Annales de l'Académie des Sciences de New York(2009). Avant cela, en 2006, lui et moi avions collecté des reviews de la littérature russe sur cette question, produites par un groupe de scientifiques éminents et publiés dans le livre Tchernobyl, 20 ans après. Le résultat : plus d'un million de personnes sont mortes entre 1986 et 2004 comme conséquence directe de Tchernobyl.

 

Je vais maintenant me référer brièvement à 2 études occidentales de Tchernobyl qui invalident les assertions de Wade Allison.

La première est une étude des cas de cancer dans le Nord de la Suède menée par Martin Tondel et ses collègues de l'Université de Lynköping. Tondel a examiné les taux de cancer par niveau de contamination et a mis en évidence que dans les 10 ans suivant la contamination par Tchernobyl de la Suède, on a assisté à une augmentation de 11% des cancers pour chaque unité de 100Bq par mètre carré de contamination. Etant donné que les chiffres de l'AIEA pour la contamination du site de Fukushima sont de 200 à 900 kBq/m2 jusqu'à 78 Km du site, nous pouvons nous attendre à une augmentation de 22% à 90% des cas de cancers chez les personnes vivant dans ce périmètre au cours des 10 prochaines années.

La seconde étude à laquelle j'aimerais me référer est celle que j'ai menée moi-même. Après Tchernobyl, des cas de leucémie infantile ont été relevés dans 6 pays et effectués par 6 groupes différents : d'Ecosse, de Grèce, du Pays de Galles, d'Allemagne, de Belarus et des USA. Les augmentations n'ont été notées que chez les enfants en gestation au moment où est survenu la contamination : cette spécificité est rare en matière d'épidémiologie. Il n'y a pas d'autres explication que Tchernobyl. Les leucémies ne peuvent pas être mises sur le compte d'un virus inconnu ou d'un échange avec d'autres populations, ce qui est l'explication préférentielle pour les clusters de leucémie infantiles. Il n'y a pas d'échange avec d'autres populations in utero. Et pourtant les «doses» étaient très faibles, bien plus basses que le «bruit de fond naturel». J'ai donc publié cette preuve indubitable qui démontre que le modèle actuel simulant le risque s'avère faux pour ce qui est de l'exposition interne, et ce dans 2 revues, en 2000 et en 2009. Cette découverte a, de fait, débouché sur la création par le Ministre de l'Environnement Michael Meacher d'un nouveau Comité chargé de l'Examen des Risques d'Emission Internes (CERRIE). Richard Wakeford siègeait dans ce comité en tant que représentant de BNFL et s'est présenté à moi comme «le Rottweiler de BNFL». Aucun changement, là non plus.

 

Wade aborde ensuite une comparaison de contaminations:

 

«Qu’en est-il, donc, de la radioactivité relâchée à Fukushima ? En quoi est-elle comparable à celle de Tchernobyl ? Regardons les données chiffrées. Le taux le plus élevé relevé à 19h le 22 Mars, toutes préfectures confondues, était de 12kBq/m2 (pour l'isotope radioactif du césium, le césium 137).

 

Une carte de Tchernobyl du Rapport de l'ONU montrant les régions hachurées correspondant à des taux allant jusqu'à 3 700 kBq/m2 dans certaines zones, et non hachurées là où les taux sont inférieurs à 37 kBq/m2. En termes simples, cela signifie que les retombées radioactives de Fukushima équivalent à moins d' 1% de celles de Tchernobyl.»

 

Mais l'AIEA elle-même, qui n'est pourtant pas particulièrement connue pour son indépendance de l'industrie nucléaire, rapporte que les niveaux de contamination jusqu'à 78 Km étaient de 200 et 900 kBq/m2. Et Wade s'est montré particulièrement sélectif dans les données qu'il a retenues, pour rester correct.

