spartagus
Nucléaire : le naufrage de la classe dirigeante française
Le 11/02/2022
par Hervé Kempf
Emmanuel Macron a annoncé la construction de six nouveaux EPR, et huit autres en projet, le 10 février à Belfort. Cette annonce traduit l’incapacité de la classe dirigeante de ce pays à penser le monde actuel.
La classe dirigeante de ce pays est d’un confondant irréalisme. Elle vit dans un royaume magique où la science, la technique et l’économie n’existent pas. Il aura suffi à cette classe dirigeante — qui depuis trois décennies ne fait quasiment rien contre le changement climatique, qui continue à construire des autoroutes, à agrandir des aéroports, à multiplier les dispositifs de consommation énergétique —, il lui aura suffi qu’un lobby appuyé par quelques communicants habiles lui dise depuis quelques années « Le nucléaire n’émet pas de CO2 », pour qu’elle croie avoir trouvé la solution à cet entêtant défi : comment éviter l’aggravation du changement climatique ?
Tout l’arc de la droite, auquel se raccroche un parti communiste qui n’en finit pas de mourir de son passéisme, promet donc de construire des EPR [1] à qui mieux mieux, M. Macron lançant le bal officiel jeudi 10 février à Belfort.
Il convient de doucher cet enthousiasme mortifère, qui traduit surtout l’incapacité de la classe dirigeante française à penser le monde actuel. Incapacité qui explique que ce pays régresse sur tous les plans, celui des libertés n’étant pas le moindre, celui de l’intelligence collective étant le plus significatif.
Rappelons donc un simple fait : l’énergie nucléaire est dangereuse. Sans entrer ici dans le débat sur les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl (1986) et de celle de Fukushima (2011), qu’il suffise de dire que les régions affectées par les retombées radioactives en Biélorussie et au Japon restent affectées par une radioactivité rampante, qui rend la vie de centaines de milliers de gens sur des milliers de kilomètres carrés pénible, inquiétante, maladive. Le coût pour les pays concernés se compte en centaine de milliards d’euros. Et l’hypothèse qu’un tel accident se produise en France est aussi crédible que celle qu’une pandémie survienne — comme l’ont dit depuis des années naturalistes et écologistes sans être entendus, jusqu’à l’irruption du Covid-19.
Le monde magique de Macron
« Un accident nucléaire est toujours possible, a rappelé Bernard Doroszczuk, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le 19 janvier dernier, et ceux qui prétendraient le contraire prennent une grande responsabilité. Je pense qu’il faut rester vigilant, qu’il faut rester réaliste. Un accident nucléaire est toujours possible et cela suppose de l’anticipation. » À tout le moins, comprendre la pertinence de cette hypothèse implique de tout faire pour maintenir la sûreté au plus haut niveau. Disons, en bref, que les difficultés financières d’EDF et les pressions du gouvernement sur l’ASN permettent de craindre que ce ne soit pas le cas.
Dans le monde magique de cette classe dirigeante, le problème des déchets radioactifs n’existe pas : « C’est le volume d’une piscine olympique, clament les bonimenteurs, creusons un trou et voilà. » La vérité est qu’aucun pays n’a trouvé de solution satisfaisante à ces produits radioactifs pendant des milliers d’années, que la filière française en a multiplié les catégories, compliquant encore le problème, que le projet de Bure, imposé par la répression et l’achat des consciences, est techniquement biaisé, que les installations de La Hague (Manche) sont saturées et dangereuses, et qu’EDF et Orano accumulent des déchets aux quatre coins de la France sans savoir qu’en faire.
« La France ne sait en fait plus construire de réacteur »
Il est un autre enjeu crucial sur lequel les « responsables » font preuve d’un irréalisme stupéfiant : ils spéculent sur l’engagement de nouveaux réacteurs alors que la France est incapable d’achever — en plus de dix ans ! — son modèle fétiche, l’EPR de Flamanville, tandis que l’un de ceux construits en Chine, à Taishan, est à l’arrêt depuis juillet 2021 pour un défaut encore inexpliqué. Défaut qui pourrait par ailleurs se répercuter sur l’EPR de Flamanville... Quant aux futurs EPR que M. Macron et la brillante élite de ce pays envisagent de construire, il faut savoir qu’il s’agit d’EPR2 aux caractéristiques de sûreté allégées par rapport à l’EPR, que leur dossier de réalisation technique est loin d’être prêt, qu’une étude de l’administration d’octobre 2021 estimait que ces EPR2 ne pourraient pas être mis en service avant 2040 et que leur coût serait de l’ordre de 9 milliards d’euros, selon les révélations du site Contexte.
Autre « détail » embarrassant : la France ne sait en fait plus construire de réacteurs, la politique de mondialisation sans frein conduit par les néolibéraux ayant vidé l’industrie du pays d’une partie de sa substance. C’est ce que même le nucléariste Jean-Marc Jancovici est obligé de reconnaître, indiquant dans Le Journal du dimanche : « Si les Français ne savent plus les construire, nous pouvons envisager de nous faire aider par d’autres ! Les Chinois et les Russes seraient sûrement ravis. » Ce n’est pas une idée farfelue : comme le montre Marc Endeweld dans L’Emprise (Seuil, 2022), les liens forgés depuis une décennie par EDF en Chine ont conduit nombre de responsables français à penser que les partenaires chinois pourraient faire des constructeurs de centrales très acceptables. Pour la fameuse indépendance, on repassera.
