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L'enfant Venceremos

Le 10/03/2015

 

 

 

L'enfant Venceremos n’appartient pas à une ethnie particulière.

Il a seulement la particularité d'être né quelque part au mauvais endroit au mauvais moment.

Quelquefois il a marché sur une mine.

Une autre fois il jouait avec des débris de métaux contaminés.

Quelquefois il s'est fait tabasser ou violer ou emprisonner.

Une autre fois il n'a fait que boire de l'eau ou manger des produits contaminés.

Quelquefois il n'a rien fait de spécial à part rester dans sa chambre à coucher.

Une autre fois il n'est pas encore né qu'il est déjà touché, assassiné, malade ou mal-formé.

Quelquefois il n'est pas né car avorté.

Une autre fois il est à peine adolescent qu'il se fait enrôler formater dans une armée

Et on le pousse à la haine, on le pousse au massacre contre d'autres enfants venceremos.

 

Il sont tellement nombreux qu'il faut bien les nommer avec un mot : venceremos !

 

C'est donc L'enfant de Vallès (1) ou de l'insurgé.

de Jacques Vingtras à Jacques vaincra.

Il est aussi l'enfant du ghetto de Varsovie.

L'enfant au sac de billes de Paris.

L'enfant Kurde gazé ou celui de Ghouta.

L'enfant pesticidé de l'agent orange au Vietnam.

L'enfant pesticidé de Cordoba en Argentine.

L'enfant pesticidé de Bophal en Inde

.

La chimie vient de la guerre

Et toutes les guerres sont des nazismes

en toute impunité.

Venceremos !

 

 

L'enfant de Tchernobyl ou de Fukushima

L'enfant de Sémipalatinsk ou du Nevada

L'enfant d'Arlit ou d'Hiroshima

 

Le nucléaire vient de la guerre

Et toutes les guerres sont des nazismes

en toute impunité.

Venceremos !

 

L'enfant de Gaza ou de Fallouja.

Cobayes des armes du 21eme siècle barbarie sophistiquée.

C'est la goutte de sang de l'enfant qui fait déborder l'océan.

Cet océan d'injustice.

Les armes sont faites par des lâches pour les lâches.

 

Pour faire la guerre.

Et toutes les guerres sont des nazismes

en toute impunité.

Venceremos !

 

 

L'enfant-roi d'occident dont « le mode de vie n'est pas négociable »

L'enfant d'Amazonie ou d 'Asie chassé pour la construction de barrages, l'exploitation des mines, la déforestation, l'accaparement des terres etc

L'enfant des tas d'ordure ou dans les mines de Bolivie.

 

La croissance, le développement est une guerre contre le vivant

Et toutes les guerres sont des nazismes

en toute impunité.

Venceremos !

 

 

L'enfant mourant de faim d'Afrique.

L'enfant étendu sur la plage de Lampedusa.

L'enfant perdu d'Argentine, Chili et de l’Uruguay.

Volé par les bourreaux de ses parents jetés nues dans l'océan.

L'enfant volé d'Espagne de Franco.

L'enfant réunionnais volé par Debré pour « repeupler la Creuse »...

L'enfant afghan ou Rom réfugié ou expulsé, tabassé.

 

Le racisme, l'animalité sert à justifier le colonialisme, la guerre

Et toutes les guerres sont des nazismes

en toute impunité.

Venceremos !

 

 

L'enfant grec d'Exarcheia ne veut plus vivre comme un esclave.

Aucune leçon n'a été retenue de l’holocauste.

L'enfant de Wounded Knee, Setif Guelma Sabra et Chatila.

C'est la non réaction en chaîne.

Essaye un peu de briser ces chaînes.

Martin Hirsh.

« Il y a des pauvres parce qu'il y a des riches ».

Si il y a une phrase du bonhomme d'hiver 54 à retenir c'est bien celle là .

 

Ils disent « lutte des classes » mais c'est bien une guerre des riches contres les pauvres.

Et toutes les guerres sont des nazismes

en toute impunité.

Venceremos !

 

 

L'enfant du monument de Gentioux.

Ne veux plus vivre à genou.

1914-2014 cette immense boucherie de paysans qui continue.

Allons enfants de la fratrie, le jour de-voir est arrivé.

Car il faut les désarmer.

L'homme vient de Mars dieu de la guerre.

 

Et toutes les guerres sont des nazismes

en toute impunité

Venceremos !

 

 

Si l'enfant ne peut le dire ni le crier on doit le faire à sa place

Venceremos !

Certains amérindiens puis d'autres de plus en plus nombreux l'ont déjà écrit ;

C'est bien fini l'apathie.

 

 

 

 

 

 

 

Pour rappel le nucléaire comme la chimie tue surtout après et ailleurs sur plusieurs générations ; c'est cela le très grand crime. Ces guerres durent toujours.

Ce n'est plus seulement « le Grand Crime » écrit par Tolstoï.

Ce n'est plus « seulement » « le crime de Tchernobyl » écrit par Tchertkoff, l'ami de Tolstoï.

C'est le Très Grand Crime contre le génome, en toute impunité, contre le vivant qui se dessine là depuis le 6 Août 1945 ou même depuis l'ère dite « moderne » avec ses soldats industriels comme Monsanto, Bayer Krupp, Dow, Siemens puis Areva, Novartis, Syngenta etc, ses soldats politiciens, scientifiques, universitaires, fonctionnaires, militaires, ses soldats banquiers, actionnaires, économistes, religieux, journalistes et tous les anciens et nouveaux chiens de garde d'un système qui s’effondre, en s’évertuant à avancer vers l’abîme malgré toutes les preuves et avec des œillères criminelles, et ils font leur maximum pour atrophier la pensée, jusqu'à l’extrême limite de leur bêtise qui est déjà incommensurable.

 

 

Devant l’OMS FORUM SUR LES EFFETS GÉNÉTIQUES DES RAYONNEMENTS IONISANTS

 

Le collectif IndependentWHO — Santé et Nucléaire (IWHO) organise un Forum Scientifique et Citoyen sur les Effets Génétiques des Rayonnements Ionisants, le samedi 29 novembre 2014 à Genève (Suisse).

 

Ce Forum, ouvert au public, réunit des experts d’Allemagne, des États-Unis, du Japon, du Royaume-Uni et d’Ukraine. Ils présenteront les effets génétiques des rayonnements ionisants, notamment des faibles doses, sur les générations d’êtres humains, de plantes et d’animaux atteints par toutes les sources de pollution radioactive. Parmi celles-ci se trouvent le fonctionnement quotidien des centrales nucléaires, les accidents majeurs comme Tchernobyl et Fukushima, la pollution atmosphérique et les tests nucléaires souterrains, ainsi que l’emploi d’uranium appauvri dans les armes.

 

Nous joignons le programme du Forum avec le nom des orateurs. http://independentwho.org/fr/2014/09/21/forum-effets-genetiques/

 

Les intervenants seront :

- Dr Inge Schmitz-Feuerhake (Université de Brême - Allemagne)

- Dr Yuri Dubrova (Université de Leicester - Angleterre)

- Dr Wladimir Wertelecki (Université d’Alabama - USA)

- Dr Keith Baverstock (Université de Finlande Orientale - Finlande)

- Dr Timothy Mousseau (Université de Caroline du Sud – USA)

- Dr Chiyo Nohara (Université d’Okinawa - Japon)

 

et c’est Ruth Stégassy, productrice de l’émission « Terre à terre » sur France Culture, qui animera ce forum.

 

Vous êtes bien entendu les bienvenu(e)s si vous souhaitez y assister.

Vous êtes cordialement invités-ées à communiquer cette annonce.

 

Bien amicalement et au plaisir de vous retrouver sur la Place Pierre Laroque à Paris devant le ministère de la Santé où nous avons maintenant été présents, chaque vendredi, depuis plus de 100 semaines. Au plaisir aussi de vous retrouver devant l’OMS à Genève où nous avons maintenant été présents, chaque jour ouvré depuis le 26 Avril 2007, c’est à dire depuis environ 7 ans et quelques poussières radioactives. Il parait que les luttes non-violentes s’inscrivent dans la durée, après tout, 7ans ce n’est pas grand chose à côté de la demi vie du césium 137 (30ans) ou du plutonium (238) 87ans et (239) 24390ans. Et ce n’est pas grand chose de porter une pancarte pour rappeler tous les jours que des personnes souffrent et meurent suite à leur contamination radioactive et ne sont pas reconnues par les autorités nationales, internationales et prétendument humaniste comme l’OMS assujetie à l’agence atomique AIEA, promoteur de l’atome.

 

 Fukushima, trouver un mot pour désigner une catastrophe qui dure

 

 

***********12.8.2014*********[coordination] déjà 200 000 enfants malades à Fukushima !

 

Les enfants de Fukushima sont gravement malades

le 6/07/14

La situation au Japon est catastrophique, la situation réelle au niveau de la contamination restant un sujet tabou. Entre les fuites d’eau et la situation en sous-sol, la situation est depuis de longs mois complètement incontrôlable et les conséquences n’en seront que tragiques, au niveau planétaire. En regardant du côté de Tchernobyl qui ne concernait qu’un seul réacteur à l’uranium, on peut voir que les terres sont toujours contaminées et inhabitables sur une grande superficie, le Japon avec trois réacteurs chargés au plutonium ne peut pas échapper à la règle, et les conséquences n’en seront que funestes car au niveau évacuations, elles sont restées très limitées géographiquement…. Et toujours ce silence autours du sujet…

 

Le nucléaire à un point commun avec les guerres, les premières victimes sont généralement celles qui n’ont rien demandé, les enfants….

 

Plus de 48 % des 375.000 jeunes – presque 200.000 enfants – testés par l’Université de Médecine de Fukushima vivant à proximité des réacteurs souffrent aujourd’hui d’anomalies pré-cancéreuses de la thyroïde, principalement de nodules et de kystes. Le taux est en voie d’accélération. Quelques 39 mois après les multiples explosions à Fukushima, le taux de cancers de la thyroïde chez les enfants des environs sont montés en flèche, dépassant de 40 fois la normale.

 

Plus de 120 cancers infantiles ont été relevés quand on ne s’attend qu’à trois seulement, déclare Joseph Mangano, directeur exécutif du Projet Radiation et Santé Publique. L’industrie nucléaire et ses chantres continuent de nier cette tragédie sanitaire.

 

Certains ont en fait affirmé que « pas une seule personne » n’a été affectée par la libération massive des radiations de Fukushima, qui, pour certains isotopes, a dépassé de presque 30 fois celle d’Hiroshima. Mais l’épidémie mortelle de Fukushima concorde avec les impacts subis par les enfants après l’accident de Three Mile Island en 1979 et l’explosion de Tchernobyl en 1986, de même qu’avec les conclusions rapportées pour d’autres réacteurs commerciaux. La probabilité que l’énergie atomique puisse causer de telles épidémies a été confirmée par la Commission Canadienne de Sécurité Nucléaire, qui dit qu’une « augmentation du risque de cancers infantiles de la thyroïde » accompagnerait une catastrophe nucléaire.

 

Dans l’évaluation des perspectives de la construction d’un nouveau réacteur au Canada, la Commission dit que le taux « augmenterait de 0,3 % à une distance de 12 kilomètres de l’accident. Mais cela suppose la distribution de comprimés d’iodure de potassium et une évacuation d’urgence, ce qui ne s’est produit ni à Three Mile Island, ni à Tchernobyl, ni à Fukushima. Les chiffres ont été analysés par Mangano. Il a étudié les impacts des radiations créées par des réacteurs sur la santé humaine depuis les années 80, démarrant son travail avec un radiologue légendaire, le Dr Ernest Sternglass et le statisticien Jay Gould. Mangano confirme que la santé globale au sein de populations sous le vent (des réacteurs) s’améliore quand on ferme les réacteurs et décline quand ils sont ouverts ou ré-ouverts. Les enfants à proximité ne sont pas les seules victimes de Fukushima. L’un des responsables de la centrale, Masao Yoshida est mort à 58 ans d’un cancer de l’œsophage. Masao a héroïquement refusé d’abandonner Fukushima au pire moment de la crise, sauvant probablement des millions de vies.

 

Les ouvriers du site employés par des entrepreneurs indépendants – dont de nombreux sont dominés par des syndicats du crime – sont souvent laissés sans aucune surveillance pour l’exposition aux radiations. La colère du public augmente avec les plans du gouvernement pour obliger les familles – dont certaines avec de nombreux enfants – à retourner dans la région lourdement contaminée autour de la centrale. Suite à l’accident de 1979, les propriétaires de Three Mile Island ont nié que le réacteur avait fondu. Mais une caméra robot l’a confirmé ensuite. L’état de Pennsylvanie a mystérieusement fait disparaître la liste d’enregistrement des cancers, puis a dit qu’il n’y avait « aucune preuve » d’un quelconque décès.

 

Mais un large éventail d’études indépendantes confirme les taux en élévation de mort d’enfants et d’un excès de cancers parmi la population générale. Morts en excès, mutation et taux de maladies parmi les animaux du secteur ont été confirmés par le Département d’Agriculture de Pennsylvanie et les journalistes locaux. Dans les années 80, un juge fédéral, Sylvia Rambo, a bloqué un recours collectif de quelques 2400 habitants de Pennsylvanie sous le vent, déclarant qu’il n’y avait pas eu suffisamment de radiations libérées pour affecter quiconque. Mais 35 ans après, personne ne sait la quantité de radiations qui s’est échappée ou sa direction. Les propriétaires de Three Mile Island ont tranquillement payé des millions de dollars aux victimes sous le vent en échange de leur silence.

 

À Tchernobyl, le rassemblement de 5000 études a montré un nombre supérieur à 1 million de décès. Les effets des radiations sur les jeunes sous le vent en Biélorussie et en Ukraine ont été horribles. Selon Mangano, 80 % des « enfants de Tchernobyl » nés sous le vent depuis l’accident ont été affectés par un large éventail d’impacts allant de malformations et de cancers de la thyroïde à des maladies à long terme du cœur, du système respiratoire et mentales. Les résultats signifient que seul un jeune sous le vent sur cinq peut être reconnu en bonne santé. Les Médecins pour la Responsabilité Sociale et la branche allemande des Médecins Internationaux pour la Prévention des Guerres Nucléaires ont averti de problèmes parallèles près de Fukushima. Le Comité Scientifique des Nations-Unies sur les effets des radiations atomiques (UNSCEAR) a récemment publié des rapports qui minimisent les impacts des catastrophes sur les humains.

 

L’UNSCEAR est intimement lié à l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique, dont le mandat est de promouvoir l’énergie nucléaire. L’AIEA (Agence Internationale de l’Énergie Atomique) a depuis toujours l’ordre de contrôler en les bâillonnant les conclusions des Nations-Unies sur les impacts sanitaires des réacteurs.

 

Source : Eco Watch (Harvey Wassermann)

 

- http://blogs.mediapart.fr/edition/japon-un-seisme-mondial/article/210814/fukushima-les-autorites-japonaises-commettent-un-crime-contre-lhumanite-les

 

Depuis le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars 2011, le désastre de la centrale nucléaire de Fukushima Daichi, le monde vit, ou le devrait tant les conséquences sont dramatiques, à l'heure japonaise.

 

Fukushima : Les autorités japonaises commettent un crime contre l'humanité. Les taux de cancer sont maintenant 14 fois plus élevés.

 

Tokyo, Conférence de presse : Le gouvernement commet des crimes contre l'humanité. Les enfants de Fukushima qui vivent dans la zone de guerre ne peuvent pas la quitter - Cancers chez l'enfant en développement beaucoup plus rapide qu'à Tchernobyl. Évaluation du taux de cancer maintenant 14 fois plus élevés – Parents : «J'ai décidé de révéler la réalité sur ce qu'il se passe ... c'est la seule façon de se débarrasser des criminels".

 

"Lors d'une conférence de presse le 18 Août, 2014 à Tokyo, Toshio Yanagihara, avocat représentant les enfants de Fukushima et leurs parents, accuse les autorités japonaises, de par leur inactions et leur incompétence, de commettre un crime contre l'humanité à l'encontre des populations impactées par la catastrophe nucléaire.

Les cas de cancer de la thyroïde chez les enfants, en comparaison avec ceux de Tchernobyl et la situation actuelle à Fukushima, sont 14 fois plus élevés.

La Préfecture de Fukushima affirme que les cas de cancers sont plus nombreux car il y a eu beaucoup plus d'études qu'à Tchernobyl, ce qui est plus que douteux comme justification. A la préfecture de Fukushima, dans la partie ouest, il y a environ un quart de la population qui est atteinte du cancer de la thyroïde.

En juin de cette année, le comité de Fukushima en charge de la recherche sur le cancer de la thyroïde a admis pour la première fois que la suspicion est due à la métastase ganglionnaire. C'est le cas le plus commun apparu après l'accident de Tchernobyl.

A Fukushima en ce moment, nous voyons que le nombre d'enfants atteints de cancer de la thyroïde (et l'ampleur de la catastrophe en cours), va beaucoup plus vite qu'en Ukraine après l'accident de Tchernobyl.

L'annonce faite par la Haute Cour de Sendai en avril 2013, sur le fait que la vie des enfants de Fukushima est mise en danger n'a pas le moindre motivé le gouvernement japonais à apporter son soutien.

Toshio Yanagihara, a insisté sur le fait que le gouvernement japonais fait preuve de discrimination à l'encontre des enfants de Fukushima, et au regard du tribunal international, il affirme qu'il s'agit d'un crime contre l'humanité, du plus grand crime et crise humanitaire auxquels le Japon soit confronté à l'heure actuelle.

Fukushima est une zone de guerre, et les enfants ont le droit d'être évacués vers des endroits plus sûrs ... Au Japon, la situation actuelle est la plus difficile du monde pour l'éducation des enfants.

Les autorités japonaises sont censées apporter leur aide et évacuer les enfants de Fukushima de cette zone de guerre ... Il doit être affirmé à la cour internationale qu'il s'agit d'un crime contre l'humanité. Les familles des victimes souhaitent porter cette affaire à la Cour Pénale Internationale, et elles s'y préparent.

Témoignage de Katsumi Hasegawa, père de deux jeunes enfants évacuée à Koriyama, à 60 km de la centrale de Fukushima Daiichi :

 

"Nous vivons actuellement à la Préfecture de Shizouka où nous avons évacué en Août 2011 - Ma femme est enceinte et elle a un fils de 5 ans ... Pourquoi le gouvernement japonais nous confine dans une zone interdite de 20 à 30 km de circonférence, alors que de nombreux pays étrangers ont dit à leurs résidents d'évacuer à au moins 80 km de la centrale Fukushima Daiichi ?"

"Je suis un parent d'enfants, et je suis un adulte qui vit au moment de l'accident. Je tiens à révéler la réalité sur ce qu'il se passe. Et je voudrais faire de mon mieux, même si je ne commence que maintenant, je voudrais faire de mon mieux. C'est de ma responsabilité, et c'est la seule façon de se débarrasser des criminels et de l'irresponsabilité que nous avons déjà commise ... Même si soulever ma voix est difficile, je sais qu'il y a des choses que nous devons faire. Merci."

Source : http://enenews.com/tokyo-press-conference-officials-committing-crimes-against-humanity-fukushima-children-living-war-zone-evacuate-childhood-cancer-developing-faster-chernobyl-rate-14-times-higher-parent-im-reveal

 

 

****************29/09/14 15:01************[coordination] La légende du "zéro mort"

 

http://www.liberation.fr/terre/2014/09/23/la-legende-fukushima_1106968

 

 

Cécile ASANUMA-BRICE Chercheure associée au centre de recherche de la Maison franco-japonaise de Tokyo 23 septembre 2014 à 18:06

 

TRIBUNE

Dans les débats énergétiques et face au changement climatique, l’industrie du nucléaire semble encore promouvoir la sécurité de ses services, après des désastres humains comme ceux de Tchernobyl ou de Fukushima, qui auraient dû suffire à mettre en évidence le coût humain inacceptable du nucléaire et à envisager des changements radicaux, comme ce fut le cas dans certains pays européens.

 

Dans ce contexte, la légende du «zéro mort», complaisamment entretenue par certains scientifiques, joue un rôle stratégique à chaque catastrophe, et on l’entend à propos de Fukushima désormais ; alors même que les autorités et les citoyens des pays concernés doivent faire face à une recrudescence de la mortalité de la population.

 

Trois ans et demi après l’accident de Fukushima, le nombre de décès relatifs à l’explosion de la centrale nucléaire Tepco Daiichi de Fukushima ne cesse de s’accroître. Selon le journal Tokyo Shimbun, plus de 1 100 décès sont comptabilisés au 11 septembre. La population vieillissante, relogée dans des logements «provisoires», a été la première touchée. Le droit au refuge ne leur ayant pas été accordé, en dépit des recommandations faites par le rapporteur aux droits de l’homme de l’ONU, Anand Grover, suite à sa mission au Japon fin 2012, aucun accompagnement financier ne permet à ces habitants le relogement. Leurs conditions sanitaires se dégradent au fur et à mesure du temps qui passe, alors que d’autres décident de partir à leurs frais devant l’instabilité environnementale insupportable au quotidien. La chute dans une spirale de paupérisation touche une partie d’entre eux, livrée à la dépression et à l’alcoolisme. Les villes de Namie (333 décès), Tomioka (250 décès), Futaba (113 décès) et Okuma (106 décès), adjacentes à la centrale dont les fuites d’eau contaminée sont toujours hors de contrôle, comptent au total 802 décès, identifiés officiellement comme conséquents de l’explosion de la centrale (55 ont été enregistrés dans les six derniers mois). Le journal Fukushima Minpo tirait la sonnette d’alarme le 21 juin en rapportant les propos du ministère de l’Intérieur sur le nombre de suicides en recrudescence. La multiplication du nombre des cancers de la thyroïde doit également être prise en compte dans le bilan des conséquences sanitaires de l’explosion. Selon la commission d’enquête du département de Fukushima, 104 enfants de moins de 18 ans, parmi les 300 000 composants l’échantillon, ont été diagnostiqués comme atteints d’un cancer de la thyroïde. Les voix d’épidémiologistes, à l’intérieur comme à l’extérieur du Japon, se lèvent pour contrer la position des experts de la commission départementale de Fukushima, selon laquelle ces cancers ne seraient pas conséquents de l’explosion. Ceux-ci «justifient» l’augmentation du nombre de cas par le perfectionnement des outils radiologiques actuels.

 

Dans la même logique d’une tentative de réconfort moral des habitants, et la double perspective de la réouverture de la zone d’évacuation afin d’y reloger la population au plus vite, et du redémarrage programmé de deux centrales en 2014, le ministère de l’Environnement soutient, dans un rapport du 17 août, qu’en-deçà de 100 msv/an, il n’y aurait aucune conséquence sur la santé.

 

Le professeur Tsuda Toshihide, de l’université d’Okayama, spécialisé en épidémiologie, a remis en cause publiquement, l’enquête de l’université médicale de Fukushima, en affirmant d’une part que le rapport de l’OMS de 2013 notifie une augmentation présente et à venir du nombre de cancer à Fukushima, d’autre part que la position du gouvernement japonais niant les conséquences sanitaires en-deçà de 100 msv est une aberration scientifique. Le professeur Keith Baverstock, épidémiologue, ancien membre de l’OMS, dans une lettre ouverte au Comité scientifique de l’ONU sur les conséquences des émissions radioactives (UNSCEAR) s’en prend, quant à lui, au rapport 2013 de l’UNSCEAR en précisant que ce document n’est paru que trois ans après l’enquête sur laquelle il est basé en raison des conflits entre les membres qui composent la commission. L’un d’eux, le docteur Wolfgang Weiss, s’est opposé à sa publication, qui conclut à la négation de tout accroissement du nombre de cancers en rapport avec l’explosion. Néanmoins, ce rapport ne nie pas le fait que l’accident n’est en rien terminé, puisque, selon les déclarations même de Tepco (mai), la radioactivité s’échappe toujours de la centrale dans l’océan Pacifique et dans l’air.

 

Devant les doutes émis par les experts sur les rapports officiels, d’autres, qui émanent néanmoins des mêmes organisations (OMS, IAEA, ICRP) tranchent lors du 3e Symposium des experts internationaux à Fukushima, organisé par la fondation Sasakawa et l’université Médicale de Fukushima les 8 et 9 septembre. Le titre annonçait le dépassement des querelles épidémiologiques pour, enfin, atteindre les sommets prometteurs de la résilience et de la reconstruction. Pour Abel Julio González qui, tout en étant membre de l’UNSCEAR, occupe la fonction de membre de la commission sur les normes sécuritaires de l’IAEA, tout est une question de communication et il s’agit d’abord de calmer les inquiétudes «irraisonnées» des populations dues, selon lui, au terme «contamination» qui, référant à la pathologie, fait peser sur l’irradiation une image négative. Idée reprise par Emilie van Deventer (OMS) qui propose l’intégration de workshops sur l’irradiation et ses bénéfices comparables à ceux du soleil, dans la formation des enfants d’écoles primaires. «Quoi qu’il en soit, conclut-elle, nous devons gagner le pari du coût bénéfice.»

 

Ces experts, si assurés de la valeur de leurs postulats psychologiques sur les peurs de l’opinion et les moyens de les manipuler, ne devraient-ils pas plutôt s’intéresser aux données et à l’évidence des conséquences en terme de santé publique que ce bref état des lieux nous a permis de montrer ?

 

 

***************11/10/14 13:35********[coordination] L'université médicale de Fukushima affirme que diverses maladies augmentent dans la région dévastée de Fukushima

 

FUKUSHIMA DIARY

 

Le Dr Ohira, professeur d'épidémiologie, de l'université médicale de Fukushima affirme que diverses maladies sont en augmentation dans l'ancienne zone évacuée de Fukushima.

 

Ceci concerne 13 communes. Au cours d'un symposium qui s'est tenu le 4 octobre 2014, le Pr. Ohira a affirmé que des dysfonctionnements hépatiques, de l'hypertension et d'autres maladies sont en augmentation chez les habitants.

Il anticipe que les infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux vont sans doute augmenter à partir de maintenant et a insisté sur l'importance de collecter des données sur l'état de santé des habitants.

 

Après Tchernobyl, les infarctus du myocarde ont été constatés en augmentation à cause des Cs 134/137 accumulés dans le cœur. Néanmoins, l'université médicale de Fukushima déclare que l'augmentation de ces maladies est provoquée par le mode de vie des victimes de la catastrophe, c'est à dire exactement ce qu'avait proclamé l'ex-Union Soviétique après Tchernobyl.