La définition que donnent les Nations Unies d'un territoire contaminé correspond à un critère de 37 kBq/m2, comme il l'écrit, mais sur toutes les cartes publiées, les périmètres j s, y, pspu d, la zone d'exclusion contaminée des 30 km est définie par 555 kBq/m2 et au-delà. Cela est un fait. Pourquoi nous a-t-il induits en erreur ? Au passage, cela signifie qu'il y a 555 000 désintégrations radioactives par seconde pour un mètre carré de surface. Pouvez-vous croire, vous, que cela puisse être sans danger ? Non. Et vous avez raison.

Et un autre calcul peut être fait. Puisque les données de l'AIEA montrent que ces niveaux de contamination de 200 000 à 900 000 désintégrations par seconde par mètre carré existent jusqu'à 78 Km de Fukushima, cela nous permet déjà de calculer que la contamination est en fait pire que celle de Tchernobyl, et non pas moins de 1% de celle de Tchernobyl, comme Wade l'affirme. Car l'aire définie par un rayon de 78 Km donne donne une surface 19 113 Km2, comparée à la zone d'exclusion de Tchernobyl qui ne couvre que 2 827 Km2. Soit 7 fois moins.

 

J'en viens maintenant aux effets sanitaires. Wade nous sert la plupart des arguments habituels utilisés par les physiciens bêtes. Nous sommes tous exposés à un bruit de fond naturel dont la dose est de 2mSv/an et les doses relevées lors de l'accident ne sont pas significativement plus élevées que ce niveau. Par exemple, le Gouvernement japonais commet apparemment une erreur lorsqu'il demande aux gens de ne pas donner de l'eau contaminée à l'iode 131 à hauteur de 200Bq/litre à leurs enfants, puisqu'il existe un taux naturel de radiation dans le corps humain de 50Bq/l, et que donc 200 ne pourront pas faire beaucoup de mal. L'erreur est commise à cause des craintes de l'opinion publique, qui a apparemment contraint la Commission de Radioprotection, ICRP, à fixer la dose annuelle à 1mSv. Mais Wade, lui, sait mieux ce qu'il devrait en être, il fixerait la limite à 100mSv. C'est un vrai dur. Il dégaine de son ceinturon :

 

«les patients qui suivent une radiothérapie reçoivent généralement une dose de plus de 20 000 mSv appliquée à des tissus vitaux proches de la tumeur traitée. Ces tissus ne survivent que parce que la dose est répartie sur un grad nombre de jours, ce qui donne le temps aux cellules saines de se restaurer ou de se remplacer. Un changement de point de vue est nécessaire dans notre attitude vis-à-vis des radiations, à commencer par l'éducation et l'information du grand public.»

 

Mais, mon Cher Wade, ces gens sont d'habitude assez âgés, et ils décèdent habituellement avant d'avoir pu développer une seconde tumeur. Il y a des centaines d'études pour corroborer cela. Et de toutes façons, cette irradiation externe n'est pas le problème. Le problème, c'est l'irradiation interne. L'iode 131 n'est pas répartie dans tout le corps, elle se trouve dans la glande thyroïde et s'attache aussi aux cellules sanguines : d'où les cancers de la thyroïde et les leucémies. Et il existe toute une liste d'éléments radioactifs qui se fixent à l'ADN, du Strontium-90 à l'Uranium. Le corps humain n'est pas une vulgaire éprouvette que l’on soumettrait à des contraintes physiques. Le concept de dose qu'utilise Wade ne peut être utilisé pour les expositions internes. L'ICRP en a convenu elle-même dans ses publications. Et dans une interview qu'il m'a accordée en 2009, le Dr Jack Valentin, ex-Secrétaire Scientifique de l'ICRP, l'a concédé, allant même jusqu'à faire une déclaration selon laquelle le modèle de risque, celui qu'utilisent tous les gouvernements pour évaluer les effets des accidents tels que celui de Fukushima, n'était pas sûr et ne pouvait pas être utilisé. Vous pouvez visionner cette interview sur Internet, sur http://www.vimeo.com.

