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La faucille et le rabot

Le 02/03/2011

2008.04.27 2010.12 2011.02 à la vitesse de l'escargot

 
 

« Au cœur du monstre »

Dégage! et cetera Sinon Aux armes! et cetera

La faucille et le rabot

Là où ils sont, dites leur que nous tenons



« Je me souviens d'une nuit d'avril 1964 à Genève. J'avais été à Cuba en 1958-1959. Je voulus y retourner pour y vivre. Les amis de la délégation cubaine à la première Conférence sur le commerce m'avaient fixé rendez-vous à l'hôtel Intercontinental. Nous y discutâmes jusqu'à l'aube. Le Che était là. Avec son ironie chaleureuse, toujours un peu déroutante, il me dit: « Mais toi, ici, tu es dans le cerveau du monstre ! Que veux-tu de plus ? Ton champ de bataille est ici... » Il me désignait la ville de Genève qui défigurée par la prolifération des banques, se réveillait sous nos yeux. » Jean Ziegler « Une Suisse au-dessus de tout soupçon »


« Tous n'étaient pas des anges » mais ils sont dans la mémoire des hommes et des femmes parce qu'un jour, ils ont fait front pour un idéal de justice.


Le vieux bouquin n'a pas pris une ride et il est toujours d'actualité car il n'y a que quelques noms et quelques chiffres à changer; le Mont Pèlerin est plus que jamais le mont des assassins.


On appelle cela un monstre car c'est « l'impersonnalisation » qui règne: tous ces crimes, de l'agent Orange à l'Uranium Appauvri etc, ce ne sont pas des États ou des grandes entreprises, des institutions, organismes financiers etc qui les ont commis, mais bien des personnes, leurs noms doivent citer partout afin de régler les comptes.


Depuis, en Amérique du sud, l'ALBA (Alliance Bolivarienne pour les Peuples d Amérique) résiste bien; on récapitule: 3 coups d'état manqués sur 4 depuis 2002:

2002 Venezuela- 2008 Bolivie – 2009 Honduras out- 2010 Equateur.


La population s'est révoltée aussi pour faire avorter ces coups d'État fomentés par les gros proprio-banques-CIA et Cie. Mais ces révoltes là ne sont pas reconnues par les médias dominants et la « communauté internationale », alors que celles des pays arabes sont reconnues plus ou moins. Donc le message des banquiers reste clair: « révolutionnez ce que vous voulez du moment que les affaires ( le pillage) continuent. »


Et nous aussi nous sommes au cœur du monstre devant l'OMS à quelques pas de l'Hôtel Intercontinental et de ces grandes banques, depuis quatre ans, et nous tenons bon.(1)

On attend le peuple mais viendra-t-il? Est-ce imminent? Tout est lié, « Le système et le chaos » il y a plus de quarante ans déjà, un autre vieux monsieur, Bernard Charbonneau le décrivait déjà.

Nous tenons et sommes de plus en plus nombreux à nous décrocher de ce train qui nous mène droit au mur. Cela ne suffit pas de se décrocher pour qu'il s'arrête, il faut un nombre suffisant et la loco-motive n'ira pas plus loin, de plus, sans carburant, le train s'arrête. C'est tellement simple.


Jean Ziegler est encore debout comme Albert Jacquard d'ailleurs, à 87ans, ce vendredi 28 janvier 2011 à Annecy dans une salle « Halte aux jeux » archi-comble, [->www.comiteantiolympiqueannecy.com] déclarait l'œil toujours pétillant:

- Ce que je suis, ce n'est pas ce que j'ai reçu , c'est ce que je me suis donné en rencontrant les autres.
- la compétition, la hiérarchie etc... la société réputée intelligente a complètement raté le processus de la rencontre.
-Tous les discours de la croissance ne peuvent être que de menteurs etc..


Trop peu nombreux, mais ils font encore front devant ce monstre qui a du perdre son cerveau depuis, car il détruit aveuglément tout ce qu'il touche, encore plus vite qu'avant.


Le néolibéralisme a démultiplié les effets du capitalisme, du productivisme puisque les pays dits communistes s'y sont attelé aussi, le dernier en date non des moindre, la Chine a accentué et confirmé le coup de grâce aux limites sociales et environnementales du dogme de la croissance.

Au moment où l'on ne veut toujours pas imaginer que tout ce que nous avons autour de nous est issu du pillage, des viols et des meurtres pas « seulement » de l'exploitation des hommes, les chantres de la croissance; les financiers imaginent toujours marchander tout ce qui est possible sur terre: la pollution, le vivant, la biodiversité etc. Cet énorme gâchis est-il le « mal nécessaire » pour que même les plus aveugles voient cette monumentale imposture en face? Même pas sûr...La tête dans un cadavre, ils nieraient encore.


C'est pourtant un « libéral-hétérodoxe » prix Nobel d'économie qui le dit, mieux que Stiglitz l'autre presque repenti, certes en 2009 en fin de vie mais le dit quand même dans Mariane ( du 5.12.2009) (notez que le FN l'a récupéré aussi, il n'y a pas que Jeanne d'Arc, va comprendre Charles.)

Au début lumineux quand il attribue bien la crise de 1929 au développement des crédits et pas au protectionnisme. Il quitta la « secte » du mont Pèlerin (dès le début en 47?) :

"Aujourd’hui également, ces experts se trompent dans leurs explications. Certains se trompent doublement en ignorant leur ignorance, mais d’autres, qui la connaissent et pourtant la dissimulent, trompent ainsi les Français. Cette ignorance et surtout la volonté de la cacher grâce à certains médias dénotent un pourrissement du débat et de l’intelligence, par le fait d’intérêts particuliers souvent liés à l’argent. Des intérêts qui souhaitent que l’ordre économique actuel, qui fonctionne à leur avantage, perdure tel qu’il est. Parmi eux se trouvent en particulier les multinationales qui sont les principales bénéficiaires, avec les milieux boursiers et bancaires, d’un mécanisme économique qui les enrichit, tandis qu’il appauvrit la majorité de la population française mais aussi mondiale." C'est du Maurice Allais; l'homme paradoxal (encore un, il n'y a pas qu'Attali) qui « oublie ? » de mentionner que le capitalisme ou productivisme n'existe qu'en raison du pillage, et des meurtres surtout au Sud.


Contre cela la vieille rengaine est toujours d'actualité, plus que jamais, les trois paires de P (le pouvoir au peuple par le peuple pour le peuple) sinon les 3 paires de G opéreront (G comme gifle).

« Les banques, on les ferme, les banquiers on les enferme » Vincent Auriol 1925 (cf feu LePlanB)

Et ce n'est pas un État souverain qu'il faut rétablir mais bien un gouvernement du peuple souverain.


-Au moment où Begbeder sort quelques millions du « chapeau-claque » de Neuilly et tente désespérément de relancer les ânes des JO Annecy 2018, pour maintenir une flamme de compétition, symbolique oripeau du dogme de la croissance.

-Au moment où Areva sort sa propagande en million avec l'argent public pour faire coup double avec un transfert de fond pour les cantonales avant qu'un train radioactif ne déraille ou qu'une centrale fuyarde ne parte sur orbite.

-Au moment où la crapulerie agricole du gouvernement n'a toujours pas retiré le Cruiser du marché et autres saloperies de pesticides qui passent par l'autoroute des dérogations via les poches des faiseurs de lois.

-Au moment où Azel biologiste faucheur devra payé au technofascisme d'État qui manipule l'INRA de Colmar, 50000 euros les 70 pieds de vigne OGM. (c'est cher l'OGM)

-Au moment où Hessel juif résistant se ferait presque traiter d'antisémite par la droite israélienne française par l'intermédiaire du Crif.

-Au moment où le flicage s'institutionnalise avec des noms imprononçables qui feraient presque regretter ce prénom d'une vieille tante.

-Au moment où les médias passent en boucle Lepen en jupon pour faire peur aux gens afin qu'ils votent Strauss-Kahn ou Aubry en 2012.(bref des « socialistes » qui font rire).

-Au moment où l'intérêt général fini d'être livré entièrement aux chiens du marché en commençant par apprendre l'anglais aux gosses dès la maternelle, des gosses qui finiront aussi par en ressortir convaincus que le nucléaire est une énergie renouvelable et que le brevetage du vivant et les biotechnologies sauveront le monde et pas que de la faim.

-Au moment où le colonialisme et le scientisme version n+1 ne se sont jamais aussi bien portés, qu'importe les dictatures et les morts-nés du moment que le club du cac40 remporte des marchés.

-Au moment où la Justice et les droits de l'homme font un tabac que dans les salles de cinéma,

-Au moment où dans les médias, Woerth lâche enfin la grappe à Bettencourt mais les crimes de Servier restent un amuse-gueule face aux meurtres des multinationales qui ont plus de moyens pour étouffer la supercherie.

-Au moment où ces messieurs aux ministères et ailleurs ont tout pouvoir et tout loisir pour faire disparaître les preuves les compromettant dans le tourbillons incommensurable des affaires officieuses et fruc-tueuses, de Karachi à Tchernobyl et de Mururoa au NigerAreva depuis plus d'un demi siècle. En passant par un port de Nouvelle Zélande et le Mexique de la grippe du goret jusqu'au laboratoire Servier et j'en passe du sang contaminé etc (Longuet à la défense-Karachi, Xavier Bertrand à la santé-Mediator alors que la broyeuse à papier a bourré plusieurs fois à cause de Bachelot et ses vaccins, Juppé « l'éxilé » Sarkosy-Khadafi pour donner du travail aux ouvriers... etc etc...) Balladur Pasqua Giscard Chirac et Casserole Compagnie. Quel merdier et on n'a même pas dit la moitié.


-Au moment où les abeilles tombent comme des mouches et les hommes crèvent comme des chiens,


-Au moment où les pessimistes, les findumondistes les Jeanfoutistes, fumistes, malthusiens, survivalistes, croissancistes, illuminatistes, Lepenistes, royalistes, bonapartistes, mondialistes et capitalistes verts par dessus le marché feraient bien de s'immoler par le feu pour se rendre plus utiles.


-Au moment où on regarde comme des voyeurs par un petit bout de la lorgnette ce qui se passe dans le monde alors qu'on ferait bien de balayer devant sa porte.


-Au moment où les coupables des crimes permanents contre l'humanité ne sont reconnus que dans les agences de notation, de l'agent orange, à l'uranium appauvri en passant par le brevetage du vivant et la « médoc corporation ».


-Au moment où les ploutocrates détiennent les instruments de propagande sans commune mesure avec nos petits moyens fait maison, ils maintiennent « artificiellement l'illusion sous perfusion »

jusqu'au bout droits dans leurs bottes;

Et ont toujours les moyens de faire croire que ce qui est blanc est noir ou le contraire, bref des vessies pour des lanternes avant qu'on accroche autre chose que des aristos à ces dernières.

Maintenir l'illusion, ils savent faire mais sont dépassés par leurs inventions qu'ils ne maîtrisent en rien et se retournent contre eux; vous pensez peut-être nucléaire, OGM, Chimie, industrie, nano et biotechnologie, arme de destruction massive etc? Que nenni, pire que cela: internet et l'illusion de démocratie; cela se verrait trop de couper l'internet par exemple car la toile est suffisamment grande et le moindre trou d'expression libre est vite détecté et il ne serait plus possible de prétexter en paravent une quelconque démocratie mais bien de laisser se dévoiler l'imposture. Pris au piège.


-Au moment etc etc etc... et bien

 

Nous tenons et oui tout simplement, l'air de pas y toucher, sans en avoir l'air, cahin-caha, à petit pas, lentement mais surement, pas à un train de sénateur gras double repu et corrompu, mais à la vitesse de l'escargot avec entrain et l'air de rien.

Non seulement nous tenons mais nous progressons toujours.


-Au moment où les médias répandent qu'on craindrait que ce vent de rébellion prenne tous les pays arabes alors qu'il est fort probable que cette vague de démocratie atteigne aussi tout le bassin méditerranéen donc l'Espagne, l'Italie, la Grèce, la Palestine-Israel etc... et, et, et, et... la France ! Car oui nous ne sommes pas en démocratie (1er Rappel).

Cela s'appelle le mimétisme, chaque pays fait le rapprochement avec sa propre situation, sa propre condition, c'est simplement humain.


Nous ne sommes pas en démocratie (2ème rappel pour ceux qui ont du mal; Alzheimer faisant parti des nombreuses pathologies dues à la pollution industrielle comme le retard mental d'ailleurs et qui engraisse tellement de gens bien placés qui l'ont favorisé...) mais nous sommes bien en ploutocratie. Beaucoup de « citoyens » ont été élevé dans le respect pour « l'autorité » et de ces institutions, et affirmer qu'elles ont trahi et sont majoritairement corrompues équivaudrait pour eux à ce que le sol se dérobe sous leurs pieds, ils ne veulent pas voir et c'est pourtant la stricte vérité; le pouvoir corrompt. Cette trahison date pourtant de fort loin.

 

Et c'est bel et bien une dictature mais pas une « dictature à la papa »; c'est une dictature plus sophistiquée: une dictature nucléaire, chimique, financière et affairiste scientiste médica-menteuse vaccinale mentale et coloniale, où le trafic d'arme et la corruption y sont érigés en sports nationaux (Rwanda plaque tournante du trafic avant le génocide, Pakistan sous-marin, Libye, Irak etc...) Cet état de fait est bien sûr mondialisé (c'est d'ailleurs le but des financiers qui tiennent les rênes dans l'ombre). Mais comme c'est le bon sens de faire dans le local, alors occupons-nous déjà de « ce pays qui est le nôtre ». Ce pays qui abrite et a abrité tellement de dictateurs et a été tellement « consensuel » avec eux ( Duvalier, Bokassa, Bozizé, Bongo & fils, Ben Ali, Paul Biya, Eyadéma &fils, Idriss Déby, Khadafi, Mobutu, Patassé, Sassou, et tant d'autres ) qu'il est tout à fait normal que les gouvernements français qui se sont succédés depuis des décennies soient eux-mêmes qualifiés de dictatures. Cette « douce France » devrait avoir la girouette comme symbole car on se demande toujours par quel tour de passe-passe magistral un même dictateur dit « gentil » passe du jour au lendemain du côté des dictateurs dits « méchants ou non gratta » (sachant qu'un « gentil » est celui avec qui on fait des affaires); et ce n'est pas le fantôme de Vichy qui nous contredira. Tout cela est tellement long et compliqué à écrire que personne ne veut s'y attaquer, et pourtant, ils ne sont qu'une poignée à maintenir une telle imposture, une telle barbarie. Alors que cela reste simple à faire et c'est encore le vent qui montre la direction: le vent du sud nous y aide:

Cela doit venir d'en bas, ni de la CIA, ni des syndicats (2) ou partis; car la base est saine et naïve et l'élite comme hier est trop lâche et corrompue, pleine de compromissions, n'agira que lorsque les citoyens ordinaires seront suffisamment désespérés ou passionnés pour sortir du rang des esclaves ou des assassins, et ils enfonceront les barrières, dégageront le terrain, libérerons l'espace pour enfin laisser s'exprimer les « artistes ».


Il ne suffit que d'un seul mot à changer dans la réplique d'Arletty: « y'en a marre des hommes qui parlent d'amour, ils en parlent tellement qu'ils oublient de le faire » C'est le mot amour qui en français veut dire révolution ou démocratie selon l' intensité du moment.

Il n'y a que les hommes libres pour oser; un homme libre c'est surtout un homme qui agit quitte à risquer sa vie demain. Agir ou ne pas agir, beaucoup ne se poseront plus la question. A demain donc. Le premier qui meurt fera semence pour les autres. (« Ami si tu tombes... »). Avant cette fanfaronnade de 2012, la rue, mieux vaut ce printemps, c'est toujours mieux au printemps . Car après, c'est le temps des cerises.


Ça sent le jasmin, ailleurs c'était l'œillet, qu'importe la rose, ici la tradition c'est l'échafaud; pas de bol Sarko.

Couic comme le nom du « distributeur de malbouffe » appelé restauration rapide où un adolescent a été empoisonné dernièrement, il a bon dos le staphylocoque doré, il faut dire à la famille endeuillée que leur fils est mort de l'industrialisation et de la cupidité des hommes, comprendront-ils? Et comprendront-ils que les nécro-carburants et la spéculation va faire passer la fin du pétrole pour un simple rhume face à la crise alimentaire? (3). Comprendront-ils que tout en haut de la pyramide se trouve le financier bien à l'ombre et non pas l'étranger?


Donc reprenons et actualisons puis résumons la principale requête nationale de ce printemps 2011, la tirade du siècle, peut-être la voici, que l'on doit garder entre guillemets par respect de son origine et pour mieux appuyer le fait que tout ce qui a été lumineux dans cette France que nous aimons tous (si si) l'a été par son apport d'origine étrangère, par l'échange toujours, forcé et unidirectionnel souvent quand cela rapporte aux banques françaises seulement.

Donc la voici la formule magique au pays des magiciens du CAC40, celle qui va faire mal au derrière, exit le traditionnel échafaud donc, un balais suffira:

 

« Sarkozy dégage, Strauss Khan dégage, Lamy dégage, Trichet t'es pas encore parti? Tunisie merci »


 


Facteur Déclenchant


Quincy, le 2 Mars 2011


 



(1) voir [->www.independentwho.info]


(2) « Les syndicats n'ont jamais été révolutionnaires au sens de vouloir transformer la société et transformer en même temps les institutions politiques qui la représentaient, et les partis politiques de la classe ouvrière ont été le plus souvent des partis d'intérêts qui ne différaient en rien des autres partis représentant les autres classes » ( Hannah Arendt « Condition de l'homme moderne »)


(3) « Éradiquer la faim, c'est tout à fait possible. Les solutions fondamentales pour atteindre cet objectif vital, passent par une politique de souveraineté alimentaire et une réforme agraire. C'est-à-dire nourrir la population à partir de l'effort des producteurs locaux, tout en limitant les importations et les exportations. » (Damien Millet, Eric Toussaint 3w.cadtm.org) sur [->http://www.hns-info.net/spip.php?article18396 ]


[->http://www.semencespaysannes.org/]


[->http://viacampesina.org/fr/]

Manifeste Pour le Collectif contre l'expertocratie

premiers signataires:

« Pour que l'histoire ne se répète pas, il faut sans cesse la remémorer: l'impunité qui récompense le délit encourage le délinquant. Et lorsque le délinquant c'est l'État, qui viole, vole, torture et tue sans rendre de compte à personne, alors il donne lui même le feu vert à la société entière pour violer, voler, torturer et tuer. Et la démocratie en paie, à longue ou courte échéance, les conséquences.

L'impunité du pouvoir, fille de la mal-mémoire, est une des maîtresses de l'école du crime. Et le nombre d'élève augmente chaque jour.

Lorsqu'elle est vraiment vivante, la mémoire ne contemple pas l'histoire, mais elle incite à la faire. Davantage que dans les musées où la malheureuse s'ennuie, la mémoire est dans l'air que nous respirons. Et dans l'air elle nous respire. Elle est contradictoire, comme nous. Elle n'est jamais au repos. Elle change, avec nous. » (Eduardo Galeano « Mémoires et mal-mémoire »)

 

« Le développement est un voyage qui compte plus de naufragés que de navigateurs »...« Il faudra qu'elle commence par renverser ses maîtres, pays par pays. Des temps s'ouvrent, de rébellion et de changement. Certains croient que le destin repose sur les genoux des dieux, mais la vérité est qu'il travaille, comme un défit brûlant, dans les consciences des hommes. »... « On écrit pour essayer de répondre aux questions qui vous bourdonnent dans la tête, mouches tenaces qui vous empêchent de dormir, et ce que l'on écrit peut prendre un sens collectif lorsqu'il coïncide d'une certaine manière avec le besoin social de la réponse. »... « On nous ment sur le passé comme on nous ment sur le présent: on nous masque la réalité. »

(Eduardo Galeano « Les veines ouvertes de l'Amérique latine »)


« C'est peut-être parce que les uns ne peuvent jamais ressentir complètement la souffrance des autres que la guerre revient toujours »

(Erich Maria Remarque « Après »)


« On résiste contre un état de chose mais on résiste aussi pour créer quelque chose. Définir les injustices actuelles et montrer de quels matériaux pourrait être construit un monde meilleur, c'est créer les premières conditions pour que s'engage le combat victorieux. Résister c'est créer ».

(Lucie et Raymond Aubrac « L'autre campagne »)


« Penser, c'est dire non » (Alain)

« Au cours des derniers siècles, on a confusément senti la contradiction entre la science et l'humanisme quoiqu'on n'ait jamais eu le courage intellectuel de la regarder en face. »

(Simone Weil « L'enracinement »).


« Une civilisation qui s'avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde »

(Aimé Césaire « Discours sur le colonialisme »)


« Que cela dure toujours » = Longo Maï


« on doit dire « Politique de mondialisation » pas « mondialisation » comme s'il s'agissait d'un processus naturel. »

« Le chercheur n'est ni un prophète ni un maître à penser. Il doit inventer un rôle nouveau qui est très difficile: il doit écouter, il doit chercher et inventer; il doit essayer d'aider les organismes qui se donnent pour mission_ de plus en plus mollement malheureusement , y compris les syndicats_ de résister à la politique néolibérale; il doit se donner comme tache de les assister en leur fournissant des instruments. En particulier des instruments contre l'effet symbolique qu'exercent les « experts » engagés auprès des grandes entreprises multinationales. »

(Pierre Bourdieu « Pour un savoir engagé »)


« Chez nous on ne peut rien fonder de durable dans le mensonge, c'est un fait troublant et certain »

(André Malraux « Les chênes qu'on abat »)


« Ce qui nous apparaît comme une plus grande aisance sociale et comme une plus grande mobilité intellectuelle , tient donc à ce que nous préférons opérer avec des pièces détachées, tandis que l'indigène est un thésauriseur logique: sans trêve, il renoue les fils, replie inlassablement sur eux-mêmes tous les aspects du réel, que ceux-ci soient physique, sociaux ou mentaux. Nous trafiquons de nos idées; lui s'en fait un trésor. La pensée sauvage met en pratique une philosophie de la finitude. »

(Claude Lévi-Strauss « La pensée sauvage »)


« Nous avons gagné en puissance mais nous avons perdu en humanité que nous pensons compenser moralement par un humanisme d'organisation philanthropique assez proche de Zola »... »Barbarie de riches ou nouvelle barbarie moderniste »

(Alain Accardo « cahiers de l'IEEDS N°2 »)


« Étant donné qu'aujourd'hui, à tord ou à raison, nous répugnons à répondre par la violence à la violence des institutions capitalistes, le refus de jouer les comparses ou les benêts dans la sempiternelle farce électorale cesse d'être une coupable abstention pour prendre une signification proprement révolutionnaire »... « mais il ne pourra plus avec le soutien d'une majorité de dupes, prétendre être le pouvoir du peuple et il n'y aura plus lieu de parer du nom de démocratie la dictature avérée du Capital ».

