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Roses Guerrières

Le 11/11/2009

 
 

Aujourd'hui 11 Novembre 2009, jour de commémoration des "grandeurs et misères d'une victoire"

Nous recherchons activement une actrice pour un scénario pas banal à cheval sur deux époques révolues.

 

Lettre ouverte à

Mademoiselle Isabelle Huppert

c/o , V.M.A. ,

20, Avenue Rapp

75007 PARIS

 


Objet: proposition de scénario;

Demande de cinq à quinze minutes de votre présence à un endroit bien précis dans une rue de Genève.


Bonjour Mademoiselle


Je fais parti d'un groupe de plus de deux cents « saltimbanques bénévoles qui se produisent » depuis deux ans dans la même rue de Genève. Nous avons beaucoup de mal à nous faire entendre à cause d'une succession de « raisons d'Etats ». Usant de tous les moyens « imaginables » j'ai pensé à vous par une « association d'idées » plus ou moins loufoques mais pas déplacées:


- votre rôle de Marie Curie dans un film qui nous importe le plus.

- le titre du film LouLou et le titre d'un bouquin dans une pile (retrouvé en « rangeant » une armoire. Le titre s'appelle « poèmes à Lou » et le poète gagne à être connu.


J'ai cherché votre adresse sur le net et j'espère que cette fois ci c'est la bonne. J'y ai remarqué en vous cherchant (sans indiscrétion sur « la 3w encyclopédie ») que vous avez une grande famille. Je pense que nous faisons tous ce que nous faisons parce que nous voulons un avenir pour ces enfants.

Malgré le peu d'intérêt et quelquefois la moquerie que nous essuyons, nous sommes nous aussi quelque part des « grands artistes » et les gens ne se rendent pas bien compte de l'étendue de notre détermination.


Loulou/independentwho la rime est facile mais l'art est difficile

On se souviens de vous dans Loulou, Nous nous resterons jusqu'au bout...etc

Ces rimes sont pauvres mais valent mieux qu'un "pauv ..." entonné par un VRP-commédien célèbre.



Nous sommes un collectif d'associations qui stationnons depuis bientôt trois ans devant l'OMS .

( Toutes les informations sont disponibles sur le site: [www.independentwho.info]

Je me permet de vous écrire, car nous recherchons des gens "célèbres", qui n'ont pas peur de ce mot tabou qui étouffe la médiatisation (nuc...(censuré)). Le principe de cette manifestation est simple; porter une pancarte quelques heures afin d'obtenir la révision d'un accord contre nature assujettissant l'OMS à l'AIEA pour la question nucléaire. Actuellement, ni l'une ni l'autre de ces agences onusiennes ne respectent les principes fondamentaux prétendument "humanistes" de L'ONU. L'une a les mains liées et l'autre est beaucoup trop "commerciale" pour être crédible.

Depuis le 26 avril 1986, une moyenne de 500 000 à un million enfants absorbent des aliments contaminés au radionucléides autour de Tchernobyl, depuis 23 ans, ce ne sont pas les mêmes bien sûr, ceux qui ont passé ce cap ne sont vraiment pas en bonne santé. Quelques acteurs de la société civile les hébergent quelques temps dans leur pays respectif. Mais cela ne suffit pas. Il faut faire tomber le masque. "Sauvez Belrad"

Les liquidateurs ont sauvé l'Europe et l'Europe les nient.

La nocivité des faibles doses de radioactivité, tout comme « l'irresponsabilité des imbéciles inconscients » sont largement prouvées maintenant. Il ne suffit de plus grand chose, un petit rien, ce geste, pourquoi pas vous?


Qui d'autre que vous, si vous reveniez à nous,

Étant donné les connaissances actuelles

Pourrait expliquer au public habitué au visuel

Les conséquences sur l'environnement et sur la santé

Des faibles doses de radioactivité.?

Un descendant de la vrai Maria Sklodowska?

Surement pas;

La qualité première d'une grande actrice est de se fondre dans la peau de son personnage, quelquefois si passionnément qu'elle risque d'y perdre la santé.

Et ce personnage y a perdu justement la sienne aussi par passion.

Ces scientifiques dans leur passion et leur orgueil ont souvent une démarche humaniste

pour justifier le progrès, on oublie que c'est le progrès humain que l'on voudrait

Elle l'a montré , Einstein aussi. Reste à réafirmer qu'il n'y a pas d'humanité sans écologie.

Il faut qu'elle revienne pour leur dire.

C'est tout le système immunitaire qui se détruit. Plus d'immunité; plus d'humanité.


Reprenons, si on vous interroge;

Vous êtes bien Marie Curie née Maria Sklodowska (avec l'accent)

Votre metteur en scène est Paul au +33 (0)2 40 87 60 47.

Vous pouvez venir en habit de l'époque.

Pour cette séquence, on se débrouillera pour vous faire entourer par des personnes de votre trempe;

Scientifiques, médecins, écrivains, ce n'est pas les bonnes volontés qui manquent.



PS: Vous avez sûrement parmi vos relations des Henri Becquerel, Wilheim Röntgen , Rolf Sievert, Albert Einstein, Hermann Muller, etc... Max Planck, ...

Vous pouvez leur dire de passer par ici,

Plus on est de fous, plus on irradie.


Pour des renseignements, de la bibliographie à foison, des actions;

c'est eux, et beaucoup d'autres encore:


http://enfantsdetchernobylbelarus.doubleclic.asso.fr/pages/0.html

http://www.contratom.ch/spip/

http://www.criirad.org/

http://www.sortirdunucleaire.org/

http://www.lesenfantsdetchernobyl.fr

http://www.ippnw.ch

http://www.resosol.org

http://tchernobyl.verites.free.fr

http://www.dissident-media.org/infonucleaire/


Ce « petit délire » pousse même « l'offense » jusqu'à citer un extrait du petit livre afin de mieux vous imprégnez de votre nouveau rôle, si vous l'acceptez bien entendu; nous sommes encore en guerre, les commanditaires sont d'ailleurs les mêmes que jadis (banquiers, industriels, politiciens, généraux...), cette guerre est cette fois ci plus insidieuse, mais les hommes veulent toujours aimer avant de peut-être mourir...


Roses guerrières


Fête aux lanternes en acier

Qu'il est charmant cet éclairage

Feu d'artifice meurtrier

Mais on s'amuse avec courage


Deux fusants rose éclatement

Comme deux seins que l'on dégrafe

Tendent leurs bouts insolemment

Il sut aimer Quelle épitaphe


Un poète dans la forêt

Regarde avec indifférence

Son revolver au cran d'arrêt

Des roses mourir en silence


Roses d'un parc abandonné

Et qu'il cueillit à la fontaine

Au bout du sentier détourné

Où chaque soir il se promène


Il songe aux roses de Sâadi

Et soudain sa tête se penche

Car une rose lui redit

La molle courbe d'une hanche


L'air est plein d'un terrible alcool

Filtré des étoiles mi-closes

Les obus pleurent dans leur vol

la mort amoureuse des roses


...


Toi qui fis à l'amour des promesses tout bas

Et qui vis s'engager pour ta gloire un poète

O rose toujours fraîche ô rose toujours prête

Je t'offre le parfum horrible des combats


Toi qui sans défleurir sans mourir succombas

O rose toujours fraîche au vent qui la maltraite

Fleuris tous les espoirs d'une armée qui halète

Embaume tes amants masqués sur leurs grabats


et cetera

et cetera.


Guillaume Apollinaire

P/O J-Y P



Quincy, le 11 Novembre 2009,

NB: cette lettre a été envoyée en Février2009, on attend toujours la réponse, si vous la voyez dites lui ... que c'est le rôle de sa vie.


_Quelques députés commencent à se bouger, quelques députés seulement;

à voir sur:

http://yonne.lautre.net/spip.php?article3692

 

Le passeur de sens

Le 23/07/2011

 

 c'est l'heure des semences

les semences libres de préférence

 

 

Le passeur de sens

 

Cet été nous sommes allés voir le passeur de sens.

Nous sommes partis de la frontière du Jura et des Alpes de Haute Savoie pour aller en direction de celles de Hautes-Provence.

C'est dans le potager d'un curieux qu'il se trouve, dans le Lubéron.

On aurait pu y aller en vol d'oiseaux; épervier, gypaète barbu, faucon crécerelle ou pèlerin

et saluer quelques chantres au passage;

Clavel dans le Jura, Frison-Roche au Mont-Blanc

puis plus au sud le Lautaret, la Meije il y a Canac en Oisans,

le paysan sans terre, on descend encore pas loin de Chichiliane,

Mens en Trièves et passant les cols plus au sud encore, des rivières; La Durance, le Guil, leGir, la Guisanne,

puis on arrive chez Giono, Longo Maï, c'est à gauche en descendant, Saignon en Lubéron.

le passeur de sens sensible décroissance,

le passeur d'essence essentiel se dit conservateur progressiste mais est plus fort que cela.

Il a été cueillir les œillets du Portugal pour nous montrer la révolution

Il y a des tracts dans la baraque

La stratégie de l'escargot

éloge de la lenteur, Volem rien foutre Al Païs

On arrête tout, on réfléchi et c'est pas triste

An 01 en plein soleil

Il prend le temps d'écouter, de discuter, de sentir la menthe qui se froisse sous les pas.

Il connaît les oiseaux, cela fait longtemps qu'il vole auprès d'eux.

Le loriot jaune et la huppe faciès sont du voisinage.

Dans ce lieu millénaire il remue la terre sans se presser,

il remonte des vestiges gallo romain et préhistoriques, des murs Vaudois, des bourris

Il prend le temps de discuter avec le vent et s'amuse avec ses muses.

Il soigne ses tomates et caresse les salades oreille du Diable

il sème des semences interdites, inconnues,

ils s'aiment

Des semences paysannes libres comme l'air,

Il en a tout un stock et les dose à la petite cuillère

Il collectionne les mots et les arrosoirs

Des vieux outils qu'il peint le soir

Toutes les couleurs

Toutes les odeurs

Les plantes il connaît par cœur

On repartira des godets plein les bras

et on reviendra, Ha ça ira,

à Dia

Ami ne cache pas ta vie, et répand ton esprit.

Transmettre est ta vie.

 

Il est aussi là, mais ne le dites « passereaux », car c'est un secret :

http://www.avignon-et-provence.com/provence/jardin-potager-bio/

http://ziconolacriee.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=19&Itemid=1

http://www.semencespaysannes.org/varietes_anciennes_potageres_actions_menees_m_56.php

http://fr-fr.facebook.com/pages/le-potager-dun-curieux/209317579099582

 

 

Paroles des sages

Le 19/11/2009

 

Rencontre avec deux « vétérans » vigie

www.independentwho.info

 

   

 

Presque trois ans de vigie devant l'OMS, plus de 230 personnes ont défilé au carrefour des Morillons. On doit garder le contact; ce fil qui relie tant de personnes différentes mais unis autour d'une même tâche.

Comme écrit à Michel Fernex en Mars 2009, J'ai rencontré ainsi la plupart des vigies, tous "extraordinaires", Je me suis enrichie de vous tous, Je pense toujours aller les visiter chez eux quand « tout sera terminé ». Mais il y a toujours des coriaces (les pires sont ceux aux cheveux blancs) qui persistent à chaque nouvelle Assemblée Générale comme si ils avaient toute la vie devant eux; « cette action s'inscrit dans la durée » etc... « 10Ans peut-être plus » etc... et à chaque fois de rajouter à la fin d'une AG d'un ton assez jouissif il faut bien le dire: « Il est voté à l'unanimité de reconduire la vigie devant l'OMS pour une durée indéterminée dont la prochaine étape est l'AG du mois de ... » autant dire que le(s) bougre(s) d'animal(aux), auxquels il manquait déjà plusieurs dents à la dernière AG a intérêt à former ses petits enfants nouveaux et futurs (vigies)...
Quand on prend le temps, en commençant localement, une petite visite s'impose chez nos séniors qui ne sont pas que pionniers chez les vigies. Deux s'imposaient déjà car ils ont maintenant quelques difficultés pour aller faire la politesse jusqu'au pied du balcon de madame Chan, ils sont en quelque sorte en incapacité physique mais pas morale... La richesse humaine qu'ils portent en eux se voit déjà sur leur parcours.

 

Aÿ tekker = la source

 

Le premier s'appelle Charly Dumont, la première rencontre avait eu lieu à une réunion locale des sociétaires de La Nef à Annemasse, il y au moins 4 ans. Bien connu du milieu associatif, Charly, l'œil pétillant s'était illustré dans ses doléances, pour imposer l'espéranto dans les statuts et la communication de cette banque qui se veut éthique et européenne. Et la dernière entrevue a eu lieu lorsqu'il est venu nous visiter à la commémoration de Genève sur le Quai du Mont Blanc en avril 2009. Comme beaucoup de personnes en venant nous visiter nous parle de leur pathologie, en rapport avec l'amenuisement du système immunitaire donc en rapport avec les faibles doses de radioactivité (et la chimie etc), lui avait alors parlé de Reggane et c'est sa compagne Suzanne qui l'avait aidé à renfiler sa veste, car il n'était plus très maître de ses mains, on appelle cela Parkinson. J'ai cru aussi qu'il était un irradié de la république « officiel » mais quand il m'a reçu chez lui dernièrement fin octobre 2009, il m'a dit qu'il a travaillé au centre saharien d'expérimentation militaire en tant qu' appelé, un an avant les premières explosions, mais comme il a côtoyé de nombreux colis et matériels destinés à l'élaboration de la bombe, il est possible qu'il ait « reçu sa part » et là encore il est difficile de prouver sa contamination aux autorités. Il cite les noms de lieu, Reggane, Béchar, Hamoudia, Tamanrasset, enfin Ay Tekker ou In Eker? qui veut dire la source.