 

http://www.fmu.ac.jp/home/lib/F-igaku/gakujyutu.files/igakukai104.pdf

http://www.fmu.ac.jp/kenkyu/Profiles/62/0006121/profile.html

 

source Fukushima Diary: https://www.facebook.com/FukushimaDiaryFR

 

 

 

Autre message :

L'institut Belrad qui mesure et soigne les enfants a besoin de don. Merci.

http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php

Enfants de Tchernobyl Belarus Résidence "Les Jardins d'Emeraude"

28 bis, rue de la République - appt 21 - 22770 LANCIEUX

http://belrad-institute.org/

 

Il faut comprendre les choses pour les changer... (liste non exhaustive...)

http://lesveilleursdefukushima.blogspot.com/

http://appeldefukushima.wordpress.com/

http://fukushima.over-blog.fr/

écologie et santé, les amis de Yury Bandajevski : http://chernobyl-today.org/

 

radioprotection Santé

http://www.youtube.com/user/Independentwho?feature=mhee http://www.criirad.org/ ww.lesenfantsdetchernobyl.fr www.ippnw.ch http://amfpgn.org/ http://www.acsir.org/acsir.php

http://asso-malades-thyroide.org/ http://aipri.blogspot.com/ www.aven.org www.mururoa.org

www.avigolfe.com

 

Info-action http://www.contratom.ch/spip/ http://www.sortirdunucleaire.org/ http://sortirdunucleaire75.org/

http://www.coordination-antinucleaire-sudest.org/ http://observ.nucleaire.free.fr/ www.resosol.org http://resosol.org/Gazette/GSIEN.html http://tchernobyl.verites.free.fr http://www.dissident-media.org/infonucleaire/ http://burestop.free.fr/spip/ http://www.villesurterre.com/ http://www.wise-paris.org/index_f.html http://apag2.wordpress.com http://nucleaire-arret-immediat.com/

http://collectifantinucleaire13.wordpress.com/2013/10/25/la-demi-heure-radio-active-lemission-de-contre-propagande-sur-le-nucleaire/

Actions engagées http://valognesstopcastor.noblogs.org/ http://antitht.noblogs.org/

Désarmement www.armesnucleairesstop.org http://www.icanfrance.org/ www.obsarm.org

www.abolition2000.org http://www.nonaumissilem51.org/ http://acdn.france.free.fr

 

 

 

 

 

(1) http://www.alalettre.com/valles-oeuvres-enfant.php

 

L'Enfant de Jules Valles

Ce roman autobiographique de Jules Vallès est dédié "A tous ceux qui crevèrent d'ennui au collège ou qu'on fit pleurer dans la famille, qui, pendant leur enfance, furent tyrannisés par leurs maîtres ou rossés par leurs parents...."

Roman de Jules Vallès ( 1832-1885) . L'Enfant fut publié à Paris en feuilleton sous le titre de Jacques Vingtras et sous le pseudonyme de La Chaussade, en 1878, dans Le Siècle.

L'Enfant est le premier volet de la trilogie de Jacques Vingtras. Les deux autres épisodes ont pour titre : Le bachelier et L'insurgé.

L’Insurgé est un roman de Jules Vallès, publié à Paris chez Charpentier en 1886. (wiki)

Le roman raconte la participation de Jacques Vingtras à la Commune de Paris de 1871 : l'armée des Versaillais, corps armé organisé par Adolphe Thiers, qui pénètre dans Paris ; la guerre des barricades ; la mise en place d'un gouvernement populaire où Vingtras devient l'un des membres influents ; la Semaine sanglante, les incendies et les massacres d'otages. Alors qu'il se croit perdu, Vingtras parvient à échapper à la mort et à prendre le large. Dans sa fuite, se retournant pour regarder le ciel du côté de la capitale, il observe : « On dirait une grande blouse inondée de sang. »

 

«Vallès montre certaines de ses opinions. On le voit assez admiratif de Blanqui, on le devine assez proche des idées de Proudhon ou de Bakounine, à tendance anarchiste. On le voit hostile à la République de Thiers ou à l'Empire, partisan d'une révolution, d'un soulèvement populaire et de l'avènement d'une démocratie sociale. On le voit contrairement à beaucoup de ses camarades être totalement opposé au bonapartisme, pas seulement à Napoléon III, mais aussi à Napoléon Ier; il est de même opposé au jacobinisme ce qui engendre des discussions mouvementées avec beaucoup de ses camarades. Il dit dans L'Insurgé: "Je hais Robespierre le déiste, et trouve qu'il ne faut pas singer Marat, le galérien du soupçon, l'hystérique de la Terreur, le névrosé d'une époque sanguine !" Face à ses camarades, il ose dire dans Le Bachelier de Rousseau que c'est un "pisse-froid", s'attirant alors le désaccord de ses amis.

 

 

 

 

 

Asclépios et le trèfle noir

Le 10/03/2015

 

L'épidémiologie c'est très simple racontée aux enfants;

 

Ce pourrait être le titre d'un conte ou film fantastique, mais c'est bien la réalité.

Entrant dans l'Anthropocène (C.Bonneuil JB.Fressoz « L’événement Anthropocène »), l'homme dévoile son « impuissante puissance » (M.Lepesant). Après « la Grande Transformation » (K. Polanyi 1944), on parle de la « Grande Accélération » après 1945 qui plonge vers un « Thanatocène » où la « nuclé-ère » y est fortement prépondérante. Un « Grand Ralentissement Volontaire » ne peut se faire que par l'éducation populaire sinon il sera forcé non par l'homme mais par ce qui le dépasse.

 

Le talon d'Achille de l'industrie nucléaire se trouve au bout du bâton d'Asclépios. Ce bâton ou caducée enroulé d'un serpent et représentant la médecine en Europe. Celui d'Hermès, enroulé de deux serpents et surmonté d'ailes symbolise la médecine en Amérique.

Et il est temps d'en mettre un bon coup, là où cela fait mal; une enquête épidémiologique internationale et populaire.

 

En 2009, le ministre de la Défense Morin, ne pouvait pas faire autrement que d'avancer une pseudo loi d'indemnisation des victimes des essais nucléaires français pour couper court à la proposition de Loi Taubira, qui elle s'étendait à toutes les victimes du nucléaire. Les victimes des essais nucléaire, ils les ont laissé mourir. L'indemnisation était un prétexte et une monstrueuse arnaque de Morin, l'armée et l'industrie qui va avec , les victimes militaires et civiles ont pu le vérifier par la suite. En plus la vomissante tactique de diviser (pour mieux régner) les victimes des essais et ceux du nucléaire « civil » n'a pas laissé de scrupule sur ces ministres qui se suivent et se ressemblent. De plus l'indemnisation est impossible à supporter dans le cas de la radioactivité, même pour un gouvernement capable de sortir régulièrement des milliards comme d'un chapeau claque pour renflouer des grandes banques ou pour des projets (grands et petits) inutiles.

 

 

* Exemple de la Corse :

Enquête épidémiologique sous le nuage de Tchernobyl

Honneur pour la Corse, trahison confirmée du continent.

 

"Honneur, mais surtout émotion, parce que la catastrophe de Tchernobyl, premier accident nucléaire de cette importance à frapper le continent européen, constitue l’un de ces événements qui auront fortement marqué la Corse et sa population.

 

Alors que notre île a été l’une des régions françaises les plus exposées aux retombées du nuage ukrainien, le manque de réactivité des autorités compétentes d’abord, qui a été dans les suites immédiates un mensonge d’état, l’absence de données précises indiquant la réalité de cette contamination, les carences enfin –pour ne pas dire plus- des enquêtes effectuées par les organismes officiels avaient créé une situation délétère de confusion et polémiques."(extrait du rapport)

 

Consulter le rapport:

http://www.corse.fr/Consultez-le-rapport-final-relatif-a-l-enquete-epidemiologique-retroactive-concernant-les-consequences-du-nuage-de_a4221.html

 

"Mme Risterucci a souhaité que d'autres régions puissent s'inspirer du travail des chercheurs italiens pour dénoncer le "mensonge d'Etat" qui avait suivi en France la catastrophe et obtenir réparation."

Article consultable sous :http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-Corse-forte-hausse-des-maladies-thyroidiennes-apres-Tchernobyl-.htm?&rub=15&xml=newsmlmmd.urn.newsml.afp.com.20130704.7a3e4b1e.2d86.4c07.8010.c69b3365817f.xml

 

 

Mais nous ne parlons pas d'indemnisation, nous parlons de stopper l'hémorragie.

 

Ces victimes, toutes les victimes, ont des enfants qui ont le droit de vivre dans un environnement sain et nous leur devons au moins cela.

 

Le nucléaire est un problème majeur qu'il faut régler maintenant à cause de cet effondrement du capitalisme, du productivisme justement qui a conduit au Thanatocène. L'exigence d'un niveau aussi extrême de sécurité a un coût exorbitant (à l'entière charge du contribuable, mais pas répercuté sur sa facture électrique, est-il nécessaire de le rappeler ?). Ce niveau ne peut pas tenir en période de récession. (Ces messieurs-dames ont quand même fini par admettre ce mot!). Tchernobyl a explosé en période d'effondrement et nous sommes dans une autre période d'effondrement beaucoup plus généralisée cette fois ci.(Comment tout peut s'effondrer -Pablo Servigne-Raphaël Stevens)

 

En Février 2009 Le premier jet de cette enquête citoyenne faisait suite à une lettre questionnaire reçue du « fond mondial de recherche contre le cancer » (et le matraquage publicitaire en général sur la recherche médicale) ou sur « le mode de vie et l'alimentation" diffusé aussi par radio. L'enveloppe pré -timbrée est parti avec un autre formulaire plus complet. Ce formulaire a été inspiré par celui de la CrIIrad au lendemain de Tchernobyl. Le « Fond mondial de recherche » (de midi à 14h alors que nous y sommes toujours de 8h à 18h depuis 8ans ,www.independentwho.org, et que l'on a plus besoin de faire de recherche puisqu'on a trouvé les coupables et que tout a été dénoncé et prouvé de longue date (6 Août 1945.« La face cachée de Hiroshima » documentaire

remis en ligne en mars 2015 par une bonne âme: https://www.youtube.com/watch?v=s35t9OJBig8

 

Comme ces « fondations » surfent avec les membres des gouvernements blanc-bonnet sur le thème de l'alimentation, ce thème fumeux et plus généralement cette « acceptabilité sociale » est régulièrement développée sur la radio nationale ou TV . C'est bizarre cette attention sur notre alimentation. Alors que cela fait des lustres que l'on sait que les français « mangent mal », boivent un petit coup de temps en temps, fument un petit clope et sont champion du monde des médicaments. (pour la plus grande joie des neveux d'IG Farben mais pas leurs victimes ; des vaccins à l'alu, du médiator etc) . Cela rappelle la mascarade du Grenelle; la prise de conscience générale sur l'écologie a été savamment détournée et maintenant après l'oxymore du « développement durable » on parle de résilience, de transition, de croissance verte... On change les mots à défaut de changer les choses. Mais dans les faits c'est la religion de la croissance qui prédomine. Et icomme tout le monde sent que ce pays est déjà devenu un immense hôpital, on s'empresse de pointer du doigt nos vilaines habitudes afin de rendre acceptable l'inacceptable.

 

Plus récemment sur la radio d'Etat et autour, dans "ces séquences publicitaires" on parle moins de nos mauvaises habitudes alimentaires mais plus sûrement de dépistage du cancer (1)(2), même d'un Plan Cancer (5). Allons, allons citoyens, « que de piqûres impures abreuvent nos sillons », il ne suffit que de deux malheureux neurones, deux tout petits même pas en forme, mais à raccorder ensemble pour comprendre cela. Ferez-vous ce dernier effort? le cancer et les autres plaies, qui comme chacun sait ne sont pas liés à la radioactivité...ni aux autres pollutions industrielles...car la propagande le dit ; c'est parce qu'il y a beaucoup plus de dépistage que l'on trouve beaucoup plus de cancer et autres pathologies...

 

D'autres encore acceptent cet enfumage, ce terme de conséquence de la pollution industrielle; c'est la fatalité, la rançon du progrès, le moindre mal pour une civilisation branchée numérique et biotech etc. Et ces spécialistes en relation publique comptent sur sa dilution pour ne pas cibler telle ou telle enseigne comme le font les promoteurs des OGM (3), la chimie (4), la biologie de synthèse (autre oxymore), les nanoparticules etc faisant suite à la longue cohorte des amiantés et autres sacrifiés de l'industrie.

 

 

Depuis plus de 40 ans, ces propagandes infectes, financées par ces fondations ou par le contribuable..., visant à faire accepter l'inacceptable sont régulièrement diffusées. L'académie des sciences, l'ordre des médecins, les polytechniciens (et leur réseau ONG AFIS ou autre), politiciens (5) etc sont directement impliqués dans cet état de fait. Ils n'avoueront jamais leur complète trahison sur l'étendue du désastre sanitaire (et écologique) d'un soi-disant progrès alors qu'ils sont plutôt aveuglés par un scientisme obscène ; ils ne veulent pas voir le prix réel à payer pour ces quelques progrès techniques qui annihilent à eux seuls l'expansion d'un véritable progrès humain; l'élévation de la conscience du monde.

 

L'argent fait la "loi" : des déchets radioactifs dans les matériaux de construction, l'irradiation des aliments.( Voir le Collectif français contre l'irradiation des aliments www.irradiation-aliments.org) mais encore la suppression de l’enquête d’utilité publique pour les rejets des centrales, puis remonter des seuils admissibles inventés alors qu'il n'y a pas de seuil admissible.

 

En lisant les bouquins de H Laborit, B.Cyrulnik, Michel Tereschenko etc et maintenant « l’événement Anthropocène » , on comprend mieux ce qui se passe dans nos têtes et pourquoi ces technocrates et beaucoup d'autres se mentent à eux-mêmes, se réfugient dans le déni, leur bulle qu'ils croient salvatrice. Le point commun est bien la volonté de puissance de l'occident et son culte de la guerre qui est à l'origine des fortunes incommensurable des banquiers et industriels profiteurs de guerre et ils font même de ces Etats ces monstres froids leurs marionnettes. Pourtant on doit continuer de résister et garder notre dignité car il y a des poches de luttes qui donnent du sens à nos vie un peu partout. Parallèlement à la théorie de la crétinisation du monde, il y a la théorie de la conscience du monde et c'est cela qu'il faut voir.

 

Oui ce système de représentation attire principalement des personnes peu recommandables (pour rester poli) avec un ego assez développé prêts à renier ce dont ils se réclament;( ripoublicain, productiviste rouge, parti raciste et xénophobe français, pseudo socialiste, pseudo écologiste vrai opportunistes).

 

Oui toutes les pathologies dont la leucémie des jeunes sont attribuables à la pollution industrielle et le nucléaire y tient une place majeure, il n'y a pas besoin de connaissance particulière pour comprendre cela. Ces personnes en col blanc sont effectivement des criminels et il n'est pas exagéré d'affirmer qu'Eichmann est partout.

 

 

 

Rien ne tient debout, l’imposture est complète depuis le début.

 

L'étau se resserre. Diffusez, multipliez, améliorez ce formulaire

http://elianguesard.l.e.f.unblog.fr/files/2013/04/epidemio2015.pdf

 

 

Pour des réseaux « Francim (6) » locaux : Réseau des registres français de cancer et de toutes les pathologies (jusqu'au suicide ...http://www.legrandsoir.info/surveillance-de-la-mortalite-par-suicide-des-agriculteurs-exploitants.html)

 

Des réseaux indépendants des lobbies chimie et nucléaire. Des réseaux transparents ayant effectivement le bien commun comme principe fondamental.

 

 

 

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Cancer_du_sein

http://www.caducee.net/Communiques/22102004/2210200428_cancer_sein.asp

 

(2) http://www.inserm.fr/thematiques/cancer/dossiers/cancer-colorectal

http://www.prescrire.org/Fr/3/31/49021/0/NewsDetails.aspx

http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/cancer_colon.htm

 

(3) http://www.soutienfaucheursbretagne.fr/article-manifestation-des-surfeurs-contre-les-ogm-a-hawaii-121735213.html

 

(4) http://www.legrandsoir.info/les-lecons-a-tirer-de-la-defaite-de-monsanto-a-cordoba-en-argentine.html

 

(5) http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1691

 

(6) http://www.ecosante.fr/FRANFRA/3034.html

 

 

 

 

**********************Pour des renseignements, de la bibliographie à foison, des actions;

c'est eux, et beaucoup d'autres encore:

 

Don et contre don, vous pouvez participer.

http://independentwho.org/fr/

Vous pouvez transmettre, organiser de véritables rencontres avec les autres personnes qui ne pensent pas comme vous. Vous, nous, nous sommes tous responsables.

 

 

Il faut comprendre les choses pour les changer... (liste non exhaustive...)

http://lesveilleursdefukushima.blogspot.com/

 

http://appeldefukushima.wordpress.com/

http://fukushima.over-blog.fr/

écologie et santé, les amis de Yury Bandajevski : http://chernobyl-today.org/

 

radioprotection Santé

http://www.youtube.com/user/Independentwho?feature=mhee

Pour sauver l'Institut Belrad qui soigne les enfants, aidez:

Enfants de Tchernobyl Belarus Résidence "Les Jardins d'Emeraude"

28 bis, rue de la République - appt 21 - 22770 LANCIEUX

http://belrad-institute.org/

http://enfants-tchernobyl-belarus.org/

 

http://www.criirad.org/

www.lesenfantsdetchernobyl.fr

www.ippnw.ch

http://amfpgn.org/

http://www.acsir.org/acsir.php

http://asso-malades-thyroide.org/

http://aipri.blogspot.com/

www.aven.org

www.mururoa.org

www.avigolfe.com

 

 

Info-action

http://www.contratom.ch/spip/

http://www.sortirdunucleaire.org/

http://sortirdunucleaire75.org/

http://www.coordination-antinucleaire-sudest.org/

http://observ.nucleaire.free.fr/

www.resosol.org http://resosol.org/Gazette/GSIEN.html

http://tchernobyl.verites.free.fr

http://www.dissident-media.org/infonucleaire/

http://burestop.free.fr/spip/

http://www.villesurterre.com/

http://www.wise-paris.org/index_f.html

 

Actions engagées

http://valognesstopcastor.noblogs.org/

http://antitht.noblogs.org/

 

Désarmement

www.armesnucleairesstop.org

http://www.icanfrance.org/

www.obsarm.org

www.abolition2000.org

http://www.nonaumissilem51.org/

http://acdn.france.free.fr

 

 

Autres informations :

 

1) TOXICOLOGIE où ça ?

voir sur http://blog.lesperipheriques.org/?p=1274

 

Introduction au lancement d'alerte,

Une réalisation audio des Périphériques vous parlent en quatorze parties avec le philosophe et journaliste d'investigation Roger Lenglet. Introduction par la Sénatrice Marie-Christine Blandin, à l'origine de la loi sur la protection des lanceurs d'alerte du 3 avril 2013.

 

On y apprend que

  • Les études de toxicologie n'existent plus en France « grâce » au lobby de la chimie: il n'y a plus de formation à ce métier, c'est pratique pour la chimie

  • Que notre cher et bien aimé Claude Allègre avait ouvert un ThinkTank "Ecologie d'avenir" (!!!) financé par le lobby chimique, où il explique qu'il n'y a pas besoin de principe de précaution, les industriels étant gens prudents qui font le nécessaire pour éviter les produits dangereux... et plein d'autres trucs.

 

Ou écoutez l’émission Terre a Terre du 15 Février 2014 le Pr Seralini [Belpomme,Cicolella etc pourraient le faire aussi ] il y explique les zenobiotiques, (les polluants artificiels) et comment ces substances empêchent la communication cellulaire, les systèmes hormonaux, Il explique les effets combinés de tous ces produits et finalement il raconte les réactions agressives de Monsanto envers les recherches qu'il a mené etc. Beaucoup de parallèles entre ce sujet et la radiation. L’émission explique pourquoi épidémiologie dans ces domaines est tellement difficile. Quand le corps entier est sous attaque, avec les symptômes diverses, les corrélations sont plus difficiles a établir. Par contre, il est très facile pour les industries concernées de nier les liens.

 

Et au sujet du plan cancer de Mr Hollande ;

http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1691

 

 

2) Après Fukushima les citoyens doivent prendre le contrôle de la recherche en santé

*************************http://aweb2u.free.fr/dotclear/index.php?post/2011/07/01/Apres-Fukushima-les-citoyens-doivent-prendre-le-controle-de-la-recherche-en-sante

 

Par jeep le vendredi, juillet 1 2011, 12:01 - Moldus

 

After Fukushima citizens must take control of health research

http://www.llrc.org/fukucitizenepidemiology.htm

 

L'étude de Fukushima 5000

Comme nous l'avions prédit depuis le début de la catastrophe de Fukushima, les responsables disent que l'impact à long terme sur la santé humaine ne sera pas grave. Ceci est le début d'une dissimulation de longue durée destinée à priver les citoyens de recours juridique pour l'échec du Gouvernement et le devoir de soins de TEPCO.

Nous conseillons aux citoyens de créer leur propre étude,

- de recruter un groupe d'étude de 5000 personnes vivant dans la zone contaminée.

- de surveiller leur santé avec un questionnaire.

- d'utiliser le même questionnaire d'enquête de santé en 2014

- de le faire à nouveau en 2016.

 

 

Voici un rapport sur la méthode (GB) http://www.llrc.org/epidemiology/subtopic/fukucitizenepidemiology.pdf

 

 

 

 

 

3) L'épidémiologie populaire de C. Busby :

 

Epidémiologies citoyennes du cancer dans les petites localités : quelques approches

 

Chris Busby

 

Pourquoi épidémiologie ?

 

  • Pendant 50 ans, la biosphère s’est remplie de molécules et de substances chimiques et radioactives nouvelles.

  • Malgré les avancés majeures des connaissances scientifiques et médicales, les taux de cancer, diabète, asthme, maladies cardiovasculaire, congénitale et neuro-dégénérative continuent à augmenter.

  • Toutes ces maladies ont une relation avec l’exposition aux facteurs environnementaux. Par exemple, l’épidémie actuelle de cancer a une forte corrélation avec l’exposition aux essais nucléaires atmosphériques de 1959-63.

  • Les données sur les taux d’incidence du cancer dans les petites localités sont rassemblées dans des registres du cancer mais ne sont jamais diffusées pour les études indépendantes. Ces études épidémiologiques démontreraient des liens avec les sources de pollution, ce qui conduirait à la panique, aux procès et à la fermeture de beaucoup d’industries influentes et puissantes. Il s’agit d’une guerre.

 

Il y a des victimes. Gemma D’Arcy est morte de leucémie à l’age de 6 ans. Elle habitait près de l’usine de retraitement de Sellafield. La constellation de leucémies infantiles à Sellafield, 10 fois supérieure à la moyenne nationale, a été découverte par Yorkshire TV (Yorkshire Télévision) en 1983. Plus récemment, des constellations de leucémies infantiles ont été trouvées par la Welsh TV (Télévision galloise) tout près du très contaminé Détroit de Menai. J’ai participé à l’analyse épidémiologique de ces données.

 

L’épidémiologie nous permet d’examiner les données pour voir si cela montre l’existence d’un problème. Ce n’est pas compliqué. Cela demande un simple travail de détective et un peu de mathématique.

 

Le premier épidémiologiste était le Dr John Snow. Snow a cartographié le choléra à Londres en 1854 et il a démontré que la maladie était apportée par l’eau, parce que seules les personnes consommant l’eau des pompes de la Compagnie Southwark et Vauxhall attrapaient la maladie. Il s’agissait d’une simple analyse de la cartographie. On dit que Snow a enlevé la manette de la pompe pour que personne d’autre ne puisse boire l’eau contaminée.

 

Snow n’avait aucune qualification en épidémiologie.

La pompe elle-même a été conservée dans Broadwick Street à Londres. Snow est considéré aujourd’hui comme un héros. Mais à l’époque, ses théories sur la transmission du choléra étaient ridiculisées et il est mort jeune à 45 ans.

 

Le vaisseau spatial Terre vole à travers l’espace et sa sécurité dépend de politiques correctes. Comment savoir si nous nous dirigeons dans la bonne direction ? Quels instruments faut-il consulter ? Le plus important n’est pas le compteur Geiger : c’est le « compteur santé humaine ». C’est lui qui nous indique si nous nous dirigeons dans la mauvaise direction. Mais les données ne sont pas diffusées. Les autorités ont recouvert le compteur de peinture. Notre réponse est de construire nos propres instruments, d’obtenir nos propres données et de les analyser nous mêmes.

 

Quelles maladies devrait-on étudier afin de détecter des expositions dangereuses ?

 

  • Le cancer infantile et la leucémie ? : le nombre de cas est trop faible.

  • La mortalité infantile et les mort-nés ?: difficile de tirer des conclusions à cause des fausses couches.

  • Les malformations congénitales ?: le nombre de cas est (habituellement) trop faible.

  • D’autres problèmes, par ex. l’asthme ?: des difficultés avec les taux de contrôle ou de fond, les épisodes, la discrimination due à une respiration asthmatique, les diagnostics, etc.

  • Le cancer chez l’adulte ?: l’avantage est qu’un grand nombre de cas et que les taux nationaux sont connus, et que l’incidence de cette maladie est un signe flagrant de dégâts génétiques.

 

Types possibles d’études citoyennes

 

  1. Des études nationales de cohortes en séries chronologiques avant et après contamination ou à travers des régions contaminées à différents degrés. Les données sont généralement disponibles.

  2. Des études écologiques1 de petites localités au niveau de la circonscription électorale. Les données sont tenues secrètes par les autorités.

  3. Des études écologiques de petites localités à partir d’un questionnaire. Les données sont obtenues par les chercheurs.

 

De quoi a-t-on besoin dans l’idéal pour entreprendre une étude épidémiologique sur le cancer ?

 

  • Une population à risque qui a été exposée à un certain risque sanitaire. Il s’agit du GROUPE ETUDE.

  • Un groupe contrôle de personnes similaires qui n’ont pas été exposées au même risque sanitaire. Il s’agit du GROUPE CONTRÔLE.

  • Les détails de cette population tels que l’âge, le sexe et l’exposition.

  • Le nombre de cas (ou les taux) dans les groupes d’étude et de contrôle d’une maladie qui est liée de manière plausible, biologiquement parlant, à l’exposition.

  • Nous devons aussi définir la période de l’étude, c'est-à-dire le nombre d’années pendant lesquelles nous cherchons tous les cas de la maladie en question.

 

Mais depuis 1995, tous les registres nationaux de cancer refusent de fournir les données sur l’incidence pour les petites localités. Que faire ?

 

  1. Demander les données sur la MORTALITE (qui indiquent les causes de décès) de ces localités et les utiliser.

  2. Entreprendre une enquête de porte à porte afin d’obtenir les données de base de la population et le nombre de cancers diagnostiqués pendant les dix dernières années.

 

Un exemple de la première possibilité est l’étude de la mortalité par cancer du sein dans les circonscriptions électorales à proximité de la boue contaminée près de la centrale nucléaire Bradwell à Essex au Royaume Uni, que j’ai faite en 2002. Le résultat a montré un doublement du risque dans les circonscriptions électorales situées près de l’estuaire contaminé.

 

(1ère carte)

 

La première étude par questionnaire a été entreprise en Irlande pour examiner les effets de la pollution de la mer d’Irlande venant de Sellafield. Les résultats de l’étude par questionnaire du STAD/Green Audit sur Carlingford et Greenore, Irlande en 2000 figurent sur la carte ci-dessous. Les points rouges représentent des cas de cancer; la région en bleue représente la boue côtière contaminée.

 

(2ème carte)

 

Les autres études épidémiologiques par questionnaire que j’ai organisées sont :

 

  1. La base des sous-marins nucléaires à Plymouth; on a trouvé un excès de cancer de 5 fois la norme nationale chez les habitants des rues situées à moins d’un km par rapport à celles situées au-delà d’un km.

  2. Burnham (sous le vent de la centrale nucléaire de Hinckley Point); on a trouvé un doublement du cancer du sein et de la leucémie; confirmé plus tard par le registre local de cancer. Enorme couverture médiatique.

  3. Padeswood, Pays de Galles; près d’un incinérateur de déchets ; on n’a pas trouvé d’excès ni de cancer ni d’asthme.

  4. Llan Ffestiniog, Pays de Galles (sous le vent de la centrale nucléaire de Trawsfynydd); on a trouvé un excès de cancer du sein et d’autres cancers de 5 fois la norme nationale. Un documentaire a été fait sur le sujet en collaboration avec une compagnie TV.

  5. Fallujah, Iraq ; on a trouvé un excès énorme de cancers et de mortalité infantile; résultats publié dans Int. J. Envir. Publ. Health 2009.

 

Comment commencer ?