(Alain Accardo « vidons le bocal La Décroissance N°69 »)


« Les femmes ne peuvent plus accepter, comme par le passé, de se limiter à panser les plaies psychologiques, sociales, économiques, environnementales dans le cadre de leur foyer, d'emplois subalternes et mal payés, ou dans des associations caritatives et d'utilité publique. Depuis des millénaires, ce sont elles et leurs enfants qui ont subi en premier les conséquences des destructions opérées par notre société de croissance et de compétition, ce sont essentiellement elles qui ont soigné les blessés, pleuré et enterrer les morts. Elles n'ont plus le droit de rester spectatrices, Cassandres en larmes, face à un monde qui s'autodétruit. Le temps est venu pour elles de s'engager de toutes leurs forces en faveur de la réorientation urgente des objectifs économiques et politiques actuels, du rééquilibrage des valeur machistes et des structures patriarcales qui les sous tendent. L'enjeu est, en effet, de sauvegarder, avec leurs compagnons à parité, l'avenir des générations futures. De même qu'un enfant a besoin, pour naître, grandir, s'épanouir pleinement, de l'amour et des soins vigilants de son père et de sa mère, de même notre planète si fragile et les générations à venir ont besoin de l'engagement pour un monde viable, à parité, des hommes et des femmes de notre temps. L'avenir est à ce prix »

( Solange Fernex « L'insoumise »)


« ... Les salariés ne craignent pas le changement...ce qui les effraie, c'est l'avènement d'un monde qui nie tout ce qui renvoie aux formes collectives du travail, aux cultures du métier, de solidarité. Un monde qui détruit toutes les formes protectrices de sens collectif, capables de créer de la sédimentation et de l'épaisseur sociale, tout ce qui est de l'ordre de l'expérience collective et contribue à modeler des comportements citoyens. Ils craignent ce monde de la mobilité systématique et de l'individualisation à tout crin, qui créer un sentiment insurmontable d'insécurité »

(Daniele Linhart « Travail en miette »)


« Il s'agit de coordonner la protestation sociale et écologique avec la solidarité des exclus du Nord et du sud avec toutes les initiatives associatives pour articuler résistance et dissidence, ce et pour déboucher à terme sur une société autonome »

(Serge Latouche « Décoloniser l'imaginaire »)


« Nous enseignons qu'il y a dans la vie autre chose que l'argent, que le profit capitaliste, et que voulant la concorde entre les hommes, nous cherchons à en hâter le jour en préconisant une formule économique qui, au lieu d'opposer le consommateur et le producteur ne voit et ne poursuit que l'intérêt et le bonheur du citoyen »

(Aimé Berthod cité par Patricia Toucas « Les coopérateurs »)


« Les banques, on les ferme. Les banquiers, on les enferme »

(Vincent Auriol cité par Le PlanB N°17)


« Même s'ils ne sont pas experts, les citoyens doivent avoir leur mot à dire et pouvoir juger librement de ce qui est souhaitable ou non dans leur vie quotidienne »... « et savoir ne veut pas forcement dire accepter »

(Luigi Amodio, research EU juin 2007)


"La responsabilité individuelle, face à un choix éthique, implique la non-ingérence du pouvoir et l'accès de tous à l'ensemble des informations nécessaires à ce choix. Le piège du libéralisme est la manipulation sournoise de l'information, qui peut être dissimulée, déformée ou amplifiée, soutenue par des experts inféodés à l'industrie, afin de canaliser l'individu vers une seule possibilité, un conseil alors analogue à une obligation. Intentionnellement désinformé, le citoyen est toujours amené à se considérer comme incompétent et inapte à toute décision. Le recours à un paternalisme sévère mais juste consiste à imposer une stratégie, en faisant croire que l'intérêt de chacun est confondu à celui de tous, en fait celui des dominants. Il s'agit bien de faire de la société une prison modèle, où les gardes sont inutiles. Chacun est à la fois juge et suspect pour son voisin, dénoncé et exclus à la moindre manifestation de non-conformisme.[...] Afin d'asseoir son autorité, l'État crée des habitudes, qui maintiennent ses sujets dans l'impuissance et une dépendance totale."

(Dr Eric Ancelet « En finir avec Pasteur »)


« La mort des peuples, l'État c'est ainsi que s'appelle le plus froid des monstres froids et il ment froidement, et le mensonge rampe de sa bouche: moi, l'État, je suis le peuple etc... »

(Friedrich Nietzsche « Ainsi parlait Zarathoustra »)


« La philosophie est la réflexion qui est menée autour du sens de l'existence, comme le produit d'une pensée autonome et réflexive qui a pour objet une compréhension globale du monde et de l'homme »... « cite Nietzsche dans « généalogie de la morale » qui démonte l'impérialisme intellectuel, les théories évolutionnistes en vigueur, évolution de l'esprit humain orienté vers le progrès technique, la « conscience » et la « raison » » cite Biedinger: « La philosophie n'est pas l'activité intellectuelle d'une catégorie déterminée de savant spécialistes...Elle est contenue dans le langage lui même...dans le religion populaire et donc aussi dans tout le système de croyances, superstition, opinions... dans ce qu'on appelle généralement folklore » « Tout raisonnement , même celui qui dénigre la croyance et lui reproche d'être trop arbitraire, s'appuie en vérité sur une autre croyance: celle d'atteindre la Vérité. »... « La croyance est inhérente à l'humain »... « même sans être intégrées à des raisonnements rigoureux, les croyances (dans le consensus politique ou la palabre par exemple) peuvent être efficaces, dans le mesure où chacun y trouve du sens. Ainsi, il n'est pas nécessaire d'ériger ces valeurs en véritable lois, ni de les intégrer à un système judiciaire, pour que leur efficacité puisse apparaître et perdurer » cite Mauss: « justifie l'importance cognitive de ces représentations collectives que sont les mythes, en démontrant combien les divisions traditionnelles des sciences humaines françaises (qui rattachent « la langue à l'intellect, le mythe et l'art à la fantaisie, le droit et les mœurs à la volonté ») conduisent à scléroser la pensée: « Cette répartition tranchée et arbitraire aboutit à éliminer de la religion primitive la moralité, le vouloir, le sens de la force de production (alors que, justement l'idée de causation et de création y domine) » »

(S. Fagbohoun «Petit précis de remise à niveau sur l'histoire africaine »).


« La pensée occidentale dissocie la modernité en séparant ses aspects techniques et matériels, les plus visibles, et les fondement philosophiques, à savoir la conception du monde et l'action sur le monde » ( «Petit précis de remise à niveau sur l'histoire africaine »).

 

« interrogation sur l'apprentissage des connaissances dans le monde d'aujourd'hui, disséminé et le risque d'apprendre seul la rend fragile, incomplète, mensongère parfois, mal construite toujours, elle perd sa force de vérité et sa qualification. Elle n'est plus connaissance mais rumeur du monde; elle n'est plus de l'ordre du savoir; il faut des décennies parfois tâtonnantes, que seule une collectivité soudée peut rendre valide à la fin. »

(Catherine Clément «Petit précis de remise à niveau sur l'histoire africaine »)


« L'Orwellisation des médias » « on détermine qui sont les méchants et les gentils »... « dualisme permanent de la pensée, primaire; barbarie/civilisation, progressiste/réactionnaire, Terrorisme/démocratie. Cet appauvrissement de la vision politique conduit à la radicalité et à la violence. Elle empêche toute lecture dialectique, contradictoire et pluraliste »

(R.Laberivière. La Décroissance N°55)


« Au niveau français l'agriculture industrielle serait la seule possible et rentable, nous disent certain politiciens et économistes. C'est un mensonge: elle ne continue d'exister que parce qu'elle est sous perfusion financière permanente et qu'il est totalement fait abstraction des dégâts collatéraux qu'elle engendre, qu'ils soient sociaux ou environnementaux. L'agriculture paysanne et écologique peu énergivore connait des difficultés parce qu'elle est acculée par les mises aux normes excluantes, le « non soutien financier » et autres procédés d'extermination, pas parce qu'elle n'est par performante! »

(Josie Riffaud Via Campesina, La Décroissance N°55)


« La tromperie, la falsification délibérée et le mensonge pur et simple employés comme moyens légitimes de parvenir à la réalisation d'objectifs politiques, font partie de l'histoire aussi loin qu'on remonte dans le passé. La vérité n'a jamais figuré au nombre des vertus politiques, et le mensonge a toujours été considéré comme un moyen parfaitement justifié dans les affaires politiques »...cite Puner: « La désobéissance civile réellement significative doit être le fait d'un certain nombre de personnes qui rassemble un intérêt commun »... cite Bay: « faire ressortir la nécessité de s'opposer à l'injustice afin de préserver son bien être et sa santé mentale »... « La cause de cette érosion (respect des lois) est l'inaptitude des rouages gouvernementaux à s'acquitter de leur fonction, ce qui conduit les citoyens à douter de leur légitimité »... « La recherche ne doit pas devenir le succédané de l'action  ou une technique d'évasion»... « Alors que les hommes s'avèrent incapables de contrôler les conséquences de leurs actions, un surcroît d'arbitraire est inséparable de la violence elle même »... « La fécondité de l'imprévu dépasse d'une façon plus évidente encore tous les calculs de l'expert »... « il n'est nullement exclu que nous soyons arrivés à un tournant décisif, à partir duquel le rendement devient négatif. Non seulement le progrès de la science a cessé de coïncider avec le progrès de l'humanité, mais il pourrait bien en sonner le glas. »... « La plus impressionnante de toutes ces hégémonies: la bureaucratie, règne de l'Anonyme le plus tyrannique de tous, car personne ne peut répondre de ce qui a été accompli. »... influence de Rosa Luxembourg: «Nous voulons participer, déclarent les conseils, nous voulons discuter et faire entendre publiquement notre voix, nous voulons avoir la possibilité de déterminer l'orientation politique de notre pays. Puisque ce pays est trop vaste et trop peuplé pour que nous puissions nous rassembler tous en vue de déterminer notre avenir, nous avons besoin d'un certain nombre de lieux politiques »... « L'isoloir est trop étroit, car seule une personne peut s'y tenir. Les partis ne servent plus à rien. Nous ne sommes que des électeurs que l'on manipulent. Mais que l'on accorde seulement à dix d'entre nous la possibilité de s'assoir autour d'une table, chacun exprimant son opinion et chacun écoutant celle des autres, alors,, de cet échange, une opinion formée rationnellement pourra se dégager. »... « Tous ceux qui ne s'intéressent pas aux affaires publiques devraient simplement laisser les autres décider sans eux. Mais les moyens de participer devraient s'offrir à tous. »

(Hannah Arendt « Du mensonge à la violence »)


« C'est pourquoi nous ne devrions pas nous laisser tromper par le phénomène d'accumulation propre à la production moderne mais prendre comme fil directeur de toutes nos analyses la destruction continuelle de biens liée à la consommation. C'est le caractère consommable des produits du travail qui constitue leur nature périssable »... « Consommer, c'est épuiser »... « Nous avons changer l'œuvre en travail...caractère durable de l'œuvre substitué au caractère périssable des produits du travail; ces produits du travail sont destinés à la consommation. Ceux de l'œuvre à l'usage. La différence marque l'écart entre passer et durer, entre changer et persévérer. »... « Mais il se pourrait, créatures terrestres qui avons commencé d'agir en habitant de l'univers, que nous ne soyons plus jamais capables de comprendre, c'est à dire de penser et d'exprimer les choses que nous somme cependant capables de faire »... « S'il est bon, peut-être, de se méfier du jugement politique des savants en tant que savant,...c'est en raison précisément de ce fait qu'ils se meuvent dans un monde où le langage a perdu son pouvoir. Et toute action de l'homme, tout savoir, toute expérience n'a de sens que dans la mesure où l'on en peu parler. »... « Les hommes en tant qu'ils vivent et se meuvent et agissent en ce monde, n'ont l'expérience de l'intelligible que parce qu'ils parlent, se comprennent les uns les autres, se comprennent eux-mêmes. »... « C'est une société de travailleur que l'on va délivrer des chaînes du travail , et elle ne sait plus rien des activités plus hautes et plus enrichissantes pour lesquelles il vaudrait la peine de gagner cette liberté. Dans cette société qui est égalitaire, il ne reste personne (classe, arist, politiqu., spirituel), qui puisse provoquer une restauration des autres facultés de l'homme. »... « Ne reste que quelques intellectuels solitaires pour considérer ce qu'ils font comme des œuvres et non comme des moyens de gagner leur vie. Ce que nous avons devant nous, c'est la perspective d'une société de travailleurs sans travail, c'est à dire privés de la seule activité qui leur reste. On ne peut rien imaginer de pire. »... « Ce que je propose est donc très simple: rien de plus que de penser ce que nous faisons. »... « L'expropriation, consistant à priver certains groupes de leur place dans le monde et à les exposer sans défense aux exigences de la vie a crée à la fois l'accumulation originelle de la richesse et la possibilité de transformer cette richesse en capital au moyen du travail »... « Le processus de l'accumulation de la richesse stimulé par le processus vital puis stimulant la vie humaine, n'est possible que si l'homme sacrifie son monde et son appartenance au monde »...« Ce ne sont pas les idées, ce sont les évènements qui changent le monde »

(Hannah Arendt « Condition de l'homme moderne »)


« Gardons et vivons notre foi en l'avenir. Il ne faut pas regretter tout cela, mais notre société a besoin d'information de la réalité des choses car nous sommes des inconscients de ce qui se passe et de ce qui va se passer. Notre méfiance éveillée est désormais à fleur de peau et c'est ce qui nous rend plus fort pour le combat, qui n'est autre que celui de la vie, pour notre bien-être évolutif et celui de mère nature toute entière. »

(Bernard Ronot « Voyage autour des blés paysans »)


« La révolution péruvienne rejète le système capitaliste parce qu'il perpétue le sous-développement et la dépendance du pays à l'égard de l'étranger »... « Il implique une « morale et une philosophie » de la vie égoïstes et anti-communautaires. Or la révolution péruvienne considère que l'homme est avant tout un être social dont la vocation la plus profonde est la solidarité ainsi que l'aptitude à la liberté, la praxis, la création, l'invention permanente. La révolution péruvienne rejète également le communisme qui confie la gestion de la société à la bureaucratie d'État et qui atrophie les capacités créatrices de l'homme associé. Elle opte pour une société fondée sur la véritable participation directe des producteurs et citoyens dans tous les domaines et à tous les niveaux, seul cadre capable d'épanouir la créativité immense de l'homme associé. »

(Vélasco cité par Michel Raptis « Manière de Voir N°103 »)


« Le capital n'est pas une force neutre, il ne peut pas dépolluer aussi bien qu'il pollue puisque c'est son mouvement même qui l'amène inéluctablement à polluer et à détruire, c'est à dire que le mouvement d'accumulation et de production pour l'accumulation passe par dessus toute idée de « besoin » et donc également du besoin vital qu'est pour l'humanité la préservation de son environnement. Le capital ne suit que ses propres fins, il ne peut être un projet humain. Il n'y a pas une autre mondialisation, il n'y a pas face à lui les besoins de l'humanité, mais la nécessité de l'accumulation. S'il se met à recycler par exemple, la branche ainsi crée fera tout pour avoir toujours de quoi recycler. Le recyclage, qui n'est qu'une autre façon de produire de la matière première, crée toujours plus de déchets « recyclables ». En outre il pollue bien autant que n'importe quelle autre activité industrielle »... « Il y a des dégâts et ils sont nombreux, que personne ne veut réparer, simplement parce que leur réparation ne constitue pas un marché. »... « Limiter la casse et surtout les frais sans pour autant faire fuir les investisseurs, telle est la quadrature du cercle que le capitalisme vert doit résoudre. »... « Comprendre, c'est dominer, et donc pouvoir changer le monde. Commencer à tenter de comprendre, c'est rétablir la communication avec ce qui nous entoure, fissurer la glace de la séparation. » (L'impasse citoyenniste)


« Ce qui peut faire échec au système, ce ne sont pas des alternatives positives, ce sont des singularités. Or les singularités ne sont ni bonnes ni négatives. Elles ne sont pas une alternative, elles sont d'un autre ordre. Elles n'obéissent plus à un jugement de valeur ni à un principe de réalité politique. Elles peuvent donc être le meilleur ou le pire. On ne peut donc les fédérer dans une action historique d'ensemble. Elles font échec à toute pensée unique et dominante, mais elles ne sont pas une contre -pensée unique- elles inventent leur jeu et leurs propres règles du jeu ». (Jean Baudrillard « Power inferno »)


« La base, c'est m'occuper du vivant et l'accompagner, parce qu'on ne pourra jamais le maîtriser comme l'homme a cru qu'il pouvait le faire. On essaye de le comprendre. »

( Olivier Clisson « Campagnes solidaires N°242  »)


« Il faut que nous nous mettons dans la tête une bonne fois pour toute que la toute puissance nucléaire est à la politique extérieure ce que la terreur exercée chez lui par l'État Totalitaire est à la politique intérieure. » ...cite Jordan (1941): « Le sens et la signification de la recherche en physique _bien qu'elle soit souvent estimée aussi pour elle-même par ceux qui s'y adonnent et ses admirateurs_ lui sont invariablement donnés par le rôle qu'elle joue en tant qu'instrument de puissance technique et militaire »... « Rien de plus absurde que l'idée d'utiliser ce qui n'a pas de limite ou de menacer à l'aide de ce qui n'a pas de limite pour faire triompher de vaines prétentions ou des buts purement partisan »... « Lorsque nous démissionnons d'un emploi parce que nous avons pris conscience que ce qu'on nous demande d'y faire est irresponsable, nous ne satisfaisons pas encore à ce qui est moralement requis »... « Le refus de participer à un crime ne remplacer jamais l'annulation de ce crime »... « S l'État dans lequel vous vivez se dit démocratique, c'est précisément parce qu'il vous garantit le droit de prendre part à des décisions qui n'ont rien à voir avec votre domaine de compétence »... « Notre conscience ne s'adresse pas plus à nous « en tant que » savants qu'à nos contemporains en tant que non-savants. Notre conscience n'a pas de titre universitaire »... « La phrase qui dit que « les conséquences ne se soucient pas des séparations » est en fait l'une des propositions principales de l'éthique. Non elle est plus...: elle concerne l'un des faits qui rendent nécessaire la morale. Car les frontières que nous avons dressées entre les champs sociaux, professionnels ou scientifiques méconnaissent les conséquences qui leur sont indifférentes. Cela vaut d'autant plus que l'acte en question est grand. »... « ne sont responsable que ceux qui sortent du lit de leur spécialité et bondissent après les conséquences de leur actes ou travaux. »... « Ce qui nous fait mal, c'est qu'en tant qu'auteur de notre travail, nous ne sommes pas à la hauteur de ce que nous produisons...Le mal actuel, c^est notre « Nous ne savons pas ce que nous faisons »...Le faire a englouti l'agir, le produit précède nos actes, « Nos produits sont déjà, que nous le voulions ou non nos actes. »... « Une action est aussi aveugle que le plus aveugle de ceux qui y prennent part. (En partie par la production de machines, en partie par le déclenchement des machines qu'on a produites) et, par là même, abolie, la possibilité de bien agir est, elle aussi, abolie. »... « La menace nucléaire ...(consiste dans le simple fait d « avoir » la puissance nucléaire) n'est pas l'alternative au totalitarisme mais sa politique extérieure. »... « le naufrage atomique n'est pas un suicide mais un meurtre de l'humanité. »... Notion « d'incertitude infinie, j'insiste sur cette idée parce que notre combat est condamné d'avance si nous en évaluons mal la nature. Il n'est pas que de notre tâche, de celle de notre génération mais désormais celle de tous les hommes. Il est donc notre destin. Nous devrons léguer notre volonté à nos enfants aussi longtemps qu'on nous les laisse en vie, et ceux-ci devront faire de même. Il est indispensable de gagner ce combat sachant qu'aucune victoire n'y est définitive. »... « Nous avons atteint la fin de toute responsabilité possible. Car « être responsable d'un acte » n'est pas autre chose que pouvoir se représenter à l'avance ses effets et se les être réellement représentés. »... « décrire cet état d'immoralité comme un gouffre qui s'est ouvert entre notre praxis (c'est à dire notre façon de produire) et notre imagination limitée. »...