Il a travaillé au Cern en tant qu'électro-mécanicien, à la fabrication du petit anneau, aussi avant son fonctionnement.

Il a surtout été jardinier;

 

Il m'accueille et m'invite à me réchauffer les mains sur le poêle qu'il a transformé en poêle de masse avec une plaque de marbre découpée.

Sa maison est une grange familiale aménagée et avec son jardin bio, cela vaut bien un article dans la revue « les 4 saisons du jardinage » auquel il est abonné de longue date. Bardage bois, Serre attenante, poêle de récupération à buches, il a sans doute le plus vieux plancher chauffant des environs de Douvaine. Son jardin ressemble bien à ceux que l'on a l'habitude de voir dans cette revue fétiche; cultures associées etc ...demandez ce que c'est à Claude Aubert.

Il y a quelque pare-brise et une petite couche chaude permet de gagner quelques semaines sur les saisons.

Sur le toit sont disposés 10m2 de capteurs photovoltaïque de première génération. Et Charly assure au final qu'il produit plus qu'il consomme, consommer moins et mieux, c'est le but. Ce pionnier connait aussi le journal de la Décroissance, mais comme tous les anciens militants de Creys Malville qui défilent devant l'OMS, il a l'œil qui brille quand il parle de sa première revue: « La Gueule Ouverte » bien avant la revue « Silence » (gamin).

Prêtre défroqué pour deux raisons: pour l'amour d'une femme et pour son affinité avec les idéaux communiste. Il est vrai que ces deux particularités sont en effet très dangereuses pour le Vatican, et couplées l'un à l'autre méritent même le bûcher... En parlant d'inquisition, il était correspondant local, car les « amis de Parkinson » sont regroupés en association comme pour les autres pathologies; amis d'Alzeimer ou de Braille etc. Charly n'a plus été correspondant le jour où il a annoncé qu'il se soignait avec un médicament naturel qui le satisfaisait assez bien. Beaucoup de ces associations de malades ont leur même revue en papier glacée (« de luxe ») où l'on parle de tout et de rien sauf des causes de la pathologie (Aÿ tekker). Heureusement il y en a qui résistent comme l'AFMT par exemple. Il est vrai que l'indépendance est un combat de tous les jours...ouvrés (de 8h à 18h)

 

A la question adressée à un vieux résistant sur le meilleur moyen de lutter contre cette bêtise humaine, Charly répond sans sourciller: Le boycott.

Hé oui le boycott n'est pas nouveau et c'est un travail d'usure aussi, il boycotte l'électricité nucléaire en installant du renouvelable sur son toit, il boycotte la croissance effrénée en minimisant sa consommation, ses déplacements, il boycotte l'industrie pharmaco-chimique par une bonne hygiène de vie et des traitements naturels, un jardin bio, il boycotte la non compréhension des peuples en favorisant un langage indépendant et universel, il boycotte la culture de l'isolement actuel en renforçant la convivialité, les milieux associatifs etc...

Il boycotte, nous boycottons l'étouffement devant l'OMS, vous boycottez?

 

Après une petite liqueur de Suzanne, je vise un grand portrait ancien d'un chauve barbu contre le mur , comme il y a plusieurs générations de Dumont qui ont défilé dans cette grange, je pense voir l'ancêtre Dumont et non; l'homme est un juif polonais nommé Ludwik Zamenhof, ce monsieur est le fondateur de l'espéranto, encore un domaine chère à Charly. Parmi les vigies, se trouvent aussi quelques amateurs de ce langage qui mérite bien son nom.

 

Vous pouvez écrire une carte à Charly en espéranto pour les initiés mais ne confondez pas avec la carte adressée à Madame Chan...

 

Charly Dumont

74140 DOUVAINE

http://www.independentwho.info/vigies_07_10_FR.php?sous_menu=vigie#2007_10_2

 

 

Melchior le guide « vote avec son assiette »

 

Le deuxième bon-homme semble aussi sortir d'un livre; rien qu'en l'écoutant parler sans discontinuer. Ce petit homme souriant aux yeux couleur d'un fond de sérac pourrait sortir en effet directement de nos livres de chevet: « les conquérants de l'inutile » de Lionel Terray dont il a été le compagnon de cordée (c'est lui Melchior le guide) et « L'amateur d'abîmes » de Samivel dont il est lié non seulement par sa même passion dont il a fait son métier mais aussi par sa naissance, (Samivel est le cousin germain de sa mère).

 

Guy Demenge dit Melchior a lui aussi plus de 80 ans, et rien que 60ans d'alpinisme dans ces crampons; guide de haute montagne (Chamonix-Nice, CAF Lyon etc), il a fait des expéditions en Himalaya (3), dans les Andes, au Groenland etc.

C'est avec Terray qu'il a fait plusieurs expéditions dans les Andes, il a été aussi compagnon de Rébuffat, Lachenal, Frison Roche, Bonatti, Cassen, etc... et a connu d'autres pionniers avant qu'ils donnent leur nom à du matériel ou des voies; Frendo, etc...

Ainsi il existe un « éperon Demenge » par exemple sur

http://alpessudnet.free.fr/cougourd2.html mais il en a fait d'autres, pas toutes répertoriées, et pas une de droite...il n'aime pas cela, il préfère les courbes.

 

Lorsqu'il parle, on a envie de l'enregistrer car cela se déroule comme un film sans fin mais aussi parce ce que l'on manque de connaissance pour tout saisir... Quand je lui demande d'écrire ces histoires, il croit que son histoire est banale de nos jours, le modeste personnage ne se rend pas bien compte qu'il est un témoin de l'Histoire et pas seulement de l'épopée de l'alpinisme moderne pour beaucoup de générations; on a besoin de ces témoignages.

Il écrit depuis peu pourtant, pas sur sa vie mais sur l'homme: son histoire, sa culture, son environnement et ses déviances historiques toujours d'actualité.

 

Il a une écriture unique comme son parler, on se perd dans ces chronologies, il jongle avec l'espace et le temps et il le fait exprès; il est libre comme en montagne où il faisait des premières sans le dire. L'ordre et la vanité ne l'intéressent pas. Sans comprendre tout, on le suit volontiers, intarissable, le chemin est agréable et il assure puisqu'il est guide... altruiste.

 

Il souffre d'une dégénérescence de la macula, et attend une prochaine opération de la cataracte. Il était en excursion dans les montagnes quelque part au delà de la Turquie, il pleuvait la-bas les jours qui ont suivi le 26 avril 1986.

 

Durant sa longue période dans les alpes du sud, il a collaboré (conférences, éditions) avec Jean Pain sur ce qu'on appelle maintenant le BRF (bois raméal fragmenté (Jean Pain était le précurseur et n'as pas été reconnu comme tel au départ...) Sur les hauteurs de Nice, il faisait pousser des tomates sur des broyas végétaux et a mis au point des broyeurs adaptés (voir son gendre http://www.jean-pain.com/). Car la zone méditerranéenne est promise à la désertification si les « locaux » ne prennent pas en main leur destin (voir notes sur conférence à Vésubie)

NB: (Jean Pain, Claude Aubert aussi est cité, tout cela avec Rabhi, Réseau semences Paysannes, Solagro, PROMMATA, Soltner, Steiner, Maria Thun etc... on a vu ça dans les 4 saisons...)

 

Amateur d'art, il a été décorateur, architecte. Il collabore à des revues d'art et d'archéologie. Adorant la Turquie, l'histoire des Kilims entre autres le passionne, ces tapis orientaux anciens dont certains en lambeaux ornent son appartement où il s'assoit, dort et mange à l'orientale.

 

A la question adressée à un vieux montagnard sur le meilleur moyen de lutter contre cette bêtise humaine, il répond qu'il n'y a que le message de deux bonshommes à retenir, c'est celui d'un certain Dalaï Lama et l'autre se prénomme Thomas; il y est question entre autres d'arbres 1er,2, 3, 4 voire de cinquième arbre...(voir les écritures...)

Ensuite, il a cité un autre personnage qui s'appelait Héraclite qui aurait dit quelque chose du genre: « entreprendre l'impossible » puis il a fouillé dans ses notes pour ressortir la phrase exacte: « Si tu ne cherches pas l'inespéré, tu ne trouveras pas » mais cela veut dire la même chose, non ?

Une autre réponse est dans sa conférence « en Vésubie »:agir localement donc « humainement ».

 

Il recherche toujours des éditeurs pour ses ouvrages très instructifs:

 

- Quid de l'énergie, Voyage au royaume de l'intox

- le baril serait-il devenu le maitre du monde ?

- L'idéologie chrétienne à origine de la technique moderne

- Esquisse d'une explication du Fordisme

- Kilims, Origine Présumée des Tapisseries d’Anatolie en Fibres Animales

 

Aussi pour mieux situer le personnage, voir ci joint le texte de sa conférence devant les guides de hautes montagne à Saint-Martin Vésubie du 21 février 2009, pour répondre au pessimisme de ses amis Cousteau et Paccalet, il a alors proposé des alternatives adaptées localement à une région qu'il a beaucoup parcourue (à la verticale) et qui devraient faire école pour le plus grand bien de tous. Il est pourtant significatif et logique que cela soit ceux qui ont travaillé toute leur vie avec la nature qui parlent le mieux de la menace de l'homme sur elle et comment y remédier.

 

Envoyez une carte à Guy (pas la bleue pour la mère Chan) et proposez lui donc un éditeur. Merci

 

Guy Demenge

74100 ANNEMASSE

http://www.independentwho.info/vigies_07_09_FR.php?sous_menu=vigie#2007_09_6

 

 

NB: pour sortir un peu moins « bête » de chez lui, je suis allé voir sur l'encyclopédie « libre » au moins la signification de ces trois mots qui accompagnent un de son ouvrage et il se trouve qu'ils expriment bien le cheminement de l'homme en général:

 

L'Allegro, il Penseroso ed il Moderato

 

« ...

Cette œuvre - unique dans les productions de Haendel - n'est ni un oratorio, ni un opéra, mais plutôt une grande ode pastorale .... L'œuvre s'appuie sur les deux poèmes allégoriques de John Milton, L'Allegro, et Il Penseroso,

 

L'Allegro et Il Penseroso, littéralement l`Homme Gai et l`Homme Mediatif, sont les deux pôles de l'esprit humain : l'homme, tel un pendule, oscille d'un côté à l'autre. Bien que les deux caractères soient personnifiés et chantent en aria et en récitatif, ils ne sont pas définis, car ils oscillent entre le soprano, le ténor, et la basse, et ceci afin de clairement marquer les différentes personnifications de l'esprit. Le point essentiel de la troisième partie est de proposer une certaine réconciliation, rationnelle et caractéristique du XVIIIe siècle anglais, en joignant modérément ces deux extrêmes... »

 

Je pense avoir pigé quelque chose.

 

 

 

 

et voici le contenu de sa conférence qu'il m'a permit de reproduire ici et que l'on peut intituler:

Voter avec son assiette

 

« COLLOQUE DE SAINT-MARTIN VESUBIE

DU 21 FEVRIER 2009

 

Présentation du guide:

Conférence ou plus exactement, dialogue espéré entre un ancien du bureau des guides du Mercantour et les Vésubiens qui ont la gentillesse d’être ici présent.

Et ce : à propos du Changement climatique, qui semble maintenant avéré, et des conduites que nous avons, que nous aurons à tenir sans tarder – tant au niveau collectif, qu’individuel – pour tenter, autant que faire se peut, de parer à cette menace.

La motivation, car il va en falloir, ne peut venir que du souhait qui habite, j’en suis persuadé, tout adulte, tout parent, de vouloir profondément pour ses propres enfants et petits-enfants et pour tous les enfants du monde, une vie digne, avec un réel niveau de sécurité et d’agrément, même si cela implique pour nous une nouvelle recherche et démarche de sobriété.

Guy Demenge, dit Melchior le guide, me charge de vous faire part du bonheur qu’il éprouve du fait de cette visite à Saint-Martin – d’abord pour l’accueil sans défaillance de ses résidents depuis 54 ans ; ensuite pour le plaisir de retrouver le charme des vieilles pierres de ce bourg si bien préservé, dans un écrin de nature qui a conservé sa parure, et bien entendu de ces ‘cayres’ et montagnes qui,  pendant des décennies ont captivé son âme.

Il vous remercie, du profond de son cœur, d’être venu nombreux, participer à un dialogue – qui, il n’en doute point, sera constructif.