Le plus absurde est qu’au niveau mondial, l’industrie nucléaire est en déclin, et que toute la dynamique de production d’électricité se fait autour des renouvelables. Sans doute pour une raison économique simple : elle est plus rentable. Comme le constate le World Nuclear Industry Status Report, « entre 2009 et 2020, les coûts du solaire ont baissé de 90 % et ceux de l’éolien de 70 %, tandis que les coûts de construction des réacteurs nucléaires ont augmenté de 33 % ». En s’obstinant à vouloir relancer une industrie dépassée qu’elle ne maîtrise plus vraiment, la classe dirigeante française est en train d’enfoncer le pays dans une impasse, qui va l’enfoncer dans le déclin — même si un accident nucléaire ne vient pas mettre un terme définitif aux fantasmes français. Relancer le nucléaire est une stratégie industrielle dépassée.
« Cette élite est un naufrage. Et le nucléaire une chimère »
Enfin, il y a un enjeu qui est en fait essentiel : dans le monde magique où voudrait vivre l’oligarchie française, la consommation énergétique ne change pas vraiment, on maintient le même niveau de vie moyen (et les mêmes inégalités), l’électricité vient remplacer le pétrole sans que l’on ait sérieusement à se poser d’autres questions. Ainsi, M. Macron et d’autres s’appuient sur UN scénario de RTE (Réseau du transport d’électricité) présenté en octobre. Cette publication a eu lieu à une date qui convenait au calendrier politique de M. Macron, mais pas à la rigueur méthodologique. Car ce scénario de référence, présenté par tous les médias comme le plus fiable, prend comme hypothèse centrale une trajectoire de maintien de la consommation matérielle. Un autre scénario, imaginant une vraie politique de sobriété, est lui attendu pour fin février — après que les annonces de M. Macron auront fait le buzz.
Cette médiocre entourloupe de communication vise à biaiser le débat, à empêcher que l’on discute vraiment de l’avenir. Mais entre changement climatique, pic de pétrole et industrie nucléaire de plus en plus sénile, il est pour le moins incertain que l’actuelle structure de consommation et d’inégalités pourra se maintenir durablement. Il vaudrait mieux poser sur la table cette question cruciale : comment allons-nous réduire fortement consommations matérielle et énergétique pour empêcher le délitement du monde ? C’est cette question que refuse d’aborder et que nous cache la classe dirigeante française. Mais on ne bâtit rien sur les mirages et les mensonges. Cette élite est un naufrage. Et le nucléaire une chimère. Emmanuel Macron a annoncé la construction de six nouveaux EPR, et huit autres en projet, le 10 février à Belfort. Cette annonce traduit l’incapacité de la classe dirigeante de ce pays à penser le monde actuel. La classe dirigeante de ce pays est d’un confondant irréalisme. Elle vit dans un royaume magique où la science, la technique et l’économie n’existent pas. Il aura suffi à cette classe dirigeante — qui depuis trois décennies ne fait quasiment rien contre le changement climatique, qui continue à construire des autoroutes, à agrandir des aéroports, à multiplier les dispositifs de consommation énergétique —, il lui aura suffi qu’un lobby appuyé par quelques communicants habiles lui dise depuis quelques années « Le nucléaire n’émet pas de CO2 », pour qu’elle croie avoir trouvé la solution à cet entêtant défi : comment éviter l’aggravation du changement climatique ? Tout l’arc de la droite, auquel se raccroche un parti communiste qui n’en finit pas de mourir de son passéisme, promet donc de construire des EPR [1] à qui mieux mieux, M. Macron lançant le bal officiel jeudi 10 février à Belfort. Il convient de doucher cet enthousiasme mortifère, qui traduit surtout l’incapacité de la classe dirigeante française à penser le monde actuel. Incapacité qui explique que ce pays régresse sur tous les plans, celui des libertés n’étant pas le moindre, celui de l’intelligence collective étant le plus significatif. Rappelons donc un simple fait : l’énergie nucléaire est dangereuse. Sans entrer ici dans le débat sur les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl (1986) et de celle de Fukushima (2011), qu’il suffise de dire que les régions affectées par les retombées radioactives en Biélorussie et au Japon restent affectées par une radioactivité rampante, qui rend la vie de centaines de milliers de gens sur des milliers de kilomètres carrés pénible, inquiétante, maladive. Le coût pour les pays concernés se compte en centaine de milliards d’euros. Et l’hypothèse qu’un tel accident se produise en France est aussi crédible que celle qu’une pandémie survienne — comme l’ont dit depuis des années naturalistes et écologistes sans être entendus, jusqu’à l’irruption du Covid-19. Le monde magique de Macron « Un accident nucléaire est toujours possible, a rappelé Bernard Doroszczuk, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le 19 janvier dernier, et ceux qui prétendraient le contraire prennent une grande responsabilité. Je pense qu’il faut rester vigilant, qu’il faut rester réaliste. Un accident nucléaire est toujours possible et cela suppose de l’anticipation. » À tout le moins, comprendre la pertinence de cette hypothèse implique de tout faire pour maintenir