« La division du travail et la spécialisation sont des œillères »... « On aspire (et pas seulement dans les États totalitaires où cela a valeur de principe et se fait ouvertement) à ce que chacun se réduise à son métier et s'y laisse réduire aussi facilement »... « C'est le totalitarisme secret du monde  prétendu « libre » »... « Notre vie privée nous est octroyée comme un état dans lequel nous sommes dépouillés de quelque chose, de la responsabilité »...notion de « droit démocratique fondamentale »

« La culpabilité nous est retirée parce que nous avons transféré les actes par lesquels la faute vient au monde à des choses qui, maintenant, agissent à notre place. Les instruments sont les bourreaux que nous employons. Modestes, les mains propres, nous restons derrière eux. C'est en cela que consiste le mal de notre époque. Elle est mauvaise parce que nous n'avons plus besoin d'être méchant pour commettre les actes les plus mauvais. »... « « juste faire son travail » comme les employés des camps... « moralement neutre » « il n'a pas d'odeur » ... Le travail est le camouflage de l'acte. Il épargne toute culpabilité à ceux qui prennent part à un meurtre de masse.»... « Seul celui qui ne renonce pas à imaginer l'effet de son geste a une chance d'en comprendre la vérité; la perception en est incapable. »... « Car le seul organe de la vertu, c'est l'imagination et c'est à cette force seule que se mesure la moralité de ton action. Voilà pourquoi ton premier impératif doit être : « imagine! » et le second, qui dépend immédiatement du premier: « Combats ceux qui cultivent l'étiolement de cette faculté! »...

« La division du travail est toujours aussi une division de la conscience morale. »... « Distinguer un usage guerrier et un usage pacifique de l'énergie nucléaire est fou et mensonger. »

(Günter Anders « La menace nucléaire »)


« Beat Richner fait concert pour financer les hôpitaux d'enfants. Il proteste avec véhémence contre les organismes internationaux et leurs experts, ces monstrueuses machines bureaucratiques qui gaspillent l'argent du contribuable et qui défendent le principe d'une médecine payante, attitude criminelle selon lui. »

(Claude Marthaler « Entre terre et selle »)


« La défense de la vie sur terre ne passe pas d'abord par la lutte contre les émissions de gaz carbonique d'origine fossile mais par tout ce qui peut limiter la pression de l'homme sur les écosystèmes. »

(Guy Demenge « Le baril »)


« Ce sont le hommes qui n'ont pas su interpréter correctement les paroles des sages. »... « c'est nous qui alimentons l'Âme du Monde, et la terre sur laquelle nous vivons sera meilleur ou sera pire selon que nous serons meilleurs ou pires. C'est là qu'intervient la force de l'Amour, car, quand nous aimons, nous voulons toujours être meilleurs que nous ne sommes. »

(Paulo Cuelho « L'alchimiste »)


« Qui se regarde de trop près se découvre bientôt perdu et recherche un sauveur. Napoléon n'est pas venu pour sauver la France_Ni Hitler l'Allemagne_ ce serait plutôt le contraire. Il est venu pour sauver les français de leur Révolution, c'est à dire chacun de nous de sa liberté »

(Bernard Charbonneau « Comment ne pas penser »)


« La connaissance scientifique ne nous livre qu'un aspect de l'univers. »... « Chaque jour une discipline nouvelle cerne plus strictement notre liberté, qu'elle nous découvre conditionnée par le sexe, l'économie, ou l'inconscient collectif. Mais pour un individu lucide, est-il besoin de science? »... « L'esprit surhumain des sciences fait pénétrer dans une immensité dont les contours s'évanouissent au fur et à mesure que l'on avance: c'est là son essentielle vertu. Les raisons qu'elle donne révèlent aussitôt des mystères encore plus profonds; et par les bouleversements qu'entraine ses découvertes, dans la pratique comme dans la théorie, elle pose plus de problèmes qu'elle n'en résout. La solution à nos difficultés politiques ou sociales ne viendra pas de la science, comme se le figurent certains scientistes, elle nous forcera seulement à courir indéfiniment après le mirage d'une issue; quand elle est fidèle à elle-même elle n'aboutit pas à la certitude mais à creuser vertigineusement l'interrogation. Malheureusement rares sont les savants qui ont l'esprit de la science; trop souvent ils se contentent de justifier ses œuvres par quelque idéologie.»... « Nous retrouvons ici le même esprit d'orthodoxie, la même négation de la liberté que dans les religions; d'autant plus redoutable qu'elle se croit le fruit de la liberté humaine. »... « C'est l'unité du langage et de la pensée humaine, donc l'homme, que menace la spécialisation scientifique. »... « Le savoir progresse grâce à une spécialisation toujours plus stricte. Mais plus la lumière se concentre en un point, plus le reste est abandonné à l'ombre; et le reste c'est l'univers, et l'essentiel »... « La spécialisation, la division du travail imposent une centralisation qu'anime l'impérialisme de la logique et de la volonté de puissance. Le système ne peut rien tolérer en dehors de lui-même: qui dit standard dit élimination des autres types... »... « La bureaucratie n'est qu'un produit de la raison. Partout où la société devient trop vaste et trop complexe, la règle, technique ou politique, doit se substituer à la diversité et au désordre humain ...Le désir d'une société plus juste, donc plus rationnelle, va dans le même sens que la technique en multipliant les lois: la règle impersonnelle . Et là où l'organisation parfaite: L'État totalitaire se substitue à la nature et aux hommes, la bureaucratie prolifère à l'infinie. A tel point que la raison devient absurdité. »... « En général ce système élimine la révolte consciente. On ne se révolte pas contre ce qui n'a ni nom, ni visage; la bureaucratie n'existe pas, seulement ses abus. »... « Toute recherche de l'efficacité mène à l'organisation, c'est à dire tôt ou tard à la bureaucratie, donc à l'absurdité et à l'impersonnalité. »... « Le capitalisme n'a pas supprimé l'État, il l'a monopolisé et renforcé pour garantir ses privilèges contre le peuple et la concurrence étrangère: le pouvoir de l'argent n'est rien sans celui du sabre. »... « L'homme s'est dégagé de la nature et de la glèbe; mais la nature est sa mère et la terre sa patrie: nul ne le sait comme l'homme de l'âge industriel. Parce qu'il détruit les forêts, il recherche leur ombre; parce qu'il souille les fleuves, il recherche l'eau clair. Le sentiment de la nature grandit avec l'industrie, et il achève de détruire ce qu'elle a épargné, en rassemblant des masses humaines croissantes sur des espaces verts sans cesse plus restreints. Défendu contre les fauves et la maladie, mais frustré de certains instincts fondamentaux, l'homme cherche avec fureur la dernière cime, le dernier lion, le dernier goujon. Il fait un loisir de ce qui était son travail; mais comme il n'y a plus assez de proies pour tant d'hommes, on l'invite à prendre des photos que d'autres regardent. »... « produire c'est aussi produire des déchets; toute cuisine a ses détritus, mais celle de notre industrie est si énorme qu'il lui faut la terre et le ciel pour poubelle. »... 

« Le journal ne fournit que des faits, d'autant plus déformés qu'ils sont lointains et difficiles à distinguer qu'ils sont nombreux. Ce qui compte c'est l'effort de réflexion sur eux: ils ne sont rien, elle est tout. Seul l'esprit crée, parce qu'il dépasse l'instant. Qui veut être présent à son temps n'oublie ni le passé, ni l'avenir, ni surtout les raisons profondes qui les lui font considérer. Qui veut saisir l'actualité au lieu d'en être saisi, prend ses distances. »... « Notre bonheur est plutôt l'absence de malheur: une certaine idée du minimum vital. Mais ce minimum devient vite un maximum, car le bonheur est aussi le confort, cette poésie des fesses. »... « ainsi la société qui au nom d'un intérêt général abstrait, en arrive à nier l'individu, nie du même coup la démocratie. »... «  L'État-Nation s'est organisé en détruisant les patries. Il a rassemblé ses peuples en armées; mais quiconque se sert de l'épée périra par l'épée. Cette vie qu'il a détruite lui manque; le corps ne nourrit plus la tête, et quand tout aboutit à elle, pour en finir il suffit de la trancher. »... « Propagande:contre cette force brute l'intelligence ne peut rien, et les intellectuels ont démontré leur débilité devant celle de Staline ou d'Hitler. C'est moins la finesse qu'on peut lui opposer que les tripes ou le cœur: la foi dans une vérité. »

(Bernard Charbonneau « Le système et le chaos»)


« Le conflit de l'individu citadin et de son milieu atteint aujourd'hui son aboutissement. Jusqu'à l'ère atomique, à chaque aggravation des termes de sa contradiction avait correspondu une autonomie plus grande de la conscience individuelle. Mais cette tension atteint son point de rupture. La grande ville actuelle aboutit à un type d'hommes où se disjoignent à l'extrême la pensée et le comportement. » ... « Une telle action suppose un plan d'ensemble, économique et social, et par conséquent politique. Désormais toute entreprise devrait être envisagée d'un point de vue biologique et humain, pas seulement en fonction de la production ou de la nation, mais en tenant compte de la totalité de l'équilibre qu'elle perturbe. Pour cet examen toutes les méthodes seront bonnes, notamment celles des sciences de la nature et de l'homme. Mais la défense de la nature ne peut être leur monopole; elle forme un ensemble trop vaste, et le sujet_ la personne humaine_ est en jeu. Celle-ci a son mot à dire; la science ne peut lui fournir que des raisons ou des moyens dont elle est seule juge. La protection de la nature ne saurait être, comme au congrès de Lurs, le monopole de spécialistes qui sont des hommes de connaissance ou d' « action », c'est à dire de pouvoir ou d'argent plutôt que de bonheur. » (Bernard Charbonneau « Le jardin de Babylone» 1969)


« Résister par la création, c'est contredire le cycle infernal de la production et de la consommation de choses et d'opinions formatées »... « des murs qui ne trembleront que si la résistance s'amplifie sous toutes ses formes. Puisque « philosopher à coup de marteau »(Nietzsche) ne suffit plus, il est temps de poétiser à coup de masse dans les ruines du monde à réinventer. Alors, seulement nous apercevrons l'horizon. »

(Yannis Youlountas « Où sont les poètes » La Décroissance N°64)


« Car l'homme est dans une impasse matérielle »... « En détruisant la nature, il a oublié qu'il en faisait partie. En fin de compte c'est lui même qu'il détruit. »... « Nous sommes à une époque charnière dans laquelle la déconstruction du système capitaliste est nécessaire. »

(Graeme Allwright « Où sont les poètes » La Décroissance N°64)


« Il nous veulent sans cœur sans âmes, sans idées pour l'avenir, sans mains. Mais nous sommes, nous vivons, nous explosons, comme un crachat à la face des exploiteurs et des marchand de canon .»

(Auriane Fauré « Où sont les poètes » La Décroissance N°64)


« le matérialisme moderne est né de la peur. » Et « les êtres qui ont peur sont d'involontaires tyrans, des fanatiques de l'ordre, obnubilés par l'idée de devoir éduquer, discipliner les hommes et les choses qui les entourent, de devoir à chaque instant en garder le contrôle et la vue d'ensemble. »

(Rudolf Steiner)


« C'est là que la monnaie révèle sa face sombre: de vecteur d'un échange, elle est devenue l'instrument d'une domination. La rareté, crée artificiellement par les acteurs en position dominante, oblige les dominés à n'utiliser qu'une faible partie de leur potentiel d'échange et d'activité. »

(Patrick Viveret )


« Sont-ce bien « leurs » capitaux? Si ces fortunes ont été construites en détournant les richesses de l'État, en faisant main basse sur les richesses naturelles de la nation, en exploitant et réduisant à la misère des paysans qu'on a dépouillés de leur terres, à qui appartient au fond cet argent? »... cite Albert Einstein (« Pourquoi le socialisme »): «La compétition illimitée conduit à un gaspillage considérable de travail et à la mutilation de la conscience sociale des individus. »... « Il n'existe pas de modèle. Chaque pays possède une histoire et une géographie différente, chaque époque connait des évolutions nouvelles, chaque génération doit résoudre des problèmes différents. De plus chaque région du monde est confrontée à des contextes et des rapports de forces dont il faut tenir compte »...cite Simon Rodriguez: « Ou bien nous inventerons ou bien nous échouerons »... « Il existe aussi une raison subjective pour ne pas bruler les étapes. A savoir que l'on créer la nouvelle société avec les gens comme ils sont, et pas avec des gens comme on les rêve. Les gens réels sont influencés par le poids des idées anciennes, le poids des habitudes et des comportements hérités du passé, le poids de leur éducation, le poids des médias. Ils ne changeront pas leur manière de penser en cinq minutes,...pas en entendant des discours, mais seulement avec l'expérience des faits. En voyant que le nouveau système marche mieux. »... « la conscience ne se décrète pas, elle se forge peu à peu par un travail quotidien et de longue haleine. »... « Ne pas partir des dogmes mais de la réalité »...cite Balzac: « derrière chaque fortune se cache un crime »...notion de démocratie participative, Conseils Communaux, coopérative etc... faire un mixte. cite Rolland Barthes: « la bourgeoisie se définit comme la classe qui ne veut pas être nommée »...Pour échapper au débat, elle se cache donc derrière une façade « nationale », derrière l'ensemble des habitants d'un pays et non derrière la politique d'une élite minoritaire. »

(Michel Collon « Les sept péchés d'Hugo Chavez »)


« ...Cela tien au fait qu'à la différence des guerres traditionnelles, qui peuvent à l'occasion resserer les liens d'une communauté, une guerre civile tend par définition, à introduire les divisions les plus désocialisantes qui soient. »... « Celles qui, en dressant les uns contre les autres, parents, voisins et amis, menacent à tout moment de défaire le cycle des solidarités et des allégeance traditionnelles fondés sur le don et le contre don; cycle dont on sait qu'il constitue l'essence même de la « société primaire » (Alain Caillé) et la matrice essentielle de ces rapports quotidien de confiance sans lesquels il n'est pas de communauté historique durable »... « Le libéralisme est née de (la peur de) la guerre civile...crainte de la mort violente...méfiance envers le proches, désir d'une vie enfin tranquille et pacifié des Modernes. A entrainer qu'une seule guerre concevable: celle de l'homme contre la nature, conduite par les armes de la science et de la technologie; guerre de substitution dont les Modernes vont précisément attendre qu'elle détourne vers le travail et l'industrie la plus grande partie des énergies jusque là consacrées à la guerre de l'homme contre l'homme »... « Les deux versions libéralisme du Droit (politique) et du Marché sont liés dans les faits d'un point de vue philosophique »... « Axiome de base du libéralisme politique: Si la prétention de certains individus ou association d'individus à détenir la vérité sur le Bien est la cause fondamentale qui porte les hommes à s'affronter violemment, alors les membres d'une société ne pourront vivre en paix les uns avec les autres que si le pouvoir chargé d'organiser leur coexistence est philosophiquement neutre, c'est à dire qu'il s'abstient, par principe, d'imposer aux individus telle ou telle conception de la vie bonne »...le libéralisme serait un bricolage, une illusion...opposition entre liberté rivales qui s'équilibrerait... « il est donc, à terme, inévitable que ce processus d'extension infinie des droits individuels (ou libéralisation des mœurs) déclenche une nouvelle guerre de tous contre tous par avocat interposés (l'avocat constitue, avec l'entrepreneur, l'autre figure emblématique du système libéral) »... « pas d'autre issue à sa disposition que d'enregistrer passivement la variation incessante des différents rapports de force qui travaillent l'opinion et la société »...notion de « croisade juridique toujours plus nombreuses »... « vouloir organiser scientifiquement l'humanité, c'est cela le totalitarisme »... « La bonne conscience impavide avec laquelle les princes de l'économie moderne exploitent et licencient leurs employés précaires, engrangent des profits surréalistes, délocalisent leur entreprises, commercent avec les dictatures, saccagent l'environnement, falsifient leur comptabilité ou, lorsque tout est fini, ouvrent en grand leurs parachutes dorés, trouve assurément dans cet « égoïsme rationnel » son appui psychologique le plus précieux. »...

«La confiance joue un rôle central dans la vie des communautés traditionnelles comme on l'observe par exemple , à travers la pratique du serment ou l'importance accordée à la parole donné ne trouve, en réalité, ses véritables conditions de possibilité psychologiques et culturelles que dans les jeux infiniment complexe de la socialité « primaire »(selon l'expression d'Alain Caillé), jeux qui sont essentiellement fondés sur la triple « obligation » traditionnelle (qui n'est ni économique ni juridique) de donner, recevoir et rendre. Cette logique du don que Mauss est le premier à avoir installée au cœur de la démarche sociologique, appelle sans doute des interprétations multiples (et éventuellement contradictoires) »... «La logique libérale ne finit donc pas seulement par détruire graduellement les conditions de toute civilité et de toute décence commune (Orwell). Elle conduit paradoxalement à mettre en péril le fonctionnement efficace de ses propres montages fondateurs, au risque de réintroduire à à tous les niveaux de l'existence sociale cette guerre de tous contre tous (sous la double forme, pour commencer, de la guerre économique et la guerre juridique) dont le dépassement définitif était, théoriquement, sa raison d'être initiale »... « La logique du don est le retour et si retour il y a doit toujours être différé...L'argent interrompt ce cycle du don en réglant ces dettes sans attendre...Le temps apparaît donc comme l'élément premier dans lequel peuvent se construire les relations humaines véritables (et l'argent, de ce point de vue, peut être défini comme ce moyen d'acheter du temps qui nous dispense d'entrer en relation avec autrui. Avec la mobilité perpétuelle des individus (Cf Bauman: vie liquide) c'est la possibilité même de nouer des liens solides et durables qui disparaît... »...cite Orwell : « Nous sommes simplement parvenus à un point où il serait possible d'opérer une réelle amélioration de la vie humaine, mais nous n'y arriverons pas sans reconnaître la nécessité des valeurs morales (common decency) de l'homme ordinaire. Mon principal motif d'espoir pour l'avenir tient au fait que les gens ordinaires sont toujours restés fidèles à leur code moral. »...

« ...faute d'une critique intégrale des mécanismes de domination, critique que le matérialisme libéral interdit par principe, ce démontage méthodique conduit, au contraire, à la mise en place progressive de sociétés de contrôle, soumises à à l'autorité croissante des « experts » et baignant dans un étrange climat d'autocensure, de repentance et de culpabilité généralisées. Celui qui correspond, en définitive, à la guerre de tous contre tous, quand s'y ajoute, désormais la nouvelle guerre de chacun contre lui-même. »... « partisans de l'humanité »... « La richesse suprême, pour un être humain_et la clé de son bonheur_ a toujours été l'accord avec soi-même. C'est un luxe que tous ceux qui consacrent leur bref passage sur terre à dominer et exploiter leurs semblables ne connaitrons jamais. Quand bien même leur avenir leur appartiendrait. »

(Jean-Claude Michéa « L'empire du moindre mal »


« On a sous estimé l'importance de l'amour en tant que potentiel de survie pour l'humanité, les anciennes stratégies de survie basées sur l'agressivité, la domination de la nature et des autres ne sont plus appropriées. »

(Michel Odent « L'amour scientifié »)


« En partant de la critique du capitalisme, on arrive donc immanquablement à l'écologie politique »

... « L'écologie n'a toute sa charge critique et éthique que si les dévastations de la terre, la destruction des bases de la vie sont comprises comme les conséquences d'un mode de production; et que ce mode de production exige la maximisation des rendements et recourt à des techniques qui violent les équilibres biologiques »... « La prise en compte des contraintes écologiques se traduit ainsi, dans le cadre de l'industrialisme et de la logique du marché, par une extension du pouvoir techno-bureaucratique. Or cette approche relève d'une conception prémoderne typiquement anti-politique. Elle abolit l'autonomie du politique en faveur de l'expertocratie, en érigeant l'État et les experts d'État en juge des contenus de l'intérêt général et des moyens d'y soumettre les individus. L'universel est séparé du particulier, l'intérêt supérieur de l'humanité est séparé de la liberté et de la capacité de jugement autonome des individus. Or, comme l'a montré Dick Howard, le politique se définit originairement par sa structure bipolaire: il doit être et ne peut rien être d'autre que la médiation publique sans cesse recommencée entre les droits de l'individu, fondés sur son autonomie, et l'intérêt de la société dans son ensemble, qui à la fois fonde et conditionne ces droits. Toute démarche tendant à abolir la tension entre ces deux pôles est une négation du politique et de la modernité à la fois; et cela vaut en particulier, cela va de soi, pour les expertocraties qui dénient aux individus la capacité de juger et les soumettent à un pouvoir « éclairé » se réclamant de l'intérêt supérieur d'une cause qui dépasse leur entendement. L'ambiguïté de l'impératif écologique vient de là:à partir du moment où il est pris à leur compte par les appareils de pouvoir, il sert à renforcer leur domination sur la vie quotidienne et le milieu social, et entre en conflit avec les aspirations originaires du mouvement écologique lui-même en tant que mouvement politico-culturel. Le clivage interne de ce mouvement entre une aile technocratique et une aile radicale-démocratique a là sa raison profonde. »... « il nous faut être conscient que ce refus est un refus de l'ordre social existant, un refus politique. L'idée que production et consommation puissent être décidées à partir des besoins est politiquement subversive. Cela suppose, en effet, que ceux qui produisent, ceux qui consomment puissent se rassembler, réfléchir et décider souverainement »... « D'où l'importance de « l'expérimentation sociale » de nouvelles manière de vivre en communauté, de consommer, de produire, de distribuer. »... « La réponse au système capitaliste n'est donc ni le retour à l'économie domestique et à l'autarcie villageoise, ni la socialisation intégrale et planifiée de toutes les activités: elle consiste au contraire à socialiser la seule sphère de la nécessité afin de réduire au minimum, dans la vie de chacun, ce qui a besoin d'être fait, que cela nous plaise ou non, et d'étendre au maximum la sphère de la liberté, c'est à dire des activités autonomes collectives ou individuelles, ayant leur but en elles-mêmes. »... « La décroissance de l'économie fondée sur la valeur d'échange a déjà lieu et s'accentuera »...elle doit être un choix de société auto organisée, fondant une économie et une civilisation au delà du salariat et des rapports marchands dont les germes auront été semés et les outils forgés par des expérimentations sociales convaincantes. »... « Pour pouvoir autodéterminer nos besoins, nous concerter sur les moyens et la manière , il est donc indispensable que nous recouvrions la maitrise des moyens de travail et des choix de production. Or cette maitrise est impossible dans une économie industrialisée » car spécialisation, subdivision, hiérarchie de tâche etc.