°°°°°°°°°°°°°

Chers amis, pardonnez-moi d’employer comme premier mot MENACE ! Car, ce Changement climatique, maintenant avéré, en est UNE, tous azimuts, proches, et non plus à long terme. Des Cassandre – dont le plus emblématique fut en France le commandant Cousteau, maintenant oublié de la jeunesse – ont en vain crié dans le désert. Quand nous l’avions prié à l’automne 1980, d’être le candidat de l’écologie aux présidentielles – à la suite de René Dumont – ce qu’il refusa, il nous fit part, lors d’une amicale soirée, de ses sentiments quant à l’avenir de notre espèce : « Il ne devrait pas rester plus de 500 millions d’habitants à la fin du XXIe siècle… quant aux autres mammifères, bien avant 2100, la moitié des espèces aura disparu ». Son assistant Yves Paccalet, dont tous, nous avons goûté les ouvrages illustrés consignés avec Cousteau comme : A la recherche de l’Atlantide, ou la Planète des baleines… et des B.D. pour grands et petits comme : l’Île au requin (avec Sérafini)… était encore plus pessimiste. Récemment, il a produit, dans un style voltairien, un court essai : L’humanité disparaîtra, bon débarras ! (2006, Arthaud)

Ce boute-en-train, montagnard de la vallée du Vénéon, qui goûta de tant de beautés de la planète, dont la vie fut si riche… se retrouve aujourd’hui désespéré de notre aveuglement volontaire, il a donc voulu nous réveiller, nous secouer un bon coup. Je vais essayer de prendre sa suite d’une manière moins abrupte.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La crise économique que nous commençons à peine à subir, ne peut, à ce qu’il me semble, être entièrement comparée celle de 1929. Bien que j’ai subi cette première, je n’en n’ai pas gardé un net souvenir directement, vu qu’elle m’a touché à l’âge de neuf mois. Cependant, j’ose avancer cette hypothèse pour les raisons suivantes :

Le capitalisme de 29 était avant tout industriel et la capitalisation boursière correspondait presque entièrement à des avoirs réels. Il s’agissait donc, avant tout d’une crise cyclique et classique de surproduction, mais particulièrement brutale celle-là, avec écroulement des ventes et de la production industrielle (près de 50 % aux États-Unis), forte contraction du commerce international (environ 30 %) et repli protectionniste généralisé et dans le désordre. Toujours aux États-Unis, le taux de chômage explosa (de 3 % à 25 %) alors que la protection sociale était presque inexistante. La réponse fut une réduction drastique des quotas d’immigration concernant particulièrement les minorités de l’Europe orientale qui vont dix/quinze ans plus tard le payer très cher.

Sur notre continent, la dépression, un peu moins caractérisée était doublée d’une crise morale liée au démembrement de l’Europe centrale et à l’injuste traitement infligé à l’Italie (amputée de ses provinces de l’Est). IL en était résulté un fort sentiment de frustration et une explosion des nationalismes dans les nations qui allaient constituer les forces de l’Axe. Tandis que les démocraties « occidentales » avaient basculé dans le pacifisme et devenaient des proies tentantes. D’autre part, l’Allemagne subissait une crise monétaire record avec des taux d’inflation astronomiques.

Mais l’énorme différence était que tout cela se passait dans un monde… troublé certes – pensons à l’horrible guerre sino-japonaise ou aux exactions italiennes en Ethiopie – mais dont la pérennité ne pouvait au grand jamais être remise en question. A part quelques poètes visionnaires comme Paul Valéry, personne n’envisageait la venue des raretés des richesses naturelles, personne ne soupçonnait l’explosion démographique et encore plus citadine, et personne, non plus, n’envisageait une prise en compte du réchauffement du climat. Le drame, c’est qu’en 2009, les économistes enfermés dans leur pseudo-science à prétention mathématique, ne sont toujours pas capables de prendre en compte ce changement de paradigme.

Après bien des atermoiements, la nouvelle administration américaine de Roosevelt avait crû trouver la recette de la relance avec une politique keynésienne : mettre les gens au travail, avec des travaux sur fonds avancés par l'État, et même si les grands chantiers mis en route n’étaient pas d’une utilité immédiate ou évidente. Il faut noter, que les futures forces de l’Axe avaient mis en route la même politique avec plus de succès, mais en fabriquant des armements… et que les États-Unis ne retrouveront le plein emploi qu’après leur entrée en guerre fin 1941… en reconvertissant en trois mois leur industrie dans l’armement et en mobilisant deux millions d’hommes. La recette miraculeuse d’une ‘bonne’ guerre mondiale ne peut plus fonctionner puisque « l’humanité » (plus exactement une coalition de physiciens, de généraux et d’industriels) a acquis la faculté de s’autodétruire (de nous détruire), et qu’elle ne peut plus la perdre.

Citons Albert Einstein : « Je ne sais si la troisième guerre mondiale aura lieu ? Mais je puis vous assurer que si tel est le cas, la quatrième se déroulera avec des massues. »

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Celle de septembre 2008 (la crise), correspond d’abord à l’implosion d’une bulle spéculative. Une bulle liée à un capitalisme principalement financier et dont les entreprises, souvent transnationales, échappent à tout contrôle, parfois en localisant leur siège (comme Boeing par exemple) dans un paradis fiscal. Leur but ultime et imposé par les fonds de pension et autres (résultat de politiques sociales néo-libérales ayant détruit les régimes de retraite par répartition) était de procurer des retours sur investissements de l’ordre de 15 à 20 % l’an ! Pourcentages qui, physiquement et socialement ne peuvent être soutenus.

Pour réaliser de tels retours – il n’était plus question d’une gestion assurant la pérennité de l’entreprise, ni de réserver une part décente des gains de productivité aux salariés (part déterminant la solvabilité des classes moyennes et populaires ; et donc la bonne marche de l’économie) – mais de se livrer à d’acrobatiques fusions-acquisitions-ventes, orchestrées par une presse spécialisée mais stipendiée… et cela dans le but de faire grimper les cours des actions à des hauteurs stratosphériques. Depuis quinze ans les analystes les plus compétents ne cessaient de clamer que la valeur réelle des actifs ne représentait que 5 % de la capitalisation boursière. Tout le monde le savait parfaitement… mais cela arrangeait tout le monde de la finance, comme des politiciens qui percevaient une plus modeste part de la prébende… de faire semblant d’ignorer cette réalité. C’est donc malheureusement, pour les petits et moyens pensionnés et rentiers, le risque de voir s’évaporer, au final, près de 95 % de leurs avoirs !

 

A cette crise, s’ajoute celle des ‘sur-crédits’, pour parler français, qui combinés à la généralisation du travail temporaire et à l’extension de la classe des travailleurs pauvres, fait que de plus en plus de gens ne peuvent honorer les traites correspondant à leurs achats à crédit (principalement de logements). Les banquiers… leurs placiers ne se fiaient qu‘à la valeur vénale des biens immobiliers en hausse constante, pour accorder des prêts à des conditions avantageuses – compte tenu des faibles taux hypothécaires – et sans trop se soucier de la solvabilité réelle de leurs clients. Ils escomptaient étourdiment une forte reprise de l’économie (par manque de culture généralisée et de connaissance de sciences comme la thermodynamique et l’écologie, qui conditionnent de manière absolue les limites physiques de toute activité humaine)… alors que, crise du pétrole aidant, c’est tout le contraire qui se passa.

De plus, en une sorte de jeu de mistigri, les banques entre elles, essayèrent de se refiler les créances les plus pourries, quitte à consentir des primes supérieures. Tout cela prenant l’allure d’un clash mondial. C’est alors que les grands États, pour rassurer le pékin, pour éviter la ruée vers les guichets, promirent des montants de garantie titanesques (au total, des 1000 milliards de dollar) dont ils n’auraient en caisse (France 0) que 5 % ou un peu plus. A terme, ces États vont faire tourner la planche à billets… et alors, bonjour les taxes additionnelles (additionnées), les prélèvements renforcés ou l’inflation… qu’il ne faut pas confondre avec la hausse des prix... car ce sera, selon la tradition « au manant de payer »

 

La troisième crise, dont vous venez de vous faire une idée, est celle de la quasi fin ou tout au moins raréfaction des ressources non renouvelables : minéraux, métaux, fertilisants, combustibles solides, liquides et gazeux… et aussi l’uranium dont on a même plus pour deux générations !

Mais aussi des autres ; les renouvelables, comme le bois de chauffe, qui manquant cruellement en Himalaya par exemple, fait que les pentes s’effondrent dans les torrents et qu’en aval les crues dévastent tout ; qui fait que plus de huit cents millions de personnes [nouveaux nés compris] n’ont pas accès à l’eau potable, quand ce n’est pas à l’eau tout court ; dans ce cas, des centaines de millions de fillettes (car le genre féminin est préposé à cela) usent leur jeunesse, quand ce n’est pas leur vie, à porter sur de trop longues distances des outres trop pesantes. Des forêts, surtout les boréales, converties en pub-papier, dont il ne reste que deux étroits rideaux – le long de la trans-canadienne par exemple, afin que les touristes puissent prendre des photos – et encore plus des forêts tropicales, véritable fabriques de milliardaires, en euro comme en dollar, qui les achètent pour rien, y prélèvent les bois de valeur, puis les font brûler criminellement pour y planter des palmiers à huile (de moteur) OGM. Ainsi de T. Blikseth, cité par le Wall Street Journal, qui pèse deux milliards en dollar, a pris sa retraite à quarante ans et qui exhibe sa vulgaire nullité debout sur le pont d’un de ses trois yachts géants. Sciences humaines, mars 2008, N° 191, p. 44

 

Mais la quatrième crise est la plus grave parce qu’elle est double : c’est celle de la dégradation presque totale de la fertilité des sols. C’est à dire des quelques décimètres d’humus, qui recouvrent toutes surfaces fertiles, et qui, sur les continents conditionnent toute vie. Cette crise est à mettre en regard de ce que les Américains appellent la bombe ‘P’ (pour population). Pour faire face à la marée démographique (population multipliée par 3.5 pendant le court temps que j’ai passé sur cette planète), l’on a cherché d’une manière forcenée à multiplier, d’un facteur encore plus élevé le rendement à l’hectare.

Il fallait que les ingénieurs agronomes – qui vulgarisèrent le labour profond avec charrue retournant le sol – soient des citadins ignares pour ne pas réaliser le crime qu’ils commettaient. Il fallait, en leur époque, ne rien comprendre à ce qu’est la vie intense de la complexe ‘usine’ biochimique, stratifiée demi-décimètre par demi-décimètre et où chaque groupe vivant (vers, nématocyste, bactéries, en tout plus de dix millions d’espèces), chacune à son niveau et à son tour assurant le relais de la fertilité. Que diriez-vous d’une pelle géante vous mettant une fois l’an votre maison sur le toit ? Cela ne manqua pas de produire des catastrophes : dès 1880, les jours de bourrasque, une partie des sols des Middle-Est et Ouest américain s’envolèrent en poussière !

C’est sur ce gâchis initial, occulté depuis plus d’un siècle, que va prospérer l’agroalimentaire avec comme seul critère de rendement : le quintal/hectare. Critère qui n’a pas plus de pertinence que le PIB… où par exemple, les gains maffieux issus des trafics de drogue… avec les dégâts médicaux et psychiques à soigner ; comme les dépenses liées aux accidents de la circulation : ambulance, hôpital, rééducation, garage, morgue – … tout cela, gains illicites comme frais – comptabilisés en positif dans le bilan économique !

 

L’agriculture moderne, dite scientifique se garde bien de décompter les « intrants » énergétiques, rendus obligatoires du fait du dépérissement de la fertilité. Ces intrants se font sous la forme d’engrais issus : des mines (potasse et phosphate, perdus pour toujours puisqu’il vont filer au fond des océans)… ou de la synthèse industrielle comme l’azote ; ainsi que des pesticides, rebaptisés pour les rendre plus présentables : phytosanitaires… alors que le terme phytodélétère serait plus en rapport avec l’empoisonnement de la biosphère et donc de l’humanité qu’ils provoquent. D’autres intrants énergétiques sont liés à l’hyper mécanisation – dont le corollaire, nous venons de le voir, est le dépérissement de la vie dans l’humus ; à l’hyper irrigation, 70 % de l’eau douce consommée sur la planète ; à l’étuvage rapide (au pétrole) au lieu du séchage naturel… et encore plus à l’explosion des transports liés à la délocalisation de la production et de la consommation (le trajet moyen d’un pot de yaourt, goût bulgare, est de 3 200 km). Les transports liés à l’agroalimentaire représentent déjà 30 % du transport de fret routier !

L’on peut dire sans exagérer que ce n’est plus de la vie biologique, issue de l’humus et du miracle de la photosynthèse : don du soleil, que nous consommons… mais du pétrole diversifié. Le symbole de cette aberration étant les cultures hors-sol et sous-plastique qui recouvrent maintenant l’Andalousie entière, qui de fait, à coup de masses de clandestins, ont rétabli l’esclavage en Europe ; dont les besoins en irrigation sont tels que l’on envisage de détourner le Rhône, qui génèrent des transports européens insensés et de plus empoisonner nos assiettes… ce que nous savons si bien faire par nous-même (France, champion mondial des pesticides par tête) ; toute cette ruine pour le profit immédiat !

Il n’y a pas de manière plus fruste que de compter la valeur des aliments en calories, et pourtant nous allons le faire. Il y a un peu plus d’un siècle – et cela existe encore dans certaines régions non touchées par les différentes révolutions, dites Vertes ou autres des OGM : pour dix calorie dans l’assiette, sept étaient un don solaire et trois représentaient les intrants : le travail de l’homme, de son cheval, les outils, la charrette pour vendre au marché. De nos jours, en nos contrées, pour ces mêmes dix calories dans l’assiette, les intrants en représentent, tenez-vous bien, quatre-vingt-dix calories, et dont la majeure partie provient des énergies fossiles. Ce n’est plus de la vie saine (sans jeu de mot) qui nous nourrit, c’est du pétrole que nous absorbons, et comme les dérivés de l’or noir sont tous cancérigènes, c’est avant tout, du cancer que nous cultivons : un kilo et demi de toxiques par an, passe dans le corps de chacun de nous ! Cette explosion des cancers et des maladies cardiaques (selon l’ONU 2005 : 75 % des 59 millions de décès annuels sur la planète sont dues à la dégradation de l’environnement) est au même titre que les disettes localisée qui se multiplient et tendent à se transformer en famines… sont avant tout, avant même l’explosion démographique, la conséquence de nos erreurs comportementales… de nos erreurs à nous des pays, dits développés dans notre façon de nous alimenter, de nous déplacer, de chauffer nos maisons, et de courir après la mode et le dernier gadget. Le clash climatique et celui de notre civilisation hyper matérielle, seraient donc, pour simplifier, au bout des pistolets de stations-service !