 

Et pourquoi le modèle de l'ICRP n'est-il pas sûr ? Parce qu'il est basé sur la «dose absorbée». Soit un taux de radiations moyen exprimé en Joules divisé par la masse de tissus vivants à laquelle elle est appliquée. 1 milliSievert est 1 milliJoule d'énergie dilué dans 1 Kg de tissus. Et en tant que tel, il ne fait pas de différence entre vous prévenir que vous faites face à un feu, et vous avertir que vous êtes en train de manger un morceau de charbon ardent. C'est la distribution locale d'énergie, qui est le problème. La dose délivrée par une seule et unique particule alpha à une cellule est de 500mSv ! Tandis que la dose de cette même particule pour tout le corps est de 5 x 10-11 mSv. C'est-à-dire 0.000000000005mSv. Mais c'est la dose appliquée à la cellule, qui cause les dommages génétiques et le cancer. Le taux de cancers par dose utilisé par ICRP est basé entièrement sur une irradiation massive aiguë de type Hiroshima, où l'irradiation moyenne par cellule était la même pour l'ensemble des cellules.

 

Et quid des Nations Unies et de leur déclarations à l'emporte-pièce à propos des effets de Tchernobyl auxquels Wade se réfère ? Ce qu'il faut que vous sachiez, c'est que les organes des Nations Unies qui s'occupent d'irradiation et de santé sont compromis par leur biais en faveur du complexe nucléaire militaire, qui était occupé à tester des bombes à hydrogènes dans l'atmosphère au moment de l'accord, et à relâcher tout le Strontium, le Césium, l'Uranium et le Plutonium et autres matières qui devaient être à l'origine de l'épidémie actuelle et croissante de cancers. Et la dernière des choses qu'ils auraient voulu aurait été de voir des médecins et des épidémiologistes les empêcher de faire joujou. L'AIEA et l'Organisation Mondiale de la Santé (WHO ou OMS), ont signé un accord en 1959 pour éliminer toute vélléité de recherche des médecins de l'OMS, des scientifiques nucléaires, des physiciens de l'AIEA : cet accord est toujours en vigueur. Les Nations Unies ne se réfèrent pas, ni ne citent la moindre étude scientifique qui réfuterait leurs affirmations sur Tchernobyl. Il y a un immense fossé entre le tableau que nous donnent à voir les Nations Unies, l'AIEA, l'ICRP, et le monde réel. Et le monde réel est de plus en plus étudié, et de plus en plus de rapports sont publiés dans la littérature scientifique : mais aucune des autorités responsables des citoyens ne prend bonne note de ces preuves.

 

Comme on dit dans le métro de Londres : «mind the gap» («attention à la marche/l'écart»).

 

C'est précisément ce que devraient faire Wade Allison et les autres experts auxquels je viens de me référer, dans leur propre intérêt. Car s'il existe un endroit où ce vide est en train de se combler aussi rapidement que brutalement, c'est dans les tribunaux. Je me suis porté expert dans plus de 40 dossiers impliquant irradiation et effets sur la santé. Ces dossiers comprennent des cas d'anciens combattants ayant subi des essais nucléaires et qui poursuivent le Gouvernement de Grande-Bretagne pour exposition lors de ces essais sur les sites, qui ont causé des cancers ; ils incluent des cas de pollution radioactives ; des cas d'exposition dans les conditions de travail ; des cas de retombées suite à un usage d'armes à l'Uranium appauvri. Et ces cas ont été autant de dossiers plaidés avec succès. Tous. Parce que dans un tribunal, face à un juge et un jury, des gens comme Wade Allison et George Montbiot ne tiendraient pas 2 minutes. Parce que devant un tribunal, tout repose sur les preuves. Et non pas sur du bluff.

 

Joseph Conrad a écrit : «une fois que le fracas des cris est retombé, le silence sinistre des faits, reste». Je pense que ces experts-bidons sont des criminels irresponsables, puisque leurs conseils conduiront à des millions de morts. Je me prends à espérer qu'à un moment ou à un autre, dans l'avenir, je puisse être appelé en tant qu'expert dans une autre affaire, une affaire dans laquelle Wade Allison ou George, ou mon bon vieux copain Richard Wakeford (qui sait tout mieux que tout le monde) seraient accusés devant un tribunal de malhonnêteté scientifique induisant des cancers chez de pauvres victimes qui ont eu le tort de suivre leurs conseils. Et quand ils auront été jugé coupables, j'espère qu'ils seront envoyés en prison, où ils auront tout le temps de prendre connaissance des preuves scientifiques démontrant que leurs conseils étaient mathématiquement fondés sur du vent.