(André Gorz « Ecologica »)


« Bref, les êtres humains ne sont plus ce qu'ils étaient jusqu'à maintenant et se sentent moins en mesure de manier les technologies comme des outils, c'est à dire de pouvoir les remettre à leur place. »... « L'attrait de la civilisation technologique se fonde assez souvent sur une illusion d'optique »... « une classe montante d'écocrates, se coupe de son domaine de compétence en projetant la gestion rationnelle des éléments de la vie devenus rares, mais en laissant la dynamique qui a créé cette pénurie se maintenir »... « La bissection de l'écologie en vue d'une cure technique d'éfficacité mène à un piège: tandis que tous les efforts pour le droit à la vie de la nature sont de mise, le droit à la vie des cultures risque d'être écrasé. Et cela non plus n'est pas bénéfiqueà la nature. »

(Wolfgang Sachs- Gustavo Esteva « Des ruines du développement » )


« Ni les patrons ni la société, dit Mauss , ne sont « quittes » envers eux après le versement du salaire. On parlerait aujourd'hui d'incomplétude du contrat de travail. Mais ce que pressent Mauss et qui ne sera tout à fait accompli qu'après 1945, c'est le mouvement qui déplace la dette sociale des entreprises vers la société toute entière, du paternalisme patronal vers l'anonymat du collectif. »... « Ce n'est pas dans le calcul des besoins individuels qu'on trouvera la méthode de la meilleur économie »... « Les sociétés ont progressé dans la mesure où elles-mêmes, leurs sous-groupes et enfin leurs individus, ont su stabiliser leurs rapports, donner, recevoir et enfin, rendre. Pour commercer, il fallut d'abord savoir poser les lances. C'est alors qu'on a réussi à échanger les biens et les personnes, non plus seulement de clans à clans, de tribus à tribus et de nations à nations et surtout d'individus à individus. C'est seulement ensuite que les gens ont su se créer, se satisfaire mutuellement des intérêts, et enfin, les défendre sans avoir à recourir aux armes. C'est ainsi que le clan, la tribu, les peuples ont su_ et c'est ainsi que demain, dans notre monde dit civilisé, les classes et les nations et aussi les individus, doivent savoir_ s'opposer sans se massacrer et se donner sans se sacrifier les uns aux autres. C'est là un des secrets permanents de leur sagesse et de leur solidarité »

(Marcel Mauss « essai sur le don »)


« Car ce n'est pas le progrès technologique qui nous sauvera du malheur engendré par lui-même, c'est en reconnaissant que le règne du feu n'est qu'une contingence historique que l'on pourra se libérer de tout déterminisme fataliste. »...« Cette aveuglement serait presque pathétique s'il ne démontrait l'arrogance du savoir, prêt à tout pour masquer son échec à l'époque contemporaine. »... « Informer n'est pas savoir »... « dans tous les coins de la planète, des militaires aux ordres des multinationales, prennent les commandes. Pour peu de temps en général, mais suffisamment longtemps pour écarter toute critique néolibéralisme, en cours de dévoilement dans ses effets désastreux »... « L'efficacité n'a aucun caractère objectif, c'est une représentation purement idéologique qui correspond aux intérêts des puissants. »... « L'astuce des réseaux de gaz et d'électricité est d'avoir occulté les nuisances loin des lieux de production. »

(Alain Gras « Le choix du feu »)


« Les pires dupes de cette époque (1968) ont pu apprendre depuis, par les déconvenues de toute leur existence, ce que signifiaient la « négation de la vie qui est devenue visible », la « perte de la qualité » liée à la forme marchandise, et la « prolétarisation du monde »... « La décomposition mondiale de l'alliance de la mystification bureaucratique »... « La réussite du système économique de la séparation est la prolétarisation du monde. »... « Le système économique fondé sur l'isolement est une production circulaire de l'isolement. L'isolement fonde la technique. De l'auto à la TV, tous les biens sélectionnés par le système spectaculaire sont aussi des armes pour le renforcement constant des conditions d'isolement des « foules solitaires » »... « L'origine du spectacle est la perte de l'unité du monde...il réuni le séparé, mais il le réuni en tant que séparé. »... « Le spectacle est l'idéologie par excellence, parce qu'il expose et manifeste dans sa plénitude l'essence de tout système idéologique: l'appauvrissement, l'asservissement et la négation de la vie réelle. Il est matériellement « l'expression de la séparation et de l'éloignement entre l'homme et l'homme »...La nouvelle puissance de la tromperie. »... « ce qui est imposé: une organisation systématique de la « défaillance de la faculté de rencontre » et comme son remplacement par un « fait hallucinatoire social »: la fausse conscience de la rencontre, l'illusion de la rencontre »

(Guy Debord « La société du spectacle »)

 


« Pour certains, la science a pu repousser très loin les limites de l'espace et du temps où l'homme est inclus. Mais pour la plupart, ceux dont la représentation du monde ne va guère plus loin que les murs de leur bureau, de leur entreprise ou de leur HLM, l'espace s'est au contraire prodigieusement rétréci. Ils se sentent cloisonnés, aliénés, déboussolés, ne sachant plus devant leurs manettes ou leur ordinateur où se trouve le nord qu'Ulysse, dans sa recherche de la route de l'étain, savait repérer grâce à l'étoile polaire »...« Quand les sociétés fourniront à chaque individu, dès le plus jeune age, puis toute sa vie durant, autant d'informations sur ce qu'il est, sur les mécanismes qui lui permettent de penser, de désirer, de se souvenir, d'être joyeux ou triste, d'être calme ou angoissé, furieux ou débonnaire, sur les mécanismes qui lui permettent en résumé de vivre, de vivre avec les autres, quand elles lui donneront autant d'informations sur cet animal curieux qu'est l'homme qu'elles s'efforcent depuis toujours de lui en donner sur la façon la plus efficace de produire des marchandises, la vie quotidienne de cet individu aura la chance d'être transformée. »... « Quand il s'apercevra que les choses se contentent d'être et que c'est nous, pour notre intérêt personnel ou celui du groupe auquel nous appartenons, qui leur attribuons une "valeur", sa vie sera transfigurée. Il ne se sentira non plus isolé mais uni à tous à travers le temps et l'espace, semblable et différent, unique et multiple à la fois, (...) passager et éternel, propriétaire de tout sans rien posséder, et cherchant sa propre joie, il en donnera aux autres. »

(Henri Laborit « Dieu ne joue pas aux dés »)

 

«Le comportement de fuite sera le seul à permettre de demeurer normal par rapport à soi-même, aussi longtemps que la majorité des hommes qui se considèrent normaux tenteront sans succès de le devenir en cherchant à établir leur dominance, individuelle, de classe, de groupe, de nation, etc.

L'expérimentation montre en effet que la mise en alerte de l'hypophyse et de la corticosurrénale, qui aboutit si elle dure à la pathologie viscérale des maladies dites "psychosomatiques", est le fait des dominés, ou de ceux qui cherchent sans succès à établir leur dominance, ou encore des dominants dont la dominance est contestée et qui tentent de la maintenir. Tous ceux-là seraient alors des anormaux, car il semble peu normal de souffrir d'un ulcère de l'estomac, d'une hypertension artérielle ou d'un de ces syndromes dépressifs si fréquents aujourd'hui.

Or comme la dominance stable et incontestée est rare, heureusement, vous voyez que pour demeurer normal il ne vous reste plus qu'à fuir loin des compétitions hiérarchiques. Attendez-moi, j'arrive! »... « L'amour déculpabilise, car pour que les groupes sociaux survivent c'est à dire maintiennent leur structures hiérarchiques, les règles de la dominance, il faut que les motivations profondes de tous les actes humains soient ignorées. Leur connaissance, leur mise à nu, conduirait à la révolte des « dominés », à la contestation des structures hiérarchiques. »... « La gratification c'est à dire l'utilisation suivant les besoins, s'obtient par l'établissement de sa dominance_ chez l'animal par sa force physique et chez l'homme c'est devenu sur la possession du capital et des moyens de production des marchandises, les machines résultant elles-même de la manipulation par le cerveau humain de l'information technique. »... « Les dominants ont toujours utilisé l'imaginaire des dominés à leur profit. Cela est d'autant plus facile que la faculté de création imaginaire que possède l'espèce humaine est la seule à lui permettre la fuite gratifiante d'une objectivité douloureuse »... « Les société libérales ont réussi à convaincre l'individu que la liberté se trouvait dans l'obéissance aux règles des hiérarchies du moment et dans l'institutionnalisation des règles qu'il faut observer pour s'élever dans ces hiérarchies. Les pays « socialistes » ont réussi à convaincre l'individu que lorsque la propriété privée des moyens de production et d'échanges étaient supprimée, libéré de l'aliénation de sa force de travail au capital, il devenait libre alors qu'il reste tout autant emprisonné dans un système hiérarchique de dominance. »... « Or nos sociétés moderne ont supprimé l'imaginaire, s'il ne s'exerce pas au profit de l'innovation technique. L'imagination au pouvoir, non pour réformer mais transformer, serait un despote trop dangereux pour ceux en place. »... « On devine la tromperie que peut constituer ce qu'il est convenu d'appeler la démocratie »... « L'assouvissement des besoins fondamentaux n'est plus la finalité du travail humain mais l'assouvissement des besoins acquis, cette finalité passe par le profit, qui permet de maintenir les différences »... « C'est aboutir à la création de monstres économiques multinationaux dont la seule règle est leur propre survie économique qui n'est réalisable que par leur dominance planétaire. »... « C'est un nouveau système de relation interindividuelles qu'il faut inventer, s'inspirant des échecs des systèmes précédents et capable de limiter les dégâts des échelles hiérarchiques de dominance. »... « Cette structure socio-économique ne deviendrait efficace que si l'ensemble des populations acquérait une connaissance de ce que nous avons appelé l'information généralisée et non plus technique. »... « Et cette transformation n'est possible que si l'ensemble des hommes prend connaissance des mécanismes qui les font penser, juger, agir. Si certain seulement sont informés, ils se heurteront toujours au mur compact du désir de dominance de ceux qui ne le sont pas et ils ne devront leur salut individuel et leur tranquilité qu'à la fuite, loin des compétitions hiérarchiques et des dominances, à moins qu'ils ne soient, malgré eux , entrainés dans les tueries intraspécifiques que ces dernières ne cessent de faire naitre à travers le monde. »... « Il existe peut-être parmi les discours logiques, parmi les idéologies susceptibles d'orienter l'action, une hiérarchie de valeur. Mais en définitive, le seul critère capable de nous permettre d'établir cette hiérarchie, c'est la défense de la veuve et de l'orphelin. Don Quichotte avait raison. Sa position est la seule défendable. Toute autorité imposée par la force est à combattre. ».... « La maladie la plus dangereuse pour l'espèce humaine c'est le sens des hiérarchies, de toutes les hiérarchies. Il n'y a pas de guerre dans un organisme, car aucun organe ne veut établir sa dominance sur un autre, ne veut le commander, être supérieur à lui. »

(Henri Laborit « L'éloge de la fuite »)


« Toutes les sociétés indiennes de la terre ont démontré par leur propre expérience que les formes communautaires de vie permettent un développement harmonieux de la personne humaine, à la différence du système occidental qui la déforme, la dénature au point de créer de véritables monstres solitaires et agressifs »

(Alfred Métraux « Les Incas »)


« Mais la défense des droits n'est-elle chose trop sérieuse pour être laissée aux seul soins des États, des diplomates, des fonctionnaires et des experts en tout genre? »

(JC Buhrer CB Levenson « L'ONU contre les droits de l'homme? »)


« Ici, l'argument n'est pas contre le travail; il est contre le travail inutile. Parfois les gens travaillent plus qu'il ne faut pour obtenir ce qu'ils désirent, et parfois, ce qu'ils désirent, ils n'en ont pas besoin. »... « La méthode du « non agir » se réfère aussi à la position que le sens commun est enclin à prendre en réponse à l'autorité de l'expert. »... « Mr Fukuoka se méfie à bon endroit du « progrès » qui va de l'avant sans s'interroger sur le « pourquoi ». Il est un savant qui se méfie de la science, ou de ce qui trop souvent passe pour science; il l'utilise, ne la méprise pas. Sa méfiance vient de son sens pratique et de ce qu'il connait. Il condamne le morcellement de la science par la spécialisation. Il souhaite poursuivre son sujet dans sa totalité, et il n'oublie jamais que sa totalité comprend à la foi ce qu'il connait et ce qu'il ne connait pas. Ce dont il a peur dans la science moderne appliquée est son dédain pour le mystère, sa volonté de réduire la vie à ce qui est connu et d'agir avec la prétention que ce qu'elle ne connait pas peut être ignoré en toute sécurité. La nature saisie par la connaissance scientifique est une nature qui a été détruite; c'est un fantôme possédant un squelette mais pas d'âme. »... « Les hommes travaillent mieux quand ils travaillent pour le bien de l'homme, non pour la plus haute production ou l'augmentation de l'efficacité qui ont été les buts presqu'exclusifs de l'agriculture industrielle »... « Le but ultime de l'agriculture n'est pas la culture des récoltes mais la culture des êtres humains. »... « Avant que les chercheurs ne deviennent chercheurs, ils devraient être philosophe. Ils devraient se demander ce qu'est le but de l'homme, ce que l'humanité doit créer. »

(Masanobu Fukuoka « La révolution d'un seul brin de paille »)


«Le climat d'hystérie, la peur de manquer qui règnent dans les pays industrialisés provoquant la flambée des cours. Les consommateurs, eux se comportent au fond comme des enfants gâtés et égoïstes refusant d'affronter la réalité, contribuent à amplifier la crise. (J.Taylor et Van Doren)... « Une situation fascinante à observer: une opinion qui rejette la plus petite contrainte imposée à son mode de vie et de consommation; des responsables politiques atones, incapables de réagir efficacement et d'anticiper l'avenir. Pour éviter d'être impopulaire en imposant une réduction de la consommation, ils décident de réduire la vitesse sur les routes, ...lutte contre le gaspi »...cite Queuille: « il n'y a pas de problème si complexe soit-il, qui ne puisse être résolu par une absence de décision politique. »... « Aujourd'hui, notre aveuglement est à la mesure de notre dépendance: Total. Notre arrogance nous a poussés à l'oubli et à l'inconscience. Il a fallu 500millions d'années pour que les gisements se créent et moins d'un siècle pour arriver à leur épuisement. »... « La fabrication d'une seule puce 32MegabytDRAM requiert 1,5 kg d'énergie fossile et 31 kg d'eau (je note: + coût social-culturel-environnemental non complet) »... « Cette économie nouvelle est donc étroitement dépendante de l'ordre énergétique ancien. Ce qui prouve à quel point nous prolongeons nos illusions et notre aveuglement par une fuite en avant. » 

(Eric Laurent « la face cachée du pétrole »)


« En épuisant les ressources non renouvelables comme les métaux, les minerais et les combustibles fossiles, nous avons volé le bien des générations futures. En réalité, désormais nous volons à ces générations les moyens financier qui auraient pu être déployés afin d'ériger un pont vers une économie soutenable. »

(Richard Heinberg « la Décroissance N°72 »)


« Sortir de l'OMC, pratiquer la désobéissance européenne... sortir de l'euro, cette absurdité qui consiste à appliquer à des économies très différente une même politique monétaire. »

(Aurélien Bernier « la Décroissance N°72 »)


« Tant que nous ne nous engageons pas, le doute règne, la possibilité de se rétracter demeure et l'inefficacité prévaut toujours. En ce qui concerne tous les actes d'initiatives et de créativité, il est une vérité élémentaire - dont l'ignorance a des incidences innombrables et fait avorter des projets splendides.

Dès le moment où l'on s'engage pleinement, la providence se met également en marche.

Pour nous aider, se mettent en oeuvre toutes sortes de choses qui sinon n'auraient jamais eu lieu.

Tout un enchaînement d'événements, de situations et de décisions crée en notre faveur toutes sortes d'incidents imprévus, des rencontres, des aides matérielles que nous n'aurions jamais rêvé de rencontrer sur notre chemin...Tout ce que tu peux faire ou rêver de faire, tu peux l'entreprendre. L'audace renferme en soi génie, pouvoir et magie. »

(Goethe « Le pouvoir de l'engagement »)


« Science ayant rompus avec la conscience »

(George Bernanos « Rencontres internationales de Genève 1946»)

« Je pense depuis longtemps que si un jour les méthodes de destruction de plus en plus efficaces finissent par rayer notre espèce de la planète, ce ne sera pas la cruauté qui sera la cause de notre extinction, et moins encore, bien entendu, l'indignation qu'éveille la cruauté, ni même les représailles et la vengeance qu'elle s'attire... mais la docilité, l'absence de responsabilité de l'homme moderne, son acceptation vile et servile du moindre décret public. Les horreurs auxquelles nous avons assisté, les horreurs encore plus abominables auxquelles nous allons maintenant assister, ne signalent pas que les rebelles, les insubordonnés, les réfractaires sont de plus en plus nombreux dans le monde, mais plutôt qu'il y a de plus en plus d'hommes obéissants et dociles. » (Georges Bernanos)


« En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire »

(Gorges Orwell)


Lydia et Claude Bourguignon rappellent le principe de Kant: « une action est morale si elle est généralisable à tous les êtres humains »

« Quand on peut dire que l'on a « fait sa part », Sartre nous invite à penser que le raisonnement est fallacieux, car il n'est pas situé au niveau des valeurs. La question n'est pas de « faire sa part » ou de ne pas la faire mais de se demander comment nous vivons, et si ce mode de vie est bon, juste. Ne pas chercher des excuses mais des solutions. »... « la clé de la question n'est donc pas le « petit geste » en soi mais l'intention qui le motive. Que ces intentions se croisent et se rencontrent et elles peuvent faire de grosses rivières, une subjectivité, un mouvement. »

(Fabrice Flipo « La Décroissance N°73 »)


« Les ethnologues nous ont montré ce qu'il en coûtait, pour les sociétés, de se déritualiser. (je note :la plupart n'ont rien pu faire) Le monde humain apparaît ainsi par nature culturel, car un homme sans culture n'est pas un être naturel. C'est un amputé non viable (je note:merci pour les amputés). Le monde humain est un monde de « profondeur », spatiale et temporelle, grâce à l'existence de la parole »...

« Mais surtout ce qui m'a frappé, c'est la réaction des professionnels lorsque je leur apportait cette information: ils déniaient !...Lorsqu'un fait échappe à la culture, la pensée sociale doit le rejeter pour garder sa cohérence. Plutôt que de changer la théorie en assimilant le fait nouveau, la pensée sociale élimine le fait pour sauver la théorie ... Cette manière de penser, ou plutôt de théoriser, de faire le ménage dans les faits pour nous donner du monde une vision cohérente, stable, pour éviter tout changement qui provoquerait trop d'angoisse et trop de fatigue, explique la possibilité de théories totalitaires qui elles, au moins, donnent des vérités et des certitudes non changeantes. Quand Bruno Bettelheim est rentré des camps nazis et qu'il a voulu témoigner, la plupart des rédacteurs de revues américaines ont refusé ses articles en expliquant que sa douleur avait dû lui faire exagérer les faits..."... « L'œuf fécondé constitue un stock de promesses génétiques qui caractérise l'espèce, car il n'y a pas de fécondation entre espèces différentes: mais si l'on pouvait supprimer l'environnement, grâce à la baguette magique, pas une seule promesse génétique ne serait tenue, car l'environnement façonne le développement génétique dès le niveau cellulaire. »... « Penser le monde avec le mot devenir implique une politique du vivant radicalement différent du fixisme de la coupure. Les « coupeuristes » disent qui est homme et qui ne l'est pas. Alors que les « deveniristes » cherchent les indices matériels qui font le récit du monde. »... « Voilà pourquoi si l'on s'entraine à regarder le monde avec le mot devenir, on fera des observations graduelles où l'étonnante plasticité du vivant permettra de considérer les animaux ni comme des machines, ni comme des hommes et de regarder l'homme comme le seul animal capable de s'arracher à la condition animale pour devenir homme. »... « C'est parce que nos discours sociaux ne parlent pas clairement. Devenant cafouilleux, nos rôles familiaux ne prescrivent plus de code comportementaux clairs. »... « Or c'est nous-mêmes qui devons faire la culture , car nous en sommes tous responsable: dans nos gestes quotidiens avec nos proches, dans nos rituels sociaux avec nos voisins et dans nos récits quand on prend la parole. Alors, le cafouillis des représentations n'engendrera plus le cafouillis des sentiments et des gestes qui s'y enracinent. »... « Car les images, les bruits, et même les odeurs indiquent des choses, et les mots sont aussi des objets sonores. Ce sont eux qui matérialisent le signifiant, comme la posture comme la mimique, comme les gestes, comme les vêtements, comme les objets, car chez l'homme tout peut faire signe. »

(Boris Cyrulnik « La naissance du sens »)


« Mais leur victoire la plus éclatante, les seigneurs de la banque helvétique la remporte au niveau de la lutte de classe idéologique: par leur appareil de propagande internationale hors pair, par leur corruption de larges secteurs de la classe politique autochtone, les seigneurs de la banque répandent l'idée d'une identité complète entre leur stratégie de pillage et de recel et les intérêts nationaux de l'État et du peuple suisses. »... « L'impérialisme, stade suprême du capitalisme »... « L'argent est le sang des pauvres disait Léon Bloy. Jamais cette évidence n'a été plus vraie que lorsqu'on l'applique à un certain système bancaire qui, avec la plus-value tirée d'hommes affamés, accumule d'incroyables trésors dans les mausolées suisse de la finance internationale »... « La bourgeoisie française s'est démasquée à Vichy. »... « Faux anti-capitalistes, les xénophobes perturbent le programme de la classe dominante en ce qu'ils réclament une réduction trop forte de la main d'œuvre étrangère, qui aurait des conséquences catastrophiques pour l'économie du pays. Ils mettent enfin en lumière la contradiction entre l'internationalisme de la bourgeoisie et l'isolationnisme politique de vastes couches de la population. Ils ne s'agit pourtant là que de contradictions secondaires: les xénophobes servent objectivement les intérêts de l'oligarchie dans la mesure où ils approfondissent la division entre travailleurs nationaux et ouvriers immigrés. »... « Se puede mator el hombre_Pero no mataran la forma_En que se alegraba su alma_Cuendo soñaba ser libre: Il peuvent tuer l'homme_mais ils ne peuvent tuer la façon_dont son âme se réjouit_lorsqu'elle rêve d'être libre »

(Jean Ziegler « Une Suisse au dessus de tout soupçon »)







 

D'un nuage à l'autre

Le 21/03/2011

  D'un nuage radioactif à l'autre; les faibles doses



Les autorités IRSN admettent cette fois la réalité d'un nuage radioactif qui passerait les frontières dès mercredi 23 ou jeudi 24 mars 2011. Mais ils n'admettent toujours pas la réalité des faibles doses de radioactivité et minimisent sa nocivité du fait de sa relative dispersion et du lieu très éloigné de sa production encore constante à ce jour. Ils parlent à nouveau de « radiophobie ».