 

La cinquième crise ne l’est peut-être pas moins (grave), c’est celle de la perte accélérée de la bio-diversité. Par résorption, voire disparition de leurs milieux naturels, chaque jour, nous précisons chaque jour, des espèces disparaissent à une cadence qui n’a pas de précédent historique. Pour faire bref, concentrons-nous sur les abeilles qui depuis une quinzaine d’années donnent des signes de dépérissement. L’on a d’abord accusé les Gaucho et Régent , fort utilisés en Beauce, Brie et dans le Perche, là où les abeilles avaient quasiment disparu. L’interdiction provisoire en France (les apiculteurs viennent de perdre leur procès en appel) de ces pesticides n’a pas suffi à leur redonner santé. Les abeilles ouvrières semblent souffrir de deux maux : elles ne savent plus s’orienter et leur « rayon d’action » s’est tellement réduit qu’elles n’arrivent plus à ramener suffisamment de pollen, si bien que les ruches dépérissent. Aux États-Unis, tous les apiculteurs louent aux agriculteurs le service de leurs ruchers pour la fécondation des plantes nourricières et des arbres fruitiers ; cela assure même les deux-tiers de leurs revenus. Ils passent donc une partie de l’année à transporter nuitamment leurs ruchers… avec, pour eux, le risque de s’installer dans une zone où les épandages de phytosanitaires n’ont pas été suffisamment lessivés par les pluies. Avec la perte de leur sens d’orientation, l’on en vient à mettre en cause les ondes des relais de la téléphonie mobile. Quoi qu’il en soit : les abeilles sont menacées de disparition ! Albert Einstein, qui n’avait pas l’habitude de parler pour ne rien dire, nous avait prévenu il y a déjà un demi-siècle : Si les abeilles disparaissent, l’humanité, tous les mammifères herbivores comme carnivores, tous les oiseaux et leur nourriture, les insectes…  disparaîtront en moins de quatre ans !

L’énorme puissance scientifique, technique, industrielle – qui fait notre fierté, qui nous fait croire au progrès automatique à perpétuité et dont nous mesurons ces jours la fragilité économique – ne nous met nullement à l’abri d’une catastrophe irréversible, qu’au fond de nous même, nous pressentons très, très vaguement, mais que nous refusons absolument d’envisager comme possible.

De là : La perte de foi en la vie, le délabrement moral d’une partie des jeunes générations ; et les taux de suicide direct ou par la drogue et l’alcool… qui, dans les pays se prétendant développés, s’accroissent à une allure sans précédent !

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Énumérons brièvement les treize raisons qui – selon Yves Paccalet, déjà nommé – menaceraient soit l’humanité, soit la biosphère en son entier. Les quatre premières ne sont pas liées à nos activités humaines et, sans prévenir, elles peuvent se manifester à chaque instant. Ce qui me fait dire que les Gaulois n’avaient pas tout à fait tort de craindre que le ciel leur tombe sur la tête. Il s’agit donc de la chute d’une météorite géante et qui vient percuter la planète à cent mille kilomètres par heure… comme c’est déjà arrivé à Chicxulub au Yucatan (déflagration équivalente à vingt millions d’Hiroshima). Cela à déterminé un changement d’époque avec la fin des dinosaures et de 90 % des espèces qui les accompagnaient.

Sur le bras dénommé Orion, de notre galaxie dénommée Le chemin de Saint-Jacques, le soleil avec son cortège de planète voyage sans cesse à la vitesse non négligeable de huit cent mille kilomètres par heure. Parfois cela l’amène à traverser des nuages de poussières interstellaires. Comme aveuglée dans une colonne de fumée, la terre en perd son soleil. La température dégringole et notre planète devient une magnifique boule de givre. Cela s’est déjà produit.

De même les éruptions volcaniques géantes, comme en Inde sur le plateau du Deccan. En plus d’un million d’années les volcans y ont épandu, tenez-vous bien : un million de milliards de mètres cube de basalte et laves et lors des explosions, projeté vers la stratosphère, peut-être l’équivalent en poids de cendres légères. Ces nuages acides interceptant pendant des siècles tout rayon solaire. Sur la dorsale atlantique, l’Islande est le prochain candidat. Il arriva près de cette terre, il n’y a guère, que du fond des eaux, un volcan s’épandant soudainement, créé une île-montagne… qui quelques mois plus tard s’effondra dans l’Océan ! Une activité aussi intense peut tout laisser présager.

Avec la montée du niveau de la mer de plus en plus sensible – à ce propos, les nouvelles provenant de l’Antarctique sont inquiétantes – un Tsunami de première grandeur – alors que les « marina » en bord de plage se suivent à se toucher – pourrait multiplier le nombre de victimes de 2004 par dix ou vingt. Et l’on continuera à parler d’imprévisible et de fatalité !

La bombe ‘P’ comme à l’île de Pâques. Les rats sont des animaux sociables et vous pouvez dans le calme, les mettre en nombre dans un parc grillagé de laboratoire avec tout ce qu’il leur faut pour vivre. La population s’accroît et vous augmentez les rations en conséquence. Mais, passé un certain seuil, le comportement social se dérègle et la férocité s’installe. C’est ce qui s’est passé en cette île au milieu du Pacifique, avec la circonstance aggravante, qu’ayant coupé tous les arbres en partie pour transporter et lever les statues géantes, ils durent renoncer à la pêche, n’en ayant plus pour creuser leurs pirogues. Des clans se firent la guerre, une guerre totale, une guerre de famine, une guerre cannibale.

L’holocauste nucléaire : L’impact de la météorite du Yucatan correspondait à l’explosion de 400 milliards de tonnes de TNT (l’explosif chimique le plus brisant, bravo Nobel). La puissance totale des arsenaux nucléaires n’en représente que le centième ; mais dans un cas, c’était des poussières de roche qui étaient projetées, dans le second, si une guerre nucléaire devait arriver, ce serait des particules radioactives au moins un million de fois plus dangereuses, et dont pour certaines, l’action persistera pendant des centaines de milliers d’années. Ce qui a fait dire au philosophe Günther Anders : que notre époque, même si elle persiste, est la dernière… puisque sa fin correspondra à une terre définitivement inhabitable… et donc qu’elle ne pourra passer dans une autre.

Ce scénario est-il impossible ? Le principe de dissuasion nucléaire, tel qu’il fut élaboré dans les années soixante, consiste à faire croire à l’adversaire, qu’en cas d’attaque grave (vitale), l’on est près à déclencher vers son territoire l’apocalypse… quelle que soit les conséquences de la riposte. L’intangible doctrine stratégique Carter, précise, en toutes lettres, que priver les États-Unis (dépendance de 70%) de ses approvisionnements énergétiques, c’est s’en prendre à ses besoins vitaux ; et que pour les maintenir, elle est prête à utiliser sans restriction les armes les plus puissantes dont elle dispose. Nul doute, que la Russie soit dans les mêmes dispositions. Quant à la Chine, elle multiplie ses centrales nucléaires électriques, afin d’avoir les tonnes de plutonium qualité militaire pour se mettre à niveau d’holocauste. Il est utile de savoir : que contrairement à ce que prétend la propagande française, toute centrale nucléaire, dite civile, sert d’abord à faire du plutonium, et que pour l’extraire chimiquement, il faut des appareils en inoxydable, que l’on pourrait presque confondre avec ceux d’une fromagerie industrielle !

Et ce n’est pas tout, il y a les armes chimiques, bactériologiques, les nouvelles pandémies que l’on nous prépare, les épizooties que l’on nous mitonne, telles ces bactéries ou parasites de la lutte biologique intégrée qui détruisent l’appareil digestif des insectes nuisibles… mais dont des variantes pourraient concerner les abeilles (pourraient ?), afin de rendre les paysans dépendants des semences stériles fabriquées industriellement. Le meilleur des mondes, Huxley et 1984, Orwell, ces anticipations de mondes ultra techniques et totalitaires semblent dépassées, comme reléguées au rang d’antiquités ?

Notre jardin la Terre défiguré : Quel est le premier agent d’érosion, de transformation du relief, de surgissement ou d’aplanissement des montagnes ? Les éléments atmosphériques, les crues des torrents et fleuves, les tempêtes, raz de marée qui rongent les rives, les plaques continentales qui se chevauchent et tressautent lors des séismes… vous n’y êtes pas, le premier agent est un gros rongeur à deux pattes. D’après les calcul des géologues, l’homme aurait en cinq mille ans, déplacé, excavé, rongé, un volume de roches représentant une grosse butte de cent kilomètres de longueur, quarante de largeur et quatre mille mètres de hauteur ! L’équivalent des Alpes qui, moins hautes en moyenne et heureusement moins massives, s’étendent sur une toute autre longueur. L’homme avec ses tours, autoroutes, barres d’HLM, aéroports, abattoirs, supermarchés… semblables sur les cinq continents est le fléau de la planète.

L’imbécillité technicienne (spécialisée) destructrice : Khrouchtchev, s’était donné quinze ans pour dépasser les États-Unis. Sur le plan de l’expansion agricole, l’arme agricole en était le maïs et le coton ; tout devait leur être subordonné. On détourna les Syr Daria et Amou Daria pour l’irrigation ; la mer d’Aral en a fait les frais. Adieu rêve d’Orient, rives fleuries et ombragées des peupliers de Sibérie à la peau argentée. Adieu esturgeons qui s’ébattaient à l’aube… il ne reste plus qu’un énorme anthrax pestilentiel au milieu d’un désert poubelle. Quant aux champs : maïs, coton, l’excès d’irrigation et de pesticides en a fait d’arides et toxiques plaques de sels!

 

En avons-nous dit assez ? Yves Paccalet nous décrit les cinq dernières plaies dont je me borne à lister les titres : Le sida des dauphins. L’effondrement de la biodiversité. Les nouvelles épidémies. Les moissons d’OGM. Les trous dans la couche d’ozones, bonjour les cancers. Enfin, les climats en folie.

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Ce dernier point va nous permettre d’en venir au local. Si la Bretagne va peut-être bientôt grelotter, le Gulf Stream se mettant aux abonnés absents ; le tour de la Méditerranée est promis à la désertification et ses forêts partent en fumée. Nous autres gens des vallées, que pouvons-nous faire pour stopper cette gangrène (pour ne pas parler de progression).

Que pouvons-nous faire pour « ré-harmoniser » notre économie… avec des journées neige qui vont aller décroissant ; une pratique alpine qui maintenant tient du folklore ; des itinéraires de randonnée trop souvent à l’abandon ; des petits réseaux d’irrigation oubliés, envahis par les pierres folles et les ronces et qui n’alimentent plus les potagers. Toute cette « aridification » rampante prépare des catastrophes. Le mitage irréversible des terres de pâture d’hiver a chassé l’élevage. Que faire, dans ce qui reste de « lambeaux » libres pour redonner à ces vallées un minimum d’autonomie alimentaire ? Que faire pour réduire les énormes charges liées aux trop longs trajets en voiture individuelle ? A ceux qui ne pouvant se loger sur le littoral, sont astreints à ces trajets pendulaires qui leur mangent presque un quart de leur salaire.

Toutes ces questions risquent de rester dans le vide, si d’abord nous ne prenons pas conscience, clairement conscience, de l’impasse dans laquelle par étourderie, inconscience, veulerie, ou en choisissant des bergers aveugles… nous nous sommes fourvoyés… et plus grave encore, nous engageons nos enfants.

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Nous devons prendre conscience que l’indispensable réforme ne viendra jamais, d’abord d’en haut. Elle ne peut venir que de nous, de chacun de nous et sans attendre que le voisin fasse le premier pas. Les délais qui nous restent à ce jour pour tenter de sortir de la nasse sont devenus, de par notre faute, extrêmement courts.

Voici un exemple de notre possibilité d’action dans un secteur dont on parle peu et qui s’avère pourtant primordial pour notre conservation en tant qu’espèce et pour celle de la biosphère qui nous supporte de plus en plus mal. C’est le problème de la surconsommation de produits (protides et lipides) d’origine animale. Nous n’élisons un président ou un parlement que tous les cinq ans… Avec ce que nous mettons ou ne mettons pas dans notre assiette… nous votons trois fois par jour. Nous votons, pour être plus précis, pour que la famine s’étende sur la planète entière, avec son cortège de désordre, d’émeutes, d’immigration massive, voire de guerres de la faim, de l’eau, de l’énergie… et encore plus, de pandémies – qui l’avion aidant, se propageront comme traînée de poudre – ou nous votons pour un monde vivable… plus juste et calme et pour que notre ultime époque, dont j’ai dit un mot, puisse se perpétrer dans l’harmonie et dans la justice.