la sûreté au plus haut niveau. Disons, en bref, que les difficultés financières d’EDF et les pressions du gouvernement sur l’ASN permettent de craindre que ce ne soit pas le cas. Dans le monde magique de cette classe dirigeante, le problème des déchets radioactifs n’existe pas : « C’est le volume d’une piscine olympique, clament les bonimenteurs, creusons un trou et voilà. » La vérité est qu’aucun pays n’a trouvé de solution satisfaisante à ces produits radioactifs pendant des milliers d’années, que la filière française en a multiplié les catégories, compliquant encore le problème, que le projet de Bure, imposé par la répression et l’achat des consciences, est techniquement biaisé, que les installations de La Hague (Manche) sont saturées et dangereuses, et qu’EDF et Orano accumulent des déchets aux quatre coins de la France sans savoir qu’en faire. « La France ne sait en fait plus construire de réacteur » Il est un autre enjeu crucial sur lequel les « responsables » font preuve d’un irréalisme stupéfiant : ils spéculent sur l’engagement de nouveaux réacteurs alors que la France est incapable d’achever — en plus de dix ans ! — son modèle fétiche, l’EPR de Flamanville, tandis que l’un de ceux construits en Chine, à Taishan, est à l’arrêt depuis juillet 2021 pour un défaut encore inexpliqué. Défaut qui pourrait par ailleurs se répercuter sur l’EPR de Flamanville... Quant aux futurs EPR que M. Macron et la brillante élite de ce pays envisagent de construire, il faut savoir qu’il s’agit d’EPR2 aux caractéristiques de sûreté allégées par rapport à l’EPR, que leur dossier de réalisation technique est loin d’être prêt, qu’une étude de l’administration d’octobre 2021 estimait que ces EPR2 ne pourraient pas être mis en service avant 2040 et que leur coût serait de l’ordre de 9 milliards d’euros, selon les révélations du site Contexte. Autre « détail » embarrassant : la France ne sait en fait plus construire de réacteurs, la politique de mondialisation sans frein conduit par les néolibéraux ayant vidé l’industrie du pays d’une partie de sa substance. C’est ce que même le nucléariste Jean-Marc Jancovici est obligé de reconnaître, indiquant dans Le Journal du dimanche : « Si les Français ne savent plus les construire, nous pouvons envisager de nous faire aider par d’autres ! Les Chinois et les Russes seraient sûrement ravis. » Ce n’est pas une idée farfelue : comme le montre Marc Endeweld dans L’Emprise (Seuil, 2022), les liens forgés depuis une décennie par EDF en Chine ont conduit nombre de responsables français à penser que les partenaires chinois pourraient faire des constructeurs de centrales très acceptables. Pour la fameuse indépendance, on repassera. Le plus absurde est qu’au niveau mondial, l’industrie nucléaire est en déclin, et que toute la dynamique de production d’électricité se fait autour des renouvelables. Sans doute pour une raison économique simple : elle est plus rentable. Comme le constate le World Nuclear Industry Status Report, « entre 2009 et 2020, les coûts du solaire ont baissé de 90 % et ceux de l’éolien de 70 %, tandis que les coûts de construction des réacteurs nucléaires ont augmenté de 33 % ». En s’obstinant à vouloir relancer une industrie dépassée qu’elle ne maîtrise plus vraiment, la classe dirigeante française est en train d’enfoncer le pays dans une impasse, qui va l’enfoncer dans le déclin — même si un accident nucléaire ne vient pas mettre un terme définitif aux fantasmes français. Relancer le nucléaire est une stratégie industrielle dépassée. « Cette élite est un naufrage. Et le nucléaire une chimère » Enfin, il y a un enjeu qui est en fait essentiel : dans le monde magique où voudrait vivre l’oligarchie française, la consommation énergétique ne change pas vraiment, on maintient le même niveau de vie moyen (et les mêmes inégalités), l’électricité vient remplacer le pétrole sans que l’on ait sérieusement à se poser d’autres questions. Ainsi, M. Macron et d’autres s’appuient sur UN scénario de RTE (Réseau du transport d’électricité) présenté en octobre. Cette publication a eu lieu à une date qui convenait au calendrier politique de M. Macron, mais pas à la rigueur méthodologique. Car ce scénario de référence, présenté par tous les médias comme le plus fiable, prend comme hypothèse centrale une trajectoire de maintien de la consommation matérielle. Un autre scénario, imaginant une vraie politique de sobriété, est lui attendu pour fin février — après que les annonces de M. Macron auront fait le buzz. Cette médiocre entourloupe de communication vise à biaiser le débat, à empêcher que l’on discute vraiment de l’avenir. Mais entre changement climatique, pic de pétrole et industrie nucléaire de plus en plus sénile, il est pour le moins incertain que l’actuelle structure de consommation et d’inégalités pourra se maintenir durablement. Il vaudrait mieux poser sur la table cette question cruciale : comment allons-nous réduire fortement consommations matérielle et énergétique pour empêcher le délitement du monde ? C’est cette question que refuse d’aborder et que nous cache la classe dirigeante française. Mais on ne bâtit rien sur les mirages et les mensonges. Cette élite est un naufrage. Et le nucléaire une chimère.