Quel jeux jouent-ils? Alors que tout le monde a perdu, vu la propagande de Vichy qui sévit toujours, nous étions condamnés à l'actualité et ses catastrophes pour nous faire entendre. Fukushima est le prix du crime de Tchernobyl étouffé, le prix de l'arrogance nucléaire. Et l'AIEA (1) sont bien des meurtriers.

Nous étions condamnés à avancer sur des cadavres; japonais aujourd'hui, hier ils étaient russes, demain seront-ils français? Ils le mériteraient car il y a bien pire qu'un tremblement de terre et un tsunami réunis pour faire exploser une centrale; il y a l'arrogance française.


Sous ces nuages, les mesures élémentaires sanitaires à prendre sont les mêmes que celles qui auraient dues être prises il y a 25 ans: confinement, et ne pas consommer des aliments exposés pendant cette période et plusieurs jours après, ce n'est pas difficile à faire.


Ces autorités n'ont pas changé, (et jamais condamné) leur irresponsabilité et leur prévarication sont toujours aussi voyantes. Dernière preuve en date du 17 mars 2011:

La demande de non lieu du Procureur Général de Paris et du dessaisissement du Juge d’instruction en charge de l'affaire Tchernobyl.

Pour L'AFMT (L'association Française des Malades de la Thyroïde): « les victimes françaises de Tchernobyl estiment que cette attitude vise à étouffer l’instruction pénale portant sur la problématique majeure de la communication officielle en direction des populations, lors des catastrophes nucléaires, ce qui est absolument intolérable ».

Mais c'est la même chose pour les victimes des essais nucléaire, ou celles des zones d'extractions en France et au Niger, des victimes des armes à l'uranium appauvri etc...dont les propres soldats d'une armée qui a trahie parce qu'ils obéissent à des politiciens qui ont trahi.

Et on peut en rajouter à la pelle des preuves de cette prévarication:

Les lois vichystes qui suppriment l'enquête d'utilité publique sur les émanations des centrales, ou celle qui autorise le recyclage des déchets radioactifs dans les produits de consommation courante, l'irradiation des aliments etc

Les enquêtes épidémiologiques lorsqu'elles ont lieu sont systématiquement étouffées.

La libéralisation qui accélère la perte de compétence, et de sécurité des installations, qui utilise de la chair à rayon qui n'est pas suivi médicalement et dont tout le monde se fout.

Le vieillissement des centrales qui s'ajoute à la perte de sécurité, la non prise en compte de leur fin de vie par des technocrates imbéciles, les déchets dangereux et ingérables etc... Le nucléaire était une imposture depuis le début mais la propagande a gagné comme au plus beau jour. Un État nucléaire est bien un État totalitaire; Vichy, je te vois, enfin, vieux fantôme, c'est l'heure des comptes.

Et là bas, il y a du hara-kiri dans l'air. (2)

[->http://www.lesoir.be/dossiers_speciaux/special6/2011-03-17/le-j-accuse-d-ex-cadres-de-l-atome-japonais-828771.php]


Or la nocivité des faibles doses de radioactivité est la raison majeure pour laquelle les conséquences sanitaires de Tchernobyl ont été étouffé. La raison pour laquelle plus d'un million de personnes dont surtout des enfants autour des zones contaminées sont malades et ne sont pas reconnues. Deux scientifiques bélarus en ont largement fait les frais. La même chose se produit actuellement au Japon mais plus avec les mêmes excuses; la sismologie a remplacé la perestroïka. Ces crapules de nucléocrates continuent de profiter du fait que la radioactivité ne se sent pas, ne se voit pas et ses effets ne sont pas instantanées pour les faibles doses et peuvent affecter 10 ou 20 ans après la contamination, elle affecte le système immunitaire donc ce sont toutes les pathologies qui sont à prendre en compte et qui sont facilement noyées dans la masse des pollutions industrielles. Elle affecte le génome donc les générations suivantes.

C'est à dire que si il y aura au total 10000 à 30000 morts victimes du séisme et du tsunami, il y aura plus du double de victimes dues à la contamination radioactive, les centaines de « liquidateurs kamikazes » irradiés auront eux le « privilège » de mourir plus rapidement et de se voir pourrir de l'intérieur, c'est ça la barbarie nucléaire.

Il n'y a pas de seuil de contamination admissible parce qu'il n'y a pas un être vivant identique, pas un être vivant qui réagira de la même façon, et ce qui vaut pour les plus faibles d'entre nous vaut pour tous. Et ça, cela s'appelle le respect du vivant. De quel droit jouent-ils avec la vie et la santé de millions de personnes?

La catastrophe nucléaire, c'est en plus des catastrophes naturelles.

La radioactivité artificielle, c'est en plus de la radioactivité naturelle et le corps humain n'y ai vraiment pas adapté.

Ceux qui parlent « d'adaptation » ou de « gestion du risque » ne sont que des barbares qui tentent de cacher leur cupidité et leur vanité.

A eux aussi on doit dire: « mais puisque vous en mourrez, puisque vous en mourrez! Cela ne vaut-il pas la peine de changer un système basé exclusivement sur la surconsommation, le confort matériel, le pouvoir et l'argent? » et la sortie c'est illico.


A l'heure où la crapulerie internationale entame une énième guerre pour le pétrole en Libye, à l'heure où l'abstention record aux élections prouve que la population a compris que son véritable pouvoir, c'est déjà de ne pas participer à cette mascarade de démocratie.

D'un nuage à l'autre, surveillez vos salades et qu'ils arrêtent les leur. D'un nuage radioactif à une insurrection salutaire, il n'y a qu'un pas, que nous franchirions bien volontiers.


(1) Agence Internationale de l'énergie atomique, OMS complice par servitude volontaire; voir

[->www.independentwho.info]


(2) "A moins que des mesures radicales ne soient prises pour réduire la vulnérabilité des centrales aux tremblements de terre, le Japon pourrait vivre une vraie catastrophe nucléaire dans un futur proche"


« Cet avertissement est tiré d'un article paru le 11 aout 2007 dans le quotidien International Herald Tribune./Asahi Shimbun. Son auteur est le sismologue Ishibashi Katsuhiko, professeur a l'université de Kobe. Ishibashi Katsuhioko faisait partie du comité d'experts chargés d'établir les normes sismiques des centrales nucléaires japonaises. Il en avait démissionné pour protester contre la position du comité. Il estimait que les recommandations fixées par le comité étaient trop laxistes. »


Quincy 21 mars 2011


l'info indépendante est là:

[->http://www.criirad.org/]


le 23 Mars, l’association Next-up confirme :


[->http://www.next-p.org/pdf/Protegez_vous_de_l_essentiel_le_risque_c_est_l_inhalation_par_voies_aeriennes_et_ingerer_des_particules_radioactives_23_03_2011.pdf]

http://www.next-up.org/pdf/Alerte_Protection_population_Voir_la_realite_en_face_sur_etat_de_la_situation_par_Takashi_Hirose_28_03_2011.pdf


De plus d’après Chris Busby du CERI (3), la contamination autour de Fuku équivaut à celle de Tcherno, et demande d’évacuer dans un rayon de 150km. Mais d’autres scientifiques lui répondent :


que cette mesure va se tasser en quelques jours vu les particules à faible vie encore en suspension... extrait : "Il faut relativiser les chiffres car des produits à vie courte sont encore présents qui disparaîtront en quelques semaines. Il faut attendre environ 2 mois avant de faire un bilan comparatif à peu près significatif.

Pour l’instant l’essentiel reste de protéger les populations contre le choc de l’iode et de contrôler la nourriture avant de la commercialiser."


La sortie du nucléaire, c’est de suite ; les vieilles en premier, 1 ou 2ans maxi pour les autres et non pas en 10 ou 20 ans. Tu piges Conh Bendit et Greenquelque chose? Et toutes celles de l’Est et d’ailleurs qui n’attendent qu’à s’envoyer sur orbite. Et bien sûr arrêter de suite la libéralisation Edf qui accélère le phénomène.

Il n'y pas de « test de sécurité » à faire il y a l'arrêt définitif et un Nuremberg nucléaire.


Au suivant



voir

[->http://bellaciao.org/fr/spip.php?article75975 ]


[->http://belrad-institute.org/]

[->http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php]

[->http://www.contratom.ch/spip/]

[->http://www.criirad.org/]

[->http://www.sortirdunucleaire.org/]

[->www.lesenfantsdetchernobyl.fr]

[->www.ippnw.ch]

[->www.resosol.org]

[->http://tchernobyl.verites.free.fr]

[->http://www.dissident-media.org/infonucleaire/]

[->http://burestop.free.fr/spip/]

[->http://www.villesurterre.com/]


bibliographie

Le Crime de Tchernobyl Le goulag nucléaire Wladimir Tchertkoff

L'effet Petkau Ralph Graeub

Tchernobyl- conséquences sur l'environnement, la santé, et les droits de la personne - tribunal Permanent des Peuples

La supplication Svetlana Alexievitch

La menace nucléaire Günther Anders

(3) Recommandations 2003 du Comité Européen sur le Risque de l'Irradiation (CERI)

Chernobyl,Consequences of the Catastrophe for People and the Environment by Alexey V. Yablokov, Vassily B.Nesterenko and Alexey V. Nesterenko - Annals of the New York Academy of Sciences







 

Le tonneau de Diogène

Le 15/05/2011

 
 

Tant qu'il y aura des hommes, des femmes et des abeilles

et « La vie renaîtra de la nuit »



« Le paradoxe de la condition humaine, c'est qu'on ne peut devenir soi-même que sous l'influence des autres. L'homme seul n'est pas un homme.  »...


« Nous sommes l'espèce vivante qui a le plus accès à la manière dont l'autre se représente son monde, la violence procède alors de l'intolérance, c'est à dire de l'incapacité à sortir de son propre monde de représentations. »... « Le «Je» ne peut exister qu'à l'intérieur d'un «Nous» auquel il appartient. »... « Que les mythes soient des récits qui emblématisent le groupe ne signifie pas que cet imaginaire soit coupé du réel. »


« la violence est un point de vue, exprimé par des comportements qui ne tiennent pas compte de l'existence de l'autre »...comme le théoricien qui cherche à imposer ses idées en réduisant les autres au silence, enfin et surtout, d'organisme sociaux qui peuvent en détruire un autre pour conquérir son territoire ou faire triompher son économie »... « chez l'homme, la représentation d'un monde peut exister en dehors de toute perception, alors que chez l'animal les deux processus restent associés »... « C'est à coup sûr notre aptitude à vivre dans un monde de représentation qui crée notre aptitude à la violence en même temps qu'à la culture. L'animal reste soumis au réel qui contrôle sa violence, alors que l'homme travaille à se soumettre à l'idée qu'il se fait du monde, ce qui l'invite à la violence créatrice : détruire un ordre pour en inventer un nouveau (palimpseste), car (cite René Girard « Des choses cachées » : « c'est bien du désordre extrême que l'ordre surgit dans la nature humaine »... « L'absence de rituel mène au chaos, comme l'hégémonie d'un rituel mène à la destruction de l'autre, deux formes de violence qui reviennent au même.

La seule issue, c'est l'invention d'un rituel de confrontation des rituels organisant ainsi leur reconnaissance réciproque. On appelle ce rituel « conflit social » ou « débat philosophique »... « table ronde »...Son inconvénient, c'est d’instituer l'incertitude, alors que l'illusion de la vérité unique possède un grand effet tranquillisant. »... « on connaît les excès de tranquillisant : une culture qui supprimerai toute violence humaine cesserait d'être créatrice. »... « L'ennui , c'est que l'anomie, en déritualisant les groupes sociaux, les désagrège et laisse émerger toutes les violences. Comme si les grands groupes ne savaient pas créer leur évolution culturelle autrement que par la violence, alors que les petits groupes ritualisés utilisent le débat pour faire changer les mentalités et les structures sociales. »... « Les notes prises au jour le jour donnent forme à l'impression du moment que l'on vit, mais c'est la relation du moment où l'on parle qui donne forme à nos souvenirs. Voilà pourquoi le palimpseste s'oppose au récit et pourquoi « les récits sont des impostures » (P.Valéry, JP.Sartre) qui témoignent moins du réel passé que de l'intimité du narrateur »... «  ce qui compte, c'est de créer du sens pour ordonner notre perception du monde afin de pouvoir agir sur lui ».

Boris Cyrulnik « les nourritures affectives »


Les 23 et 24 Avril 2011 les portraits des « liquidateurs » de Tchernobyl ont été exposé sur le parvis du Trocadéro, 1 à 5% des touristes passant d'abord pour la vue sur la tour Eiffel s’arrêtaient devant ces panneaux didactiques bien rôdé.

http://www.independentwho.info/vigies_FR.php?sous_menu=vigie


Il est à noter plusieurs rencontres :


-Un couple de type caucasien, la soixantaine, l'homme en marchant dit que _ « la-bas est-ce qu'ils s'en souviennent encore ? » Ils s'éloignaient déjà, et je lançais : _« la mémoire ! » ils acquiesçaient et continuaient leur chemin.


-Un couple, la quarantaine se tenait près du stand, l'homme rondouillard au chapeau semblait vouloir nous provoquer, en découdre etc.. Il parlait entre ses dents, pro-nucléaire convaincu il nous amusait de gauchiste, écologiste, bref le refrain habituel. Au cours de la conversation, nous avons parlé de colonialisme, de guerre de tous contre tous, est-ce cela qu'il souhaiterait etc, que ces personnes en photo ne demandaient qu'à vivre, et les enfants souhaitent aussi vivre en bonne santé, nous avons parlé des milliers d'hectares de terre contaminées, que cela devait parler aux paysans productivistes ou non, nous avons parlé...

Toujours par provocation, il affirmait que si il y avait une catastrophe en France, il n'avait pas honte de dire qu'il quitterait le pays, __ « mais pour aller où ? Vous croyez que vous serez à l'abri ailleurs ? Et que les gens vous accepterons ? » je lui indiquais les africains qui vendaient des bibelots à la sauvette dont un nous avait dit qu'il avait une licence en histoire. __ « ailleurs, regardez, ce sera vous « les africains ». Il est resté sans réponse plusieurs fois notamment lorsque je lui expliquais que le prix de l’énergie, d'un billet d'avion etc étaient complètement faussés, qu'il faut énormément de moyens pour maintenir ce degré extrême de sécurité etc. Qu'une catastrophe nucléaire est démesurément différente d'une catastrophe aérienne. Et que même si pour la France le barillet est plus grand qu'à Fukushima, cela reste jouer à la roulette russe avec la vie de millions de personnes et ce sur plusieurs générations. De quel droit ?

Il parti toujours tendu mais je le remerciais d'être resté aussi longtemps car d’habitude les gens comme lui parlaient de leur argument et s'éloignaient aussitôt. Tous ce qu'on demande c'est de s'expliquer car nous n'avons pas de moyens de nous faire entendre ; le rituel...


-Un homme d'une soixantaine d'année cheveux gris mi long s'est approché du stand avec une canne décorée de type indienne, il voulait prendre un maillot avec le logo « IWHO ». Il demandait s'il y avait d'autres manifestations antinucléaires prévues ; __ « Pas avant mardi 26 »

Il me répondit qu'il serait sur la table d'opération ce jour là et qu'il ne savait pas s'il allait en revenir.

Il nous parla de ses cancers successifs, (thymus etc). Que cela ne se voyait pas mais qu'il souffrait énormément. Nous avions pourtant remarqué sa voix qui faisait « des trous d'air » dû à une sorte de poinçon qu'il avait d'enfoncé dans la gorge. Ils semblait pessimiste en affirmant qu'il avait milité toute sa vie et pour quel résultat ? C'est seulement lorsqu'il partait que je compris et lui lançait : « __Jusqu'au bout ! », et là c'est moi qui avait quelque chose dans la gorge qui remontait jusqu'aux yeux. C'est homme malgré son pessimisme avait remarqué le logo de la santé entouré de sigle de radiation qui le « neutralise » et ce maillot, il comptait bien le porter le jour de l'opération et pas seulement pour interpeller les professionnels de la santé, c'était aussi son dernier acte de résistance, sa dernière volonté de dignité.

Je ne sais pas si cet homme est encore en vie à ce jour, si ces proches le reconnaisse à ce faible signalement, là où il est dites lui que nous tenons et nous continuerons tant qu'il y aura des hommes.


-Une dame de Radio Enghien aussi paraissait pessimiste, je lui parlait longuement, de cet homme et d'aussi de ce jeune couple venu signer le manifeste le matin, le jeune homme parlait de sa mère malade de la thyroïde, ils semblaient pleinement conscient de ce que nous dénonçons. C'est ces jeunes que l'on veut voir et qu'on ne montre pas dans les médias, les médias aux ordres montrent que des jeunes casseurs pour les stigmatiser, la violence... Ils ne montrent pas les jeunes « constructeurs » que nous voyons régulièrement dans les rues et dans ces réseaux, il y a des millions de « jeunes de Tarnac » dans le monde et c'est sur eux qu'il faut compter. J'en avais déjà vu lors du passage de la « Karavane » anti OGM à Genève et lors des dernières réunions pour préparer les procès des derniers fauchages ; des jeunes de 20-25ans qui avaient fauché pour la première fois en 2010 affirmaient qu'ils étaient près à aller jusque la prison si il le faut. Ils veulent en finir aussi et ils le feront ce changement, on peut compter sur eux, ils sont de plus en plus nombreux et c'est cela qu'il faut voir. On se doute bien que nous allons vers plus de conflits et d'épreuves mais il s'en trouvera toujours pour continuer ce chemin, tant qu'il y aura des hommes, des femmes et des abeilles et « la vie renaîtra de la nuit ». D'autres ont déjà témoigné. Nous savons pertinemment que tous ces résistants d'hier et d’aujourd’hui, nous ne leur arrivons pas aux chevilles, mais nous tacherons de leur faire honneur.




On voit autour de nous de multiples preuves de cette dislocation de cette société du spectacle : guerre de tous contre tous convertie en ce moment en tout le monde fait procès à tout le monde (Michéa) , un pays où les avocats sont rois, c'est déjà un échec de la démocratie, du vivre ensemble. Si on laisse faire, bientôt lorsque deux personnes se rencontreront, ils ne diront plus :

_ « bonjour, comment ça va ? » mais _ « Je me plaindrai à mon avocat ! ».

Tous partent dans tous les sens comme des souris paniquées par l'ombre de la patte du chat.

C'est du n'importe quoi du moment que l'on ne parle pas de Fukushima.

On profite habilement du fait de la complexité de cette technologie, du fait que la radioactivité ne se voit pas et ne se sent pas et peut affecter 10 ou 20ans après la contamination, elle affecte le système immunitaire donc ce sont toutes les pathologies qui sont à prendre en compte et qui sont facilement noyées dans la masse des pollutions industrielles. Elle affecte le génome donc les générations suivantes..Mais aussi on profite du fait que les gens ont honte de leur maladie et qu'ils la cache dans la plupart des cas alors qu'ils doivent se regrouper pour retrouver cette dignité qui leur échappe lorsqu'ils restent seul.


-Le 4 mai 2011 : M. Chan directrice de l'OMS a reçu une délégation du collectif « pour l'indépendance de l'OMS » http://www.independentwho.info/documentation_FR.php

au bout de quatre ans et deux catastrophes nucléaires, surtout pour communiquer à ses employés en vue d'un prochain mandat. On attend les actes...


-Le 22 avril 2011, l'ASN, autorité de sûreté nucléaire a reçu une délégation des « désobéissants » [->http://www.desobeir.net/]

L'ASN l'a fait aussi pour « faire de la communication » ; discours et monologues stériles des politiciens et autres potentats fonctionnaires irresponsables etc , on ne communique plus ; on « fait de la com »


-et ce cas des Renault qui veulent réhabiliter leur collabo de grand père. Avec des moyens financiers pour s'acheter autant d'avocats qu'ils voudrons pour trouver les failles d'un système qui a prouvé sa faillite, sans s'interroger ni même s'imaginer le moins du monde de ce qu'en penseraient les familles des millions de victimes des camps.


-l'Orwellisations des States et de l'occident ; on passe du virtuel à la chosification des médias-mensonges (Collon) de Ben Laden au Pakistan à la Libye en passant par Haïti.


- La dernière cochonnerie de DSK ou de la CIA, aux États Unis tout est permis.

Un socialiste du FMI, c'était déjà comique mais là, c'est comique et graveleux. Cela permet de rappeler qu'il n'y a pas de socialiste en France, le dernier s'est fait assassiner en 1914, il y en aurait bien un qui aurait élevé la voix en 1925 et aurait déclaré « les banques on les ferme, les banquiers on les enferme. » mais on l'a fait taire , par le haut ; il est devenu président par la suite pour qu'il se calme et rentre dans le rang. Par le haut, c'est toujours mieux, c'est comme cela que tout ce qu'avait construit le Conseil National de la Résistance a commencé à être grignoté dès la libération. Les répressions ouvrières ont repris dès 1948 et les répressions, massacres et pillages colonialistes, eux ne se sont jamais arrêtés. Et la secte des vestes retournées est revenue aux affaires.