Voter avec son assiette ? La partie fertile (terres arables, prairies et pâturages, forêts) qui va s’amenuisant par désertification et bétonnage ne représentait plus en 2005 que 65.8 % des continents hors glaces De cet espace – les terres cultivées : 1 541 millions d’hectares n’en font que 11.5 %. Sur le total des productions agricoles, un tiers du tonnage est réservé à l’alimentation animale et près de 6 % aux textiles (coques et fibres) et aux agrocarburants ; si bien, qu’il n’en reste que 61 % pour l’alimentation humaine végétale (céréales, légumineuses, légumes, fruits…).

Les pacages, quant à eux, 3 433 millions d’hectares représentaient en 2005, 69 % de l’espace nourricier. Au total (terres de labour et de pâtures), 78 % de cet espace nourricier sont réservés à l’engraissement des animaux… alors que huit cent millions d’humains sont en disette chronique !

 

La croissance démographique (+1.3 % /l’an) nécessite des espaces accrus au détriment des cultures vivrières dont chaque année la place se réduit : du fait de l’épuisement des sols (1.3 % l’an), de la désertification (0.39 %), de la salinisation (0.1 %) et du déclassement des terres arables (résidentiel, tertiaire, industrie, réseaux 0.11 %), ce dernier phénomène est amplifié par le mécanisme de la rente foncière : le changement d’affectation se faisant immanquablement vers la valeur de sol la plus élevée.

 

Et de plus nous devons évoquer, non plus « la fonte progressives des glaces mais une débâcle des calottes glaciaires entraînant une hausse rapide et beaucoup plus importante des eaux. Un seul mètre de hausse mettrait en danger pas loin de cent millions de personnes dont dix d’Egyptiens, trente de Bangladais, le quart des habitants du Vietnam »… Nous sommes incapables de vous donner les chiffres de terres perdues, car il n’existe pas d’évaluation géographique globale des surfaces fertiles par mètre de montée des eaux.

 

A cette perte de 1.9 % / l’an évoquée plus haut ; il faut pour évaluer l’involution de l’espace de culture par habitant ; y adjoindre l’impact annuel de la démographie : de 1.1 à 1.3 % / l’an. Ce total de 3 à 3.2 % laisse prévoir une division par deux de l’espace des cultures vivrières : (de 0.146 à 0.073 hectare/habitant) d’ici 2030-2031 et de ce fait, peut-être avant cette date : l’épuisement irréversible de la terre par surexploitation, de notre mère nourricière : l’humus.

 

Le seul moyen personnel et immédiatement efficace, de tenter de prévenir cette catastrophe est, non pas de supprimer, mais seulement de réduire une certaine surconsommation de produits animaux, telle que présentée ici dans ce tableau.

Il est manifeste que le gros des 33 % du tonnage des récoltes réservées aux animaux d’élevage relève principalement de la colonne de gauche des nantis. Cela signifie, que la réforme diététique qui doit être engagée sans tarder, doit l’être en priorité dans le groupe des nations favorisées. Le code la constituant devrait être inculqué – à l’aide d’un matériel pédagogique adapté – dès l’âge le plus tendre. Un âge, disons huit ans voire plus tôt, où l’on est encore sensible au caractère sacré de toute vie, à la souffrance imposée aux animaux « domestiqués » tout au long de leur triste parcours « d’élevés » industriellement et se terminant dans l’horreur de l’abattage en série.

 

C’est dire que la diététique – qui dans les circonstances présentes et du proche futur va devenir l’art primordial de survivre – doit être enseignée sans tarder aux différents corps professoraux. Et que cet enseignement devra être totalement dégagé des idéologies consuméristes qui servent si bien les intérêts des nombreux lobbies déjà évoqués.

 

Cela est d’autant plus urgent que ce groupe, des classes populaires dans les pays riches, est menacé par une catastrophe sanitaire… dont l’obésité galopante serait la prémisse ! Laissons la parole à l’ingénieur agronome Claude Aubert, pionnier de l’agriculture biologique:

 

L’Ecologiste N° 23 septembre 2007, L’élevage une menace pour l’environnement.

 

« Curieusement, la croyance que la viande rend fort, qu’elle est indispensable à notre santé reste profondément ancrée, alors qu’on sait aujourd’hui qu’une consommation importante de produits animaux, et en particulier de viande rouge, a de nombreux impacts négatifs sur notre santé. Elle favorise notamment le cancer du côlon, les maladies cardiovasculaires, le diabète et l’hypertension. A l’inverse, les principales sources de protéines végétales – céréales et légumineuses – jouent un rôle protecteur vis-à-vis de ces maladies.

Aux risques de maladies non transmissibles liés à la surconsommation de produits animaux viennent s’ajouter les problèmes de contaminations microbiennes, sans oublier les pathologies imprévisibles comme la maladie de la vache folle. »

 

L’institut de veille sanitaire (INVS) a rendu publiques, mardi 21 octobre 2003, plusieurs études épidémiologiques afin de donner la photographie la plus précise possible du cancer en France et dans les autres pays européens. Ce document fait apparaître, en ce qui concerne la France, une augmentation de 63 % du nombre de nouveaux cancers en vingt ans, (…) L’une des études met en relief le mauvais classement de la France au sein des pays européens : chez les hommes, la mortalité est y la plus élevée du continent…

Le Monde, p.10, 22/10/2003

 

Enfin, selon un rapport de l’OMS (2005). « Les maladies liées à l’environnement et aux modes de vie et d’alimentation sont responsables de 75 % des 49 millions de décès recensés chaque année sur Terre…

Sans réelle prise de conscience, sans ‘désir et vouloir’ personnel de réforme, sans volonté de transmettre l’information… surtout par l’exemple ; il risque de ne plus y avoir de futur !

 

 

Ce phénomène global du changement climatique ne va pas se traduire par un réchauffement uniforme : si par exemple, la Bretagne va peut-être bientôt grelotter, le Gulf Stream se mettant aux abonnés absents. Le tour de la Méditerranée, par contre, est promis à une désertification généralisée et déjà bien visible. Dans notre région, nous savons tous que nos forêts partent en fumée. Ainsi de celles de l’Estérel dès 1961… ouvrant un chemin libre au mistral dont l’effet d’aridification est maintenant ressenti jusqu’à Antibes. De proche en proche, les collines de l’arrière-pays ont perdu leur parure forestière, et plus grave encore le gros de la couche d’humus. Le pouvoir de rétention des eaux fluviales s’en trouve affaibli et les eaux de ruissellement entraîne les ‘terres mortes’. Ne reste que de maigres garrigues, proies faciles pour les incendies de plus en plus fréquents.

Dans la seconde moitié du 19e siècle un phénomène analogue mais localisé s’était déjà produit dans le haut pays Niçois. Problème en partie lié à l’introduction de la pomme de terre dans les vallées. La meilleure productivité de cette plante s’était traduite par une forte croissance démographique… et les surfaces affectées aux nouvelles cultures et au développement de l’élevage, avaient été gagnées, en bonne partie sur les forêts. Les pentes exposées ayant perdu leur pouvoir de rétention des eaux, l’érosion par endroit devint menaçante – en témoignent les roubines, comme autant de balafres sur certains versants. Dans les fonds de vallée des villages et des hameaux furent menacés. Tout le monde ici a gardé le souvenir de la catastrophe de Roquebillière et des menaces qui persistent en aval de Saint-Etienne de Tinée.

De nos jours, les vallées de l’arrière pays sont menacées à leur tour… et pas seulement par l’incendie. L’ozone – provenant de la décomposition des oxydes d’azote liés à l’intense trafic routier (principalement côtier) – attaque les feuillages dans la zone des 800 à 1200 mètres d’altitude et, vous avez dû le constater, les conifères en sont les premières victimes. Nous autres gens des vallées, que pouvons-nous faire pour ralentir cette gangrène de l’aridification, voire reconquérir une certaine fertilité des sols cultivables et forestiers. Car, d’ici peu, la valeur la plus sûre résidera en un certain degré d’autonomie… alimentaire particulièrement. Cela devrait impliquer une action forte en faveur de la conservation et de la régénération des sols fertiles et donc une mise en veilleuse de la promotion immobilière. Les activités du bâtiment devant se réorienter vers la réhabilitation thermique de l’existant.

Que pouvons-nous faire pour « ré-harmoniser » notre économie… avec des journées neige qui vont aller décroissant ; une pratique alpine qui maintenant tient du folklore ; des itinéraires de randonnée trop souvent à l’abandon ; des petits réseaux d'irrigation oubliés, envahis par les pierres folles et les ronces et qui n’alimentent plus les potagers individuels. Toute cette aridification rampante prépare des catastrophes. Le mitage irréversible des terres de pâture hivernales a réduit l’élevage à presque rien. De ce fait, les prés d’altitude ne sont plus pâturés ou fauchés. Les épais matelas d’herbes mortes couchées sont devenus de parfaites glissières pour les avalanches dévastatrices, emportant même les forêts au passage. Les villages sont en partie devenus des villages dortoirs. Que faire pour réduire les charges liées au transport en voiture individuelle ? Pour ceux qui sont astreints à ces trajets , pendulaires journaliers, ces charges peuvent manger le quart du salaire.

Toute la région doit repenser un système de transport moins polluant, donc collectif : Réseau côtier électrique plus cadencé. Dans le transversal, tramway et doublement-électrification de la voie ferrée Nice-Digne jusqu’à Annot. Le niveau de la voie devant être relevé dès Nice à la cote 16 mètres. Depuis l’entrée des vallées, dessertes bus, cadencées en fonction des besoins locaux journaliers et des pointes touristiques.

Ces questions risquent de rester dans le vide, si d’abord nous ne prenons pas conscience, de l’impasse dans laquelle par étourderie, aveuglement volontaire ou non… nous nous sommes fourvoyés… et plus grave encore, fourvoyons nos enfants.

Va s’ajouter à moyen terme et comme déjà évoqué ; l’insoluble problème de la montée du niveau des mers. Cela va affecter tout le littoral et la partie basse des plaines côtières. Le premier signe en a été l’accélération inattendue de la montée du niveau marin. Pour la période 1990-2006, la prévision était de 2 mm/an ; la réalité est de 3.3mm soit + 60 % par rapport à la projection du GIEC. L’écart pourrait découler de la difficile modélisation du comportement des glaciers. Cette montée tient d’abord à la dilatation des eaux océaniques qui se réchauffent. Ensuite, en zones subpolaire et même polaire la vitesse de translation des glaciers s’accroît ainsi que le débit des torrents ou fleuves émissaires. En témoigne les fiords et baies glaciaires du Groenland encombrés d’iceberg géants dont pour certains la hauteur aérienne frise les 500m ; alors qu’il y a un demi siècle un iceberg de 40m était perçu comme un mastodonte.

Mais il y a infiniment plus grave. Les eaux de l’Atlantique qui ‘lèchent’ le continent antarctique se réchauffent plus vite que nulle part ailleurs (+ 3.6°), ce qui fait que l’ouest de la calotte glaciaire du continent antarctique – et qui repose sur une pente régulière s’enfonçant progressivement dans l’océan – risque de perdre son encrage sous-marin… et l’on pourrait assister à une vraie débâcle.

Ce différentiel de 60 % suffit déjà à amener le curseur de hausse prévue : entre 0.4-1.4 mètres dans plusieurs siècles à 0.6-2.2 mètres, et dans des délais bien plus courts – chiffres d’ailleurs probablement sous-estimés, la désintégration des calottes, Groenland comme polaire, n’étant pas linéaire. La fonte des parties les plus menacées : Groenland au nord, au sud, péninsule ouest et mer de Weddell ; se traduirait par seize mètres de montée des eaux océaniques !

Source GIEC, Poznan, 1er au 12 décembre 2008 et Monde diplomatique, décembre 2008

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Les propositions qui vont maintenant être évoquées et discutées demandent toutes des moyens importants. Or nos petites communes sont pauvres, pauvres parce que très petites. Récemment, lors d’un périple en Scandinavie, j’ai découvert qu’en Suède, le nombre des communes n’atteignait pas 300 et que plus de 40 % de la totalité des recettes fiscales leur étaient attribuées. L’unité d’intervention dans le haut pays niçois est à l’évidence le bassin versant des quatre principales vallées : Var, Tinée, Vésubie et Roya. La première exigeant une coopération interdépartementale, la dernière franco-italienne. Il reste, sans attendre de souhaitables mais hypothétiques regroupements, à trouver les structures syndicales ou associatives qui faciliteront la collecte des fonds et le travail en commun.

 

Objectif n° 1 : Préservation des forêts et régénération de leurs sols.

L’Australie est d’abord un désert. Au sud-est, endroit le plus frais, on y fait même du ski, se trouvent d’immenses forêts, d’eucalyptus principalement… se trouvaient car elles sont parties en fumée. Les Australiens, les meilleurs ‘supporter’ du président Bush, niaient le changement climatique et pour eux : « Leur façons de vivre et niveau de vie n’étaient pas négociables ». Or tout au Sud et plus qu’ailleurs, l’océan se réchauffe et les pluies se font rares. L’eau est rationnée à Melbourne et Sidney, les puits sont vides, les nappes phréatiques au plus bas. L'Australie a simplement dix ans d’avance sur PACA.