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Nuclé-ère, supercherie et malédiction du capitalisme industriel ; Le très Grand Crime et ses Soldats
Le 16/03/2021
1°/ Message des agriculteurs japonais aux autres agriculteurs occidentalisés
sur https://nosvoisinslointains311.home.blog/
Veuillez trouver ci-dessous le lien à la vidéo d’archive du webinaire « Agriculteurs dans l’accident nucléaire », débat post-projection du film Mon troupeau irradié: témoignages d’éleveurs de vaches de Fukushima. https://youtu.be/uP6J-iZWJHM Merci par avance de la diffuser autour de vous!
- Autres liens mars 2021
https://alencontre.org/asie/japon/fukushima-a-10-ans-repliques-mensonges-et-decontamination-ratee.html https://lundi.am/Fukushima-De-mars-2011-a-mars-2021
http://www.fukushima-blog.com/2021/03/fukushima-daiichi-l-actualite-du-11-mars-2021.html http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon_bis/CRIIRAD-Info_Fukushima_Unscear_11032021.pdf
2°/ Commentaires sur l’article:
https://www.bastamag.net/Fukushima-contaminations-zones-radioactives-catastrophes-nucleaires-contre-la-resilience-thierry-ribault
Pour les habitants autour de Fukushima, « il y a une injonction à être des contaminés satisfaits »
par Nolwenn Weiler 12 03 2021
À Fukushima, autorités et experts ont invité ; les habitants à s’accommoder au plus vite d’une situation gravissime. Thierry Ribault explique comment le concept de résilience sert à étouffer toute réflexion sur les causes réelles des catastrophes.
Nuclé-ère : supercherie et malédiction du capitalisme industriel ; Le très Grand Crime et ses Soldats
Merci à Thierry Ribault pour ce rappel de « l’administration du désastre », il y a toujours à trier entre les propos des sociologues qui utilisent ou qu’on utilise pour faire pencher la balance ; « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir » ; on peut faire avaler des couleuvres radioactives par les médias et « sachants » dominants ; il y a par exemple deux articles en opposition entre eux sortis récemment qui illustrent bien le problème du combat pour ou contre l’acceptation, pour ou contre l’aliénation : - https://savoie-antinucleaire.fr/2021/03/13/fukushima-dix-ans-apres-laccident-a-perdu-son-caractere-exceptionnel/ et https://www.20minutes.fr/planete/2993843-20210310-fukushima-dix-ans-apres-gouvernement-japonais-aimerait-tourner-page-realite-bien-plus-compliquee Je penche pour le second car nous avons été « bombardé » d’informations concernant ce sujet (de la vie sur terre et en bonne santé) pendant 10 ans devant un bâtiment dont le nom en abréviations mériterait celui qu’Anne Cécile Reimann, manifestante de Contratom Genève http://www.contratom.ch/spip/ , avait affublé une de ses nombreuses pancartes très jolies et criantes ; OMS comme « On nous Ment Sûrement » Nous n’avons été « bombardé » « que » d’informations http://independentwho.org/fr/ et d’autres ont été bombardé d’uranium appauvri, et c’est un crime non puni, un Très Grand Crime ;http://bellaciao.org/fr/IMG/pdf/leTresGrandCrime_2_-2.pdf
Avant le 11 Mars 2011, nous avions déjà été averti de cette « fabrique du consentement » par des personnes de qualité comme les Belbéoch, R.Bertell, Nesterenko,Bandajevsky, Goncharova, Yablokov ; Tchertkoff-Andreoli, les Fernex etc ; les fabricants du consentement se nommaient par exemple ETHOS-CORE, (Lochard, Schneider), OMS-AIEA et tous les Etats nucléaire et leur industrie de la guerre etc. http://elianguesard.unblog.fr/2019/01/28/enfin-cest-pas-trop-tot-et-du-bon-boulo-t-appel-a-la-greve-generale-illimitee-des-le-5-fevrier-2019/
Et à partir du 11 Mars 2011, une autre culture venait à nous, d’autres panneaux...on ne voulait pas croire à ce « Oublier Fukushima ». C’était pourtant ce qui était dénoncé par les anciens comme les Belbéoch qui voyaient le piège de la contre-expertise et étaient sorti du GSIEN. https://rebellyon.info/Les-belbeoch-pour-l-humanite-17173 Un exemple aussi récent « de ceux qui font des mesures et qui ne remontent pas à la source; le crime politique et sa volonté de puissance » est l’article de l’ACRO sur le sable du Sahara du 6 février 2021 https://www.acro.eu.org/wp-content/uploads/2021/02/CP-ACRO-vent-du-Sahara-v2.pdf
Mais sur les « visions d’Etat » il y a toujours des interprétations différentes ; des détails qui tuent... par exemple sur https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/jura/les-poussieres-de-sable-du-sahara-etaient-porteuses-de-cesium-137-residu-d-anciens-essais-nucleaires-francais-1973641.html on note « Des traces de césium-137 sans danger pour notre santé, Selon l’ACRO, il est retombé 80 000 Bq au km2 de césium-137. Rien de dangereux pour notre santé, rassurez-vous. Le nuage a déversé ses anciennes traces de césium-137 partout où il est passé en France, note Pierre Barbey. Et pas uniquement sur les beaux paysages d’hiver du Jura. Le scientifique explique que le césium-137 a une période de vie de 30 ans. Tous les 30 ans, il perd la moitié de sa teneur radioactive. “Au bout de 7 cycles de 30 ans, on considère qu’il ne reste que 1% de substances radioactives”. Dans cette étude réalisée par l’ACRO, “il n’était pas question de dire qu’il y a une mise en danger de la population, mais de rappeler ce qu’a fait la France et d’autres pays” en terme d’essais nucléaires. Au Sahara, dans le Sud algérien, "la population vit avec ces traces de césium-137 au quotidien, certains terrains sont toujours fortement contaminés, cela donne une idée de la contamination de l’époque” rappelle Pierre Barbey. ».