 

En attendant, je mets au défi chacun d'entre eux de venir débattre de cette question avec moi en public à la télévision, face à face, de manière à ce que les gens puissent se faire une idée de qui a raison et de qui a tort. Car à la fin de sa vie, le Pr John Gofman, une figure éminente de la Commission à l'Energie Nucléaire des Etats-Unis, jusqu'à ce qu'il ait vu ce qui se passait et démissionné, avait prononcé cette phrase restée célèbre : «L'énergie nucléaire mène une guerre contre l'Humanité».

Cette guerre est à présent entrée dans une phase finale qui décidera de la survie de la race humaine. Pas du fait d'une guerre nucléaire impromptue. Mais du fait d'une guerre continue et incrementale qui commença dans les années 1940 avec les relâchements dans l'atmosphère de toutes les retombées des essais nucléaires atmosphériques, et qui se poursuivit inexorablement depuis lors avec Windscale, Kyshtym, Three Mile Island, Tchernobyl, Hanford, Sellafield, La Hague, l'Irak, Fukushima, traînant derrière eux leurs augmentations de taux de cancers et leurs atteintes à la fertilité de la race humaine.

 

Il y a un fossé entre eux, et nous. Entre les scientifiques-bidons, et le public, qui ne croit pas ce qu'ils disent. Entre ceux qui sont employés et payés pour nous protéger de la pollution radioactive, et ceux qui meurent de ses conséquences. Entre ceux qui dénigrent ce qui est de toute évidence le plus grand scandale de santé publique dans l'Histoire humaine, et les faits qu'ils ignorent.

 

Attention à la marche, oui, vraiment."

 

 

Chris Busby est Secrétaire Scientifique du European Committee on Radiation Risk.

Il est Professeur invité auprès de l'Université de l'Ulster et également Chercheur invité auprès de l'Institut Allemand d'Agriculture Fédérale de Braunschweig (Allemagne).

Il a été membre du Comité britannique Committee Examining Radiation Risk on Internal Emitters CERRIE et du MoD Depleted Uranium Oversight Board (Bureau de Supervision Uranium Appauvri du Ministre de la Défense).

Il a été responsable de l'interface Réseau d'Information Science & Politique sur la Santé Infantile & l'Environnement basé aux Pays-Bas.

Il a été porte-parole du parti Vert d'Angleterre et du Pays de Galles.

Il a mené des recherches fondamentales sur les effets sanitaires des radiations internes tant d'un point de vue théorique, que d'un point de vue épidémiologique, y compris sur les effets géno-toxiques de l'élément Uranium.

 

 

 

 

Mensonges ? Vous avez dit mensonges ? Comme c'est étrange.

 

http://bellaciao.org/fr/IMG/pdf/leTresGrandCrime_2_-2.pdf

 

Architecture bio-climatique-vernaculaire : éloge de la terre

Le 24/06/2009

 
 

DATE : du 22 mai au 4 juin 2006

 

Lieu : Aux Grands Ateliers de l'Isle d'Abeau à Villefontaine (sud Lyon)

 

Festival Grains d'Isère – C R A Terre - ENSAG

École Nationale Supérieure d'Architecture de Grenoble – pôle Centre de Recherche de l'Architecture de Terre

 

 

Présentation :

 

La terre dans tous ses états - Les bâtisseurs de terre - Voyage au centre de la terre - les amis de la terre - "sur la terre comme au ciel " - terre à terre - "cette terre est la vôtre", " terre,terre !"- "terre adélie" , " terre d’amour et de feu"…

rien que le sujet est riche de sens et d'histoire. Comme chaque année, le festival Grains d'Isère rassemble enfants, étudiants, chercheurs, architectes, artistes avec le public autour de l'architecture de terre.