 

Toute étude épidémiologique compare deux groupes, le groupe exposé ou « étude » et le groupe non exposé ou « contrôle » à partir d’un tableau 2 sur 2.

Le chiffre que nous cherchons, c’est le risque relatif (RR) :

RR= nombre observé/nombre attendu

Nous voulons aussi savoir si cela aurait pu se produire par hasard.

Nous créons donc ce qu’on appelle un tableau de contingence.

 

Voici un exemple : dans la ville de Downwind (Sous le Vent),  20 personnes ont développé un cancer, sur une population de 2000. Dans le canton de West où se trouve la ville de Downwind, sur une population de 200 000, le cancer touche 1 000 personnes ayant la même répartition par âge qu'à Downwind.

 


 


 


 


 


 


 


 


(1er tableau)

Cancers à Downwind (exemple)

 

 

 

 

 

CANCER - OUI

 

 

 

POPULATION TOTALE

EXPOSÉS - OUI

 

(Habitants de Downwind)

Cas de cancer dans le groupe d’étude

 

 

20

 

 

 

 

2 000

NON EXPOSÉS

(Canton de West)

Cas de cancer dans le groupe de contrôle

 

1 000

 

 

 

 

200 000

 

 

 

 

Cela donne :

Dans l’exemple ci-dessus, le taux dans le groupe exposé est de 1 pour 100 ou 1 000 pour 100 000 et dans le groupe non exposé de 1 pour 200 ou 500 pour 100 000. Le risque relatif est donc de 1 000/500 ou 2,0.

 

Il est possible de savoir si ce résultat est significatif statistiquement de plusieurs manières.

D’abord, on peut calculer le nombre attendu de cancers dans la Ville de Downwind. Ainsi on applique le taux général de 500/100 000 à la population de 2 000 pour obtenir le chiffre attendu qui est (500 x 2 000)/100 000 ou 10. Donc nous obtenons khi-2 à partir de l’équation (observé-attendu)2/attendu. Cela donne 102/10 =10. Le test de khi-2 avec un degré de liberté nous donne une valeur de p <0,01 et donc le résultat est significatif. Le programme libre Epi Info permet de calculer les intervalles de confiance à 95%, avec aussi leur programme routine STATCALC.

 

Dans l’exemple ci-dessus, on présume que tout le monde a une chance égale de développer un cancer suite à l’exposition. Mais les taux de cancer augmentent avec l’âge, donc nous devons en tenir compte

 

  • A cause de cela, nous devons nous assurer que les différences dans la structure d’âge entre les deux groupes sont prises en compte.

  • On peut faire cela en calculant des taux standardisés par âge et les comparer.

  • La méthode la plus utilisée est de calculer le nombre de cas ATTENDUS sur la base d’un standard (d’habitude national), puis de comparer celui-ci avec le nombre de cas observés dans les groupes étude et contrôle.

  • Voilà pourquoi on doit avoir les profils d’âge dans les groupes à comparer.

 

(2ème tableau)

 

Dans l’exemple ci-dessus, nous avons 185 femmes dans notre échantillon et nous voulons calculer le nombre de cas attendu de morts dues au cancer du sein dans cette population.

Nous avons le même nombre de femmes par chaque tranche d’âge de 10 ans dans la zone d’étude. Si on estime qu’il devrait y avoir un cancer tous les 10 ans et qu’il y en a 5, le risque relatif est de 5,0.

 

Nous avons calculé le nombre ATTENDU de morts dans le groupe sur la base du taux pour chaque tranche d’âge. Nous avons multiplié le nombre de personnes dans chaque tranche d’âge par le taux. Les taux sont exprimés (dans le volume de référence du bureau national de statistique) par million, donc nous l’avons divisé par 1 000 000.

Soit : nombre ATTENDU = NOMBRE x Taux/1 000 000

 

Pour la tranche d’âge 55-64 ans, cela donne :

A = 37 x 782/1 000 000 = 0,0289

Nous pouvons donc attendre 0,0289 décès dans la tranche d’âge 55-64 ans chez ces 37 femmes chaque année (en se basant sur les taux nationaux).

Ensuite nous trouvons, à partir des résultats de notre enquête par questionnaire porte à porte, ou à partir des chiffres officiels, le nombre de décès par cancer du sein observé dans ce groupe pendant une période de temps. Ceci est le nombre OBSERVÉ O. Nous comparons ensuite ce O avec A par simple division. Nous avons vu dans notre exemple qu’il y avait 0,0915 décès attendus chaque année. Supposons que le questionnaire nous a montré qu’il y avait 7 décès dans notre groupe étude de 185 femmes en 5 ans. Nous calculons le risque relatif RR = O/A. Dans le cas présent, le nombre attendu de morts en 5 ans est de :

0,0915 x 5 = 0,4575. Mais nous en avons observé 7.

Le risque relatif de mortalité est donc 7/0,4575 = 15,3.

 

Il s’agit de ce qu’on appelle souvent le Taux Standardisé de Mortalité. Il représente le risque par rapport à la moyenne nationale. Les mêmes calculs peuvent être faits pour l’incidence.

 

Un exemple d’une étude par questionnaire est celle que j’ai entreprise avec mes amis pour la Télévision Galloise S4C. Elle s’intitulait :

 

Une étude du cancer dans les environs de la centrale nucléaire de Trawsfynydd dans le nord du Pays de Galles. Chris Busby, Angharad Griffiths, Eifion Glyn, Mireille de Messieres et Saoirse Morgan. Green Audit 2006.

 

Nous avons étudié principalement la ville de Llan Ffestiniog près de la centrale nucléaire de Trawsfynydd à Gwynedd au nord du Pays de Galles. Les résultats étaient alarmants et nous en avons fait le sujet d’un documentaire télévisuel.

 

Tableau : Etude à Trawsfynydd du risque de cancer, sans inclusion du cancer de la peau non du aux mélanomes

 

(3ème tableau)

 

Les avantages de ce type d’étude :

  • On peut être sûr que ce que l’on trouve est réel et n’a pas été contrôlé ou rectifié par les autorités

  • On peut étudier une population bien plus limitée que dans les études au niveau de la circonscription électorale, ce qui permet de voir les effets près des sources de pollution, contre le vent et sous le vent en choisissant sa zone d’étude.

  • On peut étudier deux zones d’étude et inclure un groupe contrôle

  • On peut entreprendre l’étude dans les localités où la population n’est pas enregistrée, par exemple dans les zones d’après-guerre où il y a eu de larges mouvements de populations sans recensement, par ex. Fallujah.

Il y a des inconvénients :

  • Le principal est qu’il s’agit d’une étude rétrospective et que les personnes qui meurent du cancer dans les 5 ou 10 ans précédant l’étude, (on appelle ces cas « des fuites ») ne sont pas comptées parmi le nombre de cas observés.

  • Mais cela implique que ce que l’on trouve est un Risque Relatif INFERIEUR au vrai risque. Donc si ce que l’on trouve est MAUVAIS, alors la réalité est PIRE.

 

En ce qui concerne la crédibilité, par le passé, ce type d’étude était presque normal et devait être utilisé dans les pays du tiers-monde ou par des médecins missionnaires. J’ai développé une version spécifique de cette méthode en 1999 pour une étude en Irlande. Elle a été présentée récemment dans :

 

Hudson J, Pope HG and Glynn RJ (2005). The cross sectional cohort study - an underutilized design. Epidemiology 16 (3) 377-385.

 

Les résultats peuvent être transmis aux media. En effet, c’est ce que je fais habituellement plutôt que de les soumettre au processus d’évaluation par les pairs. Les médias s’intéressent beaucoup aux résultats de telles études et même au fait que les citoyens ont l’intention d’en entreprendre. Ils publient toujours les résultats. Je fais rarement l’effort de les publier dans les revues évaluées par les pairs. Personne ne les lit, ces articles, et quand vous arrivez à placer un article dans une revue, il est ignoré ou attaqué d’une façon ou d’une autre et vous avez perdu beaucoup de temps si votre objectif est de changer le monde par le biais de la découverte et la diffusion de la vérité.

 

Un mot sur les ordinateurs. Les PC d’aujourd’hui sont plus puissants que les ordinateurs centraux à un million de livres des Universités utilisés dans les années 1990 pour faire des études épidémiologiques. Cela a rendu les choses nettement plus égales.

 

  • Vous avez besoin d’Excel pour les calculs et pour la saisie des données.

  • Vous pouvez vous procurer EPI INFO gratuitement de la part de la CDC à Atlanta. Ceci vous permet de calculer les intervalles de confiance et les régressions (dont je n’ai pas parlé)

  • Pour le travail en général, je recommande SPSS, mais cela coûte environ £800. Parmi d’autres logiciels, il y a SAS, STATA et SPlus que j’utilise. Tous sont chers (plus de £200) et en général vous n’en avez pas besoin. Il se peut que vous ayez besoin d’un programme pour cartographier, mais il existe aujourd’hui des programme gratuits pour cela, qui sont capables de traiter les données SIG pour cartographier de petites zones.

 

Il y a d’autres études à faire si cela vous intéresse. Vous pouvez entreprendre des études d’incidence de cancer ou de mortalité au niveau national ou régional, si vous pouvez obtenir les données. En général, on ne vous fournira pas les données sur l’incidence, ceci pour de fausses raisons de confidentialité. Vous pouvez par contre obtenir les données sur la mortalité; et n’acceptez pas qu’on vous les refuse. Vous pouvez aussi examiner les études en série chronologique avec les grandes bases de données nationales pour chercher des tendances sur le cancer ou sur les cohortes de naissances, par ex. : quelle cohorte est la plus touchée par l’épidémie de cancer du sein ? Quelles ont été leurs expositions ?

 

Rappelez vous :

Nous sommes au centre de notre monde magnifique.

Si nous voulons savoir ce qui se passe,

Comme les enfants, nous devons chercher (et réfléchir) par nous-mêmes.

 

 

4) Fukushima : L’épidémiologie dévoyée

 

*******************http://www.fukushima-blog.com/article-retour-a-fukushima-98346904.html

 

"Retour à Fukushima de Paul Jobin

 

extrait:"L’épidémiologie dévoyée

Constituée sur la base des études des victimes de Hiroshima et Nagasaki, la radioprotection

est devenue au cours des quarante dernières années la pierre angulaire d’un système sophistiqué

qui, faute de pouvoir véritablement protéger, tend souvent à minimiser les conséquences des rayons ionisants sur la santé humaine, par le biais d’une grille de normes qui n’a cessé d’être révisée à la baisse depuis sa création, ou encore, en aplatissant la complexité de la cancérogenèse. Les ouvriers en sont les premières victimes. Et d’autres suivent, comme en témoigne la démission, en larmes, le 29 avril 2011, du professeur Kosako Toshiso, conseiller pour les questions de radioprotection du premier ministre Kan Naoto, parce qu’il n’avait pas réussi à dissuader le ministère de l’Éducation d’envisager 20 mSv par an comme un maximum d’exposition possible pour les enfants de Fukushima.

Il n’était pourtant pas, loin de là, un antinucléaire, mais sans doute la contradiction inhérente à la radioprotection lui sera-t-elle apparue ce jour-là dans toute sa violence.

Au côté de la radioprotection, l’épidémiologie peut être elle aussi dévoyée de sa vocation initiale pour devenir un outil complémentaire dans le dispositif de minimisation des conséquences des rayonnements sur la santé humaine. Ainsi, en mars 2010, l’Association japonaise de radioprotection a rendu au ministère des Sciences une étude épidémiologique basée sur une cohorte impressionnante de 212 000 personnes, sur un total de 277 000 personnes ayant travaillé dans l’industrie nucléaire entre 1990 et 1999.12 L’étude a trouvé une augmentation significative de la mortalité pour un type de leucémie, mais a estimé que pour les autres formes de cancer, il n’y avait pas de différence avec le reste de la population. Comme l’a remarqué Watanabe Mikiko, militante du CNIC, le problème majeur de cette étude, comme celles qui l’ont précédé, est de prendre en

compte uniquement la mortalité, et d’ignorer la morbidité, c’est-à-dire les personnes déjà atteintes de cancer, mais encore en vie au moment de l’enquête. Depuis avril 2011, des initiatives ont déjà pris forme à Fukushima autour d’associations locales de professeurs et de parents d’élèves, ou bien les relevés effectués par l’équipe de Kimura Shinzô, ou encore ceux d’organisations étrangères comme Greenpeace et la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad). Ces relevés sont d’ores et déjà utiles pour permettre aux habitants de la région de faire fi des propos rassurants du gouvernement ou de l’autorité de sûreté nucléaire

et de se prémunir autant que possible des risques radioactifs. À l’avenir, ils pourraient aussi, le cas échéant, servir de point d’appui pour mener une épidémiologie populaire et identifier les victimes de la catastrophe.

 

 

 

 

5) L’épidémiologie « décomplexifiée » = épidémiologie populaire

Envoyé le 20.02.2012 sur http://www.stop-tht.org/L-etude-GEOCAP-n-est-pas-l-etude.html

 

bonjour,

En dessous la réponse du Pr Michel Fernex lorsque qu'il a pris connaissance d'un "brouillon" d'enquête épidémiologique.

 

 

(mail du 16.2.2009)

« C'est intéressant.

L'étude des cancers autour des centrales atomiques allemandes a duré 4 ans avec une grosse équipe.

Ils ont analysé et localisé 5000 cancers ou leucémies)

Ils ont fait appel à de très bon statisticiens.

Ce travail vient confirmer les précédents en Allemagne, Amérique, Royaume uni.

Jean-François Viel a risqué une étude sur les cancers autour des usine ARFECA. Il a montré l'augmentation des leucémies de l'enfant puis il a perdu sa carrière et refuse de parler de rayonnements ionisants: Il a deux enfants.

Si on veut casser une carrière en France, le bon système c'est de faire une bonne étude sur cancer et rayonnements ionisants.

Il faut avoir des revenus personnels. Ce n'est jamais drôle mais triste.

Je n'ai plus de carrière à perdre, retraité, 80 ans. Alors j'ose parfois parler."

 

Observation : Il faut sortir d'une "enquête scientifique classique" car même si elle peut se faire en toute indépendance, elle est beaucoup trop longue (4ans!), complexe, coûteuse etc. et ces arguments jouent en faveur des négationnistes des faibles doses et autres lobbyistes. C'est à la population de se prendre en charge pour faire de simples "enquêtes citoyennes" plus rapides, ici ce n'est qu'une approche qui dégrossirait et intéresserait sans doute grandement le travail des scientifiques intègres. C'est pour cela qu'un simple questionnaire même qualifié de "brouillon"peut porter ses fruits en quelques mois. Merci de faire suivre.

(NB: ce brouillon s'est au départ inspiré du questionnaire de la CRIIRAD diffusé peu après le 26 avril 1986.)

 

 

 

 

 

Quelques dossiers sur :

http://elianguesard.unblog.fr/nucle-ere/

1 Il s’agit des études où la localité devient un substitut pour l’exposition. Par exemple, il est présumé qu’une population habitant près d’une centrale est plus exposée aux rayonnements qu’une population habitant beaucoup plus loin. Les expositions ne sont pas directement mesurées.

 

Aux enfants réfractaires à la minute de silence hypocrite.

Le 10/03/2015

 

La grande hypocrisie et la grande aliénation

En remontant la source de la honte en bateau

son nom : Bugaled Breizh
Sur les « valeurs républicaines »


 

"Les peuples, bandes organisées en armes, ne pourront jamais vivre en paix que s'ils déposent les armes."

"Il faut déposer le pouvoir sans le prendre" ou "commander en obéissant"

 

Quelques définitions du dictionnaire:

- Honte

déshonneur humiliant abjection bassesse indignité opprobre turpitude humiliation confusion

6) Sentiment de gêne éprouvé par scrupule de conscience, timidité, modestie, crainte du ridicule,etc ==> pudeur, scrupule, vergogne;éhonté CONTR. Gloire, honneur, audace.

 

- Hypocrisie

1) attitude qui consiste à déguiser son véritable caractère, à manipuler des opinions, des sentiments, et spécialement des vertus qu'on a pas.==> dissimulation, duplicité, fausseté, fourberie.

 

- Aliénation

2) Trouble mental, passager ou permanent, qui rend l'individu comme étranger à lui-même et à la société où il est incapable de mener une vie sociale normale.

3) Aversion, hostilité collective envers quelqu'un. Aliénation des esprits, opinion hostile.

4) FIGuré Fait de céder ou de perdre (un droit, un bien naturel). Ce serait une aliénation de ma liberté.

PHILOS. état de l'individu qui, par suite des conditions sociales (économiques, politiques, religieuses), est privé de son humanité et est asservi. Par EXT. Tout processus par lequel l'être humain est rendu comme étranger à lui-même.

 

- Étranger

1)adj Qui est d'une autre nation.

3) Qui n'appartient pas ou qui est considéré comme n'appartenant pas à un groupe (familiale,social)

4) Chose. Qui n'est pas propre ou naturel à quelqu'un.

5) personne. Qui n'as pas de part à quelque chose se tient à l'écart de quelque chose.

6) chose. Qui ne fait pas partie de, qui n'a aucun rapport avec.

II N 1) Personne dont la nationalité n'est pas celle d'un pays donné;

2) personne qui ne fait pas partie ou n'est pas considérée comme faisant partie de la famille,du clan; personne avec laquelle on a rien de commun.

 

Se rappeler toujours que la nation n'est qu'un montage et qu'il n’existe que des frontières géographiques, les autres sont à abolir comme les nations ; car elles sont en grande partie cause de l’étranger ;

Nous sommes tous des étrangers ou personne n'est étranger. « Etrange étranger »...

L'étranger n'existe pas, celui qui n'a pas de sang étranger dans les veines en a de toute façon sur les mains.

 

 

Le 15 janvier 2004 (1), cinq marins-pêcheurs ont disparu en mer au large du Cap Lizard avec leur chalutier de Loctudy en Finistère. Un marin sait toujours qu'il prend des risques lorsqu'il embarque, ce qu'il n'aime pas c'est qu'on le prenne pour un imbécile lui et les siens. Pire, qu'on salisse sa mémoire, qu'on ne dise pas la vérité, bref qu'on ne rende pas justice. Alors il revient toujours dans les mémoires comme un fantôme et il ne lâche pas le morceau, car il faut dire qu'en plus d'être marin-pêcheur, c'est qu'il est aussi breton.

C'est que la plus longue résistance est souvent bretonne.

 

« Dimanche 18 janvier 2015. Commémoration de la 11e année du naufrage

- à Loctudy Rassemblement à la stèle des Péris en mer, cimetière.

Mme Le Loch, députée du Finistère, affirme sa solidarité à l'égard des familles et du monde maritime. L'assistance qui ne doute pas de sa sincérité, n'est toutefois pas convaincue : la réponse de M. Le Drian se fait attendre depuis le 26 mars.

 

- à Brest Cérémonie devant l'épave du Bugaled Breizh, Port militaire

Ce dimanche 18 janvier, les petites filles de Georges Lemétayer,

chef mécanicien disparu, ont été autorisées à déposer une gerbe, accompagnées par leur mère, devant l'épave. » (suite et source http://www.bugaledbreizh.org/)

 

Ce scandale, noyé dans le flot des injustices, comment le maintenir hors de l'eau si ne n'est le relier avec une bonne partie des autres injustices d'hier et d’aujourd’hui, les embarquer tous et remonter le courant vers la source même si il y en a de multiples, on sait au moins que la principale c'est l'homme et sa volonté de puissance.

Comment raconter, faire « un récit » pour faire comprendre cette complexité de façon clair comme on le ferait pour des enfants; ceux des marins pêcheurs disparus comme ceux des écoles où on les somment de faire une minute de silence d'un 11 Septembre ou d'un 7 janvier. Là est la grande aliénation, là est la grande hypocrisie. Tout est devenu « grand » pour signifier le dépassement de l'entendement, le dépassement de la mesure ; « Le grand merdier » « le très grand crime » etc et afin de rappeler que ce qu'écrivait Karl Polanyi il y a 71 ans dans « La grande transformation » est toujours effectif. Il affirmait que « Permettre au mécanisme du marché d’être l’unique directeur du sort des êtres humains et de leur environnement naturel aurait pour résultat la démolition de la société. » ou encore que dans un « système politique et économique menacé de paralysie totale"[...]"Les temps étaient mûrs pour la solution fasciste"[...c'était la ]"Solution à l'impasse où s'était mis le capitalisme libéral.[...]

Elle proposait une manière d'échapper à une situation institutionnelle sans issue qui était, pour l’essentiel, la même dans un grand nombre de pays, et pourtant essayer ce remède; c'était répandre partout une maladie mortelle. Ainsi périssent les civilisations. »(a).

 

Comment raconter par la répétition, l'ironie : « Braves français dormez tranquilles »... ou comme l'avait fait un guide de haute montagne ;

il utilisait le thème de l'oeuvre de Haendel « L'Allegro, il Penseroso ed il Moderato »

« l`Homme Gai et l`Homme Mediatif, sont les deux pôles de l'esprit humain : l'homme, tel un pendule, oscille d'un côté à l'autre. Bien que les deux caractères soient personnifiés et chantent en aria et en récitatif, ils ne sont pas définis, car ils oscillent entre le soprano, le ténor, et la basse, et ceci afin de clairement marquer les différentes personnifications de l'esprit. Le point essentiel de la troisième partie est de proposer une certaine réconciliation, rationnelle , en joignant modérément ces deux extrêmes » ...

 

Il y a beaucoup de crimes de part le monde ici et ailleurs, maintenant et hier, il n'y a pas de hiérarchie pas de chefs non plus dans l'abject , mais celui ci, ce crime là pointe assez bien la nausée que doivent ressentir ces familles. C'est encore un crime d’État de l'OTAN et des gouvernements, et tous leurs crimes ne datent pas d'hier.

Ce qui est arrivé aux cinq marins-pêcheurs du Bugaled-Breizh est symptomatique de la crise systémique mais aussi éthique qui affecte un pays. France, un pays qui manque de sens car en grande partie aliéné.

 

Car tout est lié, tout se recoupe toujours sur la source : la volonté de puissance, « la gloire des nations », l'imposture d'une société de marché et de son dogme : le capitalisme prédateur, « la grande transformation » qui laisse grossir jusqu'à l'éclatement, l’abcès de la grande hypocrisie et la grande aliénation. On ne veut pas voir (b et f) que le développement matériel s'est construit sur le pillage des pays du sud et l'aliénation des populations du nord.

 

On ne veut pas voir que le crime sur les marins du Bugaled-Breizh est à rapprocher au « tandem bien involontaire » des parcours du jeune résistant René Vautier de Camaret décédé ce 4 janvier (2) et du jeune collabo de Landernau Edouard Leclerc. (www.soutienbertrandgobin.com). L'un harcelé par les gouvernements puis étouffé et minimisé, invisible, et l'autre glorifié par l'argent, le commerce roi, « l'esprit d'entreprise » le fameux libre échange, « la concurrence libre et non faussée » etc plutôt très visibles surtout son nom sur des façades de tôles criardes .

 

Le lien n'est pas seulement qu’ils viennent tous de la « fin de la terre » le Finistère.

Peut-être pour que l'on s'interroge réellement sur sa fin et la faim sur la terre.

Des marées noires an Armor et des marées vertes an Arvor.

Des caillebotis où s’entassent des cochons justement dénoncés par André Pochon.

Le lien avec des poulets fric-assez, issus de batteries, qui n’ont jamais vu le jour.

Nourris aux Ogm qui arrivent par centaines de tonnes tous les jours.

Non sans interpellations et actions de faucheurs souvent bretons.

 

« L'homme, tel un pendule, oscille d'un côté à l'autre » comme un bateau qui tangue « gai et médiatif » autour des récifs, pensif.

 

« Nous partîmes cinq cents; mais par un prompt renfort

Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port,

Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,

Les plus épouvantés reprenaient leur courage! »

 

Le lien avec d'autres bateaux,

- des clandestins à qui on a volé leur destin qui s'échouent quelquefois à Lampedusa www.watchthemed.net au grand dam de l'Europe faiseuse de morale qui renforceront FRONTEX.

- Des bateaux de luxe délirants, inutiles, qui coulent aussi quelquefois comme des Titanic, leur ancêtre de la démesure. Et sans que l'équipage ne reste dernier à bord, montrant l'absence de sens.

- « Des radeaux de la Méduse » et « les copains d'abord », les femmes et les enfants après...

- Des bateaux pirates d'anciens pêcheurs près des côtes de Somalie etc.

- Des bateaux etc

 

« C'est un fameux trois mâts fin comme un oiseau hissez haut ! Santiano.

Si dieu veut toujours droit devant nous irons jusqu'à San Francisco»

 

Il y aussi le lien avec d'autres luttes en Bretagne, on doit se souvenir aussi de Plogoff, Il n’y a pas de centrale sauf les restes de Brennilis qui n’en finissent pas de se démanteler et d’irradier.(3)

Plogoff, c'est que la plus longue résistance est souvent bretonne.

Il n’y a pas de centrale mais le littoral est couvert d’armement nucléaire.(4)

Ce n’est pas par hasard si un député maire a été bombardé et propulsé ministre de la guerre.

Le Drian « socialiste » VRP de la DCN de Lorient et de toute l'industrie de l'armement.

Aussi « Pour donner du travail aux ouvriers (Sarkozy) »...et puis « Les armes c’est fait pour s’en servir (Dassault)».

 

« Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là. Et tu marchais souriante. Épanouie ravie ruisselante. Sous la pluie».

 

Ruisselante de sang sous la pluie radioactive ou de napalm comme une fillette pleurant au Vietnam ou à Tchernobyl, Falloudjah Gaza que l'on cache comme à Fukushima comme ailleurs.

 

Bugaled Breizh coulé par le fond et c’est l’armée qui touche le fond.

Sabré par un sous marin nucléaire de la base de Lorient mais certainement un autre de la bande de l’OTAN. Qu'importe. On voit là la solidarité légendaire de la Marine avec une grande muette qui continue de fermer son clapet. Toute honte bue par le gouvernement, pas seulement d'Alliot Marie à Le Drian.

 

Il y a aussi le lien avec ceux de Vaujours Albion Aven Avigolf Mururoa (5) et les autochtones qui ont été quelquefois mis en première place pour « admirer » le spectacle de « la grandeur de la France »(MalrauxDeGaulle) pas tous prisonniers mais souvent irradiés sur tous les sites d'essais nucléaires.(6) En Polynésie aussi on meurt et pas que du cancer. Ainsi que sur les sites d'extraction d'uranium du massif central au Niger.

Mr Coureaud a été assassiné d'être journaliste et Gaston Flosse reste intouchable pour service rendu au nucléaire.

 

« Oh, combien de marins, combien de capitaines

Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines"

 

Combien de marins combien de capitaines ont sombré dans les mers lointaines ? Aussi un photographe coulé dans une rade néozélandaise, la « compensation » fut que la France mangea pendant quelques temps de la viande de mouton, néozelandais, au grand dam des éleveurs autochtones.

 

« Les lorientaises sont comme les homards. Elles ont toutes des rubans orange et noir.

Les gars d’la flotte voudraient bien les voir, pour les embrasser sur la bouche le soir. »

 

Braves français dormez tranquilles.

On ne veut pas faire le lien entre l’oeuvre de l’homme à la caméra aux poings fermés et les massacres des 7 et 9 Janvier.

« Si l'on veut saisir, comprendre, apprécier Afrique 50, on doit impérativement le voir en ayant en permanence en tête l’état d'esprit moyen des français à cette époque. Le crâne bourré par trois quart de siècle de propagande (l'école, la presse, la littérature, le cinéma, les expositions, les exhibitions, etc. La grande majorité d'entre eux en sont encore à croire dur comme fer que la France a civilisé des contrées entières, que les "indigènes" sont éperdues de reconnaissance." (Alain Ruscio préface à « Afrique 50 » René Vautier "De sable et de sang")(7).