Mais ce n’est pas tout à fait ce que nous avons appris devant l’OMS et avec l’AIPRI non plus https://aipri.blogspot.com/2021/03/les-sables-radiologiques-du-desert.html En 2014 , à une réunion à Paris, Abraham Behar (IPPNW France) nous avait dit que de nombreux cancers du sein des jeunes femmes algériennes prédominaient aux alentours des zones « d’essais » nucléaires français; des problèmes de santé qui sont aussi un peu relaté sur https://reporterre.net/L-ombre-des-essais-nucleaires-plane-sur-la-contestation-du-gaz-de-schiste-en et sur https://www.leparisien.fr/archives/le-document-choc-sur-la-bombe-a-en-algerie-14-02-2014-3588699.php Il faut que cela soit clair pour tout le monde, toutes « tendances humaines » confondues ; non pas malgré mais avec nos différences ; on peut et doit s’entendre au moins sur ce grand sujet qu’est la vie sur Terre et en bonne santé, car le nucléaire est le symbole de cette sphère de toute puissance qui nous broie ; c’est réellement « Le Crime d’État permanent »...
Déjà régulièrement, les incendies de Tchernobyl s’étalent dans la biosphère , l’eau de « refroidissement » de Fukushima transformée aussi en nuages aussi et toutes les activités nucléaires passées et présentes avec les phénomènes météorologiques de pointe comme les tempêtes de sables s’intensifient avec le changement climatique, forment un immense brassage planétaire permanent de contamination radioactive et ce n’est vraiment pas « Rien de dangereux pour notre santé, rassurez-vous. »... Des « essais » nucléaires, des accidents et des activités nucléaires, il y en a partout ( http://www.dissident-media.org/infonucleaire/ site du neveu de Bella Belbeoch non actualisé depuis 2017 mais qui avait le mérite de vouloir montrer la totalité du crime nucléaire ; l’approche holiste trop rare). Les phénomènes météo récurrents comme les tempêtes de sable du Sahara de Février et du sable de Gobi de Mars (bien que les essais chinois aient eu lieu dans le désert de Taklamakan) et celles du Nevada etc les incendies de Californie etc, permettent de rappeler ce Très Grand Crime ; « Le pouvoir est maudit » déclarait Louise Michel, Simone Weil écrivait « la force » mais c ‘est toujours cette volonté de puissance, de conquête infinie jusque dans l’espace et vers la planète Mars, qui tue ce qui reste d’humanité . Jamais cette déshumanisation et cette crétinisation n’ont été aussi visibles qu’avec cette mascarade et cette fumeuse « accélération », on avait déjà vu devant l’OMS une première version avec la grippe aviaire, et pour l’actuelle , c’est criminellement osé de faire passer les vessies et éprouvettes du labo P4 de Wuhan pour des lanternes chinoises, et elles sont aussi étasuniennes et françaises http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1469
Aujourd’hui plus qu’hier, il y a toujours cette suprême lâcheté de ne pas remonter à la source du problème. Tout ces désastres de la société capitaliste industrielle, dans cette société du "tout comptable" où les "puissances de l'argent" que nommait le CNR ne comptent que ce qui les arrange. N’y a-t-il pas assez de chairs broyées ou étouffées ? de déshumanisation? de crétinisme et sciebtisme argentés? La Nuclé-ère est bien la supercherie et la malédiction du capitalisme industriel ; Le très Grand Crime et ses Soldats.