La mise hors feu de nos forêts… tout le monde le souhaite (sauf les incendiaires !) Mais pour cela – conjointement aux mesures de prévention comme le débroussaillage tous les trois ans et sur cinquante mètres de part et d’autre des routes – il faut régénérer les sols forestiers… avec précisément les composts et broyas tirés du débroussaillage et de tous les déchets végétaux de la vie journalière. Il faut également choisir les espèces d’arbres dont ‘l’évapo-transpiration’ diurne la plus intense peut aider à rétablir localement un régime de pluies plus réguliers. Nous avons eu, dans le Var ; œuvrant avec efficacité et démontrant toutes sortes de procédés (comme les cultures de fruits et légumes sans irrigation sur terrain calcaire) ; dans les années 60/70, un certain Jean Pain disparu précocement… et qui dans le monde entier est considéré comme le pape des composts et de la régénération des sols forestiers. La méthode existe, expérimentée avec succès, la documentation est accessible. A nous de savoir ce que nous voulons pour notre région… Le désert d’une Australie bis ou pas ?

 

Objectif n°2 : Réintroduire l’élevage dans les montagnettes des Préalpes, en vallée et en altitude. Moyen de lutte contre l’incendie.

Cet élevage semble être le moyen efficace, voire économique de lutter en basse et moyenne altitude contre l’embroussaillement des pentes, et plus haut, dans la prairie alpine, de faire régresser les ‘matelas’ d’herbes mortes couchées, et partant les avalanches. Le quadrilatère Sospel, Saorge, Puget-Théniers (voir Annot)-Cagnes offre des dizaines de milliers d’hectares à la pâture du mouton Préalpe. L’été, avec une courte transhumance, une partie de ces troupeaux pourrait être affectée à l’entretien des prairies d’altitude, là où la pente forte l’interdit à la pâture des bovins. A ces derniers, génisses et jeunes bœufs, seraient réservées en été une partie des prairies d’altitude à faible pente. La dernière partie, la plus accessible étant fauchée mécaniquement puis stockée dans les fenils des vallées. En complément de fourrage, les lambeaux de prairie qui subsistent en dépit du ‘mitage’ généralisé devraient sans tarder être impérativement réservés à la nourriture des bestiaux.

La commercialisation de la viande : Le label « Haut pays niçois » avec qualité biologique garantie, peu de transports, un abattoir de taille modeste spécialement affecté à cet usage et situé à proximité du coude du Var. Enfin un circuit court de distribution devrait assurer, aux éleveurs, tout au long de la chaîne commerciale, une rétribution correcte ; et pour le « Haut pays » une nouvelle notoriété… sans parler des conséquences bénéfiques sur la santé des consommateurs.

Complément de ressources des éleveurs. En plus des pâturages de vallée, là où les anciens réseaux d’irrigation seraient réhabilités, l’on devrait promouvoir une horticulture à haute valeur ajoutée : légumes et petits fruits adaptés aux microclimats locaux. Ces productions de qualité biologique, bien entendu, profiteraient du même circuit court de distribution de la viande… et de volailles également. Les terres affectées à cet usage seraient enrichies par les litières provenant de la stabulation hivernale.

 

Objectif n° 3 : Réhabiliter, on devrait même dire, remettre à la mode, les jardins potagers municipaux à usage privatif et réservés aux résidents. En principe, les lopins facilement irrigables par gravité devraient être répertoriés et avec intervention des mairies, concédés par bail aux demandeurs. Psychologiquement, c’est là le premier pas pour sortir de la ‘monoculture’ de l’exploitation touristique et pour reconquérir un peu d’autonomie. Cela mériterait d’être développé plus longuement.

 

Objectif n° 4 : Réorienter les activités du bâtiment vers la réhabilitation thermique des logements ; en priorité, de ceux occupés en permanence. Au niveau de chaque vallée, à moins que cela se fasse en coopération avec l’université, il serait souhaitable d’organiser de courtes cessions de présentation du matériel existant et de produire des fiches ou notices de mise en œuvre, et de bonne exécution des travaux. Dans chaque mairie, cela pourrait être mis à la disposition des entrepreneurs. Enfin, les mairies pourraient participer à l’exécution d’un cahier des charges type qui faciliteraient les demandes de crédit des particuliers auprès des banques locales. Par réhabilitation thermique, nous entendons également toute utilisation de captage d’énergie renouvelable.

 

Objectif n° 5 : Développer dès l’enfance et avec participation de ‘l’école’ une culture active écologique. Se servir d’un incinérateur dans chaque vallée, sans distinguer : A - ce qui balance de la dioxine (les sacs plastiques particulièrement). B - ce qui est facilement recyclable (carton, papier, verre). C - ce qui est vivant (épluchures, déchets de légumes et fruits) et qui devrait retourner à la vie… est tout à fait condamnable ! A propos du point C, nous pouvons proposer un scénario : chaque classe d’école primaire dispose à proximité d’un lopin potager. Les élèves participent à la culture avec le maître, maîtresse. Un accord est trouvé sur ce qui doit être planté. Chaque lopin à ses deux treillis circulaires à compost. Il est remis à chaque élève un petit seau portant la mention : compost, école… classe… L’enfant le ramène à la maison et doit veiller à ce que rien de ce qui est vivant ne parte à la poubelle. Une à deux fois la semaine le seau est soigneusement déversé sur le compost. Les enfants (d’abord sous surveillance) veillent eux-mêmes à le retourner, l’aérer et maintenir le bon taux d’humidité… et quand le temps est venu : de l’incorporer à la terre. La veille du jour de fête de l’école (ou tout autre jour) légumes et petits fruits servent à confectionner des tartes ou autres plats, et les parents sont invités à goûter les productions biologiques de leurs enfants. Ajoutons que cela se pratique à l’école Freinet de Vence depuis trente ans et que le professeur principal m’avait permis d’être l’instigateur de cette pratique.

De petits gestes ou pratiques pour le sauvetage de notre écosphère font plus que les discours grandioses (La maison brûle) jamais suivis de réalisation. Quant aux enfants sagement assis sur les bancs d’école, ils me font penser à ces oies en batterie du Périgord, et que l’on gave.

L’apprentissage de la vie sociale ne se fait réellement 1 - qu’en famille, si les parents ne démissionnent pas… 2 - en équipe, 3 – et, au-delà des ‘humanités’ si nécessaires, en imitant le geste de celui qui connaît le métier… et qui le transmet avec le moins de paroles possible. Si les bureaucrates qui la contrôle, ouvraient l’école à tous les gens de métier (des métiers qui méritent ce nom et non pas des occupations), le monde pourrait changer très rapidement ; c’est à dire redevenir vivable.

Quant aux inévitables transformations des métiers de la montage et au métier de guide en particulier, notre syndicat est en train de faire tardivement sa révolution écologique… et nous pourrons dans quelques temps en reparler utilement… si vous me tolérez encore.

 

Merci de votre accueil et de votre coopération.

 

Guy Demenge  »

 

la dette de l'Occident

Le 29/11/2009

 
 

OMC Copain Copenhague et la dette de l'Occident


Sur la manifestation contre l'OMC du 28 Novembre 2009 à Genève



Les médias savourent les gestes des casseurs pour mieux occulter l'essentiel:

La dette de l'Occident envers les cinq continents.

 

J'ai vu ces « casseurs », ils ont des visages enfantins, il se pourrait même que parmi eux se trouvent des enfants de policier, de banquier et d'industriel etc... Ils se sont aperçu qu'on leur avait tellement menti qu'ils « se révoltent méchamment » ils n'ont pas encore canalisé cette révolte, c'est tout récent pour eux, cela viendra.


Un exemple de canalisation est cet événement cité par l'AFP:

«  LORIENT, 21/11/09 - Une centaine de faucheurs volontaires empêchent depuis samedi matin au port de Lorient le déchargement d’un cargo panaméen chargé de soja OGM pour dénoncer le manque de traçabilité et exiger l’étiquetage des animaux nourris aux OGM, selon l’un d’entre eux.


"Nous avons fait arrêter le déchargement d’un cargo et sommes montés à bord pour déverser un colorant alimentaire naturel, du brou de noix, sur le soja et assurer ainsi sa traçabilité", a dit à l’AFP Jérémy Renaud, faucheur volontaire, qui a précisé qu’il s’agissait d’une action nationale.


"Nous allons maintenir le blocage du port jusqu’à l’obtention d’un rendez-vous avec la direction générale de l’alimentation", a-t-il encore ajouté. La police de Lorient n’était pas immédiatement disponible pour donner des précisions.


Selon les faucheurs volontaires, 4,5 millions de tonnes de soja OGM arrivent chaque année dans les ports français (Brest, Lorient, Saint-Nazaire, Sète). »

Le grand spectacle des scènes de « Play-Mobiles » courant après de jeunes énervés au milieu de bris de vitres dans les fumées acres n'y changera rien. Le message des associations et ONG non corrompues passe tout de même, tous les jours suivants jusqu'à la victoire. C'est bien d'écologie et de dignité humaine qu'il s'agit.

L'OMC, le FMI, la banque mondiale et tous les autres organisations illégitimes et corrompues seront démantelés de gré ou de force. Quelques soient les instruments de répressions: propagande et armes de destruction massives. Ces organisations seront démantelées à mains nues si il le faut; de larges mains de paysans qui ne veulent pas se satisfaire de leur condition d'esclave. Souvenez vous de ceux du ghetto de Varsovie: ne plus avoir peur et retrouver leur dignité.

« Ave Rockfeller et les neveux d'IG Farben, ceux qui vont vivre vous saluent »


Jean-Yves Peillard


Trois textes sélectionnés:


Communiqué de presse – La Via Campesina/Uniterre

Mobilisations paysannes contre l'OMC: « l'Organisatrice mondiale des crises»

(Genève, le 24 novembre 2009) Du 27 novembre au 3 décembre prochain, le mouvement paysan international La Via Campesina et Uniterre seront présents à Genève à l'occasion de la 7ième Conférence de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Une trentaine de délégués (hommes et femmes) en provenance d'Afrique, d'Asie et d'Europe comptent rappeler aux ministres qui vont se réunir leur responsabilité dans le chaos actuel alimentaire, financier, et climatique. Le bilan des politiques de l'OMC et des accords de libre échange est catastrophique, notamment pour l'agriculture paysanne mondiale. Le cycle de Doha - soit disant cycle du développement - est tout au plus un cycle de développement des crises. Pascal Lamy, le directeur général de l'OMC n'a de cesse de présenter les politiques de son organisation comme une solution miracle pour les économies du monde. Mais, après 15 ans d'opposition aux politiques de l'OMC, les paysans et les paysannes ont rebaptisé l'OMC « l'organisatrice mondiale des crises ».

En Europe, les exigences de l'OMC, sont à l'origine de la politique ultra libérale de la commission européenne qui fait courir à sa population agricole de grands risques de faillite. La récente grève du lait suivie par les éleveurs laitiers de 21 pays européens est directement liée à l’abandon des quotas laitiers imposé par l’OMC. En Suisse, depuis mi septembre de nombreux paysans ont entamé la « révolte paysanne » pour dénoncer les prix trop faibles à la production et la mainmise des intermédiaires. En Inde, la paysannerie est aussi au bord de la faillite. Ce sont par dizaine de milliers que début septembre, les paysans ont afflué dans les rues de Dehli pour mettre leur gouvernement face à ses contradictions. Alors que d'un côté, le ministre du commerce indien promet de protéger l'agriculture indienne, il avalise par ailleurs une base de négociation à l'OMC qui met en danger les moyens de subsistance de plus des 2/3 de la population indienne. En Corée, les paysans et les paysannes vivent les mêmes difficultés que les producteurs de laits européens ou les paysans indiens puisque le prix du riz ne couvre pas leur coût de production.

Des leaders de ces différentes luttes seront présents à Genève pour porter jusqu'aux oreilles des ministres des pays membres de l'OMC le message de désespoir et de révolte des milliers de paysans et paysannes qu'ils représentent. Ils présenteront également leur alternative aux crises actuelles, la souveraineté alimentaire, le droit de produire localement et de manière durable pour se nourrir et nourrir les communautés avoisinantes.

Invitation à l'attention des journalistes :

  • 27 Novembre à 15h30, 25 rue des Gares. Conférence de presse introductive, présentation de la délégation de Via Campesina présente à Genève et de ses objectifs.

  • 28 Novembre participation de la délégation de la Via Campesina et des paysans d'UNITERRE venus pour l'occasion en tracteurs à la grande manifestation des mouvements sociaux. Départ à 14 heures place Neuve.

  • 30 Novembre au 2 décembre, tous les jours de 12 heures à 14 heures, présence de délégués (homme et femme) de Via Campesina sous la tente située au carrefour de la rue de Varembe et de l'avenue de France. Actions symboliques et possibilités d'interviews. Contact Valentina Hemmeler Maïga au +41 796721407

  • 30 Novembre: de 9 heures à 13 heures, les délégués de Via Campesina accompagneront la marche fluviale organisées par les pêcheurs.

  • 1er Décembre : journée sur l'agriculture. Conférence de presse à 10 heures, 25 rue des gares pour annoncer les actions du jour.

  • 2 décembre : 14 heures , 25 rue des gares, conférence de presse des femmes paysannes de la Via Campesina et de la Marche Mondiale des femmes.


La Via Campesina est un mouvement international rassemblant des millions de paysans, de petits producteurs, de sans-terre, de femmes rurales et de travailleurs agricoles du monde entier. Notre mouvement est composé de 148 organisations actives dans 69 pays d’Asie, d’Afrique, d’Europe, et des Amériques. Uniterre est un syndicat paysan suisse qui compte 2'000 membres. Il défend tous les paysannes et tous les paysans, sans distinction de production ni de taille d’exploitation. Uniterre est membre suisse de La Via Campesina.