 

 

« Nous devons avoir conscience que cette spirale infernale et fanatique est alimentée par la conquête des puissances occidentales de l’après Guerre froide, menée visant à s’approprier énergies et richesses du monde dans la poursuite d’une géostratégie accablante, et comme nos pays voisins, nous sommes suiveurs de notre mentor et meneur états-unien. Une menée belliqueuse sur l’Irak, l’Afghanistan, le Pakistan, et ses répercussions dans les pays d’Asie Centrale, dont la préchauffe permanente est le conflit israélo-palestinien, débordant au Liban, puis en Syrie, et aussi en Iran, sans oublier Somalie, Yémen, Soudan, Libye, Mali et autres pays attenants. »... « Il est urgent et pertinent de réaliser que l’argent de nos impôts participe à un budget militaire « sanctuarisé » qui accompagne, voire mène, et alimente ce qui nous réunit aujourd’hui. » source http://bellaciao.org/fr/spip.php?article144302

 

On ne veut pas voir « De sable et de sang » (7) c’est sans doute un manque d’iode pourtant bien connu dans les Alpes. Et les pastilles ne suffiront pas autour des centrales qui ne sont pas encore partis sur orbite, dans une crétinisation générale si rien ne bouge.

 

On ne veut pas non plus faire le lien entre ce geste d'abattre froidement un homme blessé à terre et que ce même geste est depuis longtemps accepté diffusé banalisé dans les séries télé-serial killers abrutissantes, roman policier, le cinéma hamburger, la presse, jeux vidéo etc. On a largement démultiplié le formatage enfantin à ces jeux de petits soldats de plomb issus du culte de la violence, la justification des "guerres de conquête" des « héros » de Bigeard à Bugeaud. Pas besoin de faire un "stage" en Irak, il y aussi des îles longues, des fusiliers commandos et des Larzac.

 

On ne veut pas voir la non réaction en chaîne :

Il faut comprendre que les mots conquête, bataille, guerre, massacre, injustice etc veulent dire la même chose. Et que se « remémorer » ne sert à rien s'il ne s'ensuit des actions communes tendant à ne pas répéter les mêmes folies meurtrières. Tant que les systèmes d'enseignement et systèmes techniques seront verrouillés et corrompus, le désabrutissement ou la désaliénation ne pourra avoir lieu. Il y a pourtant des îlots de résistance ; on voit partout une élévation de la conscience du monde. Mais pour l'immense majorité des tenants du pouvoir financier politique militaire et industriel , on peut dire qu'il n'y a pas eu de leçon de retenue de l'esclavage, du colonialisme de l'holocauste etc . C'est la non réaction en chaîne :

- Aucune leçon n'a été retenue de Fukushima parce qu'aucune leçon n'a été retenue de Tchernobyl parce qu'aucune leçon n'a été retenue de Hiroshima parce qu'aucune leçon n'a été retenue de l’holocauste etc....

- Aucune leçon n'a été retenue de Ghouta parce qu'aucune leçon n'a été retenue de Falloujah parce qu'aucune leçon n'a été retenue du gazage des kurdes ou de l’agent orange du Vietnam parce qu'aucune leçon n'a été retenue de l’holocauste.

- Aucune leçon n'a été retenue de Gaza, de Lampedusa parce qu'aucune leçon n'a été retenue des veines ouvertes de l'Amérique latine ou des plaies béantes de l'Afrique Asie Océanie parce qu'aucune leçon n'a été retenue de l’holocauste.

- Aucune leçon n'a été retenue des dictatures sud américaine ou des colonels grecs ou de l'Indonésie de 1965 etc parce qu'aucune leçon n'a été retenue de l’holocauste... parce qu'aucune leçon n'a été retenue de Wounded Knee.

 

Braves français dormez tranquilles, comme en 1940 on contraint les hommes à se renier par impuissance. De nos jours ils croient avoir progressé en liberté par quelques moeurs alors qu'ils ont perdu en liberté pour tout le reste face à l'esclavage moderne.

On ne veut pas voir ce que René Vautier de 15 à 86ans, c'est à dire toute sa vie, a montré. C’est que la plus longue résistance française est souvent bretonne. Pourtant on en a vu des Hessel et des Aubrac sur les Glières. Mais celui là dépasse les records. Fidèle parmi les fidèles qui d’autre que lui a filmé que bien d'autres Compagnies des Indes ont repris le flambeau après l'esclavagisme et les mêmes trajets, presque les mêmes commerces unilatéraux bien avant l'ouverture du musée de Port Louis ?

 

"En 1884, les nations occidentales réunies à Berlin décidaient de se partager le continent africain et fondaient légalement le régime colonial."(c)

 

Qui d’autre que lui a filmé que Vichy se s’est brièvement arrêté que de 1945 à 1947 ?. Une Hannah Arendt (d) une Annie Lacroix Riz (e), un Yvan Yablonka, Paxton, Borkin etc ont pourtant écrit et parlé d’un « Vichy avant Vichy ». Et surtout il y a aussi le « Vichy après Vichy » car dès 1947 après « les jours heureux » (Gilles Perret) et avec les répressions ouvrières de 1947-48, il a continué, il est toujours là le vieux fantôme. Un Michel Cuny et le journal Fakir par exemple ont aussi leurs mots à dire.

 

Les nazis sont partis mais les collabos sont restés. « Il fallait bien reconstruire la France »...Et pour cela aussi le colonialisme, lui ne s’est jamais arrêté, avec De Gaulle et ses faucons Foccart, son SAC et ces porteurs de valises, ses Mitterrand Bettencourt résistants de la dernière heure et leur employeur Loréal Schueller antisémite et collabo de la première heure.

La énième série des procès Bettencourt encore en cours est aussi symptomatique de cette aliénation en pleine commémoration de libération des camps par des rouges sans les rouges .

C'est peut-être l'image la plus ordurière de l'année avec les massacres de Janvier, mais l'année ne fait que commencer... Un procès Bettencourt qui ne dit pas son nom (de jeune fille Schueller) et qui ne dit mot de l'origine de sa fortune que se déchire des rapaces . Et on se pavane dans les camps-musées en même temps . Ces « bien-pensants » ne peuvent pas respecter les vivants puisqu'ils ne respectent pas les morts. Et tous ces autres industriels et banquiers, fonctionnaires collaborationnistes en toute impunité . Des privilèges incommensurables au pays de son abolition...de « la cité perverse au libéralisme et pornographie » (D.R.Dufour) essai pour un ancien directeur du FMI...

 

Braves français dormez tranquilles.

Le colonialisme ne s’est jamais arrêté, avec ses barbouzes de Denard à Barril, des PasquaGiscardMiterrandChiracsarkolande La Balkany-sation de l'Afrique etc des assassinats du Juge Borrel à des assassinats de Boulin, des « AngolagatesCrimestream » etc la liste continue jusqu’à nos jours ; la Libye Mali Irak Afghanistan, Le nigerAreva, le camerounBoloré, la Bouyguecentrafique Totalgabon etc Tout cela démultiplié par l’entrée dans l’OTAN par un pauvre imbécile au discours de Dakar qui n'évite Clairvaux que par ses « relations » .

 

Toutes ces guerres qui sont avant tout fomentées pour les matières premières et pour engraisser les profiteurs (8), des guerres à prétextes humanitaire et des massacres de civils qui créent aussi des déplacements forcés. Bien avant Lampedusa, il y a eu aussi cette prétendue « intégration pire ; assimilation » alors que ce n’est qu’insoutenable hypocrisie, racisme, acculturation, ethnocide (Robert Jaulin, Alfred Métraux) et désaffiliation (Robert Castel) il s'agit bien d'un écho foudroyant (Françoise Bloch) (9) ; ils-elles ont quelquefois encore leur père mais de toute façon sans aucun repère, de la DDASS à Daesh, ce qui nous ramène encore à des massacres de Janvier comme celui de Toulouse et bien d’autres en même temps partout sur les continents qui dérivent comme des socialistes ou des écologistes... Les nouveaux boucs émissaires semblent être trouvés comme il y a 70ans, les roms n'étaient pas assez nombreux, pas crédibles. Vaut mieux pour la crapulerie doublée d'oeillères une énième guerre de religion, un prétendu choc des civilisations pour masquer l'affaire, comme le dit un membre du gouvernement « nous sommes en guerre ».

Braves français dormez tranquilles.

Mais c'est la guerre d'une seule religion

; Dieu L'Economie©, l'OMPI est son Eglise ©, sa religion est l'industrie, la croissance, le productivisme, le progrès, le capitalisme quelque soit sa couleur vert bleu rouge brun...etc ©

Le Vatican est sa banque et son refuge© (et à l'occasion refuge et passeur pour quelques nazis)

La scientologie est sa succursale avec le FMI l'OMC ©

Les économistes ses prêtres, l'argent est son vecteur ©

Ses lois sont « in god we trust » « Green is green » et « Après moi le déluge » « travailler plus pour gagner plus » « privatiser les profits et socialiser les pertes » , « sois belle et tais toi » « sois bête et tais toi », « consomme », « marche sur la tête des autres pour avancer et vive la compétition », « achète une montre© du paradis fiscal avant 50ans »...etc

l'OTAN est son bras armé avec le conseil de Sécurité comme inquisiteur.

Parmi ses moyens illimités (propagande, la dette, dictature du chiffre ; quantitatif devant qualitatif, scientisme, dogme mécaniste, obsolescence, mobilité, philanthropie, consulting, audit, GPII etc il y a :

- le racisme© le colonialisme la xénophobie le nationalisme le sexisme© la phobie des autres religions© et autres différences grand nez grandes oreilles petit bras etc tout pour justifier la domination sur l'autre voire l'élimination de l'autre par la guerre, justifié par des politiciens financés entre autre par le trafic d'armes érigé en sport national.

 

p6 "[Le racisme] entre dans un ensemble caractérisé, celui de l'exploitation d'un groupe d'homme par un autre"[...]

"[Fanon était] viscéralement proches de ses malades en qui il voit avant tout les victimes du système qu'il combat." [...]

p7"Il dénonce l'hypocrisie de ceux qui ne voient dans le colonialisme et ses suites -guerres,tortures- qu'une excroissance monstrueuse qu'il suffit de circonscrire et de réprouver, alors qu'il s'agit d'un ensemble parfaitement logique, parfaitement cohérent qui rend irrémédiablement complice tous ceux qui vivent en son sein."[...]

p24 "A quoi sert la belle situation quand elle n'aboutit pas à un milieu familial ou parental, quand elle ne permet pas l'épanouissement du "milieu"?

« La science psychanalytique tient l'expatriement pour un phénomène morbide. Ce en quoi elle a parfaitement raison." (c)

 

En remontant la source de la honte

Et le crime sur Bugaled Breizh montre aussi tout cela du doigt, ce retour de manivelle et pas seulement celui de Karachi, c'est aussi un « écho foudroyant »; cette contradiction fondamentale entre des principes, par exemple la loyauté, la confiance ou une Constitution, des droits de l'homme etc et les faits, implacables qui donnent cette nausée, la crapulerie se répète de ces « bonnes barbaries » de Wounded Knee à Falloujah(9).

 

Il n’y a jamais eu de véritable travail fait par les gouvernements français ni sur l’holocauste, ni sur le colonialisme, surtout pas dans les écoles où on y est censé y enseigner « les valeurs républicaines ». Et pour cause et c’est la même chose avec les autres « empires » occidentaux ; on parle encore de "guerre de conquête", de "mission", de "pionniers" « des bons côtés du colonialisme » etc alors que ce ne sont que meurtres, viols, pillages et corruptions, « peau de toutes les couleurs masque blanc ».

[...] Césaire: Ce que le bourgeois humaniste du 20eme siècle ne pardonne pas à Hitler, ce n'est pas le crime en soi, le crime contre l'homme blanc, c'est d'avoir appliqué à l'Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu'ici que les arabes d'Algérie, les coolies de l'Inde et les nègres d'Afrique".[...] (Fanon(c))

« Sans Auschwitz, les Européens n'auraient jamais su ce qu'ils avaient fait aux Africains. » (Alfred Métraux « Haïti, la terre,les hommes,les dieux » 1957)

 

Il n’y a jamais eu de véritable travail puisque cela permettrait de remonter au principal système économique actuel qui n'est qu'un montage (Karl Polanyi) mais qui s’agrippe encore à force d'hypocrisie et d'aliénation.

 

« Aucun État normal ne peut accepter d’être la cible de fusées », a affirmé, au début de la guerre, le chef du gouvernement israélien, Benyamin Netanyahou. Il avait absolument raison, mais il aurait aussi fallu lui rappeler qu’aucun Etat normal, dans le monde, ne peut accepter que, dans sa capitale, qui est aussi la capitale du peuple juif, un tiers des habitants soit privé de souveraineté et dépourvu de droits démocratiques. Il y a également peu d’États qui refusent obstinément, depuis des années, de définir leurs frontières définitives, dans l’espoir, non dissimulé, de les élargir encore. Peut-être existe-t-il, malgré tout, un lien quelconque entre toutes ces choses « anormales » ? source :http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/200814/les-muses-et-la-mort

 

« Comment la critique des religions pourrait-elle faire abstraction du rapport dominant/dominé ? Critiquer les religions cela se fait aussi dans un contexte, dans un moment politique qui n’est aucunement neutre à l’égard des musulmans. Les actes de Charlie Hebdo, et les caricatures et les articles sont des actes et ont participé au développement de l’islamophobie en France. Développement du mépris et du racisme à l’encontre de tous les musulmans, des lois chargées de protéger « la laïcité à la française » contre eux, des mosquées attaquées, des agressions physiques contre des gens "d’apparence musulmane". Leur désignation comme boucs émissaires de la crise économique et sociale, qu’ils subissent aussi et souvent en première ligne, à l’aide des « amalgames » est en marche depuis des années. »

« Des ghettos et des discriminations, il n’en est pas question aujourd’hui, l’« union nationale » peut se faire avec le sang de tous ces morts, contre les musulmans, des mosquées brûlent déjà (encore), le terrain a été préparé de longue date. » http://www.ujfp.org/spip.php?article3760

Union Juive Française pour la Paix (UJFP)

 

 

Il n’y a jamais eu de véritable travail puisque cela permettrait de remonter à l'origine de la plus pure colonisation qui existe actuellement : celle de la Palestine ; le fruit de plusieurs combinaisons dont le choix stratégique pour la sécurité en approvisionnement des USA au moyen Orient et un rêve d'une « terre d'amour et de feu » (Kessel) mais surtout de feu et de sang.

« Je crois avoir démontré dans les lignes qui précèdent que la formation de l’Etat d’Israël sur la terre palestinienne est l’aboutissement d’un processus qui s’insère parfaitement dans le grand mouvement d’expansion européo- américain des XIXe et XXe siècles pour peupler ou dominer économiquement et politiquement les autres terres. Il s’agit d’ailleurs d’un diagnostic évident et je n’ai employé tant de mots pour l’énoncer que par la faute des efforts désespérés qu’on a multipliés pour le dissimuler. Il s’agit là de faits. Pour ce qui est des termes, il me semble que celui de processus colonial convient fort bien, étant donné le parallélisme évident avec les phénomènes qu’on s’accorde à nommer ainsi. » (Maxime Rodinson « Peuple juif ou problème juif ? », Maspero, 1981.)

 

 

L'occident est responsable et il ne veut pas voir, comme il y a 80ans il ne voulait pas voir car déjà aliéné par l'argent roi et l'industrie: « plutôt Hitler que le Front populaire ».

 

Braves français dormez tranquilles.

Il y a la « haine du français » parce qu'il y a la honte du français,

Il y a la « haine de l'occident » parce qu'il y a la honte de l'occident.

 

La colonisation de la Palestine n'est qu'un exemple dans ce flot d'aliénation et d'hypocrisie.

En remontant la source de la honte, on remonte toujours à son origine :

la domination (Laborit)(f) ; la hiérarchie (Bookchin)(g), la perte de sens (Cyrulnik)(b) le tout englobé dans « un si fragile vernis d'humanité » (Michel Terestchenko) (h) qu'il nous faut connaître afin d'éviter un dernier hiver nucléaire dans cette autre « débâcle où les hommes tels des épaves s'abandonnent au fil de l'eau ».

 

Les armes font vivre tellement d'employés de l'armement et de la guerre, la chimie et toute l'industrie avec ceux qui s'engraissent le plus en toute impunité, c'est Clearstream tous les jours, dans la Méga machine (Mumford) la grande machine à laver l'argent tourne 24h sur 24 même le dimanche... elle lessive les sols, les corps et les âmes. Mais il faudra bien un jour compter ceux qui en meurent aussi, tout près en mer et par delà les océans d'injustice.

Continueront-ils de nier en bloc l'esprit des Marc Bloch ?

 

Mais allez expliquer tout cela aux juges mardi 3 mars 2015 (9 h) à l'Audience de la Cour d'Appel de Rennes pour un « Examen du recours contre le non-lieu déposé par les parties civiles »(http://www.bugaledbreizh.org/)

Pour que « la connaissance et la conscience de l'inhumanité de ce qui nous est imposé soit partout possible. »

 

Quincy Février 2015

 

 

 

(1) (http://bellaciao.org/fr/spip.php?article144576)

Jacques Losay réalisateur de "the silent killer"

auteur de "Bugaled Breizh, l’enquête torpillée", Ed Locus-Solus

 

(2) http://lmsi.net/Afrique-50-de-Rene-Vautier-un-film

http://www.humanite.fr/rene-vautier-les-attardes-du-colonialisme-me-poursuivent-encore-de-leur-vindicte-416311

 

(3) Brennilis Témoignage coordination www.independentwho.org

« Quand je suis allé récemment au Finistère, j'ai rencontré un électricien qui travaille à la marine à la base de sous-marin nucléaire et qui m'a raconté des cas significatifs des cancers parmi les gens qui y travaillent. J'ai rencontré un autre électricien qui travaillait au CEA au démontage de la centrale Brennilis qui m'a dit aussi que le moitié de ses 17 collègues sont morts du cancers et qu'ils avaient de 40 à 50 ans... c'est-à-dire 8 personnes. C'est énorme ! »

 

(4) Sur Brest et sa base navale :

«Il n’y aurait ainsi aucun stockage d’uranium à Brest. Seule l’Île-Longue est concernée. En temps normal, il n’y a pas non plus de bâtiment nucléarisé, depuis le départ du porte-avions Charles de Gaulle à Toulon en 2000. Ponctuellement, des bâtiments étrangers ou des sous-marins nucléaires d’attaque (SNA), à propulsion nucléaire, font escale. » ... « Or, on sait aujourd’hui que pendant 36 ans, cette eau du circuit primaire a bel et bien été rejetée en rade de Brest, dans le plus strict secret défense. Une méthode assez courante, sujette à autorisation, également pratiquée à Toulon et Cherbourg. »

http://leblogdejeudi.fr/sous-marins-nucleaires-de-brest-distribution-de-pastilles-diode-autour-de-la-base-navale/

 

 

(5) - « Ce mal étrange qui ronge les anciens d'Albion »

http://independentwho.org/fr/2014/04/23/anciens-dalbion/

 

- Vaujours (93), ancien fort militaire contaminé par la radioactivité, ancien site du Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA) contaminé par des matières radioactives, pollué aux métaux lourds, chimiquement souillé et piégé par des obus non explosés depuis la seconde guerre mondiale.

http://sauvons.dhuis.fr

http://www.jeanjacquesdelfour.fr/article-breve-philosophie-du-nucleaire-116082419.html

- http://coordination-antinucleaire-sudest.net 2013-10-08_Livre_la-France-nucleaire_Sezin-Topcu_.l'étude sociologique que viennent de publier les Editions du Seuil comporte bien des révélations qui remettent en cause les idées reçues tant sur la stratégie officielle de EDF-Cogema/Areva-CEA que sur celle des organisations antinucléaires diffusées par elles-mêmes. Comment des psychologues, sociologues et sémiologues ont été embauchés par le lobby nucléaire pour conditionner la population, comment l'intégration des contestataires au système pro-nucléaire a été conduite et s'est déroulée avec la complicité d'une partie des anti-nucléaires eux-mêmes. Comment les médias ont été instrumentalisés, comment les élus locaux et régionaux ont été soudoyés pour les conduire à soutenir le programme nucléaire : La "normalisation" de la France a été conduite d'une main de...

- http://www.coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2013/05/23/T%C3%A9moignage-%3A-lorsque-l-ind%C3%A9pendance-%C3%A9nerg%C3%A9tique-fut-l%E2%80%99alibi-cr%C3%A9%C3%A9-de-toute-pi%C3%A8ce-par-des-intrigants-et-int%C3%A9r%C3%AAts-financiers-pour-lancer-le-nucl%C3%A9aire

 

(6) http://www.legrandsoir.info/le-legs-cancereux-du-colonialisme-francais.html

 

http://www.legrandsoir.info/voila-le-monde-plus-sur.html

Valognes train de déchet radioactif : http://valognesstopcastor.noblogs.org

Chefresne ligne THT du Cotentin : http://www.stop-tht.org

http://www.bastamag.net/article2582.html

 

Radioprotection Santé

http://www.youtube.com/user/Independentwho?feature=mhee

Pour sauver l'Institut Belrad qui soigne les enfants, aidez:

Enfants de Tchernobyl Belarus Résidence "Les Jardins d'Emeraude"

28 bis, rue de la République - appt 21 - 22770 LANCIEUX

http://belrad-institute.org/

http://enfants-tchernobyl-belarus.org/

 

 

http://www.criirad.org/

www.lesenfantsdetchernobyl.fr

www.ippnw.ch

http://amfpgn.org/

http://www.acsir.org/acsir.php

http://asso-malades-thyroide.org/

http://aipri.blogspot.com/

www.aven.org

www.mururoa.org

www.avigolfe.com

 

Sortir du nucléaire

Info-action

http://www.contratom.ch/spip/

http://www.sortirdunucleaire.org/

http://sortirdunucleaire75.org/

http://www.coordination-antinucleaire-sudest.org/

http://observ.nucleaire.free.fr/

www.resosol.org http://resosol.org/Gazette/GSIEN.html

http://tchernobyl.verites.free.fr

http://www.dissident-media.org/infonucleaire/

http://burestop.free.fr/spip/

http://www.villesurterre.com/

http://www.wise-paris.org/index_f.html

http://apag2.wordpress.com

http://nucleaire-arret-immediat.com/

 

Actions engagées

http://valognesstopcastor.noblogs.org/

http://antitht.noblogs.org/

 

Désarmement

www.armesnucleairesstop.org

http://www.icanfrance.org/

www.obsarm.org

www.abolition2000.org

http://www.nonaumissilem51.org/

http://acdn.france.free.fr

 

(7) www.lesmutins.org

www.lesfilmsdelan2.org

- sortir de la dette www.cadtm.org

- www.survie.org

- sortir du colonialisme www.anticolonial.net

- http://fondation-frantzfanon.com

« En effet, c’est sur ordre du socialiste Marius Moutet, ministre des colonies du cabinet Ramadier, que des renforts de l’armée sont envoyés à Madagascar le 31 mars 1947 (jusqu’à 30.000 hommes) pour une opération punitive qui a fait plus de 300.000 morts !

Au cri de « mort aux cafards », des milliers de civils sont abattus ou massacrés à la baïonnette par l’armée française. La « pacification » de Madagascar est le grand oublié des massacres racistes coloniaux de l’après-guerre, la France y testant de nouvelles armes et sa stratégie anti-insurrectionnelle. La répression, visant à éliminer tout particulièrement les cadres malgaches, est féroce : exécutions sommaires, villages incendiés, suspects lâchés vivants d’un avion en vol sur leur village... Cette guerre, la famine et les épidémies dans les camps feront plus de 300.000 morts (contrairement aux chiffres, qui ne prennent pas tout en compte, dont on a parlés, lors de la visite de Chirac le 21 juillet 2005 à Madagascar).

C’est encore Marius Moutet, qui, envoyé à Hanoï par Léon Blum, le 2 janvier 1947, contrairement à sa mission, a refusé de rencontrer Hô Chi Minh, cédant à la pression de l’amiral d’Argenlieu, alors que venaient de s’ouvrir les hostilités de cette « sale guerre d’Indochine » appuyée par de Gaulle. Si elle avait eu lieu, cette rencontre aurait pu probablement changer le cours de l’histoire.(Raymond Aubrac, « Où la mémoire s’attarde »p.190) » http://rebellyon.info/25-Juillet-1914-a-Vaise-l-ultime.html

 

 

(8)

- http://www.bastamag.net/Premiere-Guerre-mondiale-va-t-on

- http://www.bastamag.net/Les-profiteurs-de-guerre

- (Cf « La face cachée du pétrole » Éric Laurent).

- http://www.legrandsoir.info/les-armes-chimiques-et-les-donneurs-de-lecons-petite-pedagogie-de-l-horreur.html

  • - http://www.solidaire.org/index.php?id=1340&type=98&tx_ttnews%5Btt_news%5D=38812&cHash=adb9dce2a3e925c554b941adcc46adb2

  • - http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/11/23/manuel-valls-au-niger-a-la-rencontre-des-militairesde-l-operation-barkhane_4527924_823448.html

- Trafic d'armes (4ème exportateur d'armement) - 1er secteur d'argent noir et corrompu (avant la drogue et le trafic d'êtres humains), blanchi dans les circuits financiers et la grande lessiveuse Clearstream ( Cf documentaire Denis Robert)

- http://www.wat.tv/video/affaire-clearstream-racontee-1ycgt_2iatx_.html-

- http://www.politis.fr/Juncker-au-centre-d-un-scandale,28907.html

- http://www.greenpeace.org/denmark/Global/denmark/p2/other/report/2010/left-in-the-dust.pdf

- http://www.f-gros.com/corruption-la-france-piegee-temps-de-lecture-7-min-47-sJ

- http://www.bastamag.net/Comment-les-geants-de-l-audit-ont

- http://www.bastamag.net/Comment-Boko-Haram-prospere-sur

- http://bellaciao.org/fr/spip.php?article144302

- http://www.marianne.net/Au-Mali-le-Qatar-investit-dans-le-djihadisme_a220404.html

ou

http://www.bastamag.net/HSBC-du-commerce-de-l-opium-a-l

 

 

message du mdrgf 12.9.2014 :

«  "Un empoisonnement universel: Comment les produits chimiques ont envahi la planète" , de Fabrice Nicolino, ed. LLL

Une enquête redoutable sur l’invasion effrayante des produits chimiques dans notre quotidien et notre environnement.

C’est un livre sans précédent. Jamais on n’avait essayé de réunir tous les points pour faire enfin apparaître le dessin complet. Comment en est-on arrivé là ? Comment et pourquoi l’industrie chimique a pu libérer dans l’eau, dans l’air, dans le sol, dans les aliments, et jusque dans le sang des nouveau-nés des millions de molécules chimiques, toute différentes les unes des autres ?

 

Quels sont les liens entre le temps des alchimistes et celui du prix Nobel de chimie Fritz Haber, grand criminel de guerre ? D’où viennent Bayer, BASF, Dow Chemical, DuPont, Rhône-Poulenc ? Comment est-on passé de la bakélite des boules de billard et des combinés du téléphone au nylon, puis au DDT et aux perturbateurs endocriniens ? Pourquoi des maladies comme le cancer, l’obésité, le diabète, Alzheimer, Parkinson, l’asthme et même l’autisme flambent toutes en même temps ? Qui est Théo Colborn, la Rachel Carson du 21ème siècle ?