En ce qui concerne la France, La leçon de « Eichman à Jérusalem » et de la division du travail etc n’est toujours pas entendue ; à rappeler que ce « clown » par son pouvoir bureaucratique, sa signature a pu envoyer des millions de personnes à l’abattoir (« Eternel Tréblinka), et que la forme la plus aboutie du capitalisme industriel a été le nazisme (voir l’admiration Hitler-Ford et Goebels-Bernays etc ), ceux de la conférence de Wahnsee, les scientifiques nazis et autres protégés épargnés et accueillis à « labo ouvert » dans tous les pays impérialistes dont la France « pour service rendue à l’idéologie dominante ». Dont le cas le plus phénoménal et le plus représentatif de la folie de conquête spatiale, réalimentée par les psychopathes milliardaires qu’engendre ce système imbécile… est bien sûr Von Braun et sa clique de l’opération « Paperclip » http://elianguesard.unblog.fr/thanatocene/
NAZINASA devrait être le sobriquet de tous ces organismes prétendant œuvrer pour « le bien de l’humanité » ; « Von Braun recrutait à Dora avant d’être muté à la Nasa ». Aveuglé par sa croyance et son ambition, il a aussi essayé de recruter des scientifiques et techniciens parmi les détenus, ce qu’il faut relever de plus haut c’est que parmi ces détenus qui savaient pertinemment qu’ils auraient de meilleurs conditions de vie ou de survie s’ils acceptaient, ils y en a eu, illustres inconnus, qui ont refusé . C’était cela la forme la plus aboutie du refus de parvenir ; la conscience, la vraie liberté et le véritable honneur. Il n’y a pas de monument pour ces gens là parce qu’ils sont le contraire, aussi simplement parce qu’ils ont eu le courage de rester libre jusqu’au bout, rester pleinement humain.
Et concernant notre sujet, on doit les mettre en lien avec ces deux « enfants des Justes » qu’étaient Bella Belbéoch née Goldstein et Alexandre Grothendieck. https://sniadecki.wordpress.com/tag/alexandre-grothendieck/ http://elianguesard.unblog.fr/2017/12/27/les-belbeoch-pour-lhumanite/
Les deux images qui suivent montrent une grande partie des responsables français incarnant ce Très Grand Crime, ce nuage nucléocrate. La plupart sont déjà morts depuis longtemps ; quelques un toujours honorés voir déifié pour au moins un... Quelques uns sont aussi morts de leurs propre contamination radioactive. Mais ce qui révèle la supercherie de la société de marché et la malédiction du capitalisme industriel avec son scientisme et sa soif de puissance, sa bureaucratie etc, c’est que bien qu’ils soient morts et enterrés depuis longtemps, ils continuent et continueront de tuer et de meurtrir les chairs pendant des siècles dont celles de leur propre descendance en plus des autochtones d’Algérie ou de Polynésie avec les classes subalternes dont la vie et l’honneur ne leur importaient peu, aveuglés par leur idéologie, l‘hégémonie de la France et de la Science « au dessus de tout soupçon ». Voir « Ces pins de Sibérie qu’on abat » http://p4.storage.canalblog.com/48/47/706004/114264415.pdf Les conséquences de Fukushima : http://www.fukushima-blog.com/2021/02/les-consequences-medicales-et-ecologiques-de-l-accident-nucleaire-de-fukushima.html Elles viennent en échos de celles de Tchernobyl http://independentwho.org/media/Documents_Autres/Actes_forum_IW_mai2012_French.pdf et http://independentwho.org/media/Documents_Autres/Actes_forum_IW_november2014_French_01.pdf http://independentwho.org/media/Documents_Autres/Chernobyl_Consequences_of_the_catastrophe_for_people_and_the_environment_Reduit.pdf Pour les « essais » français voir aussi https://www.algerie360.com/algerie-france-commemoration-des-essais-nucleaires-de-reggane/ https://www.algerie360.com/essai-nucleaire-algerie-un-vent-charge-de-traces-sinvite-en-france/ https://www.mondialisation.ca/le-sahara-contamine-durablement-par-luranium-la-mort-lente-en-differe/5369951 https://aven.org/essais-nucleaires/sahara/ http://www.obsarm.org/ http://atomicsarchives.chez.com/cobaye_humains.html toutes les barbaries d’« activités nucléaires » depuis 1945 J’ai pu rassembler quelques notes et liens avec les rencontres et les « vigies devant l’OMS » ici http://elianguesard.unblog.fr/nucle-ere/ et là http://elianguesard.unblog.fr/nucle-aire-actuasante/ mais ce n’est pas exhaustif et assez foutoir il est vrai ...
En résumé on rappellera que le problème est le nucléaire et son monde , Monsanto et son monde, l’aéroport et son monde etc c’est le même monde et il doit être démonté . L’argument « Santé » devrait déciler les yeux des plus virulents nucléocrates mais c’était sans compter la crétinisation du monde ...http://elianguesard.unblog.fr/theorie-de-la-cretinisation-du-monde/ l’épisode du Capitole restera dans les annales.