Communiqué de presse – La Via Campesina/Uniterre du 29 novembre 2009

Mobilisation à Genève: Où est la vraie violence?


watch the video on wsftv.net

La Via Campesina était présente avec une importante délégation lors de la manifestation de ce samedi 28 novembre contre l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). La mobilisation a été forte puisqu'il y avait près de 5000 personnes dans les rues de Genève. Ces personnes, dont La Via Campesina comme à son habitude, avaient pour objectif de manifester de façon non violente, mais avec un message politique fort et radical vis à vis de l'OMC.

 

En raison des conséquences dramatiques de la libéralisation sur l'agriculture paysanne du monde, nous demandons que l'OMC sorte de l'agriculture. Nous regrettons que la violence matérielle ne nous aie pas permis d'exprimer ce message devant le bâtiment qui héberge l'OMC à Genève. Sans minimiser les événement de hier, nous constatons néanmoins qu’une autre forme de violence, sociale, politique et économique, s’exerce au quotidien sur une part importante de la population mondiale, dont les paysans. N’oublions pas qu’un milliard de personnes ne mangent pas à leur faim. Que des décision politiques violentes criminalisent certains syndicats au quotidien : cela a été le cas pour nos trois délégués coréens qui n’ont pu nous rejoindre pour les différentes mobilisations et qui sont détenus à l’aéroport depuis vendredi 27 novembre à 23h.

Nos délégués ont fait plusieurs milliers de kilomètres pour venir témoigner ici à Genève et pour proposer des alternatives. Étant donné qu'ils n'ont pas pu le faire au cours de la manifestation comme cela était prévu, nous invitons les journalistes à profiter de leur présence dans les jours qui viennent.

  • Tous les jours de 12 heures à 14 heures du 30 novembre au 2 décembre sous le chapiteau au carrefour de l'avenue de France et de la rue de Varembé ils seront disponibles pour des interviews ou sur rendez-vous.

  • Mardi 1er décembre, journée consacrée à l'agriculture et à l'OMC par les organisateurs, ils donneront une conférence de presse spécifique de 10h-11h sous ce chapiteau (rue Varembé / av. de France) pour annoncer les actions prévues dans l’après-midi !. Dès 13h, des actions symboliques seront menées.

  • Mercredi 2 décembre, à 14h, une conférence de presse en collaboration avec la Marche Mondiale des Femmes sur la thématique des paysannes aura également lieu.(le lieu sera communiqué prochainement)

 

Pour tout renseignement supplémentaire:

Valentina Hemmeler Maïga, + 41 79 672 14 07

Solenne Piriou, La Via Campesina, +41 76 752 73 62

More on www.viacampesina.org



Position complémentaire d’Uniterre sur les aspects suisses de la manifestation du 28 novembre :

  • Nous nous posons la question de savoir s’il est opportun d’héberger des organisations internationales de cette dimension si la seule réponse aux débordements de hier sont, de la part de certaines personnes, l’interdiction pure et simple de manifester. Cela pourrait laisser supposer que les autorités ne sont pas en mesure de gérer des événements d’une certaine ampleur en laissant parallèlement la voix démocratique s’exprimer.

  • Nous nous étonnons également du fait que les autorités suisses soient en mesure d’obtenir les noms de nos 3 délégués coréens et de les détenir avant une manifestation tout en n’étant pas en mesure d’identifier 200 éventuels « casseurs ».



http://viacampesina.org/

http://www.uniterre.ch


Communiqué ATTAC Belgique

22  novembre 2009 - Morgan  Ody
 
Sommet mondial sur le climat  Pourquoi nous  lutterons CONTRE un accord à Copenhague 
D’ici quelques jours, des  milliers de militants d’Europe et du monde entier  convergeront vers  Copenhague à l’occasion du sommet mondial sur  le climat. Alors que les  médias donnent la parole exclusivement à ceux  qui, parmi les  gouvernants, les entreprises et les grandes ONG, appellent  à un  « accord ambitieux », nous serons  nombreux dans les rues de la capitale  danoise à agir contre la signature d’un nouveau  protocole. Et nous  avons de bonnes raisons !  
Kyoto 2, la bouée de sauvetage du capitalisme
Le sommet de Copenhague vise à trouver un accord  entre les États sur la  suite à donner au protocole de Kyoto, qui expire en  2012. Le projet sur la table des dirigeants est très semblable à
celui de Kyoto, c’est à  dire qu’il est basé sur le commerce du carbone  et même étends les
sphères auxquelles le marché des  émissions pourra être appliqué. Au  prétexte de réduire les émissions de  gaz à effet de serre, on a  commencé depuis 2005, date d’entrée en  application de Kyoto, à faire du  carbone, l’élément le plus basique de la  vie sur terre, une  marchandise. L’accord de Kyoto n’est que cela.
 
Toutes les réductions  d’émissions  auxquelles se sont engagés les pays riches depuis  1997 peuvent se  monnayer en échange de la construction d’une  centrale hydraulique ici,  d’une plantation de palmiers à huile  là-bas. Cet accord a-t-il permis  de réduire les émissions ? Non, puisque  depuis 1990, le volume  d’émission a augmenté de 40%, et cela  malgré la dégringolade des  économies de l’ex-URSS et des  « démocraties populaires » qui  ont  largement participé à baisser le niveau des  émissions en Europe. Jamais  la croissance des émissions n’a  été aussi rapide que depuis que Kyoto  est entré en vigueur. Mais à quoi sert ce  protocole alors ? A faire de  l’argent pardi ! Et, pour être plus  précis, à sauver le capitalisme  mondial.  
La guerre pour les ressources a commencé 
Notre système économique a besoin, pour survivre, de produire toujours  plus. C’est le principe même de la croissance et  de l’accumulation du  capital. Pour cela, il utilise toujours plus de ressources  naturelles,  des ressources toujours plus rares, qu’il doit  arracher aux communautés
rurales qui en dépendent. Ces vingt dernières  années, on a donc vu un  accaparement exceptionnel des richesses du monde par  quelques dizaines  de multinationales qui, pour prendre possession des terres,  des  réserves d’eau, des minerais et des ressources  génétiques (semences et  races animales) de la planète,  n’hésitent pas à assassiner, à  jeter en  prison, à terroriser et à affamer des  centaines de millions de  personnes. Le protocole de Kyoto participe à cet  élan d’expropriation  en lui offrant une légitimité morale et un  appui financier. 
 
Les grandes entreprises ont un  besoin particulièrement important  d’énergie pour pouvoir continuer à  produire en masse et à transporter les biens de  consommation d’un bout  à l’autre de la planète. Le protocole de  Kyoto permet aux pays riches d’éviter de réduire leurs  émissions en finançant le développement  d’énergies soit-disant « propres » dans le Sud. Monocultures  d’agrocarburants, barrages géants et  méga-projets éoliens sont ainsi  mis en place. L’énergie est ensuite  acheminée vers les centres  industriels ou les pays riches. De façon  quasi-systématique, les  populations locales sont chassées de leur territoire  et n’ont aucun  accès à l’énergie produite.  L’aspect durable de ces productions est  plus que douteux : les plantations de maïs ou de palmiers à huile pour  l’éthanol par exemple détruisent la  biodiversité, consomment des  quantités gigantesques d’eau, sont  aspergés d’engrais et de pesticides  et s’étendent le plus souvent au  détriment de la forêt primaire.
Mais surtout, ces énergies  renouvelables ne permettent en rien une réduction  des émissions de gaz  à effet de serre, puisque la consommation  d’énergies fossiles, loin  d’être remplacée, continue elle-aussi de  progresser. Il est prévue que  la consommation énergétique mondiale augmente  de 50% d’ici à 2030,  essentiellement grâce à la progression de la  production de charbon, de  gaz et de pétrole. Malgré des investissements  massifs, les énergies renouvelables ne constitueraient alors que 2% de la  consommation  totale (1). Cette perspective, prise comme  référence par l’Agence  Internationale de l’Energie, est apocalyptique. Elle a  néanmoins le  mérite de montrer que les beaux discours sur les  énergies  renouvelables servent plus à légitimer une
croissance généralisée de  la production d’énergie qu’à sauver  le climat. A Bali et à Poznan, les  négociations ont visé à introduire de  nouveaux secteurs dans le  commerce du carbone : les forêts (via le  mécanisme intitulé REDD) et  les terres agricoles. 
 
Une entreprise polluante en Europe  pourra choisir de ne pas réduire ses  émissions et compenser en achetant  des crédits-carbone à une entreprise en  Indonésie qui possède une  forêt. Dors et déjà et alors même  que l’accord n’est pas encore signé,  des investisseurs en recherche d’un placement  « durable » commencent à  acheter des territoires entiers au détriment des  populations qui les  habitaient (2). Ils vendent ensuite les  crédits-carbone sur des marchés  volontaires et font double-profit en commercialisant le  bois. La  protection de l’environnement est en quelques  années devenu l’alibi le  plus commun pour expulser des communautés et laisser  la place libre aux  multinationales. Alors qu’en 2008 40 milliards  d’hectares de terres ont déjà  été accaparées par les multinationales  et certains pays (3), Kyoto va  encore accélérer l’expropriation des  territoires des populations  rurales.
Pauvres et coupables  
Le changement climatique et le commerce du carbone  n’offrent pas  seulement la possibilité pour les grandes  entreprises de s’emparer des  richesses du monde, ils permettent aussi de justifier  auprès des  travailleurs le retour de la rigueur. A Poznan lors du  sommet sur la  climat de 2008, de grandes pancartes affichées dans  la gare centrale  présentaient les 10 Commandements du 21e  siècle. On pouvait lire « Ne  prends pas l’avion, Recycle, Utilise le vélo  plutôt que la voiture,  Évite tous les produits avec emballage plastique, Évite  tous les  produits venant de loin, N’achète pas à  moins d’être sûr que tu as  besoin de ce produit, Ne produits pas plus de deux enfants,  Ne fais  rien qui nécessite des terres ou de l’eau  jusqu’ici non-utilisées, Suis  tous ces commandement de façon facile et  économique, pour toi et les  autres ».
Chacun sais que les grands de ce  monde ne fréquentent pas les gares, ce message ne  leur était donc  évidement pas destiné. Pendant qu’on  s’évertue à convaincre la  population de changer ses ampoules et de fermer le robinet  pour se  brosser les dents, d’autres peuvent tranquillement  continuer leur  travail de pillage de la planète. Et nous faire la  leçon pour accepter  une petite réduction salariale, quelques heures de  travail en plus, au  nom de la simplicité volontaire et de la  solidarité avec les ours  polaires. Cet accaparement massif des richesses et le  démantèlement des  politiques sociales ont conduit à une explosion de  la misère dans le  monde. Un tiers des urbains habitent maintenant dans des  bidonvilles et  un milliard de personnes ont faim (un milliard !).  Jamais le fossé  entre les plus riches et les plus pauvres n’a  été si gigantesque. Le  terme « pays en voie de  développement » cache pudiquement une  vérité  autrement plus crue : la pauvreté  s'accroit. Dans le Sud, mais aussi  dans nos pays soit-disant prospères. 
Toujours plus de profits pour une catastrophe toujours plus  proche. 
Pour  une fois, soyons clairs : la crise climatique  n’est qu’un aspect de la  crise environnementale globale, qui elle-même  n’est que le résultat de  l’accaparement et de la surexploitation des richesses  naturelles par  une poignées d’entreprises multinationales dans  le seul but de faire du  profit. La sur-consommation des ressources naturelles, et  notamment des  énergies fossiles, ne visent pas à alimenter,  chauffer, abriter les  gens, bref, à répondre aux besoins des  populations, mais à produire des  voitures, des gadgets, du soja transgénique, des  voyages aux îles  Baléares, pour nourrir la croissance mondiale. Nous  pillons la planète  pour produire de l’inutile ! Et cela alors  même qu’une personne sur six  ne mange pas à sa faim ! Le monde regorge  d’assez de richesses pour  assurer à 9 milliards d’êtres humains une  vie digne, mais pas pour  produire toujours plus de biens superflus dans le seul but  de garantir  la pérennité d’un système  économique et financier basé sur la  rémunération du capital (les taux  d’intérêt sont le premier maillon qui  justifie la croissance économique).
La question posée par le changement climatique est  donc celle du  partage des richesses. Kyoto, de même que  l’accord proposé à la  signature à Copenhague, accroissent  l’inégalité de l’accès aux  richesses naturelles en accélérant la  privatisation du monde. C’est  pour cela que ces accords sont pour nous inacceptables.  
Changeons le système, pas le climat ! 
C’est sous ce slogan que manifesteront le 12  décembre les partisans de  la « justice climatique ». Une  manifestation pour dire NON aux fausses
solutions présentées dans le sommet officiel
- non au commerce du carbone, non aux  agrocarburants,  non au nucléaire,...-, mais aussi et  surtout pour  proposer de vraies solutions. Le 16 décembre,  Climate Justice Action4  tentera de s’emparer de la conférence pour y  donner la parole à celles  et ceux, peuples autochtones, paysan-ne-s, femmes rurales,  pêcheurs  artisanaux, qui depuis des millénaires contribuent  par leur travail à  stocker du carbone dans les sols, à renouveler la  biodiversité, à  prendre soin de l’eau, tout en produisant ce dont les  communautés ont  besoin pour bien vivre. Les solutions face à la  crise climatique ne  requièrent ni de haute-technologie ni des sommes  d’argent colossales ;  elles demandent de la volonté et du courage  politique. En lieu et place  du commerce du carbone, quatre priorités devraient  s’imposer pour faire  face à la grave crise actuelle : 
- La réforme agraire, c’est à dire la  redistribution des ressources  naturelles telles que la terre, l’eau et les semences,  au bénéfice des  populations. En 2006, lors de la Conférence  Internationale sur la  Réforme Agraire et le développement Rural, 92  pays se sont mis d’accord  sur la nécessité de relancer le processus de  réforme agraire dans le  monde. Cependant, l’opposition farouche de  l’Union Européenne et des  États-Unis a bloqué tout progrès dans ce sens  depuis lors.  
- La relocalisation de la production, et notamment de la  production  alimentaire, en appliquant la souveraineté  alimentaire et énergétique.  Le transport des marchandises tient une place importante  dans les  émissions de gaz à effet de serre ; il  faut donc soutenir les  productions locales, nationales et régionales et  autoriser la  protection des marchés. L’OMC doit être  démantelé et les accord  bilatéraux de libre-échange stoppés.   
- L’annulation de la dette des pays pauvres, qui les  contraint à  favoriser les productions d’exportation au détriment du bien-être de leurs populations. 
- La réforme totale du système financier avec  notamment l’interdiction  pour les banques de créer de la monnaie via le  crédit. 
Nos gouvernements actuels, englués dans la  corruption, ne sont pas ceux  par qui le changement aura lieu. Ils jouent tout juste le  rôle de  marionnettes dociles aux mains du pouvoir économique  et financier.  L’enjeu majeur des mobilisations de Copenhague est de  bouleverser le  rapport de force entre les multinationales et les  populations, de  reprendre le pouvoir (Le nom de l’action du 16  décembre est « Reclaim  Power ! »), de mettre en lumière la  duperie monstrueuse que représente  Kyoto et le marché du carbone pour que des milliers,  des millions de  personnes, rejoignent les luttes pour la  ré-appropriation des  territoires, des savoirs, pour des vies dignes et  solidaires. 
Décembre 2009 n’est qu’une étape  dans le processus de renforcement de  ce mouvement. Qu’un accord soit signé ou non  à Copenhague, nous sommes  maintenant en marche.
 