 

Pourquoi l’OMS, la FAO, l’ONU ne bougent-elles pas ? Pourquoi les agences de protection françaises regardent-elles ailleurs ? Comment les normes officielles ont-elles été truquées ? Que contient vraiment l’eau dite potable ? Comment les transnationales ont-elles organisé une désinformation planétaire sur cet empoisonnement universel ? Y a-t-il une chance de s’en sortir ?

Pour la première fois, tout le dossier est enfin rendu public. Il est effrayant, mais un peuple adulte n’a-t-il pas le droit de savoir ? Ce livre, qui donne des noms, des faits, des accointances, ne peut rester sans réponse. C’est l’heure de se lever. »

 

(9)- http://www.netoyens.info/index.php/contrib/09/02/2015/attentats-parisiens-la-pseudo-absence-des-femmes-et-l-impense-social-de-ce-qu-elles-donnent-au-monde-commun

- https://www.facebook.com/misterhal/posts/10152970983802622?fref=nf

- http://www.kassaman.com/2014/09/des-mauvaises-et-des-bonnes-barbaries-par-mohamed-abassa.html

- http://2ccr.wordpress.com/2015/01/23/linegalite-et-lislamophobie-creent-les-conditions-du-djihadisme/#more-6974

- http://bellaciao.org/fr/spip.php?article144561

- https://www.wsws.org/fr/articles/2015/jan2015/pers-j10.shtml

 

Autres lectures à l'intention des jeunes des écoles et universités qui comprennent que les « valeurs républicaines » défendues dans ces établissements sont pures hypocrisie et aliénation et qu'il faut simplement en sortir, sortir du système et reconstruire sur des bases saines.

Car nous sommes vraiment dans cette « marque des offenses » dont parle Hannah Arendt dans « condition de l'homme moderne » : « que l'on nomme « radicalement mauvaise » à savoir: « des hommes incapables de pardonner ce qu'ils ne peuvent punir et incapables de punir ce qui se révèle impardonnable »

 

Fluctuat nec mergitur dur-dur. lectures.

Ainsi le bateau sera secoué par les flots mais ne sombrera pas.

Lire ou relire Polanyi ou Arendt, Bloch etc est salvateur pour trier l'actualité. Des massacres, des guerres pour les matières premières, des boat people, la fabrication des boucs émissaires jusqu'aux grands projets inutiles . Au pays de celui qui a écrit « les conquérants de l'inutile », on dirait aujourd’hui que c'est le pays des enfoirés du superflu.

 

-Enzo Traverso « La fin de la modernité juive »

- http://blogs.mediapart.fr/blog/yvan-najiels/090214/enzo-traverso-la-fin-de-la-modernite-juive

- http://blogs.mediapart.fr/blog/stephane6/010413/un-livre-dhistorien-la-fin-de-la-modernite-juive

 

-Shlomo Sand « Comment la terre d’Israël fut inventée » et « Comment j’ai cessé d’être juif » « Comment le peuple juif fut inventé »

- http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/SAND/16205

 

-Charles Patterson « Un éternel Treblinka »

-http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article213

 

- Marc Bloch « l'étrange défaite »

 

 

- Cornelius Castoriadis

« Il y a la merveilleuse phrase d’Aristote : « Qui est citoyen ? Est citoyen quelqu’un qui est capable de gouverner et d’être gouverné. » Il y a des millions de citoyens en France. Pourquoi ne seraient-ils pas capables de gouverner ? Parce que toute la vie politique vise précisément à le leur désapprendre, à les convaincre qu’il y a des experts à qui il faut confier les affaires. Il y a donc une contre-éducation politique. Alors que les gens devraient s’habituer à exercer toutes sortes de responsabilités et à prendre des initiatives, ils s’habituent à suivre ou à voter pour des options que d’autres leur présentent. »... « Les libéraux nous disent : « Il faut faire confiance au marché. » Mais les économistes académiques eux-mêmes ont réfuté cela dès les années 30. Ces économistes n’étaient pas des révolutionnaires, ni des marxistes ! Ils ont montré que tout ce que racontent les libéraux sur les vertus du marché, qui garantirait la meilleure allocation possible des ressources, la distribution des revenus la plus équitable, ce sont des aberrations ! Tout cela a été démontré. Mais il y a cette grande offensive économico- politique des couches gouvernantes et dominantes qu’on peut symboliser par les noms de M. Reagan et de Mme Thatcher, et même de François Mitterrand ! »... « Mais il faut aussi - et c’est un très grand thème - apprendre à s’autolimiter, individuellement et collectivement. La société capitaliste est une société qui court à l’abîme, à tous points de vue, car elle ne sait pas s’autolimiter. Et une société vraiment libre, une société autonome, doit savoir s’autolimiter, savoir qu’il y a des choses qu’on ne peut pas faire ou qu’il ne faut même pas essayer de faire ou qu’il ne faut pas désirer. » source :- http://www.monde-diplomatique.fr/1998/08/CASTORIADIS/10826

 

- (a) Karl Polanyi

p134 "Les traquenards du système du marché ne furent pas immédiatement manifestes."

p194 "La production est l'interaction de l'homme et de la nature"[...]

"La fiction marchandise ne tenait aucun compte du fait qu'abandonner le destin du sol et des hommes au marché équivaudrait à les anéantir"

p235" Séparer le travail des autres activités de la vie et le soumettre aux lois du marché, c'était anéantir toutes les formes organiques de l'existence et les remplacer par un type d'organisation différent, atomisé et individuel. Ce plan de destruction a été fort bien servi par l'application du principe de la liberté de contrat."[...]"Les conséquences de l'établissement d'un marché du travail sont manifestes aujourd'hui [1944] dans les pays colonisés. Il faut forcer les indigènes à gagner leur vie en vendant leur travail. Pour cela, il faut détruire leurs institutions traditionnelles et les empêcher de se reformer, puisque, dans une société primitive, l'individu n'est généralement pas menacé de mourir de faim à moins que la société dans son ensemble ne soit dans ce triste cas. Dans le système territorial des Cafres (kraal), par exemple, "la misère est impossible; il n'est pas question que quelqu'un, s'il a besoin d'être aidé, ne le soit pas"(Mair). Aucun Kwakiutl "n'a jamais couru le moindre risque d'avoir faim"(Loeb). "Il n'y a pas de famine dans les sociétés qui vivent à la limite de la subsistance"(Herskovicts). C'était également un principe admis qu'on était à l’abri du besoin dans la communauté de village indienne,et, pouvons nous ajouter, dans presque n'importe quel type d'organisation sociale jusqu'à l’Europe du début du 16e siècle, quand les idées modernes sur les pauvres proposées par l'humaniste Vivès furent débattues en Sorbonne. C'est parce que l'individu n'y est pas menacé de mourir de faim que la société primitive est en un sens plus humaine que l'économie de marché et en même temps moins économique. Chose ironique, la première contribution de l'homme blanc au monde de l'homme noir a consisté pour l'essentiel à lui faire connaître le fléau de la faim. C'est ainsi que le colonisateur peut décider d'abattre les arbres à pain pour créer une disette artificielle ou peut imposer un impôt sur les huttes aux indigènes pour les forcer à vendre leur travail. Dans les deux cas, l'effet est le même que celui des enclosures des Tudors avec leur sillages de hordes vagabondes."[...]"Or ce que le Blanc pratique aujourd'hui encore à l'occasion dans des contrées lointaines, à savoir la démolition des structures sociales pour en extraire l'élément travail, des Blancs l'ont fait au 18e siècle à des populations blanches avec les mêmes objectifs."

[...]

p243 "Accepter une sphère économique séparée d'une sphère politique, cela aurait impliqué qu'elle reconnaissait le principe du gain et du profit comme force organisatrice de la société"

[...]

p245 "Personne ne peut mettre en doute la sincérité qui inspire la conviction de Hannah More: plus les pauvres se plient à leur condition dégradée, plus ils vont se tourner facilement vers les consolations célestes."[...]

p258 "En fait, le problème de la protection s'est posé pour les agriculteurs de pays entiers, de continents. Le libre échange international, si on le laisse faire doit nécessairement éliminer les producteurs agricoles par plein contingents, et en quantité toujours plus grande (Borkenau1939). Ce processus inévitable de destruction a été fortement aggravé par la discontinuité inhérente au développement des moyens de transport modernes, trop coûteux pour être étendus à de nouvelles régions de la planète, à moins qu'il n'y ait beaucoup à gagner."[...]"les continents entiers se sont ouvert" et une avalanche de grain"[...]"confrontée à une destruction totale de la société rurale, elle fut forcée de protéger sa paysannerie en instaurant des lois sur les céréales. Mais si les Etats organisé d'Europe étaient capables de se protéger contre les remous du libre-échange internationale, les peuples colonisés inorganisés ne le pouvaient pas. En se révoltant contre l'impérialisme, les peuples d'outre mer visaient surtout à obtenir le statut politique qui les mettrait à l'abri des bouleversements sociaux causés par les politiques commerciales des Européens."[...]

p266 "On ne prit pas garde que leurs démonstrations prouvaient purement et simplement la grandeur du péril encouru par un peuple qui confiait sa sécurité à une institution aussi fragile que le marché autorégulateur."[...]

p274 "Pour l'économiste, aucune nation n’existe; les transactions s'effectuent non pas entre nations, mais entre individus, dont l'allégeance politique était aussi hors de propos que la couleur de leurs cheveux."

p288 " Il était encore plus évident que l'on avait besoin de méthodes interventionnistes si la région en question se trouvait riches en matières premières nécessaires aux manufactures européennes,"[...]"Or de plus en plus souvent, on ne remboursait que sous la menace de l'intervention armée; de plus en plus souvent les routes ne restaient ouvertes qu'à l'aide de canonnières." p297"extinction physique des colonisé".[...]

p308 "La séparation des pouvoirs, inventée entre temps (1748) par Montesquieu, était désormais utilisée pour séparer le peuple du pouvoir sur toute sa propre vie économique."[...]

p309 "Les chartistes s'étaient battus pour obtenir le droit d’arrêter la meule du marché qui broyait la vie du peuple. Mais on n’accorda de droit au peuple que quand l'affreuse adaptation se fut achevée."[...]

p314 "En réalité, rien ne peut mieux illustrer la nature utopique d'une société de marché que les absurdités dans lesquelles la fiction du travail-marchandise doit entraîner la collectivité."[...]

p319 "L'obstination avec laquelle, pendant dix années critiques, les tenants du libéralismes économique avaient soutenu l’interventionnisme autoritaire au service de politiques déflationnistes eût pour conséquence pure et simple un affaiblissement décisif des forces démocratiques qui, sans cela, auraient pu détourner la catastrophe fasciste. La GB et les US, qui n'étaient pas les serviteurs mais les maîtres de la monnaie, abandonnèrent l'or assez tôt pour échapper à ce péril."[...]

p321 "système politique et économique menacé de paralysie totale"[...]"Les temps étaient mûrs pour la solution fasciste"[...]"Solution à l'impasse où s'était mis le capitalisme libéral.[...]

p322"Elle proposait une manière d'échapper à une situation institutionnelle sans issue qui était, pour l’essentiel, la même dans un grand nombre de pays, et pourtant essayer ce remède; c'était répandre partout une maladie mortelle. Ainsi périssent les civilisations."[...] « solution à l'impasse où s'était mis le capitalisme libéral »[...]

p323 "Si il y avait un trait caractéristique du fascisme, c'est qu'il ne dépendait pas de ce genre de manifestations populaires. Bien qu'il eut d'habitude pour but d'être suivi par les masses, ce n'était pas le nombre de ses adhérents qui attestait sa force potentielle, mais l'influence des personnes haut placées dont les dirigeants fascistes avaient acquis les bonnes grâces: ils pouvaient compter sur leur influence sur la communauté pour les protéger contre les conséquences d'une révolte avortée, ce qui écartait les risques de révolution. »[...]

p324 «En France le culte du mythe politique de Georges Sorel ont été quelques-uns de ses avant-coureurs multiples et divers. » [...]

p325 « C'est la situation qui a donné naissance au mouvement » [et non l'inverse] [...]

Le fascisme comme le socialisme, était enraciné dans une société de marché qui refusait de fonctionner .[...] Il était mondial dans sa portée .

P327 « Dans sa lutte pour le pouvoir politique, le fascisme est complètement libre de négliger ou d'utiliser les questions locales, à son gré . Son objectif transcende le cadre politique et économique : il est social. Il met une religion politique au service d'un processus de dégénérescence. »[...]

p329 « En réalité, le rôle joué par le fascisme a été déterminé par un seul facteur, l'état du système de marché. »[...]

p337 « La civilisation du 19e siècle n'a pas été détruite par l'attaque extérieure ou intérieure de barbares. »[...] « Sa désintégration a été le résultat [de l'action] des mesures adoptées par la société pour ne pas être à son tour, anéantie par l'action du marché autorégulateur.[...] Les guerres extérieures n'ont fait que hâter sa destruction. »

Après un siècle d' « amélioration » aveugle, l'homme restaure son « habitation ». Si l'on ne veut pas laisser l'industrialisme éteindre l'espèce humaine, il faut le subordonner aux exigences de la nature de l'homme. » « pas reposer sur » une économie fondée sur l'intérêt personnel. Une telle organisation de la vie économique est complètement non naturelle. »[...]

p338 « L'histoire économique révèle que les marchés nationaux ne sont pas du tout apparus du fait que la sphère économique s'émancipait progressivement et spontanément du contrôle gouvernemental. Au contraire, le marché a été la conséquence d'une intervention consciente et souvent violente de l’État, qu a imposé l'organisation du marché à la société pour des fins non économiques » [...]

 

p345 notion de liberté personnelle « Dans une société établie, le droit à la non conformité doit être protégé par les institutions. L'individu doit être libre de suivre sa conscience sans craindre les pouvoirs qui se trouvent être chargés de tâches administratives dans certains secteurs de la vie sociale. [...] La contrainte ne devrait jamais être absolue ; il faudrait offrir à « l'objecteur » une niche dans laquelle il puisse se retirer, un « deuxième choix » qui lui laisse une vie à mener . Ainsi la marque d'une société libre.[...] La véritable manière de répondre à la menace que la bureaucratie devienne source d'abus de pouvoir est de créer des sphère de liberté arbitraire protégées par des règles infrangibles. » [N'y voyez là aucun lien avec les ZAD...]

p347 « Pour le tenant du libéralisme économique, l'idée de liberté dégénère ainsi en un pur et simple plaidoyer pour la libre entreprise - laquelle est aujourd'hui réduite à l'état de fiction par la dure réalité des trusts géants et du pouvoir princier des monopoles. » [...]

 

p350 Owen a été le premier à reconnaître que les Évangiles ignoraient la réalité de la société. [...] Owen reconnaissait que la liberté que nous avons acquise par les enseignements religieux était inapplicable dans une société complexe. Son socialisme [Robert Owen] était la prise en charge de l'exigence de liberté dans cette société là. »[...] L'homme atteint la maturité et devient capable d'exister comme un être humain dans une société complexe. »

("La Grande Transformation" Karl Polanyi 1944)

 

 

- (b) Boris Cyrulnik

« Mais surtout ce qui m'a frappé, c'est la réaction des professionnels lorsque je leur apportait cette information: ils déniaient !...Lorsqu'un fait échappe à la culture, la pensée sociale doit le rejeter pour garder sa cohérence. Plutôt que de changer la théorie en assimilant le fait nouveau, la pensée sociale élimine le fait pour sauver la théorie ... Cette manière de penser, ou plutôt de théoriser, de faire le ménage dans les faits pour nous donner du monde une vision cohérente, stable, pour éviter tout changement qui provoquerait trop d'angoisse et trop de fatigue, explique la possibilité de théories totalitaires qui elles, au moins, donnent des vérités et des certitudes non changeantes. Quand Bruno Bettelheim est rentré des camps nazis et qu'il a voulu témoigner, la plupart des rédacteurs de revues américaines ont refusé ses articles en expliquant que sa douleur avait dû lui faire exagérer les faits..."

(Boris Cyrulnik « La naissance du sens »)

 

« Que les mythes soient des récits qui emblématisent le groupe ne signifie pas que cet imaginaire soit coupé du réel. »[...]

« la violence est un point de vue, exprimé par des comportements qui ne tiennent pas compte de l'existence de l'autre »...comme le théoricien qui cherche à imposer ses idées en réduisant les autres au silence, enfin et surtout, d'organisme sociaux qui peuvent en détruire un autre pour conquérir son territoire ou faire triompher son économie »... « chez l'homme, la représentation d'un monde peut exister en dehors de toute perception, alors que chez l'animal les deux processus restent associés »... « C'est à coup sûr notre aptitude à vivre dans un monde de représentation qui crée notre aptitude à la violence en même temps qu'à la culture. L'animal reste soumis au réel qui contrôle sa violence, alors que l'homme travaille à se soumettre à l'idée qu'il se fait du monde, ce qui l'invite à la violence créatrice : détruire un ordre pour en inventer un nouveau (palimpseste), car (cite René Girard « Des choses cachées » : « c'est bien du désordre extrême que l'ordre surgit dans la nature humaine »... « L'absence de rituel mène au chaos, comme l'hégémonie d'un rituel mène à la destruction de l'autre, deux formes de violence qui reviennent au même.

La seule issue, c'est l'invention d'un rituel de confrontation des rituels organisant ainsi leur reconnaissance réciproque. On appelle ce rituel « conflit social » ou « débat philosophique »... « table ronde »...Son inconvénient, c'est d’instituer l'incertitude, alors que l'illusion de la vérité unique possède un grand effet tranquillisant. »... « on connaît les excès de tranquillisant : une culture qui supprimerai toute violence humaine cesserait d'être créatrice. »... « L'ennui , c'est que l'anomie, en déritualisant les groupes sociaux, les désagrège et laisse émerger toutes les violences. Comme si les grands groupes ne savaient pas créer leur évolution culturelle autrement que par la violence, alors que les petits groupes ritualisés utilisent le débat pour faire changer les mentalités et les structures sociales. »... « ce qui compte, c'est de créer du sens pour ordonner notre perception du monde afin de pouvoir agir sur lui ».

Boris Cyrulnik « les nourritures affectives »

 

 

- (c) Frantz Fanon

p27 "Un noir ouvrier sera du côté du mulâtre ouvrier contre le noir bourgeois. On a ici la preuve que les histoires raciales ne sont qu'une superstructure, qu'un manteau, qu'une sourde émanation idéologique dévêtant une réalité économique."[...]

p41 "En réalité, les nations qui entreprennent une guerre coloniale ne se préoccupent pas de confronter des cultures. La guerre est une gigantesque affaire commerciale et toute perspective doit être ramenée à cette donnée. L'asservissement , au sens le plus rigoureux, de la population autochtone est la première nécessité. Pour cela il faut briser ses systèmes de référence."[...]

p46 "L'habitude de considérer le racisme comme une disposition de l'esprit, comme une tare psychologique doit être abandonnée."[...]"L’oppresseur, par le caractère global et effrayant de son autorité, en arrive à imposer à l'autochtone de nouvelles façons de voir, singulièrement un jugement péjoratif à l'égard de ses formes originales d’exister. Cet événement désigné communément aliénation est naturellement très important. On le trouve dans les textes officiels sous le nom d'assimilation."[...]

p48 "La réalité est qu'un pays colonial est un pays raciste"[...]

"Il n'est pas possible d'asservir des hommes sans logiquement les inférioriser de part en part. Et le racisme n'est que l'explication émotionnelle, affective, quelquefois intellectuelle de cette infériorisation"[...]

p49 "En fait le racisme obéit à une logique sans faille. Un pays qui vit, tire sa substance de l'exploitation de peuples différents, infériorise ces peuples. Le racisme appliqué à ces peuples est normal. Le racisme n'est donc pas une constante de l'esprit humain. Il est, nous l'avons vu, une disposition inscrite dans un système déterminé." […]

p61 "La fonction d'une structure sociale est de mettre en place des institutions traversées par le souci de l'homme [sa dignité]. Une société qui accule ses membres à des solutions de désespoir est une société non viable, une société à remplacer. Le devoir du citoyen est de le dire. Aucune morale professionnelle, aucune solidarité de classe, aucun désir de laver le linge en famille ne prévalent ici. Nulle mystification pseudo-nationale ne trouve grâce devant l’exigence de la pensée.(lettre au ministre)"[…]

p73 "La torture en Algérie n'est pas un accident, ou une erreur ou une faute. Le colonialisme ne se comprend pas sans la possibilité de torturer, de violer ou de massacrer."

p91"problème de la mystification engendrée par des dizaines d'années d'enseignement mensonger et de falsification historique systématisée."[...]

p100 "[Sucre dans les Caraïbes] L'abolition de l'esclavage a laissé le nouvel affranchi aussi dépendant et à la merci du sucre roi qu'il l'avait été comme esclave (Eric Williams) »[…]

p122 "La véritable libération n'est pas cette pseudo indépendance où les ministres à responsabilité voisinent avec une économie dominée par le pacte colonial."[...]"Le peuple colonialiste ne sera guéri de son racisme et de son informité spirituelle que si , réellement, il accepte de considérer l'ancienne possession comme une nation absolument indépendante."[...]" la volonté de libération du peuple algérien conteste à n'en pas douter la fiction de l'Algérie française. Mais c'est aussi un certain type de comportement, un style de contact intellectuel qui se trouve condamné de part en part. Le combat du peuple algérien est une critique radicale du pseudo droit de propriété: "notre Afrique noire, notre Algérie...Et en même temps une mise en demeure du peuple français à se critiquer, à se débarrasser de la mentalité colonialiste, antidémocratique et raciste, bref à vivre et à dépasser des contradictions historiquement élaborées."[...]

p129 "Le développement dialectique de ce combat devait provoquer en retour un bouleversement idéologique en France et faire éclater l'évidence que l'effort [militaire] français allait à l'encontre de l'histoire, de la morale, de l'humain."[...]

p130 "Ces trois ordres de facteurs cernent la réalité nationale française et induisent , suscitent et démasquent les contradictions constitutives d'un pays colonialiste et raciste à exigences doctrinales paradoxalement démocratiques."[...]

p139 "Par la suite, au moment de se retirer de ce territoire, les colonialistes furent mis dans l'obligation de jeter leur masques. Dans les négociations sur l'indépendance, il était d'abord question des intérêts économiques: banques, zone monétaire, permis de recherches, concessions d'exploitation, inviolabilité des propriétés volées aux paysans lors de la conquête,etc[zones essais nucléaire]. D'oeuvre civilisatrice, évangélique ou culturelle, il ne fut plus question. L'heure était aux choses sérieuses et non aux balivernes. De telles attitudes devaient éclairer la conscience des hommes en lutte dans d'autres régions du monde."[...]

"L'acceptation d'une souveraineté nominale et le refus absolu d'une indépendance réelle, telle est la réaction type des nations colonialistes à l'égard de leurs anciennes colonies. Le néocolonialisme est imprégné par quelques idées qui, à la fois , font sa force en préparant sa nécessaire décadence."[...]

"Le néocolonialisme va mettre à profit cette indétermination. Armé d'une bienveillance révolutionnaire,et spectaculaire, il va tout reconnaître à l'ancienne colonie. Mais ce faisant, il lui arrache une dépendance économique qui devient programme d'aide et d'assistance."

[...]

p163 "Il ne fut pas rare de constater une certaine nuance hostile voire haineuse de l'ouvrier colonialiste à l'égard du colonisé. C'est que le recul de l'impérialisme et la reconversion des structures sous-développées spécifique de l’État colonial s'accompagnent dans l'immédiat de crises économiques que les ouvriers du pays colonialiste sont les premiers à ressentir. Les capitalistes métropolitains se laissent arracher des avantages sociaux et des augmentations de salaire par leur ouvriers dans l'exacte mesure où l’État colonialiste leur permet d'exploiter et de razzier les territoires occupés [Cf Sezin Topsu "Une autre histoire des trente glorieuses"].[...]

p180 " Il est vrai que cet aveuglement n'est pas le résultat d'une erreur d'appréciation. La France et son gouvernement sont encore dominés par des intérêts colonialistes."[...]

p185 cite De Gaulle: "Nous blancs et civilisés, nous nous devions de trouver un terrain d'entente."[...] cite Césaire: « Ce que le bourgeois humaniste du 20e siècle ne pardonne pas à Hitler, ce n'est pas le crime en soi, le crime contre l'homme blanc, c'est d'avoir appliqué à l'Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu'ici que les arabes d'Algérie, les coolies de l'Inde et les nègres d'Afrique".[...]

p186 "Bien sûr, chaque année 300 tonnes d'or quittaient le territoire guyanais pour renflouer les caves de la Banque de France."[...]

p208 "Il est clair toutefois que cette explication psychologique, qui fait appel à un hypothétique besoin de défoulement de l'agressivité ne nous satisfait pas. Il nous faut encore une fois revenir aux schémas marxistes. Les bourgeoisies triomphantes sont les plus impétueuses, les plus entreprenantes, les plus annexionnistes qui soient (Ce n'est pas pour rien que la bourgeoisie française de 1789 mit l'Europe à feu et à sang.)"[...]

p216 " Il n'est pas vrai de dire que l'ONU échoue parce que les causes sont difficiles. En réalité, l'ONU est la carte juridique qu'utilisent les intérêts impérialistes quand la carte de la force brute échoue."

[...] p217 "Le tort de Lumumba a été alors dans un premier temps de croire en l'impartialité amicale de l'ONU. Il oubliait singulièrement que l'ONU, dans l'état actuel, n'est qu'une assemblée de réserve, mise sur pied par les grands, pour continuer entre deux conflits armés la "lutte pacifique" pour le partage du monde."