Merci de faire vous mêmes des enquêtes épidémiologiques populaires http://elianguesard.l.e.f.unblog.fr/files/2013/04/enqueteepidemiopopulaire.pdf http://bellaciao.org/fr/IMG/pdf/epidemio2013.pdf car elles seront les seules indépendantes ; la « majorité médicale française" fuie devant son serment. Tous les corps sont pollués avec du glyphosate avec quelques autres éléments chimiques et radioactifs . On l’a vu pourtant dans la rue et saluée par un public reconnaissant. Mais cette « majorité médicale » ne veut pas voir « Nemesis Médicale ». Elle se fait trop lâche pour oser se retourner contre ses autorités, contre leur dogmes etc alors qu’il y a une épidémie de cancers et autres pathologies, sans vaccin juteux pour les affaires (Il n’y a pas non plus de vaccin contre la faim ni contre le CS137). Croient-ils pouvoir compenser leur défection de ne pas remonter à la source de l’horreur en pouvant soigner les cancers comme les « aviatueurs » plantent des arbres en « compensation carbone » ? Alors que la même horreur de comptage infecte permet de rappeler que pour soigner un cancer en Occident, cela nécessite indirectement de tuer 3 autochtones en Amérique du sud en Asie ou en Afrique selon les matières, l’énergie à extraire et les guerres et meurtres nécessaires pour acquérir un si haut niveau de technicité et « selon que vous serez puissant ou misérable » ? Vont-ils se lever ou mourir irradiés ? Car cela Nous concerne tous. http://crasputas.canalblog.com/archives/2019/11/24/37812946.html http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2017/04/29/Mise-en-demeure-de-l-ASN-par-une-initiative-du-MAIN-%3A-un-citoyen-r%C3%A9pond-par-lettre-ouverte-au-Pr%C3%A9sident-de-l-ASN Et les toujours colonisés n'ont pas le même traitement; en Polynésie c'est plus de radioactifs et aux Antilles c'est du chlordécone. Le colonialisme tue toujours et il n’est pas achevé.
En métropole cet été les 1er 2 et 3 juin rendez vous à Bar le Duc https://bureburebure.info/123proces/ https://noussommestousdesmalfaiteurs.noblogs.org/
Jean-Yves Peillard
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Pour un 2021 de résistance
Le 03/01/2021
L’année 2020 restera dans les mémoires comme celle de l’horreur mais aussi de lutte. Horreur face à l’anéantissement de vies noires, au traitement abject des migrants et à l’indifférence devant la mort disproportionnée des personnes racialisées durant la pandémie; sans oublier les autres réalités tragiques (précarité, exclusion, guerres sans fin, déni du droit international, une communauté internationale et des institutions internationales au service du système financier) qui démontrent la gravité du projet continu de déshumanisation raciale, sociale et coloniale.
2020 a aussi été une année de lutte, de contestation, de dénonciation et d’affirmation de l’importance que seul le pouvoir exercé collectivement peut permettre d’engendrer des changements épistémiques et ontologiques. Ce fut une année de lutte contre le racisme structurel anti-noir, qui continue de façonner les institutions, les cultures, les attitudes et les modes de vie; de lutte également contre la production et la reproduction de logiques modernes/coloniales aussi bien à l’intérieur qu’entre les continents, les régions et les États-nations. Luttes non seulement contre un fascisme grandissant, mais aussi contre la colonialité du pouvoir qui s’exprime dans le libéralisme, le néolibéralisme, et pour certains états dans la revendication d’un républicanisme désuet et d’une laïcité qui devrait être d’État.
La lutte pour l’émancipation et la libération des peuples qui ont émergé après la période de la mise en esclavage et du colonialisme moderne se poursuit. La lutte pour les réparations politiques, symboliques et épistémiques continue elle aussi. Et ne cessera pas tant que les terres et les ressources naturelles ne seront pas redistribuées à ceux à qui elles appartiennent, alors qu’elles ont été acquises par le crime et le vol.
La Fondation Frantz Fanon est en première ligne des luttes pour une décolonisation globale de la subjectivité, du savoir, de l’économie et des relations sociales et internationales. La Fondation défend l’importance d’une conception fanonienne de l’Être et de la guérison, liées à l’expression de la liberté et de la créativité humaines, dans le cadre d’un engagement pour une restauration substantielle de la vie humaine, à commencer par les vies qui continuent d’apparaître comme les plus négligeables face à la pandémie de la colonialité.
La Fondation Fanon souhaite et célèbrera une année 2021 combative !
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https://www.mondialisation.ca/le-temps-nest-plus-celui-de-linformation-il-est-devenu-celui-de-la-resistance/5652395
Le temps n’est plus celui de l’information il est devenu celui de la résistance. “Le discours politique est destiné à donner aux mensonges l’accent de la vérité, à rendre le meurtre respectable et à donner l’apparence de la solidarité à un simple courant d’air.” « Dans des temps de tromperie généralisée, le seul fait de dire la vérité est un acte révolutionnaire. » (Georges Orwell)
Le jeudi 31 décembre 2020 – A l’heure actuelle et compte tenu de tout ce que nous découvrons chaque jour à partir de la propagande de l’État, clairement incohérente, mais répondant à une autre logique dont il n’est jamais fait directement allusion, celle du programme détaillé du Forum Économique Mondial qui a théorisé le « Great Reset » [Grande réinitialisation ou Grande remise à zéro], dont chacun sait désormais l’objectif, nous avons compris pourquoi et comment se sont constitués les deux groupes de personnes qui de l’incompatibilité, sont sur le point de passer à l’affrontement … suite sur lien
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https://lavoiedujaguar.net/Premiere-partie-Une-declaration-Pour-la-vie
Première partie Une déclaration… Pour la vie
samedi 2 janvier 2021, par EZLN 1er janvier 2021.