Un esclave ne demande pas les 35h ni du « pouvoir d'achat », un esclave se débarrasse de ses chaînes pour devenir un homme libre.


Et rappelons quelques questions :

_Peut on se pavaner sur les Glières et détruire ce qu'a fait le CNR ?

http://www.citoyens-resistants.fr/


_Peut on faire lire la lettre d'un jeune résistant dans les écoles et se torcher avec ?

_Peut on faire passer Aimé Césaire au Panthéon et continuer la Françafrique et le colonialisme et s'en vanter en plus dans un discours de Dakar ?

Qu'on ne nous raconte pas des histoires !

La France était largement antisémite et tellement anticommuniste qu'elle a accueilli à bras ouvert le nazisme. Quarante mille collabo ont été exécuté en 45 (Aron) alors qu'ils étaient sept millions d'actifs. Les résistants n'étaient qu'une poignée avant que les retourneurs de veste n'arrivent en 44 une fois qu'ils se sont aperçu que l'Allemagne nazie ne pouvait plus gagner la guerre.

Nuremberg a été aussi une farce, les gros poissons comme les banquiers, les industriels et les scientifiques sont passés au travers du filet.


Non, décidément ce système a montré sa faillite : par représentation actuelle, il n'attire que la morve en cravate aveuglé par l'ambition, le pouvoir et l'argent. Ce n'est pas comme me l'a dit ironiquement une amie faucheuse volontaire « alors tous pourris ? » non, c'est plutôt « Tous complices, au minimum ! »


- La complexité des compétences actuelles exigées impose « des experts » qui virent aux lobbies des multinationales et grands financiers.

- La séparation du travail (Anders et Arendt) qui fait qu'une personne ne se rend pas compte qu'il est en train de fabriquer la pièce détachée pour la construction d'une « mégamachine » (Latouche) qui le dévorera lui, ses proches et sa descendance.

Dans ce floue artistique, il y a bien une gestion des priorités à avoir : la capacité technique d’autodestruction du monde humain et peut-être de toute vie : Le nucléaire (Anders)


Alors, nous allons recréer ce rituel déjà usité de longue date ; le signal est le drapeau blanc, ce qu'on demande en gros et on reprendra cette lutte de tous contre tous après ; les anti nucléaire contre les pro, les anti OGM contre les pro, les anticapitalistes contre les capitalistes, les français contre les français, etc. On demande simplement de laisser passer l'ambulance pour que les médecins puissent faire leur travail. On demande que la France par l'intermédiaire de son ministère de la santé demande la révision de l'accord entre l'OMS et l'AIEA lors de l'assemblée mondiale de la santé qui a lieu dès ce 16 Mai 2011 à Genève, « au cœur du monstre ».

Car la France a cette lourde responsabilité d'avoir étouffé les conséquences sanitaires de Tchernobyl, et des méfaits de la contamination interne sur toute la population. « L'élu du peuple » qui était chargé d’arrêter le nuage à la frontière a fait du zèle depuis en devenant VRP au grand dam de l'AFMT, AVEN Mururoa e tatou, Avigolfe etc. Les enfants du Niger, de la Libye d'Algerie de Polynésie de Tchernobyl Bassora (Voir ACDN) Gaza Fallujah et d'Afganistan etc rejoignent les enfants de Fukushima dans cette ronde infernale.


Après on demande de faire rentrer la société civile au pouvoir avec le reste de la population, car le Conseil économique et social est lui aussi une farce. Le gouvernement du peuple pour le peuple par le peuple, voilà ce qu'on veut.

Nous remettons les vieux mythes en avant, et nous en faisons des autres par dessus. Bien sûr nous jouons un rôle, mais nous sommes des millions à le jouer tous les jours, et nous adorons cela, tant qu'il y aura des hommes, des femmes et des abeilles et « la vie renaîtra de la nuit » (Martin Gray).


http://appeldefukushima.wordpress.com/



[->http://belrad-institute.org/]

[->http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php]

[->http://www.contratom.ch/spip/]

[->http://www.criirad.org/]

[->http://www.sortirdunucleaire.org/]

[->www.lesenfantsdetchernobyl.fr]

[->www.ippnw.ch]

[->www.resosol.org]

[->http://tchernobyl.verites.free.fr]

[->http://www.dissident-media.org/infonucleaire/]

[->http://burestop.free.fr/spip/]

[->http://www.villesurterre.com/]

[->http://observ.nucleaire.free.fr/]

[->http://www.nonaumissilem51.org/ http://acdn.france.free.fr]


[->http://www.next-p.org]


[->www.independentwho.info]


premier essai  à peaufiner :http://www.monde-solidaire.org/spip/spip.php?article5123




PS :


Ce 17 Mai 2011 à 15h deux hommes et une femme se sont présentés devant Matignon, pendant que l’un disposait ses pancartes sur le trottoir, l’autre tenait un bambou surmonté d’une écharpe tibétaine blanche, une responsable "com" du cabinet est venu parler quelques instants pour s’enquérir du manifeste des deux manifestants pacifiques. Après, les forces de l’ordre ont continué "les formalités d’usage" un peu plus loin du point chaud, au carrefour de la rue du bac. Le lendemain à 9h le même scénario c’est produit devant le siège du parti "d’opposition" rue Solférino, deux représentants PS sont ainsi resté parlementer avec les manifestants encadrés par deux représentants des forces de l’ordre. Les échanges ont été courtois et discrets dans "le feu de l’actualité". Un média a fait une prise de vue sur une pancarte mais leur sujet de préoccupation semblait tout autre. Néanmoins la tentative de rencontre a été officiellement enregistrée malgré le fait que toutes ces personnes fassent tampon ou bouclier humain. L’acte n’est jamais inutile et le signal est réapparu à 14h devant le nouveau CRA centre de rétention administrative du Mesnil Amelot (Roissy) juxtaposé à un bâtiment à l’entrée duquel était gravé «  annexe du tribunal... et ou ministère de "la justice et des libertés" ; Là aussi l’hôpital se fout donc de la charité. Les quelques opposants étaient ici affublés d’écharpes tricolores ou d’autres en robes noires et d’autres encore arboraient des pancartes « non à la justice rendue derrière les barbelés » et sur leurs badges on voyait d’inscrit LDH ou RESF ou Turbulences.. La lutte continue donc, tant qu’il y aura des hommes, des femmes et des abeilles, les liens se tissent et le piège se referme sur ceux qui refusent la rencontre.

http://www.educationsansfrontieres.org/article35948.html

http://hns-info.net/spip.php?article29607



Le problème est général et ça bouge malgré l'enfumage permanent dans les médias dominants. Aussi en France, à l'image de l'Espagne des rassemblements ont lieu dans les grandes villes. Ce n'est qu'un début bien sûr, c'est déjà une prise de conscience.



Au sujet de l'assemblée mondiale de la santé, Bill Gates confirme depuis au moins quatre ans qu'il est un État membre de l'OMS à lui tout seul. Rien de nouveau, faut rentabiliser... par des vaccins par exemple.

Comme le dit le collectif "pour l'indépendance de l'OMS" dans son dernier communiqué après la visite de la directrice de l'OMS du 4 Mai 2011; "L'OMS n'a pas les moyens de son indépendance", et on peut rajouter qu'elle est décrédibilisée et doit donc disparaître.

Au sujet de l'ONU, tous ces organismes sont sous contrôle des firmes et des financiers, à l'image du nouveau bâtiment de l'OMPI (protection intellectuel) destiné à accueillir le brevetage du vivant. Rien de nouveau non plus depuis Rockefeller et Monsanto amis de Bill aussi etc. Comment peut on laisser quelques hommes accumuler autant de richesses et de pouvoir ? Faut-il être idiot et lâche à ce point ?

Au sujet de la société civile qui fait une bonne partie du travail des politiciens et institutions diverses, avec des moyens dérisoires, rien de nouveau non plus et c'est aussi cela le scandale permanent.



Le nouveau, ce sont les gens qui se lèvent un peu partout, on va voir ce que cela va donner mais on sait seulement que cela ne peut plus durer ainsi.



Oui, Basta



 

Les fissures et l'imposture

Le 21/06/2011

 
à Mühleberg une chose est sûre, c'est la fissure
et à l’Élysée rien n'est plus sûr, c'est l'imposture
Bonjour,
En allant à la manif de Mühleberg ce lundi 13 Juin avec Contratom Genève [->www.contratom.ch], bastion antinuc depuis plus de trente ans. Indécrottable depuis Creys Malville, l' une des figures de proue de Contratom, Anne-Cécile Reimann a signalé qu'elle a été interviewé pendant toute la journée du samedi 11 juin par une équipe de France 3 Région devant la deuxième plus vieille centrale après Fessenheim, le Bugey (Ain) est à 80 km de Genève, mais ils se sont fait interpeller par la cavalerie habituelle, on les aura sûrement pris pour des terroristes comme d'habitude. Merci l'accueil.
Quand au reportage...pas sûr de le voir un jour.

Par contre devant la vieille centrale de Muhleberg, elle a pu pousser la chansonnette : « à Mühleberg une chose est sûre c'est la fissure ».
Bonne allocution de Philippe de Rougemont (Sortir du nucléaire suisse) qui attaque le gratin de Berne de corruption.

"
Les manifestants, qui estimaient pour leur part l'affluence à 3500 personnes, étaient venus de ces trois villes à vélo, à pied ou en train. Ils répondaient à l'appel d'une quarantaine d'organisations et de partis.

Parmi les orateurs du jour, Philippe de Rougemont, de "Sortir du nucléaire", a critiqué la "corruption dans la politique suisse". Selon lui, une clique de politiciens de la Berne fédérale et de représentants du lobby atomique maintiennent les vieilles centrales en service.
"

Le tract distribué à cette manif est en ligne sur
[->http://ch.indymedia.org/fr/2011/05/81771.shtml ]

Non à la sortie progressive du nucléaire!!!

"
Il faut sortir du nucléaire immédiatement. Cette technologie est inacceptable, autant en fonctionnement normal qu'en cas d'accident. La proposition d'en sortir dans 25 ans est une stratégie pour ne rien faire maintenant et n'est qu'un moyen de gérer la crise de légitimité du nucléaire. Cela ne va faire que favoriser sa continuation en permettant d'affiner les instruments techniques et sociaux d'étude et de manipulation de l'opinion publique. Cette attente aura un effet somnifère: l'attention de l'opinion publique va baisser comme cela a été le cas pour les moratoires post-Tchernobyl dans toute l'Europe.

    Dire qu'il n'est pas possible de sortir du nucléaire en moins de 25 ans c'est enlever la possibilité effective à la population de décider de son sort. Ceci est un exemple de la nature autoritaire de la gestion de cette énergie. Elle est typiquement une forme de production centralisée d'énergie qui exclut la plupart des gens des processus de décision. Les centrales nucléaires, de par les risques qu'elles engendrent, deviennent des points sensibles de la sécurité intérieure qui nécessitent une militarisation des sites et un culte du secret, autant dans le fonctionnement quotidien que dans la gestion d'un accident. Au travers du contrôle de l'accès au savoir et des processus de décision, une petite clique d'industriels et de scientifiques monopolisent les sujets des débats, et parvient à diriger les oppositions en les canalisant.

Le système économique actuel a besoin d'une gestion centralisée de l'énergie et le nucléaire s'y inscrit parfaitement, comme peuvent aussi s'y inscrire les énergies renouvelables. La question n'est alors pas de trouver une énergie alternative mais de réfléchir aux manières de définir nos besoins. Si les énergies renouvelables ne servent qu'à maintenir ce système en place, elles ne nous intéressent pas plus. Un système en croissance illimitée va forcément générer de plus en plus de nuisances.

Ce système n'offrira jamais un libre choix, et même des consultations, votations et autres processus de participation-alibi ne donnent qu'une illusion d'autonomie et ne servent finalement qu'à neutraliser la critique. Dans le grand théâtre de la scène politique et associative suisse, la pièce a déjà été écrite et ses acteurs évitent la remise en cause de l'économie et de l’État.

Nous refusons le rôle du public passif. Nous ne voulons pas non plus proposer une solution alternative, nous refusons d'entrer dans une logique gestionnaire d'une société d'exploitation à laquelle nous nous opposons. Nous voulons nous organiser par nous-mêmes, nous réapproprier la possibilité de réfléchir, imaginer et agir sur la réalité dans laquelle nous vivons. La sortie immédiate du nucléaire civil et militaire n'est pas l'aboutissement de nos luttes mais l'un des points de départ possibles.
"


Tout cela va bien avec le tract déjà délivré par ACNM sur
[->http://bellaciao.org/fr/spip.php?article118044]


La corruption dans la politique française... Cela a sûrement déjà été dit par quelqu'un mais qui ?
L'enfumage permanent des médias et la course à cette mascarade d'élection en 2012 ne suffiront pas à étouffer la gravité de la situation au Japon et partout ailleurs, cette capacité à s'autodétruire a depuis trop longtemps été dénoncé. Ce n'est pas repousser les seuils admissibles : 20 mSV pour les enfants et il y a même un cinglé, Dr. Shunichi Yamashita qui pousse à 100 mSv pour les femmes enceintes ! Qui changeront cet état de fait : C'est de la lâcheté, c'est un génocide. Un désastre continuel.
[->http://aweb2u.free.fr/dotclear/index.php?post/2011/06/15/Appel-pour-les-enfants-de-Fukushima]
[->http://realinfos.wordpress.com/2011/06/12/fukushima-au-12-juin-2011/]
[->http://www.kokopelli-blog.org/]
Il est temps d'arrêter de jouer avec le hasard, nous avons déjà tous perdu.
Soit on arrête ces installations immédiatement et « proprement » soit on pousse la confrontation jusqu'à un « accident regrettable » qui arrivera sans doute comme cela est déjà arrivé par le passé.
Les « anciens alliés nucléaires » décrochent petit à petit, il ne restera bientôt plus que le Conseil de Sécurité contre le reste du monde. la France des nucléocrates s'isole et devient de plus en plus ridicule à rester droit dans ses bottes. Son « savoir faire » sera néanmoins utile dans le démantèlement et la « gestion des déchets ingérables ». Du travail pour des milliers d'années en somme, merci merci.
Si la France, qui est au sommet de l'imposture, arrête ses installations, les autres pays emboîteront le pas, car à l'est, les vieilles centrales sont encore plus menaçantes ; Arménie, Bulgarie etc... et partout dans le monde où cette imposture s'est imposée à coup de propagande et corruption éhontées.
Ce n'est pas un tribunal Russell qu'il faut mais bien un « Nuremberg nucléaire » sans passoire cette fois ci. Car il faut inscrire cela dans la mémoire collective, imprimer définitivement cette leçon remarquable de l'invisible du monde contre l'orgueil et la vanité, et cela tant qu'il y aura des hommes. On ne pourra rien construire sur le mensonge.
C'est ça ou on sera tous japonais. On ne demande pas de « choisir son camp », on demande de raisonner ensemble.
En face de nous, c'est une imposture, du vent, un château de cartes. Et il n'y a vraiment pas besoin d'attendre une soi-disante « masse critique » pour que tombe ce château de cartes.
Arrêtons les farces de pacte écologique, pacte civique etc...et ce système désastreux et révisez donc vos classiques avec une brochette comme celle ci par exemple :


http://appeldefukushima.wordpress.com/



[->http://belrad-institute.org/]

[->http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php]

[->http://www.contratom.ch/spip/]

[->http://www.criirad.org/]

[->http://www.sortirdunucleaire.org/]

[->www.lesenfantsdetchernobyl.fr]

[->www.ippnw.ch]

[->www.resosol.org]

[->http://tchernobyl.verites.free.fr]

[->http://www.dissident-media.org/infonucleaire/]

[->http://burestop.free.fr/spip/]

[->http://www.villesurterre.com/]

[->http://observ.nucleaire.free.fr/]

[->http://www.nonaumissilem51.org/]

[->http://acdn.france.free.fr]

[->http://www.next-p.org]


[->http://www.independentwho.info]




La liste n'est pas exhaustive et prière à l'AIEA de lâcher la grappe à l'OMS pour que les médecins, tous les médecins, fassent leur travail.

(envoyé sur site Élysée et Matignon)

 

Intox nucléaire des médias dominant: exemple

Le 05/07/2011

Guy Demenge ancien guide de haute montagne (Je l'ai un peu mieux décrit sur l'article  http://craspatus.over-blog.com/article-63-publie-le-18novembre2009-pionnier-vigie-49055300.html)
et membre de Contratom me charge de transmettre sa réponse à diffuser largement suite à un article parue dans le monde de l'éducation du 15 juin 2011.

RÉPONSE AU MONDE ÉDUCATION du 15 juin 2011


Si AREVA bat de l’aile, sa direction continue de distiller sa propagande-intoxication dans un pur style « néonazie » tel qu’il fut loué il y a un tiers de siècle en se recommandant du « bon docteur Goebbels et de l’efficacité de ses méthodes ».


Cela se passa à Paris du 13 au 15 janvier 1977, lors du Colloque sur les implications psychologiques du développement de l’industrie nucléaire. Lequel fut organisé par le professeur Tubiana, ancien directeur du CIRC, président du comité médical d’EDF, honoré, décoré autant que faire se peut, et son hommage appuyé, rendu au docteur Goebbels fut salué par les applaudissements unanimes des scientifiques et technocrates de Framatome-Areva, d’EDF et surtout du CEA, ce monstre paramilitaire – mis en place à partir de 1945 par le général de Gaulle, Président du Conseil du GPRF – et depuis, soigneusement tenu hors de tout contrôle démocratique et financier 1.


La page n° 10 du Monde Education du 15 juin 2011 intitulée : Le nucléaire a encore de beaux jours devant lui –  et qui se situe dans la suite de ces campagnes d’intoxication – n’aurait-elle pas du être précédée de la mention : publicité ou propagande d’entreprise ?


Manifestement issue d’AREVA, cette page n’est qu’une campagne de racolage – étayée des habituelles données biaisées fournies par la firme – auprès d’une jeunesse peu portée vers les carrières industrielles. Comme l’ensemble du public français, cette jeunesse n’est guère au faite de l’immensité du risque nucléaire, ni des conséquences délétères et sans fin des trois accidents majeurs, ni encore des vraies réponses qui devraient être fournies face aux défis énergétiques et environnementaux que posent à nos sociétés l’incessante et suicidaire course au progrès uniquement matériel.

 

En ces temps de terribles épreuves imposées aux Japonais – occultées sous un silence médiatique mondial – et dont on leur cache qu’ils n’en verront pas la fin ; ce retour des gros mensonges des propagandes arevalesques à la Goebbels, se cache sous un programme : Monde de l’Education, censé être objectif. Ce retour est non seulement scandaleux, mais il peut être qualifié de crime négationniste… d’une nouvelle catégorie de crimes génocidaires :


Les crimes génocidaires des risques industriels – provoqués par les activités humaines et aux conséquences incommensurables – sont ceux pour qui les éventuels accidents majeurs posent la question de la survie des organismes vivants les plus développés dans une biosphère entièrement ou largement contaminée par des radioéléments ou par des composés chimiques à longue durée d’activité.

L’incommensurabilité se situe au seuil du refus des compagnies d’assurance de couvrir ces risques d’accidents majeurs.


Ceux qui statutairement disposent du pouvoir d’information et qui refusent de communiquer les conséquences réelles de tels accidents majeurs… ceux qui diffusent de fausses informations pour faire accepter par le public le maintien et/ou le développement des systèmes industriels à risques génocidaires, tels que décrits ci-dessus, doivent être considérés comme des négationnistes participant pleinement à ce genre de crimes et ils devront en supporter toutes les conséquences judiciaires.

 

En bas de page 10 de ce Monde éducation, l’encart intitulé : Le nucléaire en France et dans le monde, et spécialement les lignes consacrées à la Production, témoignent de cette déviation.


Il faut d’abord faire observer qu’en France depuis les prémisses de l’industrie nucléaire, la confusion a été soigneusement maintenue entre l’électricité et l’énergie. Ailleurs, le nom même de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) s’y prête. Cette agence, seule à ne pas dépendre de l’ONU, mais directement du Conseil de Sécurité 1re version (des cinq nations à bombes A et H), n’a pas pour but premier la Sécurité ; mais la promotion et la coordination de toutes les entreprises liées aux activités du nucléaire civil comme militaire. La seconde ne pouvant se développer sans le plutonium fourni par les réacteurs civils. Ces derniers à l’instar des grandes centrales thermiques ne produisent que de l’électricité – la quelle reste minoritaire dans les fournitures d’énergie dont nos sociétés d’industries, de transports et de confort thermique généralisé ont tant besoin. Hors électricité, l’énergie liée à l’AIEA, est celle de la puissance explosive des bombes et que l’on pensait, il n’y a pas si longtemps, utiliser dans des grands travaux publics en dépit de la radioactivité !


Venons-en aux assertions mensongères qui ne sont là, énormes, que pour distiller la peur du manque et faire perdre tout esprit critique aux usagers d’EDF, au public électro-dépendant, aux lecteurs de la Presse et aux jeunes en quêtes de métier. .


Production : en Europe, plus de 78 % de l’énergie est d’origine nucléaire ; en Lituanie, 53 % ; en Slovaquie, 56 % ; en Belgique, 54 % … (Monde de l’éducation, encart p. 10)


Jamais Areva n’aurait pu nous annoncer ce plus 78 % d’énergie pour l’Europe si, dès les années 1990 la propagande officielle ne nous avait maintenu dans la fiction d’un nucléaire français d’exception, réputé assurer la moitié de notre indépendance énergétique et les 90 % du total de l’énergie consommée.