Du pisé local aux adobes des pays lointains, à travers différents ateliers de démonstrations, tout est fait pour ne pas ressortir sans être imprégné de ce phénomène peu commun; un chantier universel en mouvement.

 

Je me cantonne à un pouillème d'aperçu de quelques ateliers, tant le sujet est exhaustif Aux Grands Ateliers ou sur les sites WEB.

 

1- L'atelier Grains de bâtisseurs : atelier pédagogique et scientifique remarquable; tellement remarquable qu'il fera bientôt l'objet d'une exposition permanente

2 – Grains d'art atelier d'artistes

3 – constructions expérimentales

4 – pisé H2O démonstration de restauration du pisé

5 – Jardin Fen Do atelier d'échange international

 

La terre a des caractéristiques qui lui sont propres, perméable à la vapeur d'eau, elle régule l'humidité. Par sa masse thermique elle renforce le confort d'une pièce; l'inertie est très prisée par les thermiciens. L'optimum de moyen de chauffage est atteint en conjuguant le rayonnement et l'inertie par la pose d'un enduit terre sur un mur chauffant; et s'ajoute à cela l'esthétisme, l'écologie, la proximité…

 

Comme l'explique Patrice Doat, un des défis (ils en ont l'habitude Cf cité universitaire de Grenoble) de cette année est que deux carrières des environs leur ont gracieusement livrés des tonnes de terre. l'une marron de type bon pisé et l'autre plutôt blanche qui pour eux sont des déchets de carrière et, leur disant: qu'est ce que l'on fait avec cela ?

 

Avec cela on peut faire tellement de choses: des murs des enduits, des mortiers, des objets d'art et l'on passe directement à l'atelier des artistes, c'est fou ce que l'on peut faire avec 2 teintes d'argiles seulement; j'aime beaucoup ce que vous faites Gisèle Taxil, Daniel Duchert.

 

 

Passons ensuite à l'atelier des arches, voûtes et coupoles où l'on peut s'exercer à maçonner les briques avec du mortier de terre.

Une des constructions expérimentale en cours est une maison à voûte irakienne dont on veut étudier le comportement aux séismes fréquents là-bas, en enrobant dans l’enduit intérieur et extérieur un grillage de type « cage à poule », l’ensemble sera malmené aux moyens d’élingues au bout d’un pont roulant .

 

A côté se trouve la presse manuelle à brique de terre compressée crue (BTC) de marque APPRO Techno TESTARAM belge cousine de la française ALTECH ; 2 personnes suffisent à son emploi, au bout de quelques briques et de conseils ; on maintient un bon niveau d’humidité, on presse les doigts légèrement sur les angles et c’est parti pour 200 briques par jour .

 

Patrice Doat nous montre ensuite toutes les techniques de réfection du pisé en humidifiant, projection ou coffrage . Il s’attarde ensuite sur un autre projet de construction rapide qui nécessiterais moins de main d’œuvre que le pisé traditionnel, c’est la technique du pisé coulé, un bel avenir en perspective.

Pendant l’essai, dans le brouhaha des galets qui roulent dans la bétonnière, une image reste forte, celle des élèves qui plaisantent la pelle et le chrono en main guettant la moindre explication, le moindre signe du maître… c’est bon allez y, maintenant !.

Et c’est un plaisir non dissimulé de voir des bac + 42 manier la pelle et la truelle, dans la joie et la bonne humeur en plus, filles et garçons, toutes nationalités confondues ; enfin des qui ont tout compris: construire, créer, essayer, ensemble de surcroît.