(Frantz Fanon "Pour la révolution africaine")

 

 

Le mensonge est un déshonneur

- (d) Hannah Arendt

« La tromperie, la falsification délibérée et le mensonge pur et simple employés comme moyens légitimes de parvenir à la réalisation d'objectifs politiques, font partie de l'histoire aussi loin qu'on remonte dans le passé. La vérité n'a jamais figuré au nombre des vertus politiques, et le mensonge a toujours été considéré comme un moyen parfaitement justifié dans les affaires politiques »...cite Puner: « La désobéissance civile réellement significative doit être le fait d'un certain nombre de personnes qui rassemble un intérêt commun »... cite Bay: « faire ressortir la nécessité de s'opposer à l'injustice afin de préserver son bien être et sa santé mentale »... « La cause de cette érosion (respect des lois) est l'inaptitude des rouages gouvernementaux à s'acquitter de leur fonction, ce qui conduit les citoyens à douter de leur légitimité »... « La recherche ne doit pas devenir le succédané de l'action ou une technique d'évasion»... « Alors que les hommes s'avèrent incapables de contrôler les conséquences de leurs actions, un surcroît d'arbitraire est inséparable de la violence elle même »... « La fécondité de l'imprévu dépasse d'une façon plus évidente encore tous les calculs de l'expert »... « il n'est nullement exclu que nous soyons arrivés à un tournant décisif, à partir duquel le rendement devient négatif. Non seulement le progrès de la science a cessé de coïncider avec le progrès de l'humanité, mais il pourrait bien en sonner le glas. »... « La plus impressionnante de toutes ces hégémonies: la bureaucratie, règne de l'Anonyme le plus tyrannique de tous, car personne ne peut répondre de ce qui a été accompli. »... influence de Rosa Luxembourg: «Nous voulons participer, déclarent les conseils, nous voulons discuter et faire entendre publiquement notre voix, nous voulons avoir la possibilité de déterminer l'orientation politique de notre pays. Puisque ce pays est trop vaste et trop peuplé pour que nous puissions nous rassembler tous en vue de déterminer notre avenir, nous avons besoin d'un certain nombre de lieux politiques »... « L'isoloir est trop étroit, car seule une personne peut s'y tenir. Les partis ne servent plus à rien. Nous ne sommes que des électeurs que l'on manipulent. Mais que l'on accorde seulement à dix d'entre nous la possibilité de s’asseoir autour d'une table, chacun exprimant son opinion et chacun écoutant celle des autres, alors,, de cet échange, une opinion formée rationnellement pourra se dégager. »... « Tous ceux qui ne s'intéressent pas aux affaires publiques devraient simplement laisser les autres décider sans eux. Mais les moyens de participer devraient s'offrir à tous. »

(Hannah Arendt « Du mensonge à la violence »)

 

« C'est pourquoi nous ne devrions pas nous laisser tromper par le phénomène d'accumulation propre à la production moderne mais prendre comme fil directeur de toutes nos analyses la destruction continuelle de biens liée à la consommation. C'est le caractère consommable des produits du travail qui constitue leur nature périssable »... « Consommer, c'est épuiser »... « Nous avons changer l'oeuvre en travail...caractère durable de l'oeuvre substitué au caractère périssable des produits du travail; ces produits du travail sont destinés à la consommation. Ceux de l'?uvre à l'usage. La différence marque l'écart entre passer et durer, entre changer et persévérer. »... « Mais il se pourrait, créatures terrestres qui avons commencé d'agir en habitant de l'univers, que nous ne soyons plus jamais capables de comprendre, c'est à dire de penser et d'exprimer les choses que nous somme cependant capables de faire »... « S'il est bon, peut-être, de se méfier du jugement politique des savants en tant que savant,...c'est en raison précisément de ce fait qu'ils se meuvent dans un monde où le langage a perdu son pouvoir. Et toute action de l'homme, tout savoir, toute expérience n'a de sens que dans la mesure où l'on en peu parler. »... « Les hommes en tant qu'ils vivent et se meuvent et agissent en ce monde, n'ont l'expérience de l'intelligible que parce qu'ils parlent, se comprennent les uns les autres, se comprennent eux-mêmes. »... « C'est une société de travailleur que l'on va délivrer des chaînes du travail , et elle ne sait plus rien des activités plus hautes et plus enrichissantes pour lesquelles il vaudrait la peine de gagner cette liberté. Dans cette société qui est égalitaire, il ne reste personne (classe, aristo, politique., spirituel), qui puisse provoquer une restauration des autres facultés de l'homme. »... « Ne reste que quelques intellectuels solitaires pour considérer ce qu'ils font comme des oeuvres et non comme des moyens de gagner leur vie. Ce que nous avons devant nous, c'est la perspective d'une société de travailleurs sans travail, c'est à dire privés de la seule activité qui leur reste. On ne peut rien imaginer de pire. »... « Ce que je propose est donc très simple: rien de plus que de penser ce que nous faisons. »... « L'expropriation, consistant à priver certains groupes de leur place dans le monde et à les exposer sans défense aux exigences de la vie a crée à la fois l'accumulation originelle de la richesse et la possibilité de transformer cette richesse en capital au moyen du travail »... « Le processus de l'accumulation de la richesse stimulé par le processus vital puis stimulant la vie humaine, n'est possible que si l'homme sacrifie son monde et son appartenance au monde »...« Ce ne sont pas les idées, ce sont les événements qui changent le monde »

(Hannah Arendt « Condition de l'homme moderne »)

 

 

p62 le procès eu pour effet boule de neige que beaucoup de SS « furent condamnés à de faibles peines » … en 1962 encore la moitié des magistrats en place avaient servit sous Hitler [voir aussi France ]

p66 "clémence dont les tribunaux allemand ont fait preuve à l'égard des nazis coupables de meurtres de masse."[...]

p68 "La logique du procès [...] aurait exigé que soit démasquée la complicité, dans la solution finale, de toutes les autorités, de tout les bureaux allemands [et français], de tous les fonctionnaires des ministères d'Etat, des forces armées, de leur état-major, de la magistrature, et du monde des affaires."

p106 milieu sioniste , notables en Palestine.

P122 pratique de l’auto-mystification condition morale de la survie

p134 litige sionisme bonne relation avec nazisme

p136 « De sorte que, pendant les années 30, alors que la communauté juive américaine avait le plus grand mal à organiser un boycott des marchandises allemandes, la Palestine était le seul pays à être envahi de toutes sortes de produits « made in Germany » »

p137 « mais ceux [GB] qui leur barraient l'accès à la nouvelle patrie ».[...] « Sélectionner jeunes pionniers juifs » parmi les juifs des camps de concentration. Ils étaient évidemment inconscients des implications sinistres de cet accord. »[En 1937 car en 1939 attitude gouvernement nazi contre pro sioniste]

P162 En 1938 George Bonnet (ministre) songea et consulta Ribbentropp sur un transfert des juifs français à Madagascar . »

[…]

p166 « Celle ci était calculée en fonction des « capacités d’absorption » des diverses installations de mise à mort, et aussi des demandes de travailleurs esclaves émanant des nombreuses entreprises industrielles qui avaient découvert tout le profit qu'on pouvait tirer de l'installation de filiales aux alentours des camps de la mort »[ IG Farben, Krupp, Siemens - Schuckert implantés à Auschwitz et aux environ du camps de Lublin 25000 mort à IG Farben sur 35000]

p210 juif parmi les groupes d'extermination.

Conférence de Wannsee Janvier 1942 différenciation entre juif allemand et autres « autre culture »

p220 « problème pour les postes les plus élevés de la fonction publique qui venaient juste après les ministres, car ces hommes, colonne vertébrale de toute administration gouvernementale, étaient difficile à remplacer et Hitler les toléra, tout comme Adenauer devait tolérer ceux d'entre eux qui n'étaient pas irrévocablement compromis »[...] « Aux dire d'Eichmann, Heydrich « s'attendait aux pires difficultés. » Et bien, il ne pouvait se tromper davantage. »

p225 « Les défections des officiers SS commencèrent à se faire sentir que lorsqu'il fut certain que l'Allemagne allait perdre la guerre. »

p227 « coopération » juive « catégorie de privilège » p239 à250

p250 « Effondrement moral de la société juive respectable. »[..cite Jong ]« ceux qui ne voulaient pas ouvrir les yeux ont dû comprendre dès le début qu' « accorder quelques exceptions afin de pouvoir d'autant plus facilement confirmer la règle générale était une pratique généralisé. » ».[…]

« Ce qui était moralement si désastreux dans l'acceptation de ces catégories privilégiées était que toute personne requérant d'une « exception » soit faite pour elle reconnaissait implicitement la règle, mais ce point semble avoir échappé à ces « hommes bons » . »

p265 Cavalerie SS épargnée à Nuremberg[…] Cas Becker homme d'affaire […]cas Kastner.[…]

P270 « et de ceux qui étaient assez malin pour prévoir le retour à des « conditions normales », dans lesquelles l'argent et les relations redeviendraient des atouts indispensables. »

p287 « Mais la population dans son ensemble était manifestement d'une indifférence totale. »[…] « le gouvernement de Vichy mis 7500 juifs de Bade dans le célèbre camps de concentration de Gurs ».[Pyrénées][…]

p291 Therensienstadt.

P292 « Car la vérité était qu'il n'existait pas une seule organisation ou institution publique en Allemagne qui n'eût été impliquée dans des actions et transactions criminelles, du moins pendant les années de guerre. »

p298 Zèle français « Le gouvernement de Vichy avait montré une « compréhension » véritablement extraordinaire à l'égard du problème juif et avait promulgué, de lui même, un grand nombre de lois anti-juives. »[…]

p300 « 4000 enfants de Drancy »

p301 Volte-face de la France lorsqu'il fut demandé d'inclure les juifs français.[…]été 1942 première rumeur sur la réalité de la « réinstallation ». […]

[chaque pays a réagit différemment]

p303 Belgique était gouvernée par Allemagne nazi « La police belge ne coopérait pas,[…] ni cheminots belges Ils s'arrangeaient pour laisser les portes ouvertes, ou montaient des embuscades »[…]

p315 Danemark 1943 « gouvernement danois, qui à leur tour, s'étaient dépêchés d'en informer les responsables de la communauté juives. Se démarquant nettement des dirigeants juifs des autres pays, ils répandirent ensuite publiquement la nouvelle dans les synagogues. »

p316 « Même là où les juifs rencontraient une réelle sympathie et où les gens étaient sincèrement prêts à les aider, ils devaient payer et les pauvres n'avaient aucune chance d'en réchapper. »

p333 « C'est la même histoire qu'on retrouve partout et toujours : ceux qui échappèrent au procès de Nuremberg et qui ne furent pas extradés dans les pays où ils avaient commis leurs crimes, n'ont jamais comparu en justice , ou alors ils ont rencontré la plus grande « compréhension » possible dans les tribunaux allemands. »

p344 les roumains dépassèrent les allemand dans la barbarie, puis aussi dans la volte-face, profit

p357 « privilège » des sionistes hongrois. Noter que les pays traditionnellement antisémites n'ont pas été obligatoirement favorable aux exactions.

P409 « Il est vrai que la domination totalitaire a cherché à instaurer ces oubliettes où faire disparaître tous les actes, bons et mauvais ; mais de même qu'étaient voués à l'échec les efforts fébriles des nazis pour effacer toute trace des massacres à partir de juin 1942[…] tous les efforts pour faire « disparaître » leur adversaires « dans l'anonymat et le silence » ont été vains. Les oubliettes n'existent pas . Rien d'humain n'est à ce point parfait, et il y a simplement trop de gens dans le monde pour rendre l'oubli possible. Il restera toujours un survivant pour raconter l'histoire. Car la leçon de ces histoires est simple et à la portée de tous. Politiquement parlant, elle est que, dans des conditions de terreur, la plupart des gens s'inclineront, mais que certains ne s'inclineront pas. Et de même, la leçon que nous donne les pays où l'on a envisagé la Solution finale, est que « cela a pu arriver » dans la plupart d'entre eux, mais que cela n'est pas arrivé partout. Humainement parlant, il n'en faut pas plus, et l'on ne peut raisonnablement pas en demander plus, pour que cette planète reste habitable pour l'humanité. »

p445 bombe Hiroshima crime de guerre non reconnu

p446 Tribunaux militaire international n'avaient d’international que le nom, lois du vainqueur.

P472 « Si l'on considère que son objectif principal - poursuivre, défendre, juger et châtier A.Eichmann- a été atteint, cela n'est pas très important, néanmoins la possibilité subsiste, plutôt déplaisante mais difficile à nier, que des crimes similaires puissent être commis à l'avenir. Les raisons de cette sinistre éventualité sont générales autant que particulières. Il est dans la nature des choses humaines que tout acte, une fois apparu et inscrit dans le cours de l'histoire de l'humanité, demeure dans l'humanité en tant que potentialité, longtemps après que sa réalité s'est fondue dans le passé. Aucun châtiment n'a jamais eu le pouvoir d'empêcher que des crimes soient commis. Au contraire... »

p475 « Tribunal de vainqueurs »

p493 « Le procès devait avoir lieu dans l'intérêt de la justice et rien de plus. » cite un ancien détenu : « Le châtiment est nécessaire afin de défendre l'honneur ou l'autorité de celui qui a été lésé, afin que l'absence de châtiment n’entraîne pas sa dégradation. » »

p495 « Il n'était pas stupide. C'est la pure absence de pensée qui lui a permis de devenir un des plus grands criminels de son époque. »

p501 « Tous les textes s'accordent sur un point : nul n'est tenu d'obéir à des ordres manifestement criminels. »

p505 « n'ont que leur propre jugement comme guide ...en contradiction avec ce qu'ils doivent tenir pour l'opinion unanime. »

( Hannah Arendt "Eichmann à Jérusalem")

 

- (e) Annie Lacroix-Riz

p31 « On utilise le paravent de la technicité, ceci afin d'échapper aux bagarres politiques lors des changements de gouvernement ou de régime »

p49 « l'État français se montrait pourtant digne de la réputation de défenseur des intérêts de la grande bourgeoisie « en 1793,1830,1848 ou1871 » que lui confère Robert Young en cherchant des antécédents aux années 1936-39. »

p62 1930 « Les privilégiés français ne redoutaient pas la poussée électorale des « racistes »: ils l'avaient encouragée, de même que leurs homologues étrangers_de Ford à Deterding etc... »...«La campagne nazie avait été largement financé par les grand industriels qui espéraient que les racistes parviendraient à affaiblir le parti socialiste et à scinder les organisations ouvrières syndicales... » mais c'est la presse Hugenberg Krupp qui fut capital car démonta le plan Young aux yeux de la population. »[...] p386« On tient un pays lorsqu'on y est entré au point de vue commercial »[...] p445 « 1938, où les importations allemandes de fer français quintuplèrent par rapport à 1933 et triplèrent par rapport à 1937. »[...] « Le comité des Forges dont les ventes représentaient le tiers en valeur des exportations françaises totales en Allemagne. »[...] p533 « 1945, passé l'éponge surtout pour les inspecteurs des finances. »[...]

p552 « Une note des RG «sur la société secrète polytechnicienne_dite Mouvement synarchique d'empire » d'octobre 1941 érigea celle-ci en centre du pouvoir sous Vichy. « En résumé, une véritable mafia d'ancien polytechniciens et d'inspecteurs des Finances, groupés au sein d'une société secrète à ramification internationale, a mis la main sur la quasi totalité des leviers de commande de l'État, a la faveur de la défaite militaire de mai-juin 1940. Elle organise la mise en coupe réglée de l'économie de notre pays, au profit de puissants intérêts financiers et y associant habilement certains groupes allemands au moyen d'une armature législative et réglementaire nouvelle crée à cette seule fin et par laquelle les organismes administratifs du nouvel État français ne sont plus que les services extérieurs de la banque Worms »

p556 « Déclaration prêtée au général Reichenau : « Nous n'avons pas vaincu la France, elle nous fut donnée. » Cette revendication inouïe semble moins audacieuse après après lecture des fond relatifs à une décennie d'action des élites de la France_ militaires, politiciens, journalistes, hommes d'affaires_ que marc Bloch soupçonnait en avril 1944, de s'être livrées, avec leurs hommes de main, à une « vaste entreprise de trahison ». » [...] « la France était gouvernée par la Banque de France et les groupes qu'elle représentait. »

p557 « le grand capital allemand n'avait pas choisi Hitler par peur du communisme, mais pour son aptitude escomptée à réaliser radicalement ses buts intérieur _effondrement du salaire, hausse du profit_ et extérieur_la revanche. » [...] « la dégringolade (dévaluation) des salaires réels serait en Allemagne conduites par les nazis, dont le parti caracolait en tête depuis septembre 1930. Grâce à l’appui précoce et massif du grand capital allemand et étranger... »

p558 « Le Reich, partenaire privilégié de l'immédiat après guerre, où le Comité des Forges s'installa à l'ambassade de France à Berlin, le resta entre la déliquescence et la destructions des Réparations (1923-1932), fruit du soutien anglo-américain. Depuis 1924, les hommes d'affaires avaient engagé leurs politiciens et journalistes dans la « réconciliation » franco-allemande consacrée par les cartels (acier, chimie,etc). Ceux de droite imputèrent souvent cet abaissement de la garde contre la revanche allemande aux « traîtres pacifistes » de gauche, dont une fraction était entretenue par les mêmes caisses. La crise rendit vital le maintien, voire l'accroissement (grâce au réarmement intensifié de l'Allemagne) des rapports commerciaux : les énormes besoins allemands de fer et de bauxite, de phosphate et de caoutchouc, de tissus et de bois exotiques, redresseraient des marchés déprimés ou effondrés. Les flux financiers d'après guerre, gonflés par les emprunts Dawes puis Young, avaient érigé le Reich en débiteur suprême de l' »Occident ». sa mise en défaut menaça, entre le printemps et l'été 1931, la survie du système capitaliste. La politique française (anglaise, américaine, suisse etc.) fut suspendue à l'accord de standstill échelonnant les remboursements allemands. D'une mesure décidée entre banques centrales membres du club du plan Young _La Banque des règlements internationaux de Bâle (BRI)_, la Banque de France exigea l'acceptation et la garantie par son État. Elle les obtint des cabinets de 1932, de droite (Flandin) et de gauche (Herriot), qui s'y plièrent comme aux visites d'investiture. L’avènement du Reich nazi ne changea rien. Après avoir alarmé les créanciers étrangers en les menaçant de ne plus payer intérêts et dividendes du « Dawes » et du « Young », Schacht, « dictateur aux changes et aux transferts », les rassura : malgré des chantages récurrents dans les négociations financières et commerciales, le IIIème Reich paya (jusqu'en mai 1945). Il indemnisa aussi, et généreusement, l'industrie lourde française en Sarre, grande mission confiée par le Comité des Forges à François-Poncet, (son) ambassadeur à Berlin depuis septembre 1931. Quel symbole du « choix de la défaite » que cet artisan des compromis de sept années cruciales, tels les accords sur la Sarre, en 1934, après l’exécution de Barthou, et l'abandon, en 1938, du fleuron tchécoslovaque de la couronne de Schneider _après quoi il fut chargé de traité avec Rome. L'autre face de l'action de François-Poncet rappela sa décennie antérieur de politicien et journaliste du Comité des Forges : associé aux tractations visant depuis1931 à convaincre les politiciens français qu'un État nazi n'aurait rien d'effrayant, informé de tous les complots, il annonça à Berlin depuis l'automne 1933 au plus tard que son pays connaîtrait bientôt les joies d'un gouvernement fort » et même « très fort ». »

p567 « En verrouillant « l'instruction du procès » dont il détenait les pièces l’État interdit après la libération, contre le attentes d'avril 1944 de Marc Bloch, « de faire la lumière sur les intrigues menées chez nous de 1933 à 1939 en faveur de l'axe Rome-Berlin pour lui livrer la domination de l’Europe en détruisant de nos propres mains tout l'édifice de nos alliances et de nos amitiés ». De Gaulle fit exécuter en mars 44 le grand synarque Pucheu concession publique au PCF, [...] , mais surtout signal à Washington, qui, rêvant d'un Vichy sans Vichy, collaborait depuis 1941 avec synarques et cagoulards à une Pax Americana sans heurts et sans le Général. »

p566 « Plus que les militaires pourtant, les hommes d'affaires de moins de « 200 familles », renouant avec Thiers et Bazaine, guidèrent la « haute trahison », « taxinomie » contemporaine selon le dictionnaire: « intelligence avec une puissance étrangère ou ennemie, en vue ou en cours de guerre ».

p568 « L'épuration judiciaire, qui frappa quelques journalistes et hommes de main, épargne les politiciens, davantage les hommes d'affaires et presque tous les militaires et les inspecteurs des Finances. » [...] « même des résistants authentiques, sont moralement contraints de témoigner en sa faveur, car ils lui doivent tout » [à propos de Barnaud Banque de France, le double jeu des élites fonctionne toujours...]

p569 « Bichelonne se trompait. La synarchie-_qui_ n’existe_ pas demeurait intacte dans l'administration et se maintint au gouvernement, avec le cas avéré de Dautry. En juillet 1945, les RG l'estimaient active et dotée « d'environ 1500 à 2000 membres ». Le « groupe de Nervo » s'affichait comme « un de ses pivots financiers », fond électoraux compris, devant les banques Worms, Lehideux et d'Indochine tenues à discrétion provisoire. Les cagoulards, militaires en tête, dont on loua dans les procès d'après-guerre le patriotisme retrouvé depuis l'été 1940, jouir des mêmes douceurs. »

Annie Lacroix-Riz « Le choix de la défaite »

 

- (f) Henri Laborit

Le vieux guide le connaissait bien, à partir de son deuxième ouvrage, Laborit avait pris l'habitude de faire relire ses futures publications par la concierge de son immeuble, et tant que cela n'était pas clair pour elle, il recommençait. Ainsi reconnaît-on un homme savant altruiste.

 

« ...pratiquant déjà une indispensable mais difficile transversalité pour construire une vision globale de la vie et de l'univers avec ses niveaux de complexité traversés par des flux d'énergie et d'informations. Sachant qu'on ne peut penser qu'avec des modèles simplifiés, des grilles de lecture (voir "La nouvelle grille"), il ne s'est laissé enfermer dans aucune, à l'écart des institutions et des honneurs académiques, c'était un chercheur fécond, rigoureux et obstiné, un homme libre. »

 

« Nous sommes les autres, c'est-à-dire que nous sommes devenus avec le temps ce que les autres - nos parents, les membres de notre famille, nos éducateurs - ont fait de nous, consciemment ou non. Nous sommes donc toujours influencés, le plus souvent à notre insu, par les divers systèmes dont nous faisons partie. »...« Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. » (Henri Laborit (dernière intervention dans "Mon oncle d'Amérique"))

 

Pour certains, la science a pu repousser très loin les limites de l'espace et du temps où l'homme est inclus. Mais pour la plupart, ceux dont la représentation du monde ne va guère plus loin que les murs de leur bureau, de leur entreprise ou de leur HLM, l'espace s'est au contraire prodigieusement rétréci. Ils se sentent cloisonnés, aliénés, déboussolés, ne sachant plus devant leurs manettes ou leur ordinateur où se trouve le nord qu'Ulysse, dans sa recherche de la route de l'étain, savait repérer grâce à l'étoile polaire »...« Quand les sociétés fourniront à chaque individu, dès le plus jeune age, puis toute sa vie durant, autant d'informations sur ce qu'il est, sur les mécanismes qui lui permettent de penser, de désirer, de se souvenir, d'être joyeux ou triste, d'être calme ou angoissé, furieux ou débonnaire, sur les mécanismes qui lui permettent en résumé de vivre, de vivre avec les autres, quand elles lui donneront autant d'informations sur cet animal curieux qu'est l'homme qu'elles s'efforcent depuis toujours de lui en donner sur la façon la plus efficace de produire des marchandises, la vie quotidienne de cet individu aura la chance d'être transformée. »... « Quand il s'apercevra que les choses se contentent d'être et que c'est nous, pour notre intérêt personnel ou celui du groupe auquel nous appartenons, qui leur attribuons une "valeur", sa vie sera transfigurée. Il ne se sentira non plus isolé mais uni à tous à travers le temps et l'espace, semblable et différent, unique et multiple à la fois, (...) passager et éternel, propriétaire de tout sans rien posséder, et cherchant sa propre joie, il en donnera aux autres. »

(Henri Laborit « Dieu ne joue pas aux dés »)

 

p6" Chaque disciple d'une discipline particulière malgré sa conscience réfléchie, est le plus souvent inconscient du fait qu'une pulsion fort primitive inscrite fort bas dans l'organisation hiérarchique de son système nerveux, l'oblige à vouloir dominer ses contemporains et pour cela à rejeter la participation à la recherche commune des disciplines auxquelles il n'entend goutte du fait de sa formation spécialisée.[...]

"Est ce que vraiment la notion de territoire qui fait uriner les chiens le long des réverbères ne peut vraiment pas être dépassée une fois pour toute dans le comportement de l'homme contemporain?

Cela provient aussi du fait sans doute qu'une structure vivante, organisme animal ou social, admet difficilement la particule étrangère. Elle dérange ses habitudes biologiques et donc, au niveau supérieur, ses habitudes de pensée."[...]

p142 « La diversité est un besoin biologique fondamental. Il est donc nécessaire de laisser s'exprimer la diversité. »

p172 "Il naît aussi évidemment de cette reconnaissance analogique, une structure, un ensemble de relations entre les individus qui composent le groupe. Inconscients du fait que cette "sympathie" qui les unit, résulte d'une grande affectivité mise en jeu par une "communion" d'intérêts[...] ces individus dès lors n'agiront plus qu'en vue de maintenir la structure du groupe. En cela ils s'opposeront à d'autres groupes pareillement constitués mais à partir d'une motivation différente, c'est à dire d'analogies, de niches environnementales induites par des déterminismes spatio-temporels, culturels, génétiques et sociaux différents. Il apparaîtra un antagonisme de groupe qui ne peut disparaître alors que par la désorganisation du plus faible, ce qui ne veut pas dire de celui dont l'appréhension du monde s'éloigne le plus de la réalité. La constitution des groupes étant strictement affective et intéressée et limitée forcement à un sous ensemble des connaissances humaines, le groupe victorieux sera le plus agressif et celui ayant le mieux su utiliser ses connaissances [ou celle des autres] pour agir sur son environnement matériel et humain. On comprend comment s'est établi le règne des civilisations techniques et l'appropriation privée des moyens de production."[...]

p175 "Il est bon de noter au passage que l'une des raisons d'espérer dans la poursuite de cette extraordinaire aventure qu'est l'apparition et l'évolution de l'homme sur la planète c'est que de l'emploi de la bombe atomique le capitalisme et les capitalistes ne se relèveraient pas. Ils ont toujours su utiliser les guerres à leur profit mais en cas de guerre atomique ce résultat n'est même plus à envisager."[...]