À ce sujet, trois constatations préliminaires doivent être faites.


1- Les centrales nucléaires ne produisent utilement que de l’électricité et ne sont qu’à peine modulables. Elles ne peuvent assumer les pointes et ne fonctionnent qu’en base, ce qui ne représente que les 3/4 de la consommation métropolitaine.

Comme le seul nucléaire en fournit de 80 à 85 %, le solde inutilisé est livré à bas prix à nos plus proches voisins avec des contrats annuels garantissant la continuité.

Nos pointes horaires et saisonnières sont d’abord assurées par des barrages remplis par pompage en heures creuses et dont l’eau est turbinée lors des pointes ; par de trop rares centrales anciennes au charbon, fuel et gaz (EDF ayant fortement déséquipé pour compenser la charge des pléthoriques parcs nucléaires), certaines de ces vieilles centrales thermiques ne tournant que quelques dizaines d’heures par an ; et si les froidures persistent et que l’étiage des barrages est bas, par l’importation de courant à prix fort… L’Allemagne met en route ses plus vétustes et polluantes centrales à charbon pour nous servir et en nous faisant payer cher les kWh et la pollution.


2- Notre pays est le seul à exporter à bas prix 12 à 16 % de son électricité, pour à la saison suivante, en racheter une bonne part au prix fort.


3- La France s’est dotée d’un Observatoire de l'énergie. Cette considérable institution est censée orienter les choix énergétiques de l'Exécutif et d'informer nos représentants et nos administrations. Tout ce beau monde semble prendre les publications de cet observatoire au sérieux ; alors qu'un simple coup d'œil – avec suivi d'une année sur l'autre – révèle maintes incongruités laissant à penser que les coefficients de conversion entre les différentes sources d’énergie (adoptés par l’ONU sur recommandation des physiciens et conformes aux lois de la thermo-dynamique) sont continuellement manipulés en fonction d’impératifs industriels, financiers, idéologiques et de propagande. Cela peut aller jusqu’à une réécriture comptable du proche passé dans le pur style totalitaire.


En voici une première preuve : L'année 2000 ne fut pas seulement mémorable du fait du changement de millénaire, elle le fut également, quant au bilan énergétique… par un changement de " thermomètre".*


Bilan énergétique français de l’année 2000. Récapitulé de 2001 à 2004 (1re ligne), puis modifié en 2005 (2e ligne). Sources. Annales de l’Observatoire de l’énergie, repris par Quid 2005 et 2007


Consommation : Cons. Production : Prod. En millions de tep (Mtep)

Année de Electricité primaire Total

publication Cons. Prod. Hyd. Prod. Nuc. Cons. Hyd + Nuc Prod. Cons.


2004 98.51 16.17 * 92.17 94.88 125.09 257.55

2005 95.27 6.23 * 108.2 109.2 131.99 269.08


Pour EDF et l'année 2000, pas de variation dans ses annales de publication. La production hydraulique très bonne (année pluvieuse) s'est élevée à 72 TWh et celle de l'ensemble des centrales nucléaires à 415.2 TWh (Tricastin compris). L'Observatoire de l'énergie a donc, selon la consigne et "en douce", modifié les coefficients de conversion pour l'hydraulique de 0.232 à 0.0865, pour le nucléaire de 0.222 à 0.2606, le premier passerait-il à la trappe afin d'exalter le second comme ultime recours contre le réchauffement climatique 2 ?

 

Les deux dernières colonnes totalisent les productions (nationales) et les consommations. Si de 2004 à 2005 les chiffres publiés s’enflent d’environ 5 %... en passant des productions aux consommations, ils varient du simple au double. Les chiffres « simples » signifient selon l’O.E. La couverture des besoins par la production nationale et sont censés exprimer notre degré d’autonomie énergétique. De 1950 à 1980 ce taux dégringola de 68 à 27.7 %. Cela traduisait le déclin de nos charbonnages de 35 à 13 Mtep extraites, et le décuplement de nos importations de pétrole de 10.2 à 108.5 Mtep.

À partir de là, notre nucléaire national (Westinghouse) entre en ligne. Dès 1990 le taux d’indépendance énergétique remonte à 46.7 % et en 95 à 51.4 %, pour se maintenir, quoiqu’il arrive pendant les 20 années qui suivent et avec une constance admirable à 50 %.

Mais qu’est-il arrivé pendant ces deux décennies ? Le charbon a continué à décroître jusqu’à sa fin en 2003. Les ressources locales gazières ne couvrent plus que 2.5 % des besoins en gaz. Celles de pétrole, 1.08 %. Quand à l’hydraulique il assure bon an, mal an 2.16 % de la consommation totale. Moyenne sur 6 ans, 2000-2005 : 5.9/273.2 Mtep. Sources O.E.

 

L’hydraulique, le gaz et le pétrole métropolitain ne fournissent à eux trois que 2.93 % des 50 % d’autonomie. Il revient donc à l’électricité nucléaire, ou plus exactement à l’uranium enrichi « brûlé » dans nos 58 centrales atomiques d’assurer le plus des 47 % restants.

Si l’uranium est intégralement enrichi en France, d’où provenait… d’où provient maintenant, l’uranium minerai ? Dans le passé, du Limousin, Haute-Vienne, mines de Jouac. Production 1980 : 2 592 t., 89 : 3 206 t., 90 :2 816 t., 95 : 980 t., 99 : 439 t. Mines fermées en 2002 2. N’en reste que 60 millions de tonnes de terrils émetteurs de radon 2.


Dès 1993, l’extraction de minerai d’uranium – toujours étiqueté national – a progressivement été délocalisée (non pas en Europe de l’ouest, la dernière mine espagnole est fermée depuis 10 ans) mais dans les trois principaux pays producteurs : à savoir l’Australie, le Canada et plus récemment le Niger où AREVA mène la barque qui s’enfonce dans une pollution indescriptible dont les locaux font les frais. Les stocks de minerai d’origine française sont épuisés depuis des lustres mais le lobby se cramponne à la légende des 50% d’indépendance et pour persuader les taupes qui nous gouvernent (à moins que leur aveuglement soit stipendié) ont gonflé artificiellement le total consommation d’un équivalent Mtep fictif approchant les 47 % (tiré du minerai importé, donc non produit) 2.


Pour décrypter l’imbroglio énergétique France sans trop s’étendre, nous nous limiterons à l’année 2005 pour laquelle nous avions recueillis beaucoup de données :

La consommation intérieure (domestic) nette finale d’électricité (brute veut dire aux bornes des centrale, nette aux compteurs des abonnés) avait été de 411 milliards de kWh. Dans celle-ci, la part de nucléaire (ev. 75%) fut de 308 milliards de kWh. Décomptés en Mtep selon les prescriptions de l’ONU et des physiciens (qui ne sont pas celles de l’OCDE et de l’O.E.) : avec un coefficient 0.086 3, cela nous donne respectivement pour le total électrique : 35.35 Mtep et pour la partie d’origine nucléaire : 26.5 Mtep. Rapporté au total énergie consommé (hors exportations 161.2* Mtep). Cela donne des valeurs respectives de 21.93 % de l’électricité en général et de 16.44 % pour celle issue du nucléaire… Que l’on est loin de la légende honteuse, sans cesse rabâchée, des 90 % d’énergie provenant de l’atome. (* O.E. Quid 07, p. 1913b)


Il nous faut également dire un mot de ce qui se passe à l’entrée des centrales et donc à la chaleur dégagée par les réactions de l’uranium, de ce qui en est fait et du rendement thermique du cycle entier depuis la cuve où se passe les réactions jusqu’aux compteurs des usagers. Ensuite le rendement vraiment final dépendra des qualités des appareils électriques utilisés, des 10 % des vieilles ampoules à filament au près de 90 % d’un moteur électrique 3.


Toujours en 2005, la consommation électrique intérieure brute se serait élevée (selon EDF) à 482.4 milliards de kWh et la part de nucléaire contenue dans celle-ci à 361.8 milliards de kWh. Compte tenu du rendement thermique des centrales atomiques : 33 %, l’équivalent en Mtep de l’uranium utilisé se monte à 94.3 Mtep (x 0.2606). Rapportés aux 308 milliards de kWh final net (équivalent à 26.5 Mtep) le rendement final net n’est plus que de 28.01 % (26.5/94.5).

Comparé aux 430 milliards de kWh récupérés aux bornes des 58 centrales, le gaspillage thermique s’élève aux 71.9 % de l’équivalent effectif de cette production soit 80.57 Mtep (430 x 0.2606, puis 112.06 x 0.719).

Ce gaspillage provoque un tel échauffement des fleuves mis à contribution pour refroidir les centrales, qu’il faut stopper ces dernières lors des canicules… alors que les climatiseurs appellent de plus en plus d’électricité.


Nous sommes maintenant assez informés pour remettre à sa place

réelle, la production énergétique européenne d’origine nucléaire.


Référons-nous à la dernière édition, 2007, du dictionnaire Quid (page 1913). L’on y apprend qu’en 2005, Est et Ouest confondus, l’Europe a consommé en énergies, fossiles, hydraulique et nucléaire, l’équivalent de 2 981 millions de tonnes de pétrole (Mtep). Sur ce total énergie, l’électricité toutes provenances : 4 412.3 milliards de kWh équivaut à 976.6 Mtep en équivalence effective et 379.5 Mtep en équivalence directe ou finale brute. Ce qui n’en représente que 32.73 % dans le 1er cas et 12.72 % dans le second. (à comparer aux 21.93 % de la France).


Et qu’en est-il de la fraction d’électricité fournie par le nucléaire en Europe ? Le chiffre annoncé est de 1 116 milliards de kWh. Comparé au total électrique (4 412.3), cela n’en fait qu’un quart… un quart des 32.73 % de la production électrique… ou plus exactement : 8.3 % effectif du total énergétique et en final brut 3.22 % (à comparer à l’exceptionnel 16.44 % de la France).


L’on pourra objecter que ce sont les chiffres de 2005 et qu’en 2010… Mais précisément, si la croissance des consommations des énergies fossiles a été tenue en Europe grâce aux efforts des pays vertueux et prévoyants ayant développés les renouvelables et les économies d’énergie, il en a été tout autrement du nucléaire.

Depuis l’après Tchernobyl (1986) le parc des réacteurs européens en service a « fondu » de 177 à 144. De plus, du fait de la vétusté croissante des centrales nucléaires, le taux de disponibilité s’est dégradé. En France, il est passé de 80 % (7 010 heures/an) à moins de 75 %, et notre Président a beau claironner qu’il allait le faire remonter à 85 %, chiffre jamais atteint en France, la fréquence croissante des pannes impose sa loi dégressive. De tous ces faits, le niveau en 2010 du nucléaire européen doit se situer en final brut un peu sous la barre des 3 % du total énergétique. Cela ne fait jamais que 75 % d’intox. (78-3)

 

C’est nettement moins que le fameux coup de pub. Areva du « 130 fois moins de gaz à effet de serre » que celle issue du gaz ou du pétrole ». (L’Express, fin 2003)


En réalité, les centrales nucléaires en bon état n’émettent pas directement de gaz à effet de serre, mais avec leur installation qui a nécessité des investissements énergétiques et financiers pharaoniques ; avec le cycle complet de l’uranium de l’extraction (hors Europe) au concassage, avec les transports par fer et en mer, les nombreux transferts, l’enrichissement qui mobilise la production de trois centrales, le façonnage des combustibles, les chargements, déchargements, suivis du refroidissement des barres irradiées qui mobilise de grosses pompes pendant des mois, du traitement des déchets, de la séparation des isotopes… toutes opérations à leur tour génératrices de nouveaux déchets dont les tonnages sont scandaleusement minorés (l’annonce du cachet d’aspirine par français et par an), ces déchets dont on ne sait que faire depuis 60 ans, dont les fûts avachis et percés de rouille laissent filer leurs contenus dans les eaux de surface et les nappes profondes. À leur sujet, les seules solutions mises en pratique sont d’ordre criminel : de les déverser chez les peuples du nord-est de la Sibérie ou de le faire sombrer maffieusement avec des vieux rafiots devant les côtes somaliennes. Quant à l’enfouissement profond des déchets à longue période et de moyenne et haute intensité, les experts et le rapporteur de la commission déclarent sans rire que pour leur surveillance, il faudra privilégier une période de 10 000 ans… Et il va falloir ajouter les coûts énergétiques et financiers du démantèlement des centrales qui semblent dépasser ceux de la construction… Toutes activités générant en prime des pollutions radioactives des flots de gaz à effet de serre.

Enfin, comme nous venons de le dire, le manque de flexibilité des réacteurs nucléaires se traduit par la mise en service de vieilles centrales thermiques polluantes. Bien que les incertitudes énoncées ci-dessus interdisent un chiffrage précis, l’on peut déjà annoncer que le nucléaire émet indirectement beaucoup plus de gaz à effet de serre que ceux produits par les générateurs à gaz en co-génération, électricité et chaleur, dont le coût d’investissement n’est que le quart de celui du nucléaire et dont le rendement est 2.5 fois supérieur.


Il en est du nucléaire qui ne pollue pas, comme du nucléaire assurant 50 % de l’indépendance énergétique nationale, alors que tout notre uranium combustible provient du Niger, du Canada ou de l’Australie 2.


Il faudrait que la Presse se réveille pour faire cesser l’intox… mais la main droite informative préfère tout ignorer des contrats et contraintes (mais aussi prébendes distribuées) que proposent, voire imposent, les grandes entreprises et la technostructure à la main gauche publicitaire.


Revenons à l’encart Production : Globalement, dans le monde… ce pléonasme « arevalesque » en dit long sur l’estimation que nos nucléocrates se font du niveau de compréhension des lecteurs du Monde15 % de l’énergie produite est d’origine nucléaire.

 

Toujours dans le Quid, à la même page 1913, l’on découvre le total mondial des productions comme des consommations des trois principales énergies fossiles (combustibles solides, pétrole et gaz naturel) et pour l’électricité, les productions d’origine hydraulique et nucléaire. Sont exclus du décompte le bois de ramassage, la bouse de vache, l’éolien et le photovoltaïque.


Pour un total énergétique général produit de 10 125 millions de tep, l’électricité d’origine hydraulique y figure pour 229.1 Mtep ou 2.26 % (final brut aux bornes des alternateurs), et celle d’origine nucléaire pour 627 Mtep effectif, 6.2 % ou 2.22 % en final brut. Au niveau mondial, final net, c’est moins de 2 % d’électricité nucléaire, du total énergétique, qui parvient dans les compteurs des clients 4.

 

Quand à l’évolution récente et dans les proches décennies, l’Agence Internationale de l’Energie nous signale une progression de l’extraction des fossiles de 1.6 % par an (plutôt le double pour le charbon) contre 0.1 % de l’extension des parcs nucléaires, les nouveaux chantiers compensant à peine les mises à la retraite 4.

 

Ce pourcentage mondial, ridicule à force d’être minuscule, s’explique mieux si l’on prend en compte le fait que le, bientôt, un milliard d’Africains ne reçoit pas un seul kWh à l’exception des Sud Africains, qui eux en disposent de 280 par habitant et par an, soit 22 fois moins que le citoyen français ou 5 fois moins que celui des USA. La situation est presque semblable en Amérique du Sud et dans une part de l’Insulinde.










Notes :

1- Le baril serait-il devenu le Maître du monde

L’ALLEGRO, IL PENSEROSO ED IL MODERATO

Pages 44-49. Guy Demenge. Le 28 novembre 2010



La conférence de Heidelberg et l’exaltation de la race dure

Le 30 juin 1933, Heidegger est invité à Heidelberg à tenir la première conférence du « programme d’éducation politique » établi par la confédération des étudiants. Il s’agit d’un événement officiel, et tout le corps professoral de l’université de Heidelberg ainsi que les représentants de la ville sont présents dans l’Aula de l’université pour écouter le recteur de Fribourg parler de « l’Université dans le nouveau Reich ». Heidegger commence par proclamer que la « révolution » allemande n’a pas encore atteint l’Université, même si « la nouvelle vie dans les camps de travail » a ouvert la voie. L’Université doit maintenant réintégrer la communauté du peuple et se rattacher à l’Etat. (…) Il s’agit de se battre comme « une race dure » (ein hartes Geschblecht), à partir des « forces du nouveau Reich, que le chancelier du peuple, Hitler, va réaliser ».

La connotation antisémite de l’appel à « la race dure » en cette année 1933 se voit au fait qu’Ernst Forsthoff conclut son ouvrage intitulé l’Etat total, sur l’évocation de « la dure race d’aujourd’hui » en lutte contre le Traité de Versailles et la « juiverie internationale » (internationale Judentum), en vue de préparer le « meilleur avenir ».

Heidegger, l’introduction du nazisme dans la philosophie, p.111-112, Emmanuel Faye, Albin Michel

La même dureté, masquant une réelle angoisse, se retrouve dans l’Appel d’Heidelberg (1992), donc six ans après la catastrophe de Tchernobyl. Rappelons que le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan va onze ans plus tard (avril 2003), déclarer à ce sujet, devant l’OCHA (Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU) : «… que la catastrophe avait déjà fait neuf millions de victimes et que cela ne faisait que commencer . »

Victimes… en ce sens que des populations de Biélorussie, d’Ukraine et de Russie – totalisant plus de neuf millions de personnes – sont depuis vingt-deux ans assignées à résidence sur des terres dont la contamination radioactive, déjà délétère au départ, va aller croissante pendant près d’un siècle. Cela tient à la continuelle transmutation des éléments radioactifs présents en des dérivés plus nocifs… cela s’atténuera ensuite au cours des trois cents prochains millénaires !

Depuis plus de vingt ans, l’OMS – mise en tutelle, du fait d’un accord signé sous contrainte avec l’Agence internationale de l’Energie Atomique – refuse de prendre en compte la lente mais inexorable contamination interne de ces peuples et attribue l’état morbide de ces pauvres gens à des causes psychologiques telles qu’elles sont exposées dans le communiqué conjoint de l’OMS, de l’AIEA et de l’UNDP (Vienne, Autriche le 5 septembre 2005) :  L’impact de Tchernobyl sur la santé mentale est le plus grand problème de santé publique que l’accident ait provoqué à ce jour. (…) Les personnes concernées ont une perception négative de leur état de santé, convaincues que leur espérance de vie a été abrégée. Cela a suscité chez elles des réactions totalement irresponsables se manifestant par l’abus d’alcool et de tabac et par le vagabondage sexuel non protégé (sic).

Nous voici maintenant armés pour décrypter l’Appel d’Heidelberg, car en termes masqués, presque galants mais péremptoires, les mêmes choses sont dites.



« … Nous adhérons totalement aux objectifs d’une écologie scientifique axée sur la prise en compte, le contrôle et la préservation des ressources naturelles. Toutefois nous demandons formellement par le présent appel que cette prise en compte, ce contrôle et cette préservation soient fondés sur des critères scientifiques et non sur des préjugés irrationnels. Nous soulignons que nombre d’activités humaines essentielles nécessitent la manipulation de substances dangereuses ou s’exercent à proximité de ces substances, et que le progrès et le développement reposent depuis toujours sur une maîtrise grandissante (1) de ces éléments hostiles, pour le bien de l’humanité. »

1 : (mais jamais totale comme le prouve Seveso, Harrisburg, Tchernobyl…)

« Nous considérons par conséquent que l’écologie scientifique n’est rien d’autre que le prolongement de ce progrès constant vers des conditions de vie meilleures pour les générations futures. Notre intention est d’affirmer la responsabilité et les devoirs de la Science envers la Société dans son ensemble. Cependant nous mettons en garde les autorités responsables du destin de notre planète contre toute décision qui s’appuierait sur des arguments pseudo-scientifiques ou sur des données fausses ou inappropriées… »

Bien entendu, le gratin des nucléaires, civil comme militaire, le Nobel George Charpak en tête, s’était précipité comme pour signer à deux mains, suivi du menu fretin des technocrates de tout poil, dont certains méritent d’être cités :

 

L’inamovible (depuis 1956) directeur du Service central de sécurité contre les rayons ionisants (SCPRI), professeur Pierre Pellerin. Il se démena si bien pour nous persuader que le nuage de Tchernobyl ne passerait pas une symbolique ligne Maginot, que la France fut le seul pays européen à ne point se protéger. On doit à ce vaillant serviteur de l’Etat (nucléaire) une bonne partie des 63 % d’augmentation des cancers en vingt ans. Il osa déclarer en tant que grand chrétien et peut-être membre de l’Opus Dei, qu’il avait sciemment caché la vérité afin d’endiguer une éventuelle vague d’avortement.



Vienne, 26 août 1986. Première conférence post-Tchernobyl : Même s’il y avait un accident de ce type tous les ans, je considérerais le nucléaire comme une source d’énergie intéressante.  Ainsi s’exprimait M. Morris Rosen, directeur de la DSN (division de la sûreté nucléaire à l’AIEA)… intéressante pour l’humanité comme dit dans l’Appel des 4 000, ou pour les dividendes du complexe militaro nucléaire ?

Peu après au conseil de l’Europe, lors d’une audition parlementaire sur les accidents nucléaires, le même personnage sur une interpellation d’un représentant de Greenpeace répondait : Un accident nucléaire n’est pas tolérable pour un individu mais pourrait être tolérable pour la société… (à condition de résoudre les problèmes de communication).

 

Encore un signataire de l’Appel : Maurice Tubiana fut le collectionneur d’une dizaine de casquettes. Parmi ces dernières, le professeur est encore la référence à l’Académie des Sciences pour tout ce qui concerne les rayonnements ionisants, il a été président du comité médical d’EDF et le directeur du CIRC (Centre international de recherche sur le cancer)… mais avant tout, le professeur est un immense spécialiste de la communication-manipulation.

Écoutons-le lors d’un des premiers colloques d’experts de l’OMS en 1957 : Il est naturel de penser que l’apparition d’une source d’énergie aux possibilités aussi immenses est de nature à susciter des réactions psychologiques profondes dont certaines devront sans doute être considérées comme plus ou moins pathologiques (…) l’avènement de l’ère atomique a placé l’humanité devant certains problèmes de santé mentale. Que faire pour protéger la santé mentale des populations ?