Aux peuples du monde, À celles et ceux qui luttent sur les cinq continents, Frères, sœurs et compañer@s, Durant ces derniers mois, nous avons pris contact entre nous de différentes manières. Nous sommes femmes, lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, travestis, transsexuels, intersexes, queers et autres encore, hommes, groupes, collectifs, associations, organisations, mouvements sociaux, peuples originaires, associations de quartier, communautés et un long et cetera qui nous donne une identité.
Nos différences et les distances entre nous viennent des terres, des ciels, des montagnes, des vallées, des steppes, des déserts, des océans, des lacs, des rivières, des sources, des lagunes, des races, des cultures, des langues, des histoires, des âges, des géographies, des identités sexuelles ou pas, des racines, des frontières, des formes d’organisation, des classes sociales, des capacités financières, du prestige social, de la popularité, des followers, des likes, des monnaies, des niveaux de scolarité, des manières d’être, des préoccupations, des qualités, des défauts, des pour, des contre, des mais, des cependant, des rivalités, des inimitiés, des conceptions, des argumentations, des contre-argumentations, des débats, des différends, des dénonciations, des accusations, des mépris, des phobies, des philies, des éloges, des rejets, des abus, des applaudissements, des divinités, des démons, des dogmes, des hérésies, des goûts, des dégoûts, des manières d’être, et un long et cetera qui nous rend différents et bien des fois nous oppose. Il n’y a que très peu de choses qui nous unissent : Faire nôtres les douleurs de la terre : la violence contre les femmes ; la persécution et le mépris contre les différent·e·s dans leur identité affective, émotionnelle, sexuelle ; l’anéantissement de l’enfance ; le génocide contre les peuples originaires ; le racisme ; le militarisme ; l’exploitation ; la spoliation ; la destruction de la nature.
Comprendre que le responsable de ces douleurs est un système. Le bourreau est un système exploiteur, patriarcal, pyramidal, raciste, voleur et criminel : le capitalisme. Savoir qu’il n’est pas possible de réformer ce système ni de l’éduquer, de l’atténuer, d’en limer les aspérités, de le domestiquer, de l’humaniser. S’être engagé à lutter, partout et à toute heure — chacun·e là où on se trouve — contre ce système jusqu’à le détruire complètement.
La survie de l’humanité dépend de la destruction du capitalisme. Nous ne nous rendons pas, nous ne nous vendons pas, nous ne titubons pas. Avoir la certitude que la lutte pour l’humanité est mondiale. De même que la destruction en cours ne reconnaît pas de frontières, de nationalités, de drapeaux, de langues, de cultures, de races, la lutte pour l’humanité est en tous lieux, tout le temps. Avoir la conviction que nombreux sont les mondes qui vivent et qui luttent dans le monde. Et que toute prétention à l’homogénéité et à l’hégémonie attente à l’essence de l’être humain : la liberté. L’égalité de l’humanité se trouve dans le respect de la différence. C’est dans sa diversité que se trouve sa ressemblance.
Comprendre que ce n’est pas la prétention d’imposer notre regard, nos pas, nos compagnies, nos chemins et nos destins qui nous permettra d’avancer, mais la capacité à écouter et à regarder l’autre qui, distinct et différent, partage la même vocation de liberté et de justice. De par ce qui nous unit, et sans abandonner nos convictions ni cesser d’être ce que nous sommes, nous nous sommes mis d’accord pour :
Premièrement. Réaliser des rencontres, des dialogues, des échanges d’idées, d’expériences, d’analyses et d’évaluations entre celles et ceux qui sommes engagé·e·s, à partir de différentes conceptions et sur différents terrains, dans la lutte pour la vie. Après, chacun continuera son chemin, ou pas. Regarder et écouter l’autre nous y aidera peut-être, ou pas. Mais connaître ce qui est différent, c’est aussi une partie de notre lutte et de notre effort, de notre humanité.
Deuxièmement. Que ces rencontres et ces activités se réalisent sur les cinq continents. Qu’en ce qui concerne le continent européen, elles se concrétisent durant les mois de juillet, août, septembre et octobre 2021, avec la participation directe d’une délégation mexicaine formée par le Congrès national indigène – Conseil indigène de gouvernement, le Front des peuples en défense de l’eau et de la terre des États de Morelos, Puebla et Tlaxcala, et par l’Armée zapatiste de libération nationale. Et que nous aiderons selon nos possibilités à ce qu’elles se réalisent, à des dates postérieures encore à préciser, en Asie, en Afrique, en Océanie et en Amérique. Troisièmement. Inviter celles et ceux qui partagent les mêmes préoccupations et des luttes similaires, toutes les personnes honnêtes et tous les en-bas qui se rebellent et résistent dans les nombreux recoins du monde, à rejoindre, à contribuer, à soutenir et à participer à ces rencontres et activités ; et à signer et à s’approprier cette déclaration POUR LA VIE. Depuis un des ponts de dignité qui unissent les cinq continents. Nous. Planète Terre.
1er janvier 2021. Depuis des coins du monde divers, disparates, différents, dissemblables, décalés, distants et distincts (en art, science et lutte, en résistance et rébellion) : voir sur lien
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