 

"Le capital comme le prolétariat sont actuellement planétaire. L'un et l'autre enjambent allégrement les frontières alors que celles-ci subsistent encore, permettant à l'un et à l'autre, par exaltation du sentiment national, de cacher ses motivations dominatrices. Celles du prolétariat semblent apparemment coïncider avec celles de l'espèce, mais en théorie seulement. Car en pratique, l'absence de connaissance scientifique concernant la biologie du comportement humain fait que même sans posséder la propriété privée des moyens de production, l'homme exploite l'homme du seul fait qu'il essaie de dominer son semblable ou du moins d'appartenir à un groupe dominant, donc exploitant. Et tant que la connaissance scientifique de lui même n'aura pas été largement répandue, il aura beau accumuler les faits scientifiques concernant son environnement, la mutation sociale attendue n'aura pas lieu. »[...]

p176 « Tout le malheur de l'homme vient encore de ce qu'il tourne son agressivité contre ses semblables, dans un but étonnamment puéril , puisqu'il finit toujours par les entraîner avec lui dans sa tombe. Pourquoi s'acharner à tuer les autres puisque ce sont eux qui sont en nous ? Sans doute parce que nous ne voulons reconnaître le plus souvent la dignité de l'Homme qu'à ceux dont la niche environnementale coïncide à peu près avec la nôtre. Mais il ne nous viendrait jamais à l'idée de rechercher une niche capable de contenir toutes celles présentes aujourd'hui sur la planète.[...] elle ne deviendra signifiante que lorsque que nous l'aurons « intériorisée » dans notre système nerveux. [...]

p177 « L'impossibilité de l'évitement par la fuite rendra le climat des relations inter-humaines tendu, violent et accepté comme tel sous les vains prétextes de concurrence, de compétitivité, etc. Un simple jugement de valeur suffit à transformer un automatisme primitif en une qualité nécessaire. » [...] « Dans cette description assez désolée, je ne vois pas en quoi on peut dire que l'agressivité est nécessaire. »[...]

p181 « La solution consisterait à orienter, si cela était possible, grâce à l'imagination, cette agressivité vers une forme nouvelle de lutte, la découverte de solutions neuves aux problèmes posés dans tous les domaines, à l'homme contemporain. »[...] « Et cependant l'accélération croissante de la diffusion des informations, leur planétisation, tendent, jour après jour, à généraliser les problèmes fondamentaux et à noyer les problèmes personnels dans ceux-ci. »

Henri Laborit « L'agressivité détournée ».(1970)

 

p79 «Tout se passe comme si chaque individu était entouré d'une « bulle » dont les limites sont celles de l'acuité de ses différentes activités sensorielles, bulles dans lesquelles il se déplacera et agira en vue de satisfaire au maintien de sa structure, de ce que nous avons appelé son équilibre biologique. S'il trouve un opposant à ces actes gratifiants, il deviendra agressif à son égard. Le territoire devient ainsi l'espace nécessaire à la réalisation de l'acte gratifiant, l'espace vital ».[...]

p99 « On comprend la révolte des jeunes générations contre une génération qui veut leur imposer un cadre socioculturel soi-disant fondé sur une prétendue conscience réfléchie, mais en réalité sur une agressivité nécessaire à l'obtention des dominances au sein des hiérarchies qu'elles ne comprennent plus, suivant des critères de soumission qu'elles n'acceptent plus, pour une finalité qu'elles ne conçoivent plus. »[...] p101 « Les sociétés d'abondance, pour lesquelles la croissance est un but en soi, sont non des sociétés d'épargne mais de consommation. » [...] « Ce n'est pas la recherche de sécurité qui les anime mais c'est pour satisfaire au besoin de domination des groupes sociaux et des structures hiérarchiques qui les animent. C'est moins pour tempérer l'angoisse de ce que sera demain »[...] p102 « La satiété modifiant la sensation de plaisir ou bien-être. C'est un problème identique qui est posé par l'insatisfaction qui résulte de tout assouvissement d'un besoin acquis, socioculturel, par l'appétit jamais comblé de consommation. »

[...] p103 « L'invention de la machine, s'interposant entre la main et l'objet désiré pour en faciliter la production, diminue d'autant l'énergie humaine nécessaire à cette production et en conséquence recule la limite où cette dépense énergétique devient désagréable. Mais si elle augmente l'efficacité des actions humaines sur la matière, elle rend aussi l'homme plus dépendant de la machine dans la proportion où son inadaptation au milieu non transformé accroît son dés-entraînement. Mais au fond le problème n'est pas là. Si le « bien-être » résulte de la satisfaction des besoins fondamentaux, nous avons déjà signalé que l'industrie moderne n'est pas indispensable à la réalisation de cet assouvissement. »[...] p104 « le problème consiste donc à comprendre comment le mythe de la croissance pour la croissance, et non pas seulement pour la satisfaction des besoins fondamentaux a pus s'instaurer... »[...] « la machine n'est pas la cause de la croissance. La cause ne peut être que le comportement de l'homme le poussant à produire plus. » [...] p107 « Quand on nous parle du « plein épanouissement » de l'homme, a-t-on songé que cette utopie est irréalisable dans le cadre d'une hiérarchie quelle qu'elle soit ? D'où l'explosion au sein de nos sociétés hautement hiérarchisées des maladies dites « psychosomatiques » qui ne sont que l'expression somatique de conflits au sein du système nerveux central entre pulsions instinctuelles et interdits socioculturels, conflits qui ne peuvent se résoudre dans une action efficace, « assouvissante », sur le milieu, du fait de l'institutionnalisation par les dominants des règles de la dominance. Ce sont ces règles qui nous semblent être le facteur fondamental de l'apparition des sociétés industrielles et du mythe de la croissance. » [...] p108 « 1789 aussi a institutionnalisé les règles de la dominance, règles nécessaires à respecter pour devenir bourgeois, [...] propriétés privées dont celle des moyens de production

Henri Laborit « la nouvelle grille »(1986)

 

«Le comportement de fuite sera le seul à permettre de demeurer normal par rapport à soi-même, aussi longtemps que la majorité des hommes qui se considèrent normaux tenteront sans succès de le devenir en cherchant à établir leur dominance, individuelle, de classe, de groupe, de nation, etc.

L'expérimentation montre en effet que la mise en alerte de l'hypophyse et de la corticosurrénale, qui aboutit si elle dure à la pathologie viscérale des maladies dites "psychosomatiques", est le fait des dominés, ou de ceux qui cherchent sans succès à établir leur dominance, ou encore des dominants dont la dominance est contestée et qui tentent de la maintenir. Tous ceux-là seraient alors des anormaux, car il semble peu normal de souffrir d'un ulcère de l'estomac, d'une hypertension artérielle ou d'un de ces syndromes dépressifs si fréquents aujourd'hui.

Or comme la dominance stable et incontestée est rare, heureusement, vous voyez que pour demeurer normal il ne vous reste plus qu'à fuir loin des compétitions hiérarchiques. Attendez-moi, j'arrive! »... « L'amour déculpabilise, car pour que les groupes sociaux survivent c'est à dire maintiennent leur structures hiérarchiques, les règles de la dominance, il faut que les motivations profondes de tous les actes humains soient ignorées. Leur connaissance, leur mise à nu, conduirait à la révolte des « dominés », à la contestation des structures hiérarchiques. »... « La gratification c'est à dire l'utilisation suivant les besoins, s'obtient par l'établissement de sa dominance_ chez l'animal par sa force physique et chez l'homme c'est devenu sur la possession du capital et des moyens de production des marchandises, les machines résultant elles-même de la manipulation par le cerveau humain de l'information technique. »... « Les dominants ont toujours utilisé l'imaginaire des dominés à leur profit. Cela est d'autant plus facile que la faculté de création imaginaire que possède l'espèce humaine est la seule à lui permettre la fuite gratifiante d'une objectivité douloureuse »... « Les société libérales ont réussi à convaincre l'individu que la liberté se trouvait dans l'obéissance aux règles des hiérarchies du moment et dans l'institutionnalisation des règles qu'il faut observer pour s'élever dans ces hiérarchies. Les pays « socialistes » ont réussi à convaincre l'individu que lorsque la propriété privée des moyens de production et d'échanges étaient supprimée, libéré de l'aliénation de sa force de travail au capital, il devenait libre alors qu'il reste tout autant emprisonné dans un système hiérarchique de dominance. »... « Or nos sociétés moderne ont supprimé l'imaginaire, s'il ne s'exerce pas au profit de l'innovation technique. L'imagination au pouvoir, non pour réformer mais transformer, serait un despote trop dangereux pour ceux en place. »... « On devine la tromperie que peut constituer ce qu'il est convenu d'appeler la démocratie »... « L'assouvissement des besoins fondamentaux n'est plus la finalité du travail humain mais l'assouvissement des besoins acquis, cette finalité passe par le profit, qui permet de maintenir les différences »... « C'est aboutir à la création de monstres économiques multinationaux dont la seule règle est leur propre survie économique qui n'est réalisable que par leur dominance planétaire. »... « C'est un nouveau système de relation interindividuelles qu'il faut inventer, s'inspirant des échecs des systèmes précédents et capable de limiter les dégâts des échelles hiérarchiques de dominance. »... « Cette structure socio-économique ne deviendrait efficace que si l'ensemble des populations acquérait une connaissance de ce que nous avons appelé l'information généralisée et non plus technique. »... « Et cette transformation n'est possible que si l'ensemble des hommes prend connaissance des mécanismes qui les font penser, juger, agir. Si certain seulement sont informés, ils se heurteront toujours au mur compact du désir de dominance de ceux qui ne le sont pas et ils ne devront leur salut individuel et leur tranquillité qu'à la fuite, loin des compétitions hiérarchiques et des dominances, à moins qu'ils ne soient, malgré eux , entraînés dans les tueries intraspécifiques que ces dernières ne cessent de faire naître à travers le monde. »... « Il existe peut-être parmi les discours logiques, parmi les idéologies susceptibles d'orienter l'action, une hiérarchie de valeur. Mais en définitive, le seul critère capable de nous permettre d'établir cette hiérarchie, c'est la défense de la veuve et de l'orphelin. Don Quichotte avait raison. Sa position est la seule défendable. Toute autorité imposée par la force est à combattre. ».... « La maladie la plus dangereuse pour l'espèce humaine c'est le sens des hiérarchies, de toutes les hiérarchies. Il n'y a pas de guerre dans un organisme, car aucun organe ne veut établir sa dominance sur un autre, ne veut le commander, être supérieur à lui. »

(Henri Laborit « L'éloge de la fuite »)

 

 

- (g) Murray Bookchin

p7 sur la notion de domination bien avant le capitalisme « Il faut bien plutôt étudier les origines de la hiérarchie et de la domination si l'on veut porter remède au désastre écologique. Le fait que la hiérarchie sous toutes ses formes -domination des vieux sur les jeunes, des hommes sur les femmes, de l'homme sur l'homme dans le rapport de classe, de caste, d'ethnie ou sous toutes les autres formes de stratifications sociales- ne soit pas reconnue comme un système de domination plus ample que le rapport de classe est une des carences les plus évidentes de la pensée radicale. Aucune libération n'est possible, aucune tentative d'harmoniser les rapports humains et les rapports entre les hommes et la nature ne pourra réussir si l'on n'a pas éradiqué toutes les hiérarchies et pas seulement les classes sociales, toutes les formes de domination, et pas seulement l'exploitation économique. »[...]

p17 « A la formule « immense territoire de chasse »[.d'Adorno] je serais tenté de préférer celle d' « immense abattoir » pour décrire la « civilisation » virile de notre époque :

p25 « Notre siècle souffre d'une pléthore d'idéologies totalitaires qui, en mettant les hommes au service de l'histoire, leur interdisent de jouer un rôle quelconque au service de leur propre humanité. » [...]

p27 « S'imaginer que la science maîtrise dans ses moindres détails ce vaste ensemble d'interactions organiques et inorganiques est bien pire que de l'arrogance : c'est de la bêtise, ni plus ni moins : » [...] « Il faut donc laisser à la spontanéité de la nature une part considérable de jeu -afin qu'agissent les multiples forces biologiques qui donnent naissance à une situation écologique diversifiée. » [...] « travailler avec la nature »

p28 « Tradition de l'empirisme »[...] « Leur conception de la science est formée sur le modèle de la physique, ce préjugé[...] a pour effet la très large acceptation de la théorie des systèmes[...] qui a sa place [...mais risque de devenir] une théorie générale, quantitative et réductionniste des systèmes d'énergie, au cas où elle prévaudrait sur les descriptions qualitatives des écosystèmes, fondées sur l'évolution biologique, la diversité et une vision holistique. »..]

p45 [coup d’État etc] « Les chef dont la volonté supplantent les mouvements spontanés du peuple se révèlent en général les pires ennemis du changement social, et notamment de la révolution sociale. L'arrogance est aussi dangereuse dans l'évolution sociale que dans l'évolution naturelle, et pour les mêmes raisons. Dans les deux cas, la complexité d'une situation, les limites qu'imposent le temps et l'espace, et l'empreinte des préjugés dans ce qui n'est souvent qu'apparente clairvoyance, tout cela contribue à voiler la multitude des détails, plus vrais au regard de la réalité que n'importe laquelle des idées préconçues ou des exigences de l'idéologie. »[...]

p47 « La continuité qui s'établit entre nous et une nature non hiérarchisée suggère qu'une société non hiérarchique n'est pas moins aléatoire qu'un écosystème. »[...] « La tradition anglo-américaine de simple pluralisme et d'hétérogénéité institutionnelle donne des résultats sensiblement plus pauvres qu'un écosystème social. En réalité la démocratie, considérée comme l'apothéose de la liberté sociale a tellement été dénaturée (Barber) qu'elle a abouti « au remplacement progressif de la participation par la représentation. Alors que la démocratie dans sa forme classique signifiait assez littéralement gouvernement du demos, des gens eux-mêmes. »[...] « des élites concurrentes se disputent le « soutien d'un public dont la souveraineté populaire est réduite au pitoyable droit de choisir le tyran qui les gouvernera. » (Barber) De façon peut-être plus significative encore, la notion d'une sphère publique, d'un corps politique, s'est littéralement désincarnée, au profit d'une apparente hétérogénéité [...] qui a remplacé la cohérence politique par le chaos. Le remplacement de la vertu publique par les droits personnels a non seulement provoqué la subversion du principe éthique unificateur qui donnait jadis substance à la notion de public, mais aussi celle même de la personne, sur laquelle se fondait la notion de droit. »

(Murray Bookchin « Qu'est-ce que l'écologie sociale ? »)

 

 

- (h) Michel Terestchenko

p16 [Les Justes] « C'est l'importance cruciale de l'éducation et des convictions éthiques, religieuses ou philosophiques dans la constitution de ce qu'ils ont appelé « la personnalité altruiste », dont un trait remarquable est qu'elle se distingue par une puissante autonomie personnelle, la capacité à agir en accord avec ses propres principes indépendamment des valeurs sociales en vigueur et de tout désir de reconnaissance. »

p17 « L'altruisme n'exige pas la déprise, l'anéantissement, la dépossession de soi, le désintéressement sacrificiel qui s'abandonne à une altérité radicale (Dieu, la loi morale ou autrui). L'abandon, la déprise de soi, est au contraire l'un des chemin qui mènent le plus sûrement l'individu à la soumission, à l'obéissance aveugle et à la servilité. Seul celui qui s'estime et s'assume pleinement comme un soi autonome peut résister aux ordres et à l'autorité établie, prendre sur lui le poids de la douleur et de la détresse d'autrui et, lorsque les circonstances l’exigent, assumer les périls parfois mortels que ses engagements les plus intimement impérieux lui font courir. »

p18 « L'altruisme comme relation cohérente entre les formes de sympathie éprouvées et les principes éthiques, parfois religieux, de l'obligation de secours, une cohérence qui se traduit par des actes effectifs (et allant bien au delà de la simple intention), comme respect de soi reposant sur cette cohérence maintenue par l'image de soi, tels sont les aspects principaux de la nouvelle définition que nous voudrions faire avancer.

Si l'altruisme n'exige pas de chacun le sacrifice de soi , de ses aspirations, de ses désirs les plus profonds, y compris le désir du bonheur _sacrifice que réclame toujours les institutions aliénantes_, c'est qu'il a conduit à l'épanouissement de soi, entendu comme accomplissement de l'une des plus hautes capacités de l'être humain : la capacité de prendre sur soi la souffrance d'autrui. Seul un être pleinement accordé à soi peut assumer pareil risque. Et dans ce risque assumé qui accepte l'éventualité que soit mis en péril la préservation de soi, en sorte que le risque altruiste, quoiqu'il doive parfois affronter jusqu'à la possibilité de la mort, n'a en réalité rien de sacrificielle. »[...]

« Il nous faut rejeter une perspective qui définit conceptuellement l'altruisme comme le contraire de l’égoïsme [...]propose de substituer par l’absence à soi à la présence à soi .» […]

p19 « L'acceptation de soi, une certaine manière d'être présent à soi, d'être accordé à soi, d'être pleinement ce qu'on l'est _soi-même et non ce que les autres attendent ou exigent de vous_ conduit à une attitude ouverte, libre, confiante et amicale envers le monde extérieur (lors même qu'il faille en affronter la cruauté et lutter contre elle) don résulte la capacité à accueillir la détresse des autres et à agir en conséquence sans être aliéné ni détruit par elle. »

(Michel Terestchenko « Un si fragile vernis d'humanité »)

 

Le fascisme et le nazisme portèrent au plus haut point les contradictions qui avait travaillé une bourgeoisie à la fois progressiste et réactionnaire. Car le réactionnaire extrémiste avec son mépris des choses et des hommes est révolutionnaire. En rêvant d'un impossible retour à la nature primitive et au Moyen-Age , n'ayant qu'un dieu : la force, le nazisme est prêt à toutes les violences vis-à-vis du donné naturel ou social. La divination de l’État-Nation mène à tout sacrifier au progrès des techniques militaires _ donc industrielles. Le fascisme n'a pas tort de se dire progressiste comme le nazisme révolutionnaire. Ils le sont parfois plus que l'URSS, car leur idéologie _ou plutôt mythologie_ moins systématique embarrasse moins leur pratique. Comme Rauschning l'a fort bien vu, agir pour eux est foncer en avant sans souci des conséquences. La révolution militaire sera le fait du nihilisme, ou réalisme, hitlérien, bien moins paralysé par ses principes que les démocraties française et anglo-saxonnes qui ne s'y résoudront qu'à chaud, l'épée dans les reins.

La seconde guerre totale relance l'accélération du changement. Aiguillonné par Pearl Harbour, l'empirisme américain mobilise les ressources du premier État scientifique et industriel du globe, en combinant l'efficacité de la libre entreprise avec celle de la planification étatique. Et de la conjonction de l'organisation et de la liberté naquit la bombe atomique. Si la première guerre totale fut à l'origine du développement de l'industrie mécanique et de l'automobile, la seconde poussa jusqu'au bout l'industrie des ersatz que la première avait inventée. Les nylons, plastiques et pesticides fabriqués pour la guerre allaient changer la vie en temps de paix. Tandis que les premiers ordinateurs rendaient possible l'explosion d'Hiroshima, l'avion, de plus en plus rapide, puissant et fiable, précipitait l'implosion de l'espace terrestre au moment où les premières fusées ouvraient la possibilité de le quitter. L'informatique annonçait la mainmise de l'homme sur la vie.

Dans la vieille Europe encombrée de traditions et de villes, les bombardements, les déplacements des masses militaires et civiles, réalisaient la table rase sur laquelle une autre société allait s'édifier. Et la liste n'est pas close...

En France l'impossible retour à la terre et en arrière de la Révolution Nationale contribua au changement en donnant à l’État, sous prétexte de mettre fin à l'impuissance de la 3ème République, les moyens d'agir avec plus de promptitude et d'efficacité. Dans bien des domaines c'est le pétainisme qui a ouvert les voies juridiques à la technocratie gaulliste ; plus que la 3ème, la 5ème République est l'héritière de Pétain. L'échec de celui-ci allait pousser dans le même sens en décidant l’Église catholique, consciente sur le tard de son erreur, à se désolidariser de la Réaction et à prendre le parti du Progrès _qu'il soit technique ou, pour une minorité progressiste, révolutionnaire. D'où, aux USA, en URSS et en Europe, la religion unanime du Changement. De 1944 à 1970, spontanément à l'Ouest, obligatoirement à l'Est, cette vérité que justifiaient les privations et les ruines de la guerre fut indiscutable. »[...]

p34 « Le pas en avant opéré par la biochimie et la génétique est gros d'un changement si énorme qu'il dépasse l'entendement humain.[...]Le Changement c'est l'Impensable. Plus il est grand, moins on le domine et plus il commande. C'est la Nécessité, non la Liberté. »

En tous domaines dans la société du changement c'est l'innovation qui prime. »[...]

(Bernard Charbonneau « Le Changement» 1990)

 

« Le crime capital, la responsabilité qui les englobe toutes, c'est le vœu d'obéissance absolue à la société, l'abdication de sa responsabilité. Les monstres d'Oradour n'étaient que des soldats tenus d’exécuter les ordres, ils n'étaient pas responsables. Mais là fut précisément leur culpabilité qu'ils partagent avec tous les hommes qui acceptent la discipline de l'Armée, dont le culte stupide et sanglant de la Nation. En devenant de purs instruments ils avaient commis leur crime par avance. Mais tout le monde n'a pas la malchance d'être envoyé à Oradour. »

Bernard Charbonneau (je fus-essai sur la liberté).

 

p17 « Son arrogance l'aveugle. Depuis longtemps, l'occident ne se rend plus compte du rejet qu'il suscite. C'est qu'en matière de désarmement, de droit de l'homme, de non prolifération nucléaire, de justice sociale planétaire, il pratique en permanence le double langage. »[...]

p32 [d'après Maurice Halbwachs « Les cadres sociaux de la mémoire »] : « plus un événement est traumatisant pour une société, plus profondément celle-ci l'enfouit dans sa mémoire. La conscience collective doit alors lentement apprivoiser l'horreur vécue. Ce n'est qu'après une longue période de maturation que la communication deviendra possible, que l'horreur vécue se transformera en objet d'analyse. »[...]

p56 « Or sans racisme pas de conquête coloniale. Soumettre à son joug un être humain présuppose la négation de son humanité. »

Jean Ziegler (La haine de l'occident).

 

Oceano nox

Oh ! combien de marins, combien de capitaines

Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,

Dans ce morne horizon se sont évanouis !

Combien ont disparu, dure et triste fortune !

Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,

Sous l'aveugle océan à jamais enfouis !

 

Combien de patrons morts avec leurs équipages !

L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages

Et d'un souffle il a tout dispersé sur les flots !

Nul ne saura leur fin dans l'abîme plongée.

Chaque vague en passant d'un butin s'est chargée ;

L'une a saisi l'esquif, l'autre les matelots !

 

Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues !

Vous roulez à travers les sombres étendues,

Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus.

Oh ! que de vieux parents, qui n'avaient plus qu'un rêve,

Sont morts en attendant tous les jours sur la grève

Ceux qui ne sont pas revenus !

 

On s'entretient de vous parfois dans les veillées.

Maint joyeux cercle, assis sur des ancres rouillées,

Mêle encor quelque temps vos noms d'ombre couverts

Aux rires, aux refrains, aux récits d'aventures,

Aux baisers qu'on dérobe à vos belles futures,

Tandis que vous dormez dans les goémons verts !

 

On demande : - Où sont-ils ? sont-ils rois dans quelque île ?

Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile ? -

Puis votre souvenir même est enseveli.

Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire.

Le temps, qui sur toute ombre en verse une plus noire,

Sur le sombre océan jette le sombre oubli.

 

Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue.

L'un n'a-t-il pas sa barque et l'autre sa charrue ?

Seules, durant ces nuits où l'orage est vainqueur,

Vos veuves aux fronts blancs, lasses de vous attendre,

Parlent encor de vous en remuant la cendre

De leur foyer et de leur coeur !

 

Et quand la tombe enfin a fermé leur paupière,

Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre

Dans l'étroit cimetière où l'écho nous répond,

Pas même un saule vert qui s'effeuille à l'automne,

Pas même la chanson naïve et monotone

Que chante un mendiant à l'angle d'un vieux pont !

 

Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?

O flots, que vous savez de lugubres histoires !

Flots profonds redoutés des mères à genoux !

Vous vous les racontez en montant les marées,

Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées

Que vous avez le soir quand vous venez vers nous!

 

Victor HUGO (1802-1885)


 

 

le combat des Hans im Schnokeloch

Le 06/05/2014

 

La première fois que j'ai pris connaissance du Schnokeloch, c'est à l'occasion des manifestations contre le train de déchets radioactifs qui est passé en pleine gare de Strasbourg en novembre 2010. Je logeais chez l'habitant (vigie devant l'OMS) créateur de l'atelier Reeb ingénierie en phytoépuration, la famille est située dans la rue du Schnokeloch.

 

C'est là que j'ai appris que tout alsacien qui se respecte connaît "Der Hans Im Schnokeloch" (Jean du trou à moustique), le « jamais content ». Un aubergiste alsacien, éternel insatisfait, imaginé par le poète Adolphe Stoeber au 19ème siècle : « Hans em Schnokeloch ».

 

Le Hans im Schnockeloch est partagé entre ce qu’il a et ce qu’il aimerait, entre ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas. Pour moi j'ai surtout vu en Alsace des Hans Schnokeloch qui savaient exactement ce qu'ils voulaient et ce qu'ils ne voulaient pas, certes ils n'étaient pas toujours contents mais toujours déterminés.

 

 

(http://www.chansons-net.com/index.php?param1=E292.php)

 

Hans du Schnockeloch

Chanson enfantine originaire d'Alsace (CD "Mon p'tit doigt m'a dit")

 

Le Hans du Schnockeloch tout ce qu'il veut il l'a (Bis)

Mais ce qu'il veut il ne l'a pas, Et ce qu'il a il ne l' veut pas !

Le Hans du Schnockeloch tout ce qu'il veut il l'a !

 

 

Le Hans du Schnockeloch, il n'a pas peur du tout (Bis)

La nuit quand il entend le loup

Ou la sorcière ou le hibou

Le Hans du Schnockeloch va leur donner des coups.

 

 

Le Hans du Schnockeloch, à la chasse il s'en va (Bis)

S'il voit une souris ou un rat

Il dit : "Ça s'est bon pour un chat

Le Hans du Schnockeloch, c'est un cerf qu'il tuera.

 

 

Le Hans du Schnockeloch dit ce qu'il voudra

Mais ce qu'il pense, il ne l' dit pas

Et ce qu'il dit, il ne l ' pense pas !

Le Hans du Schnockeloch, ça c'est un fameux gârs !

 

J'ai vu que ces Hans sont surtout mal compris car seuls et en avance sur leur temps, toujours devant et souvent lumineux. Au contraire de ce que dit la comptine, le Hans dit ce qu'il pense, c'est ce qui fait sa différence, il reste droit, n'en démord pas, jamais. Mais la comptine a raison quand elle dit qu'il n'a pas peur du tout.

 

Le 15 août 2010 un collectif de 60 faucheurs volontaire est venu de toute la France pour arracher 70 plants de vignes OGM dans une parcelle d'essai en plein champs de l'INRA de Colmar. Ce collectif n'a fait que prolonger et terminer le geste de ce Hans, qui lui, avait coupé les greffons plusieurs mois auparavant (7/09/2009) et il avait été lourdement sanctionné pour cela. C'était le précurseur, http://blogs.mediapart.fr/blog/gabrielle-teissier-k/260413/pierre-azelvandre-est-mort

il a fait avancer la loi, il est resté droit jusqu’au bout et n'a pas été reconnu par la population comme un Hans im Schnokeloch, un héros, de la volonté de non puissance et de l’engagement. Il y aura peut-être un jour en Alsace un centre écologique Pierre Azelvandre comme il y en a un au nom d’Albert Schweitzer. L’Alsace et la Lorraine pissent des Albert Schweitzer et des Solange Fernex comme le Conseil d'Etat et la Commission européenne pissent des autorisations OGM...

car il y en a beaucoup d'autres et pas que dans les associations de la région. ( enfant de Tchernobyl, ou Voix Libres, Stop Fessenheim etc.)

Le dernier Hans en date nous a été signalé par sa mère en Juin 2012 au Nantala lors du premier procès en appel de Colmar qui a tourné court « grâce » aux avocats de l'inra, laissant sur les bras toute l'intendance que le comité de soutien de Colmar avait préparé de longue date et longue haleine. Ce comité pour lequel on attend toujours votre soutien qu'il mérite amplement. http://www.soutiencolmar.onlc.fr/

 

Madame Neurohr nous signalait que son rejeton de fils était en prison pour avoir stoppé des avions de ligne dans un aéroport de Paris( Cf la Décroissance N°95). Encore un Hans im Schnokeloch, tout seul lui aussi, devant, et en avance sur son temps lui aussi , et qui a entièrement raison lui aussi, moqué et non compris lui aussi, car l'aviation est le troisième grand bluff technologique (Ellul) derrière l'imposture nucléaire et la chimie avec ou sans brevet, tous alimentés par la volonté de puissance ; la guerre. C'est la première raison de la puissance incommensurable de ces multinationales et banques, et c'est symptomatique d'une société complètement aliénée, faut il être fou à ce point pour laisser quelques hommes accumuler autant de pouvoir ?

 

Le procès en Appel des faucheurs de Colmar a été renvoyé ces 19 et 20 Mars 2014 http://www.infogm.org/spip.php?article5634

.

Le 15 août 2010 Jean-Pierre Frick, un des grands vignerons bio alsacien faisant parti du groupe des faucheurs, lançait déjà l'argumentation reprise par les avocats : le fait que cet essai avait déjà été refusé en Languedoc et en Champagne, et que l'Alsace avait sans nul doute voulu « se faire bonne élève ». Les avocats diront lors de ce dernier procès que l'Alsace « n'a pas à récupérer toutes les poubelles de France ». Le vigneron précisera même sur le documentaire d'Eric Boutarin (fauchage tardif)

http://latelevisionpaysanne.fr/video.php?lirevideo=182#182

qu'avec cet essai on avait voulu être « plus sarkosiste que Sarko » renvoyant à une expression bien connu...