Cette crainte des experts était avant tout motivée par l’étalage (de la part des promoteurs du nucléaire) des mesures de sûreté impliquées par le fonctionnement des centrales. En fait et contrairement à leur crainte, cette multiplication affichée des prises de précaution n’allait pas avoir les conséquences psychologiques anticipées sur le « grand public ». En 1957, ces experts ne pouvaient deviner l’incroyable pouvoir décervelant qu’allait acquérir la télévision. Pouvoir qui allait rendre le public très passif et inapte à tenir le moindre raisonnement déductif.

Que faire pour entretenir cette santé mentale et pour, avant tout, se protéger d’éventuels mouvements de la « populace » ? Le professeur cite le contre-exemple d’une étude publiée par le (Lancet, II, 1956, p.447), et faisant état d’une augmentation notable des cancers et leucémies chez les enfants irradiés in utero par les radiographies pelviennes des mères pendant leur grossesse : Récemment, il s’est répandu dans le public de plusieurs pays des rumeurs concernant le danger radiologique auquel l’enfant en gestation peut se trouver exposé pendant la grossesse. Pour toutes les raisons déjà exposées (lors de ce colloque) de telles rumeurs apparemment basées sur un rapport scientifique préliminaire – peuvent avoir des conséquences déplorables. Dans un tel cas, il peut même être dangereux de laisser diffuser des faits tenus pour certains.

Sans trop d’illusion sur un éventuel rétablissement de la censure en temps de paix pour éviter ce genre d’anxiété pathologique, et qui trente et un ans plus tard sera dénommée par l’OMS : syndrome de Tchernobyl ou radiophobie, M. Tubiana, sans citer ses sources, propose une autre méthode : C’est seulement avec l’Être humain au stade de l’enfance et en employant des méthodes d’éducation très différentes de celles qui caractérisent la plupart des civilisations (lisez : non totalitaires), qu’on pourra obtenir une modification à l’échelle de tout un peuple.

 

Venons-en aux sources probables de Monsieur le professeur Tubiana : Le « philosophe » de l’histoire Erich Rothacker, est né en 1888 un an avant Heidegger. Comme ce dernier, il entra au NSDAP le 1er mai 1933, mais dès 1932 il était inscrit à la ligue des professeurs nationaux-socialistes (NSLB). IL sera recteur de l’université de Bonn jusqu’en 1935. Il élabore en 1933 un plan d’éducation national-socialiste et, à cette fin en avril de cette même année, travaille deux semaines dans la villa de son ami le docteur Joseph Goebbels.


Citons le : C’est l’esprit prussien et l’esprit de la NSDAP (le Parti), ainsi que la discipline et le dressage qui en résultent, qui ont fait la nouvelle unité du peuple allemand, […] Il y a tout d’abord la nouvelle valorisation de l’idée de l’Etat, sur laquelle il convient d’insister le plus fortement en termes politiques, chez un peuple aussi tardivement unifié, étatiquement si peu discipliné que l’est le peuple allemand, surtout de l’Ouest. Pensée directrice qui oblige donc à une « éducation politique » sur de longues années, une formation et une instruction de la jeune génération ; elles sont totalement indispensables, et doivent à tout prix être fortement soutenues en tant qu’opposition aux laisser-aller libéraux (encore) profondément ancrés, […] et qu’en encourageant de la façon la plus énergique possible toutes les mesures eugéniques qui ont recours à la formation et au dressage du matériau humain de la jeunesse qui est encore malléable extérieurement comme intérieurement, et ce dans les meilleures composantes raciales de ses masses d’héritages.

Heidegger… op. cit. p.42 à 47


Revenons aux participants de ce colloque OMS… qui poursuivent très lucidement : En l’absence de mesures appropriées et efficaces, cette crainte peut entraîner chez certains des réactions de panique, chez d’autres des états de tension de caractère pathologique ou encore elle peut provoquer un dangereux processus de régression qui supprime la conscience du danger (d’affronter, dans la rage d’être pris en otage, les forces de l’ordre).

 

Ce qui veut dire également, qu’en cas de catastrophe nucléaire, il ne sera guère possible – pour ne pas dire totalement impossible – de prendre la seules mesures appropriée : l’évacuation immédiate et en masse des territoires touchés par les contaminations (ce qui ne put être fait à Tchernobyl et dans le cas d’une catastrophe à Nogent sur Seine par exemple, du fait d’une éventuelle contamination de la nappe phréatique, cela représenterait au bas mot quinze millions de personnes à évacuer pour toujours). Alors, comme nous dit humoristiquement le physicien contestataire Roger Belbéoc’h : Pourquoi ajouter de l’angoisse aux effets objectifs du désastre ?

 

Mais reprenons : Il est clair qu’il faudra protéger le public contre des anxiétés et des craintes excessives […] Il faudra faire appel à un personnel spécialement entraîné. Si les socio psychologues compétents en communication n’arrivent pas à chloroformer le public… il faudra s’adresser à des spécialistes plus musclés.


Le professeur Tubiana avait passé sa thèse de médecine nucléaire chez Frédéric Joliot-Curie ; en voici le titre : De la nécessité pour les scientifiques de reconsidérer la façon dont est faite l’information. Il faut que nous cessions de voir celle-ci à travers un schéma simpliste et rationaliste… mais l’acceptions telle qu’elle est (sous-entendu : sans rapport à la réalité).

 

Vingt ans plus tard, le pharaonique PNF (programme nucléaire français) bat son plein. L’occasion pour notre professeur d’organiser à Paris du 13 au 15 janvier 1977 le « Colloque sur les implications psychosociologiques du développement de l’industrie nucléaire. » Nous vous en livrons la conclusion : Il faudrait que jamais un scientifique ne favorise la confusion entre l’exposé des faits et un jugement de valeur. En clair, cela ne signifierait-t-il pas que les scientifiques doivent se garder de révéler d’une façon inconséquente des faits avérés mais contraire à la doctrine officielle (les jugements de valeur) ?

Et de poursuivre : Il faut que nous recherchions l’efficacité dans « l’information » du public au lieu de nous contenter d’une information éthérée parfaitement satisfaisante (sur le plan de l’exactitude) mais inintelligible (1) ou inefficace.


1 : (Les Diafoirus de la physique et des autorités de sûreté utilisent – pour quantifier les atteintes corporelles dues à la radioactivité, tout en niant systématiquement les contaminations internes dues aux faibles doses cumulatives – des systèmes qu’ils compliquent à plaisir et dont ils changent presque continuellement, et les appellations, et les échelles de valeur.)


Et pour éclairer son public respectueux et attentif, le professeur nous livre une brève historique de la censure pendant la « drôle de guerre » : Au début de la dernière guerre, il y avait en France un ministre de l’information (et de la censure) qui s’appelait M. Giraudoux et en Allemagne un ministre de l’information (Propagandstaffel) qui s’appelait M. Goebbels. Sans aucun doute, Jean Giraudoux était beaucoup plus intelligent, beaucoup plus subtil que M. Goebbels et l’écouter était un véritable délice, mais je crains que M. Giraudoux n’ait jamais fait changer d’avis à une seule personne alors que l’efficacité de M. Goebbels était redoutable […]. C’est une leçon dont il faut se rappeler (sic).


Mon regretté ami C. ancien directeur technique de la Cogéma, signataire de l’Appel et qui était présent à ce Colloque – colloque qui rassemblait une bonne partie des X-Mines de France – m’a certifié que Monsieur Tubiana n’avait été interrompu que par des applaudissements.


À la suite de cette apologie de l’idéologie nazie en général et de leur système d’intoxication en particulier, le professeur Louis Leprince-Ringuet, polytechnicien ; le spécialiste français des rayons cosmiques et partisan convaincu de l’énergie nucléaire pour raison d’indépendance nationale, réalisa soudainement que cette technique nous menait tout droit à un fascisme larvé.

Devenu opposant, lui qui était un favori des média en tant que chantre du nucléaire, et que l’on apercevait presque chaque semaine sur les écrans, fut du jour au lendemain privé d’antenne jusqu’à sa mort. Pour décrire la corruption totalitaire de la technostructure française, il écrivit et fit publier un ouvrage dénommé : Le grand merdier ! Un tel titre de la part d’un homme si raffiné témoigne de la profondeur de son indignation.


Les horreurs décrites ci-dessus ont été éditées par la Société française de radioprotection.

Mais nous n’en avons pas tout à fait fini avec l’Appel d’Heidelberg

« Nous, soussignés, membres de la communauté scientifique et intellectuelle internationale, partageons les objectifs du Sommet de la Terre qui se tiendra à Rio de Janeiro sous les auspices des Nations Unies et adhérons aux principes de la présente déclaration (la nôtre des 4 000). Nous exprimons la volonté de contribuer pleinement à la préservation de notre héritage commun, la Terre 1. »


1 : Doit-on compter dans cet héritage, l’élément 239 extrêmement nocif et dangereux : le plutonium ? Il est à la base de toutes les bombes atomiques et ce déchet est inexorablement produit par toutes les centrales électronucléaires. Cet élément avait disparu avec ses puissantes radiations il y a environ 4.3 milliards d’années. Ce qui a permis à la vie d’éclore. Les scientifiques l’ont, par leurs manipulations, réintroduit sur notre planète en 1940… pour donner aux militaires l’occasion de l’expérimenter, en première application, pour le bien des Japonais. Depuis, il en traîne sur la planète, pas toujours correctement confiné, plus de 2 000 tonnes (l’équivalent de 200 000 charges nucléaires s’il était totalement séparé des autres actinides). Un seul microgramme inhalé de cette poudre du diable peut à la longue déclencher un cancer.


« Toutefois, nous nous inquiétons d’assister, à l’aube du vingt et unième siècle, à l’émergence d’une idéologie irrationnelle qui s’oppose au progrès scientifique et industriel et nuit au développement économique et social. »

« Nous affirmons que l’état de nature, parfois idéalisé par des mouvements qui ont tendance à se référer au passé, n’existe pas et n’a probablement jamais existé depuis l’apparition de l’homme dans la biosphère, dans la mesure où l’humanité a toujours progressé en mettant la nature à son service et non l’inverse. »


Le déni total du passé est le propre des régimes totalitaires, mais si l’on se réfère aux écrits du « philosophe » de l’histoire E. Rothacker déjà cité (écrits approuvés par Heidegger), nos idéologues de l’Appel vont bien au-delà des thèses nazies : « Mais ce qui représente pour le contemporain un appel à l’action doit s’imposer au philosophe de l’histoire comme preuve par l’exemple. Les concepts fondamentaux doivent trouver dans les événement les plus récents la même confirmation que dans les événements passés ; une tenue (Haltung) nouvelle face au monde comme le noyau porteur d’un advenir nouveau… »


Toujours dans sa thèse de 1934, Rothacker parle de « combats pour la vie », car « nous n’avons pas seulement à chaque fois notre monde, nous affirmons (par la puissance de la technique) nos mondes ». Il est donc ici question de l’affirmation (Behauptung) dans le combat, thème central et commun à Rothacker, Baeumler et Heidegger, qui se révèle l’un des lieux communs de la doctrine nazie. Cette affirmation historique revient à une mise en service de la nature au profit de l’Etat-Nation et du peuple.

Par ailleurs, l’invocation de la figure de Prométhée montre bien sur quelle force (ces idéologues (s’appuient) : Prométhée est en effet le « mythe » grec le plus fréquemment invoqué et dévoyé par les nazis depuis que Hitler a écrit, dans Mein Kampf, que « l’Aryen (le Blanc entrepreneur pur et dur, au sens « fordien » (1) du terme) est le Prométhée de l’humanité. »


 

IL MODERATO : De tout cela il ressort qu’à Rio de Janeiro en 1992, la Panique n’avait rien de climatique. La grande angoisse émanait plutôt des quatre mille d’Heidelberg, représentant le pouvoir techno-scientifique mondial, celui du complexe militaro-industriel toutes branches confondues et amalgamées ; et qui depuis un demi-siècle s’est arrogé un droit de vie ou de mort sur l’humanité.


Manifestement, cette angoisse se concentre dans le postulat exprimé à la fin de l’appel : L’humanité (quelle humanité ?) doit pour progresser mettre la nature à son service et non l’inverse. Avec l’anthropologue Lewis Mumford (Le Mythe de la Machine, Tome 1, p. 237, Fayard 1967-1973), nous nous permettons d’avancer l’hypothèse, que ce postulat fondant l’Appel n’a rien de scientifique. Bien au contraire, il n’est qu’idéologique et semble d’origine théologique. Il fut destiné à l’aube des civilisations (si on les caractérise par l’apparition des Cités-Etats) à conforter le pouvoir hiérarchique des puissances. Toutes celles qui, théoriquement, ne tenaient leur pouvoir absolu que de l’obéissance aux édits des dieux créateurs ou de leurs successeurs. En témoigne il y a près de vingt siècles ce mot de St Paul (Rm 13.1) : «  Il n’y a d’autorité que par Dieu et celles qui existent sont établies par lui. » et bien avant lui l’ancien roi sumérien List, ne déclarait-il pas que « la royauté est descendue des cieux ? » 


« Une infusion de puissance divine était essentielle aussi bien pour établir que pour maintenir la royauté. Sans l’autoritarisme délégué par les dieux, cette dernière n’aurait pu mettre en place et contrôler les premières méga-machines humaines (sociétales et à structure pyramidale) indispensables pour dompter les crues des grands fleuves puis, au moyen de l’irrigation, pour mettre en valeur les terres avoisinantes. Mais ces constants rapports avec le ciel, nécessaires pour guider le roi, demandaient l’assistance professionnelle de prêtres, magiciens, prophètes, interprètes de rêves, et déchiffreurs de signes cosmiques, lesquels à leur tour dépendaient de la puissance et de la richesse séculière du roi pour leur propre rang et leurs propres fonctions. »


« Cette essentielle coalition – entre la puissance militaire et administrative (par le biais d’une caste hiérarchisée et démultipliée à l’infini de techniciens et d’inspecteurs)… et la souvent douteuse autorité surnaturelle – anticipait sur une alliance similaire entre les savants et les théoriciens mathématiques, d’une part et d’autre part, les hauts fonctionnaires des gouvernances d’aujourd’hui. »


Et comme bien souvent, hier et présentement. « Cette coalition était sujette à des corruptions, erreurs de calcul, aveuglements volontaires ou non, et hallucinations tout à fait similaires. Sans cesse, le fait de tabler sur d’invérifiables données venues du Ciel vicia l’aptitude à prendre des décisions rationnelles en temps de paix comme en temps de guerre et ce, sur la base des conditions localement visibles. » L. Mumford, op.cit. p.235-237




2- (Statistiques internes COGEMA : France Mines de Jouac, Hte-Vienne (exploitées de 1948 à fin mai 2001). Pour l’année 1960, la production minière de 984 t. porte la mention : Y compris l’outre-mer.

L’Observatoire de l’énergie avec le concours du BRGM, publie chaque année les résultats de l’activité minière en France et à l’étranger. En voici les données pour les concentrés d’uranium en t. : 1989 : 2 830 ; 90 : 2 410 ; 91 : 2 030 ; 92 : 1 687 ; 93 : 6 580 ; 94 : 6 100 ; 95 : 6 200 ; 96 : 7 000 ; 97 : 7 000 ; 2001 : 7 217 ; 02 : 7 958 ; 05 : environ 6 000]. Or : Sté des Mines du Bourneix (filiale ; mines en Dordogne et Hte-Vienne ; 1998 : 1.6 t) fermée 2002. Le moins que l’on puisse dire : c’est qu’avec une telle confusion dans les activités minières domestiques et à l’international, nos gouvernants n’aient pas su faire la différence.

2 - Le 24/06/2005, la compagnie AREVA comparait au tribunal correctionnel de Limoges pour pollution d’eau et abandon de déchets. AREVA est soupçonnée d’avoir pollué plusieurs cours d’eau et le lac de St-Pardoux avec des éléments radioactifs provenant des eaux d’évacuation des mines d’uranium. (Quid 07, p. 1928 b)


3- La mesure de l’énergie

 

Les conversions entre combustibles et électricité peuvent être exprimées sur la base :


1 - de l'énergie fossile consommée dans les centrales pour la production d'électricité (cette notion est retenue pour construire le bilan énergétique français) ;

2.-.ou de l'énergie fossile permettant de rendre un service égal à celui de l'électricité. (notion qui prend en compte les rendements des appareils utilisant les différentes formes d'énergie).


Dans le premier cas, deux conceptions s'opposent :


A.-.celle de l'équivalence effective, en usage (1978) dans la C.E.E. et en France, qui représente la quantité moyenne de combustible fossile – exprimée en unités de chaleur (calories, thermie, BTU…) nécessaire à la production d'un kWh. Dans ce cas, 1kWh final, correspond à 2.2 thermies, 0.333 kg de charbon et 0.222 de fioul.

B.-.celle de l'équivalence directe ou "des physiciens" adoptée par l'O.C.D.E. et l'O.N.U., suivant laquelle et conformément aux lois de la thermodynamique, 1 kWh (utilisable, c.à.d. en final) équivaut (ou ne vaut que) : 0.86 thermies, 0.123 kg de charbon ou 0.082 de fioul.


Bien entendu et au final, dans un cas comme dans l'autre, tous ces kWh – quelle que soit leur origine, thermique classique (fioul, charbon, gaz), nucléaire ou hydraulique – ont exactement le même contenu énergétique. Mais le choix -A- de l'équivalence moyenne unique conduit à des incohérences :

- Au stade final de la consommation d'électricité, l'équivalence " 1 kWh = 2.2 thermies " est erronée, puisque les physiciens démontrent qu'1 kWh ne peut valoir que 0.86 thermie :

- Encore ce dernier rapport n'est-il valable qu'en cas d'utilisation dans un convecteur (chaleur), le rendement de ce dernier étant proche de 100 %. Pour les autres usages spécifiques de l'électricité, les rendements peuvent varier du 10 % d'une lampe à incandescence au 80/90 % d'un moteur électrique.

- De ce fait, les pertes entraînées par les transformations de l'électricité (conversion en chaleur, lumière, ondes sonores, énergie mécanique…) ne sont pas prises en compte dans le bilan énergétique français, contrairement aux consommations directes de charbon, pétrole gaz… Ces réserves revêtent un caractère de moins en moins académique depuis que les pays (certains) ont mis l'accent sur les économies d'énergie. Car ces dernières ne peuvent être sérieusement comptabilisées qu'en termes d'énergie utile, mesurée à partir de l'énergie finale à l'aide des coefficients de performance des équipements utilisés.


N'oublions que ces lignes ont été publiées au 2e trimestre 1978 et qu'en France, trente- trois ans plus tard, le politique et l'administration n'ont pas encore fait le premier pas vers un examen effectif des choix énergétiques en fonction des économies nécessaires. Tout est verrouillé par le lobby.

 

"En l'état actuel (1978) de la comptabilité énergétique, une telle conversion n'est pas possible à l'échelle de l'ensemble d'un pays." Elle ne l'est toujours pas en 2011. C'est un tiers de siècle perdu, qui déjà rend impossible une adaptation progressive – en douceur – de notre pays aux nouvelles donnes de l'économie énergétique mondiale. C'est pourquoi les principaux facteurs d'équivalence suivants demeurent toujours en usage (2011). 

Tableau ci-dessous.

Maintenant (années 2000), la France et EDF donnent – pour l'uranium ou le MOX utilisés dans les réacteurs – l'équivalent, en énergie primaire, de 0.2606 tonne de fioul…ce qui correspond au faible rendement des centrales atomiques : 33 % (ou 3.03 fois l'équivalence des physiciens). Mais dans le bilan énergétique annuel français, tout est donné en Mtep (million de tonnes équivalent pétrole). Pour que la conversion en pétrole puisse ressembler à la réalité, il aurait été souhaitable qu'elle s'établisse sur la base du rendement moyen des centrales au fuel: soit 40 % ou 0.215 kilo de combustible primaire par kWh final brut.

Cette malversation revient – dans notre consommation – à créditer la part énergétique de l'uranium de 20 millions de tonnes supplémentaires d'équivalent pétrole (exportations incluses) et de 50 Mtep de plus, hors exportations !

En italique, propos ajoutés par l'auteur.

 

Extrait (pages 271-273) de l’ouvrage : ENERGIES MONDIALES : LES NOUVELLES STRATEGIES



4 - Rendements (%) et valeurs moyennes mondiales (effectives) en (tep) pour 1000 kWh, retenues pour les générateurs thermiques utilisant des combustibles non renouvelables et pour l’hydraulique (éolien, biomasse, photovoltaïque, non compris) : Charbon : 42, 0.2047 ; Gaz nat. : 45, 0.191 ; Fioul : 40, 0.215 ; Uranium : 32, 0.269 ; Hydraulique : 92, 0.0935.

 

Croissance de la production d’énergies (Mtep) et d’électricité (TWh) entre 2004 et 2010 compris.

Total énergie : 10 125, 11 270. Total électricité : 16 599, 19 000*. (* estimation)

Électricité % dans le Total énergie. Effectif : 31.77, 32.37. Final brut : 14.1, 14.5.

Évolution des (%) des « énergies » utilisées dans les générateurs d’électricité entre 2004 et 2010

Charbon : ­40.63, 44.9 ; Gaz nat. : 15.36, 14* ; Fioul : 10.24, 9* ; Uranium : 15.77, 13.68 ;

Total thermique : 82, 81.58 ; Hydraulique : 18, 18.42.

Élec. nucléaire % dans le Total éner. Effectif : 5.01* (0.3177x0.15.77), 4.43. Final brut : 2.22, 1.98.

(*6.2. Avec le rendement arbitrairement remonté au niveau de celui du fioul : 40%)


Le 26 juin 2011 - Guy Demenge


 

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