 

Le soleil commence à taper sur le jardin Fen Do et sur mon cerveau dégarni, un petit délire s’ensuit  : "alors le pisé terre d’avenir, de Cointereaux à CRATerre, ce n’est pas du pipeau , Le Corbusier en a croqué aussi et Jean Nouvel ? a-il pigé ? Les hommes aspirent à vivrent dans des habitations qui leur sont proches, le béton est gris, froid certes solide et rapide mais non respirant et rigide, uniforme (même pas recyclable ou à quel prix) . Alors que l’homme est comme sa terre ; respirant, chaud, confortable, souple, tout aussi solide mais sensible, de couleur et structures différentes, enfin vivant et sain . Le bon sens, c'est qu'il doit construire avec ce qu’il trouve à proximité, tout naturellement ; c’est trop simple : de l’eau du sable et de l’argile :   pas besoin d’inventer l’eau chaude solaire, encore moins le fil à couper le beurre biologique ; même les scientifiques ont du mal à y croire et pourtant, cela tient depuis des siècles ! cohésion et tension superficielle ce n'est pas fait pour les chiens."

 

Le soleil donne, «  François Cointereaux reviens, (des HLM en pisé C’est Renaud qui va être content) il remonte l’Isère sur une arche (devinez qui lui a prêté), il sera sur le Rhône d’ici quelques jours, Sonnez truelles résonnez platoirs .

 

Il va nous faire Une sorte de tour de Babel inversée, qui rassemble les gens différents autour d’un même langage, celui de la terre, terre universelle, la légende de demain tu la tiens dans tes mains fiston . »

Ça chauffe toujours j’en vois de toutes les couleurs maintenant : « rouge de Royan, rouge de Djenné, blanc de Delphes, orange de Nassau, terre de Sienne, terre d'Allonnes, ocre havane, vert brentonico, rouge vénitien, rouge anglais, rouge de Falun, terre de Cassel, brun van Dyck, blanc d'Espagne, vert Iquitos … »

 

 

 

Alors c'est très simple; il existe des produits tout prêt, mais rien ne vous empêche d'aller gratter dans votre jardin, pas de jardin ? alors descendez au rdc (le 2eme sous sol c'est trop bas) ou sur un terrain vague, sous la terre végétale, il y a le trésor immuable fait de sable et d'argile, silts et montmorillonites, avec un peu de frite on arrive à faire des choses pas tristes voire fantastiques.

 

Et le délire reprend : « connaissez vous la pelle du 4 juin ? :

Ici Radio Outre-Banche, les manuels parlent aux intellectuels, messages personnels : La BTC est dans la presse, je répète…

… ça bastonne entre Perret et Cointereaux, je répète …

… Le pisé coulé remplace la tour, je répète…

… la voûte nubienne s’est défait de sa chaînette, je répète…

… enfin mouille ta chemise mon p’tit gars mouille ta chemise … »

 

Devenez amoureux de la terre, avec leur aide:

 

bibliographie:

- "Grains de bâtisseurs" Laetitia Fontaine/ Romain Anger - édition Craterre

- "Traité de construction en terre" Craterre - édition Parenthèses

- "Terre crue, technique de construction et rénovation" Bruno Pignal – édition Eyrolles

  • "Construire avec le peuple" Hassan Fathy Éditions Actes Sud Sindbad 1996

Contact renseignements :

  • CRATerre- ENSAG – Maison Levrat Parc Fallavier BP53 F38092 Villefontaine+33 (0)4 74 95 43 91

Son site magnifique :

 

www.craterre.org

 

www.lesgrandsateliers.fr

 

Quelques grands noms :

 

Patrice Doat www.craterre.org

 

Joseph Colzani Centre de terre Lavallette http://www.centredeterre.fr/ http://archecologie.free.fr/

 

Andreas Krewet http://www.akterre.com/presentation.php

 

Nicolas Meunier http://www.construction-pise.fr/fr/construction.php

 

Tom Rijven http://www.habitatvegetal.com/fr/tom-rijven

 

Le Gabion http://gabionorg.free.fr/

 

Cantercel http://www.cantercel.com/

 

CR3E http://www.cr3e.com/sommaire.htm

 

et autres ocres et pigments sont tous dans l'annuaire.

 

 

support : Photo, fascicules

 

 

http://www.humanite.fr/node/223838

 Joseph Colzani Retour à la terre

 

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