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|1| World Energy  Outlook  2009, novembre 2009
|2| Des paysans victimes du commerce de carbone sur les  forêts, 11  décembre 2008, communiqué de la Via  Campesina. Disponible sur ESSF :  Des paysans victimes du commerce de carbone sur les  forêts
|3| Main basse sur les terres agricoles en pleine crise  alimentaire et  financière, rapport de GRAIN, Octobre 2008

Et le lien du sous-capitaine AdOC pour « ceux qui ne veulent pas voir »

http://actu.adoc-france.org/


 

Braves français, Dormez tranquilles

Le 14/01/2010

photo de Daumier
photo de Daumier 

 

Braves français dormez tranquilles

Après la mascarade nationale du Grenelle, vous avez vu la mascarade internationale de Copenhague pendant la mascarade de la pandémie. C'est toujours du grand spectacle.

Les défenseurs du Marché ne peuvent pas être les défenseurs de l'écologie, du lien, de la solidarité, de la justice qui n'est pas que sociale, du sens civique etc... Bref, on ne peut pas moraliser quelque chose qui est amoral par définition. Polluer et marchander la dépollution ou le CO2. Assassiner pour vendre des armes ou de la chimie, Privatiser les profits, socialiser les pertes etc...

 

Braves français dormez tranquilles,

Et rappelez-vous; nous avons dit non à cette Constitution.

 

Braves français dormez tranquilles,

Est-ce que vous ne voulez toujours pas voir?

Ils livrent aux chiens du Marché l'intérêt général; l'eau, la santé, l'enseignement et les autres services public.

 

Braves français dormez tranquilles,

C'est la prévarication généralisée et allez donc vous faire vacciner puisqu'ils vous ont fait si peur. L'ordre des médecins a été crée sous Pétain, c'est inespéré pour vous « arraisonner ».

 

Braves français dormez tranquilles,

Et méfiez-vous du virus P31-32, le virus de l'esprit critique.

Cette prévarication dénonce à la fois l'absence de transparence, l'absence de contrôle démocratique et les niveaux multiples de conflits d'intérêts, voire de corruption.

 

Braves français dormez tranquilles,

En 2007 on vous a demandé de choisir entre la peste et le choléra et vous avez quand même choisi l'un des deux, malheureux . Il n'y a pas de moindre mal et il n'y a même pas d'opposition dans cet empire du même nom.

 

Braves français dormez tranquilles,

Il n'y a pas de socialiste en France, le dernier s'est fait assassiner en 1914, une première fois... une seconde fois en 1981, une troisième fois en 2007 etc... et, pour que le pauvre homme se retourne une énième fois dans son caveau du Panthéon, il faut affirmer ceci: à l'époque de Jaurès, il y avait mieux que Jaurès; il y avait... les coopérateurs. Seulement c'était sans compter l'éternelle déviance de certains hommes lorsqu'ils ont un certain pouvoir.

 

Braves français dormez tranquilles,

on ne peut enfermer les gens dans des systèmes, dans des partis, des boites etc..., il n'y a pas de partis de la liberté, égalité encore moins de fraternité, un parti socialiste surtout français ne peut être qu'une imposture; on doit tendre vers plus de socialisme, tendre vers les trois autres.Tendre vers ...c'est un idéal.

 

Braves français dormez tranquilles,

Il manque une dimension humaine à tout cela. Nous voyons pourtant de plus en plus de suicides chez les employés, les paysans etc... surendettement ou management etc... logique de guerre, marcher sur la tête de l'autre pour avancer. Formatés qu'ils sont à l'individualisme, ils en oublient de remonter à ceux qui leur ont imposé cette folie meurtrière.

 

Braves français dormez tranquilles,

Sacrifier l'agriculture paysanne au profit de l'industrie, l'agro-business, le brevetage du vivant sont des autres holocaustes, le GNIS (groupement des semenciers) a été aussi crée sous Pétain.

Mais cela fait 500 ans qu'ils se suicident dans le sud ! Puisque vous ne réagissez pas pour ceux du Sud, combien faut-il de suicides pour ceux du nord? Combien encore?

 

Braves français vivez tranquilles,

Il nous faut nous reconnecter avec la nature, respecter les cycles, la vie, les autres...

Nous avons à inventer, à créer pour vivre ensemble en bonne intelligence. Nous avons à tenir les leçons du passé et comprendre ceux qui témoignent, ceux qui restent transparents, simplement, ceux qui luttent. Chacun rêve ce qu'il veut mais on attend les actes, pas assez d'actes; on doit se lever. On se lève déjà.

 

Braves français dormez tranquilles,

On vous fait même dénigrer la grève; une grève, c'est justement fait pour déranger, c'est la seule solution non violente qu'a un employé pour se défendre. Un suicide c'est lorsque l'on est isolé, une grève c'est lorsque l'on est soudé. Une grève qui se voit, une grève efficace est une grève générale ou alors démissionnez en masse.

Mais restez debout. Ils sont si peu nombreux à maintenir cette illusion, cette imposture. Les Tartuffes.

 

Braves français dormez tranquilles,

si on vous dit démographie répondez injustice sociale, pillage.

si on vous dit progrès et croissance, répondez illusion, techno-fascisme, imposture.

Si on vous dit libre échange ou État providence, régulation, répondez lâcheté et sophistication de la néo-barbarie.

Si les chiens de garde rétorquent que libéralisme politique ou de droit est différent du libéralisme de marché répondez qu'il y a autant de différence entre le nucléaire civil et militaire... répondez toujours, surtout répondez et ne vous laisser pas enfermer.

 

Braves français dormez tranquilles,

c'est beaucoup plus grave que cela;

on ne peut pas se contenter de faire son petit projet ou petit geste écolo dans son coin

ou seulement ronchonner contre ces mauvaises personnes qui nous étouffent;

Il y a trop de murs de la honte.

 

Braves français dormez tranquilles,

la patience a ses limites et nous devons mettre un terme à l'oligarchie et la prévarication

Il ne peut pas y a avoir de confiance si il n'y a pas de justice.

Ils prétexteront la violence, nous répondrons par l'intelligence.

 

Braves français dormez tranquilles,

La société du spectacle vous distrait-elle ? le climat sécuritaire et délétère, le décervelage et formatage médiatique marche -t-il à ce point avec la people-isation et la sport-ivation ?

 

Braves français dormez tranquilles,

Nous n'avons ni les moyens ni la volonté de vous le marteler par média interposé mais vous pouvez nous croire sur parole: on nous ment surement (abréviation selon Anne-Cécile: OMS). Et la croissance est le problème, pas la solution.

 

Braves français dormez tranquilles,

Un ministère de l'identité nationale qui cherche à se justifier auprès du public, il n'a pas à se justifier...il a à disparaître !

 

Braves français dormez tranquilles,

Un afghan qui se bat en Afghanistan c'est un résistant

 

Braves français dormez tranquilles,

Grâce à une main invisible qui a armé un simple (surement celle d'Adam Smith...), que cela soit un montage ou non, un politicien européen nous a montré le vrai visage des politiciens dans cette Europe des chiens du Marché: des marionnettes maculés de sang et ce n'est pas le leur. Jamais cette évidence n'a été aussi visible.

 

Braves français dormez tranquilles,

Un État nucléaire, c'est bien un État totalitaire

Malgré la grippe du goret, le nucléaire reste le meilleur exemple de l'imposture.

Est-ce une rumeur comme ce nuage de Tchernobyl ?; une autorité aurait affirmé pour se justifier de ne pas avoir ordonné les mesures élémentaires de protection contre la radioactivité en 1986, qu'il avait fait ainsi (soit-il) en tant que chrétien, pour que la population ne cède pas à la panique, et que des milliers de femmes ne se fassent pas avorter (c'est pas chrétien?) . Toujours pas condamnés ces chrétiens au fait, toutes les autorités crétines ou non d'ailleurs.

Mais de quels chrétiens parle-t-il?

- Des chrétiens qui ont pillé, violé, assassiné jusqu'à Jérusalem?

- Des chrétiens qui ont fait de même en Amériques, Afrique, Océanie, Asie et réduit ces continents à l'esclavage (encore aujourd'hui), leurs civilisations anéantis, leurs paysages dévasté, des veines ouvertes, des plaies béantes, l'acculturation, la violence, la misère et la faim sont leur héritage, seuls quelques îlots de fierté résistent encore.

 

De quels chrétiens parle-t-il?

- Des chrétiens qui on balancé une bombe sur un peuple à Hiroshima ou des chrétiens qui en ont remis une couche à Nagasaki juste pour épater Staline et les autres postulants?

- Des chrétiens qui balancent des bombes à uranium appauvri sur un peuple au Liban, en Irak, Kosovo, Afghanistan, Gaza en Palestine?

Quels chrétiens?

- Des chrétiens assis sur des sacs d'or et des « secrets » au Vatican? De « Mistère12 » à « Mister16 »?

- Des chrétiens qui voulaient aussi avoir leur jouet en Algérie et en Polynésie?

Braves français priez tranquilles...

 

Braves français mourrez tranquilles,

les faibles doses de radioactivité sont bien pires que le scandale de l'amiante, du sang contaminé, etc... de ce codex alimentarius et de cette pandémie réunis.

 

Braves français dormez tranquilles,

La société civile s'occupe de tout et gratuitement, bénévolement.

Vous pouvez continuer de voter pour ceux qui s'octroient des privilèges « dus à leur rang » et qui n'oublient pas leurs amis...

Dans un pays où les avocats sont rois, vous avez le choix entre voter ou porter plainte, deux choix possible dans ces nouveaux pays totalitaires. (un troisième choix est de regarder la télé...).

 

Braves français dormez tranquilles,

hier, aujourd'hui et demain, des hommes et des femmes se lèvent de plus en plus nombreux, aidez-les. Si naguère, vous avez aidé des enfants juifs, aidez maintenant ceux de Tchernobyl. Et si naguère vous avez dénoncé ou rassemblé ces enfants dans un stade, vous pouvez faire cette fois un pas en dehors du rang .

A ceux qui se lèvent, on leur opposera des français sur-équipés, bien entrainés mais heureusement pas endoctrinés.

 

Braves français dormez tranquilles,

et rappelez-vous; des espagnol contre des espagnol, des français contre des français, est-ce cela que vous voulez?

Ironie de l'histoire, le libéralisme, ce montage intellectuel (avant qu'il devienne un montage financier, ultra ou néo) serait née de cette peur de guerre civile, tous contre tous...

 

Braves français dormez tranquilles,

Et demain levez-vous aussi ou mourrez en silence.

Nous aussi nous sommes français, c'est aussi pour cela que nous sommes debout avec nos camarades de toutes nationalités et de tous les horizons confondus.

C'est aussi parce que nous aimons la vie que nous sommes là depuis trois ans.

 

Braves français mourrez tranquilles,

Nous n'irons pas cracher sur vos tombes...

Nous n'avons pas que ça à faire.

Vous, nous, sommes tous français, cochons de français.

 

Jean-Yves P.

membre du collectif www.independentwho.info

et d'autres associations terroristes (surement liées avec Jean-Paul Qaïda et Jean-Daniel Tarnac)

 

Quincy, le 14 Janvier 2010

 

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