 

La Champagne avait donc refusé cet essai craignant pour sa notoriété et L'Alsace avec des vignobles aussi réputés devait, elle baisser la culotte. Au passage pour collecter les signatures de vignerons en Champagne (ma région d'origine), c'est à Courteron, (à quelques kilomètres d'une croix de Lorraine plantée en Champagne...) chez le vigneron en bio Mr Fleury qu'on a reçu le plus de signatures pour l'Aube (1000 signatures seront en tout montrées aux juges). Le Champagne donc, un des vins les plus manipulé au monde se fait en biodynamie et Mr Fleury de me rapporter que sa formation d'origine est astronome. Cela ne s'invente pas et renvoie à la vue holistique de la biodynamie, le tout, l'ensemble, le cosmos etc. Au passage (encore), ces rayons cosmiques ont été étudié au mont Blanc par celui qui a écrit « Le Grand Merdier » (un visionnaire...) dans un local qu'on appelait les Œufs ou les Bulles. C'est de là que le refuge des Cosmiques tient son nom. Et c'est à partir de ce bouquin (pourtant pas révolutionnaire mais un tout petit peu « réservé » sur le nucléaire, une paille) que Leprince-Ringuet qui était hyper médiatisé à l'époque ne fût plus autant chérie... D'ailleurs que sont devenues ses recherches ? Pas rentables sans doute comme celles de Félix Trombe au Mont Louis ou celles de Lakhovsky, Christofleau, Benveniste etc... Alors que le brevetage du vivant, là, on peut s'en servir tout de suite sur la terre, en sonnants et trébuchants...

 

 

Depuis 2010, c'est un peu long sans doute, cet « univers du procès » déjà décrié par Camus dans « L'homme révolté » comme s'il voulait dire qu'un pays où les avocats sont rois, c'est déjà un échec de la démocratie. Et c'est coûteux et épuisant, sans cette solidarité des animateurs et volontaires bénévoles des comités de soutien d'Alsace Lorraine et toutes les autres régions, un individu serait brisé, broyé par la machine bureaucratique, lessivé par la sélection par l'argent. C'est bien la justice des riches. La balance est au taquet dès le départ.

 

Alors pourquoi on y revient ?

 

En prenant en compte les critiques taxant les faucheurs de « citoyennistes », on peut répondre que c'est un moyen comme un autre de faire avancer la loi sans violence, pas celle des riches (la violence et la loi, Pinson-Charlot) car tous les moyens politiques sont verrouillés. D'ailleurs il est bon de rappeler qu'à NDDL les jeunes qui refusent la société du spectacle n'auraient rien pu faire sans les paysans qui les ont protégé par leurs tracteurs et toute la solidarité qui vient de la diversité dont des « citoyennistes » . Et d'autre part, ces derniers n'auraient pas pu résister à la machine bureaucratique, des moyens juridiques classiques et ce techno-fascisme , ce totalitarisme de papier sans l'aide de jeunes motivés qui occupent réellement le terrain avec un réel projet de vie : l'accès à la terre nourricière, sans la détruire, au contraire, en la pérennisant.

Toutes ces luttes sont complémentaires, comme les fauchages « de nuit » et ceux « de jour », il n'y a pas à les opposer.

 

Partout ailleurs, on voit que chacun rivalise d'imagination pour résister ; tous les moyens non-violent sont bons à prendre; superbe Mme Thébaud Mony qui refuse la légion d'honneur dans un pays qui a perdu le sien pour protester contre la prévarication des politiciens et organismes de contrôle face aux firmes pharmaceutiques. Une autre au contraire l'accepte mais à un endroit bien précis pour se la faire remettre ; superbe MM Robin à NDDL. Et cette femme de la même « grande maison » qu'on fait sortir du terrain sous prétexte qu'elle est trop âgée alors que c'est surtout parce qu'elle a le plus de c... de courage, enfin disons-le tout haut :plus de c... de cran que ces hommes en robes noire pour avoir dénoncé sur toute sa carrière autant de scandales sanitaires due à cette collusion entre haut-fonctionnaire, politiciens et industriels, banquiers. ; Superbe Juge Bertella Geffroy (1) qui en a dans la culotte...

 

On doit remettre ces acteurs de ce grand théâtre de la justice devant leur responsabilité ; on fait appel car tous les arguments de l'INRA au procès de première instance avaient été démonté de toutes pièces et on nous a jugé coupable (on a osé...). Et c'est bien sûr complètement scandaleux. L'argumentation de cet essai (illégal en plus) a été superbement démonté que ce soit par les faucheurs eux.mêmes, par les témoins lumineux même ceux qui n'ont pas été entendus (JP Berlan pas rancunier a déjà semé depuis longtemps, ses graines se resèment toutes seules (2) ) et par les deux avocats.

Ces tribunaux devraient s'orienter vers un tribunal populaire en retransmettant ce qui s'est dit dans ce procès politique soit sous forme de documents papier (200pages retranscrites par des bénévoles lors du procès en première instance) (faudrait comparer avec les notes du greffier...) ou par la radio etc.

Mais nous nous sommes déjà jugés et la majorité de la population aussi. Ce tribunal populaire contribuerait à une véritable « éducation populaire » (Hugues Lenoir) et à cette « élévation de la conscience » promulguée par Frantz Fanon dans « Les damnés de la terre ».

 

Dans ce grand théâtre et ailleurs, il faut bien leur rappeler que l'axe, la colonne vertébrale de toutes nos sociétés est la justice. Si la justice est verrouillée, bafouée, c'est toute la société qui s’effondre. La révolte vient de l'injustice ; c'est une Lapalissade que de dire cela.

Ce mot justice ne nous est pas anodin.

 

p219 « Cette inégalité naît de la violence ; à la base de tout est la violence et c'est contre elle qu'il faut lutter. Il n'y a que l'abolition de la violence et celle de l'esclavage son fruit, qui puisse permettre de secourir les hommes, sans pour cela faire sacrifice de sa vie.» Léon Tolstoï « La famine »

 

C'est la violence qui vient de l'injustice, c'est cette dernière qui provoque le "désordre" qu'ils prétendent combattre par des "forces de l'ordre" ou un prétendu Etat de droits où les lois y sont scélérates, faites par des banquiers et industriels, qui n'iront que dans leurs sens pas celui de l'autre, celui qui n'est pas comme eux.

 

"Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques." (Jean Jaurès, Discours à la jeunesse, Albi, 1903)

 

En Appel on rappelle à la pelle que ces lois, même si elles étaient faite pour le bien commun, ne sont de toute façon qu'un brouillon, qu'une approche, d'une Loi, des règles du vivre ensemble, non pas malgré nos différences mais avec nos différences. Ces sortes de règles ou de charte de Mandé (Adame Ba Konaré) ne peuvent s'écrire car toujours en mouvement, en vie et que cela ne peut que s’interpréter par des vivants dans le plein sens du terme.

Alors que l'aboutissement de ce système ultralibéral finira par remplacer ces juges par « des distributeurs automatiques de jugement » , car ils coûtent trop chères, ne sont pas « rentables », sans compter les frais de pressing...

Une voie de GPS sortirait d'une boite noire cravatée de blanc et dirait : « Vous avez arraché 1hectare de maïs transgénique en Espagne, appuyez sur le bouton rouge » _ Vous avez arraché 50 ares de pomme de terre OGM en Belgique et 1ha de tournesol muté en Touraine, appuyez sur le bouton vert. »

 

On y revient à cet univers du procès car dans tous les groupes humains que ce soit la police, l'armée etc et ici la justice, il y a toujours eu un pourcentage de personne intègre, juste voire même 1%, on compte sur ce 1% aujourd’hui comme hier pour résister et avancer.

 

Ce procès en Appel comme en Touraine (9Avril2014, http://www.reporterre.net/spip.php?article5706

) ou en Belgique (3Juin2014, http://www.fieldliberation.org/2014/04/13/nieuwsflash-3-06-aardappelbeklaagden-in-beroep-17-04-aardappel-plant-actiedag/?lang=fr

),

Ce sont des « procès en regain » ; l'herbe repousse toujours une deuxième fois... La prévarication est stérile mais « la résistance est fertile » (déjà cité à Weterren).

 

Cette femme, ce mythe

 

On y revient car notre culture, cette femme avec ce bonnet beaucoup moins phrygien qu'il n'est sûrement d'esclave affranchi, au dessus du juge est bien sûr un mythe mais un mythe qui rassemble et donne du sens.

Notre culture, ce n'est pas le suicide, ni par les pesticides ni par le feu nucléaire.

Notre culture, c'est la révolte.

Notre culture, c'est la barricade.

Notre culture c'est la résistance.

et enfin notre culture, c'est la désobéissance.

Il y a plusieurs crans. Ce dernier prouve que malgré nos ronchonnements, la société a malgré tout évolué ; il y a bien eu progrès humain, élévation de la conscience du monde (Fanon) on ne peut plus si facilement se faire massacrer lorsque l'on est en lutte pour plus de justice. Que l'on soit communard, ménalamba ou algérien. On peut même dire dans notre cas « pour que justice soit fête ».

On s'est mieux rendu compte de notre chance lors des 10ans des faucheurs à Bouzy la Forêt http://10ansdesfv.over-blog.com/ où des intervenants des 5 continents étaient représentés. Sur certain, la répression est terrible et leur soutien à ce qu'on fait dans nos pays ne peut que nous conforter à continuer, ne jamais renoncer.

http://www.reporterre.net/spip.php?article5558

http://www.reporterre.net/spip.php?article5795

www.ourlivingword.eu

www.aspro-pnpp.org

www.semonslabiodiversite.com

http://transhumance.festive.overblog.com

http://www.lams-21.com/artc/1/fr/

et beaucoup d'autres...

 

- Cette femme, ce mythe, tout est dans l'interprétation, dans ce qui donne du sens, du lien, chacun peut l'interpréter comme il veut, elle peut tout aussi bien s'appeler Louise M. ou Lucie A. ou Simone W. Et ce n'est bien sûr pas du nationalisme que de dire cela car cette femme pourrait tout aussi bien s'appeler Rosa L. ou Vandana S. Et la plupart d'entre nous sommes internationalistes. Cette femme peut même représenter un homme : un Marc B. un Albert C, un Théodose M. un Jean M. ou un Jean J. etc. Elle représente aussi ces Bernard Ronot, ces André Pochon voire des Albert Jacquard ou S. Hessel etc déjà nés et à naître ; ils diraient : « engagez-vous ! »

Si on ne fait rien contre cette imposture, si on ne s'engage pas, c'est comme si on leur crachait au visage à tous et toutes. Les Manouchian, vivants, ou d'autres que l'on veut entasser au Panthéon (avec Jaurès qui tourne comme une hélice depuis 2012 comme en 81...) comme on entasse dans un HLM, ils seraient avec nous à gambader dans les champs, ils seraient libres s'ils n'avaient été trahi par des français, comme l'a été Marc Bloch Tom Morel Jean Moulin etc. Parce que c'est le même chemin qu'ils ont tracé ; cette chose qui n’existe que dans nos têtes : la liberté.

Ce lien entre ceux d'hier et d'aujourd'hui a été fait sur les Glières www.citoyens-resistants.fr

 

Nous savons pertinemment que nous n'arrivons pas aux chevilles de ces grands résistants mais le chemin a été tracé de longue date.

 

Cette femme est aussi bien « la semeuse », alors pourquoi livrer ses graines aux chiens du marché? Quelle liberté ? Ils n'ont pas d'autres but que le profit quelque soient les conséquences sanitaires, sociales et environnementales, c'est leur « fonction » dans la plus complète impunité.

Et qu'il soit technologique ou non c'est toujours du fascisme que nous avons en face de nous.Mais d'une façon plus insidieuse, plus rampante. La semeuse est face à une endormeuse de première.

 

La France n'a pas à ramper devant Monsanto ni devant Bayer BASF Goldman Sachs ni même devant Vinci Bouygue Areva, Worms, Lazard etc. C'est à dire que la France comme les autres pays n'ont pas à ramper devant l'argent roi.

Car cette femme, ce mythe, a dit il y a plus de 220 années : Pas de roi ni grand ni petit. Et elle l'a prouvé ( au début seulement, c'est comme la libération en 1945 cela n'a duré que jusqu'à 1947

(Cf www.lesjoursheureux.net ).

Et pour les pays colonisés, cela n'est jamais arrivé ou très peu de temps chez Sankara ou Lumumba et quelques autres...) .

 

Bien sûr, c'était une révolution bourgeoise et il y a eu beaucoup de massacres avant pendant et après... Mais ses principes font toujours sens. On le voit régulièrement (février 2008 Paris )

Et à ce procès où un des vétérans faucheur a réaffirmé cet attachement à l'article 35 datant de 1793, et comme il s’emmêla (c'est loin 1793) dans l'ordre des phrases c'est l'avocat général lui-même qui le repris. ; alors il le connaît donc aussi ! Mais dans les actes ? Nous nous démenons pour la liberté des semences, les magistrats doivent se battre pour leur indépendance.

Ils n'osent même pas juger ces rois qui ne font que passer devant eux et qui trimbalent des kilomètres de casseroles derrière eux jusqu'à la tombe (Giscard Chirac Mitterrand Servier Sarko Baladur Dassault etc)

 

- Cette femme, ce mythe, c'est notre Louve du Capitole, notre Athéna, notre Pacha Mama, notre et cetera. Nous avons grandi auprès d'elle , d'autres frères sont venu de contrés et « de mers lointaines » avec nous, et nous ont apporté plus qu'on leur a pris. Don et contre don (Mauss), c'est aussi pour cela qu'il n'y a pas à les repousser aux frontières du nationalisme qui ont été elles-mêmes agrandi aux frontières de l'européisme ; à Lampedusa.

 

- Cette femme, ce mythe, trimbale ce triptyque avec elle mais ce ne sont que des idéaux jamais atteignables qui tendent vers plus de sens. On tend vers plus de liberté, d'égalité, de fraternité. Ce dernier souvent qualifié de trop pompeux par certain qui préfèrent l'appeler solidarité ; Mais c'est pourtant bien la fraternité que les faucheurs ont vu en Espagne le 12 juillet 2010 ou en Belgique le 29 mai 2011, et on le voit un peu partout dans le monde à NDDL et ailleurs, sur les bateaux pour la Palestine etc.Cela existe donc, il faut le dire, il faut le crier. Ce n'est pas « utopique » ;des hommes et des femmes le vivent tous les jours, ils ont largement dépassé le stade de l'expérimentation sociale (sociale comme socialiste parait-il) depuis longtemps.

On voit cette richesse humaine, cela crève les yeux ; ce monde ouvert, créatif, fertile contre un monde refermé sur ses certitudes, ses œillères stériles et meurtrières.

 

p134 « Les gens ne cessent de dire qu'il est beau d'avoir des certitudes. Il semble qu'ils aient complètement oublié la beauté bien plus subtile du doute. Croire est tellement médiocre. Douter est tellement absorbant. Rester vigilant, c'est vivre; être bercé par la certitude, c'est mourir. « Oscar Wilde (cité par Beatriz Graf « Longo Maï Révolte et utopie après 68 »).

 

Que sommes-nous d'autres que des lanceurs d'alertes ?

Des Zapatistes ? (ça se pourrait ben...)

p27« L'Autre Campagne inauguré en Janvier 2006 est le résultat de la 6ème déclaration Lacandone (rédigé par l'EZLN), il s'agit d'un retour sur la tactique zapatiste, de son origine à cette date. Le bilan qui est fait aboutit à la conclusion que le changement social doit se faire collectivement et à travers l'union, par le dialogue, de toutes les formes de résistance au capitalisme et qu'il ne faut plus attendre de transformations substantielles de la part des systèmes politiques de représentation. [...] « qui établissait en termes simples les termes du déploiement d'une lutte anticapitaliste « d'en bas et à gauche ». Ce positionnement déclenche une réflexion critique sur les relations entre savoir, pouvoir et sujet. »[...]

p29 « L'Autre Campagne peut en ce sens être vue comme la mise en scène d'actes de défi et de dignité. Souligner leur existence est important face à la présence servile des médias qui forgent les manières de voir les dominés et occultent leurs expériences et leurs histoires. »

p30 Sous-Commandant Marcos : « Il n'est pas possible d'avancer d'avantage dans la construction de l'autonomie des peuples indigènes si on ne transforme pas radicalement le système. Non seulement c'est impossible, mais le temps nous est compté. Si nous laissons faire, que les choses restent en haut, comme nous le voyons, et si nous restons désunis, nous seront tous détruits, individuellement et collectivement. »

p38 « Les principes sous tendant l'idée d'autonomie des zapatistes, basés sur la possibilité de redéfinir les actes de gouvernement à partir du sens de la responsabilité éthique du « commander en obéissant », constituait une critique en acte de l'idée d'autonomie libérale posant l'existence de sociétés se gouvernant elles-mêmes. »

p44 «  L'Autre Campagne rompait avec le pouvoir des dénominations verticales imposées par la violence symbolique qui faisait de l'autre un sujet politique subalterne. »

p54 « Selon l'analyse des zapatistes, la classe politique à la tête des État-Nations, désormais sous la coupe des élites du pouvoir mondiale, n'a désormais plus de marge de manœuvre, dès lors le jeu électoral des systèmes politiques perd de sons sens. De ce point de vue, la construction du changement social devrait donc venir d'en bas, à partir des besoins et problèmes immédiat des gens. »

p55 « L'autre façon de faire de la politique commençait donc avec l'interpellation directe, d'où l'importance de l'écoute. La première étape de l'Autre Campagne consiste à écouter, subvertissant ainsi la forme de la politique traditionnelle, celle de la parole verticale, celle de la voix qui sait. L'écoute permit de lier des expériences de résistance et de réactiver des mémoires de luttes de tous les groupes subalternes , de sentir que leur paroles avait une valeur. Pouvoir parler depuis en bas, telle était la forme concrète que revêtait l'inversion pratique de l'hégémonie. ».(Néozapatisme, collectif (Antonio Fuentes Diaz)

 

« Commander en obéissant » c'est bien ce qu'on a vu dans ces groupes ; pas une tête ne dépasse, pas de chef, c'est d'ailleurs la première définition du mot anarchia, rien à voir avec des poseurs de bombe, cela engraisserait encore les marchands d'armes ; les Nobel qui ne se sont pas toujours acheté une conduite... C'est plus long, plus fouillis, mais si cela peut éviter quelques guerres de tous contre tous...

 

Comme les chemins politiques sont verrouillés, on vote ailleurs que dans les urnes, on vote en fauchant, on vote en semant on vote souvent on vote dans le vent, on sème on s'aime et on essaime...

 

Nous sommes clair avec nous mêmes, nous refaucherons s'il le faut (avec jeu de mot). Les plus vieux d'entre nous disparaîtront mais des plus jeunes reprendront le pas même sous une forme différente. C'est comme dans la chansonnette : «  Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place » … mais sans violence, la non violence s'inscrit dans la durée, les mots peuvent changer : « Demain du blé noir poussera au grand soleil sur la route, semez et fauchez compagnons dans la nuit la liberté nous écoute. »

 

« Pour que l'histoire ne se répète pas, il faut sans cesse la remémorer: l'impunité qui récompense le délit encourage le délinquant. Et lorsque le délinquant c'est l'État, qui viole, vole, torture et tue sans rendre de compte à personne, alors il donne lui même le feu vert à la société entière pour violer, voler, torturer et tuer. Et la démocratie en paie, à longue ou courte échéance, les conséquences.

L'impunité du pouvoir, fille de la mal-mémoire, est une des maîtresses de l'école du crime. Et le nombre d'élève augmente chaque jour.

Lorsqu'elle est vraiment vivante, la mémoire ne contemple pas l'histoire, mais elle incite à la faire. Davantage que dans les musées où la malheureuse s'ennuie, la mémoire est dans l'air que nous respirons. Et dans l'air elle nous respire. Elle est contradictoire, comme nous. Elle n'est jamais au repos. Elle change, avec nous. »

(Eduardo Galeano « Mémoires et mal-mémoire »)

 

Nous n'avons fait ni plus ni moins que notre devoir, ce n'est pas nous qui trahissons cette femme, ce mythe. C'est effectivement du vol et un viol ; un viol du vivant, un viol de la liberté, un viol de l'imaginaire (Aminata Traoré).

 

 

En en ayant discuté avec les avocats, ils ont répondu que ce n'était pas « techniquement » réalisable. Pourtant il a été demandé aux juges que ces actions pourraient faire sorte de jurisprudence ; nous sommes hors la loi pour exiger des lois. Nous sommes hors la loi pour exiger des lois contre le brevetage du vivant , des lois contre les trust, des lois contre la prévarication. Les banquiers et industriels ordonnent aux Etats etc...

Par leur jugement, les juges peuvent faire bouger la loi.

 

Un peu d'histoire qui se répète, les cycles... mais l'entropie fait que le « cirque » s'amenuise :

 

p173« On ne leur avait pas appris, comme c'eût été le devoir de véritables chefs, à voir plus loin, plus haut et plus large que les soucis du pain quotidien, par où peut-être compromis le pain même du lendemain »[...]

p174« Mais ils oubliaient que la victoires des régimes autoritaires ne pouvait manquer d'aboutir à l'asservissement presque total de nos ouvriers. N'apercevaient-ils donc pas, autour d'eux, tout prêts à s'en saisir et presque à le souhaiter, les futurs profiteurs de notre défaite ? »

[...] p177« Notre régime de gouvernement se fondait sur la participation des masses. Or, ce peuple auquel on remettait ainsi ses propres destinées et qui n'était pas , je crois, incapable, lui-même, de choisir les voies droites, qu'avons-nous fait pour lui fournir ce minimum de renseignements nets et sûrs, sans lesquels aucune conduite rationnelle n'est possible ?  Était-ce donc que nos classes aisées et relativement cultivées, soit par dédain, soit par méfiance, n'avaient pas jugé bon d'éclaircir l'homme de la rue ou des champs ? Ce sentiment existait sans doute. Il était traditionnel. Ce n'était pas de gaîté de cœur que les bourgeoisies européennes ont laissé « les basses classes » apprendre à lire. Un historien pourrait citer là-dessus bien des textes. »

[...] « La misère de nos bibliothèques municipales a été maintes fois dénoncée. Consultez les budget de nos grandes villes : vous vous apercevrez que c'est indigence qu'il faudrait dire. Aussi bien n'est-ce pas seulement à l'art de connaître les autres que nous nous sommes laissés devenir étrangers. La vieille maxime du « connais-toi toi même », qu'en avons-nous fait ? »[...]

p179 « Nos chefs d'entreprises ont toujours mis leur foi dans le secret, favorable aux menus intérêts privés, plutôt que dans la claire connaissance, qui aide l'action collective. »

[...]p180« J'entends chaque jour, prêcher par la radio, le « retour à la terre »[...]« Certes, je n’ignore pas que sous ses beaux sermons se dissimulent_en vérité assez mal_ des intérêts bien étrangers au bonheur des Français. Tout un parti, qui tient aujourd'hui ou croit tenir les leviers de commande, n'a jamais cessé de regretter l'antique docilité qu'il suppose innée aux peuples modestement paysans. On pourrait bien s'y tromper, d'ailleurs. Ce n'est pas d'hier que nos croquants ont, comme disaient les vieux textes, « la nuque dure ». Surtout l'Allemagne , qui a triomphé par la machine, veut s'en réserver le monopole. C'est sous l'aspect de collectivités purement agricoles contraintes, par suite, d'échanger, à des prix imposés, leur blés ou leur laitage contre les produits de sa grande industrie , qu'elle conçoit les nations, dont elle rêve de grouper autour d'elle, comme une valetaille, l'humble compagnonnage. A travers le micro, la voix qui parle notre langue vient de là-bas. » [ a transposer à l'actuelle CEE des synarques Schuman, Pinet et aux USA Ford Rockefeller Bush ]

[...]p181« Tout, pourtant, dans cette apologie de la France rurale, n'était pas faux. Je crois fermement que l'avantage demeure grand, pour un peuple, encore à l'heure présente, de s'enraciner [ Voir  « L'enracinement » de Simone Weil qui fustigeait l'hégémonie du gaullisme en 1943 ] fortement dans le sol. Par là il assure à son édifice économique une rare solidité, il se réserve surtout un fond de ressources humaines, proprement irremplaçables. Pour le voir vivre, chaque jour, pour avoir naguère combattu à ses côtés et m'être beaucoup penché sur son histoire, je sais ce que vaut l'authentique paysan français, dans sa verte robustesse et sa finesse sans fadeur. Je suis sensible, tout comme un autre, au charme discret de nos vieux bourgs et je n'ignore pas qu'ils furent la matrice où longtemps s'est formée la partie la plus agissante de la collectivité française. »

 

[...]p182« Si nos officiers n'ont pas su pénétrer les méthodes de guerre qu'imposait le monde d'aujourd'hui ce fut dans une large mesure, parce qu'autour d'eux notre bourgeoisie, dont-ils étaient issus, fermait trop paresseusement les yeux. Nous seront perdus, si nous nous replions sur nous même ; sauvés, seulement, à condition de travailler durement de nos cerveaux, pour mieux savoir et imaginer plus vite. »

[...] p183« A vrai dire, que les partis qualifiés de « droite » soient si prompts aujourd'hui à s'incliner devant la défaite, un historien ne saurait en éprouver une bien vive surprise. Telle a été presque tout au long de notre destin leur constante tradition : depuis la Restauration jusqu'à l'Assemblée de Versailles. »

[...] p185« Il lui faudra enfin à ce peuple se remettre à l'école de la vraie liberté d'esprit. »... « Condorcet parlait mieux, qui, imprégné du ferme rationalisme du 18ème siècle , disait, dans son fameux rapport sur l'instruction publique, « Ni la Constitution française, ni même la Déclaration des droits de l'homme ne seront présentées à aucune classe de citoyen comme des tables descendues du ciel, qu'il faut adorer et croire ». »

 

[...] p191« ...Mais le recrutement de base restait presque exclusivement corporatif. Asile préféré des fils de notables, l’École des Sciences Politiques peuplait de ses élèves les ambassades, la Cour des Comptes, le Conseil d’État, l'Inspection des Finances. L’École Polytechnique , dont les bancs voient se nouer, pour la vie, les liens d'une si merveilleuse solidarité, ne fournissait pas seulement les états-majors de l'industrie; elle ouvrait l'accès de ces carrières d'ingénieurs de l’État, où l'avancement obéit aux lois d'un automatisme quasi mécanique. Les Universités, par le moyen de tout un jeu de Conseils et de comités, se cooptaient à peu près complètement elles-mêmes, non sans quelques dangers pour le renouvellement de la pensée.»

[ les autres grandes écoles crées après la guerre, n'ont rien changés à cela, ENA etc sont simplement moins militaires...]

 

[...]p193« Une démocratie tombe en faiblesse pour le plus grand mal des intérêts communs, si ses hauts-fonctionnaires formés à la mépriser et, par nécessité de fortune, issus des classes mêmes dont elle a prétendu abolir l'empire, ne la servent qu'à contrecœur »

 

[...] p205« Or, de quoi est faite cette conscience collective, sinon d'une multitude de consciences individuelles, qui, incessamment, influent les unes sur les autres? se former une idée claire des besoins sociaux et s'efforcer de la répandre, c'est introduire un grain de levain nouveau, dans la mentalité commune; c'est se donner une chance de la modifier un peu et, par suite, d'incliner, en quelque mesure, le cours des événements, qui sont réglés, en dernière analyse, par la psychologie des hommes. »

[ Voir  aussi Laborit, Cyrulnik, Camus etc ]

 

[...]p244« Quoi de plus utopique que l'idée d'organiser, dans un pays asservi et jeté au plus bas, un vain sursaut de révolte en un vaste réseau de volontés ? C'est pourtant ainsi que la Résistance a fini par voir le jour. Quoi de plus utopique que le Maquis, folie héroïque mais folie de jeunesse ? Et voilà que le Maquis se fait réel à force de foi. »

 

[...] p253« Un jour viendra où il sera possible de faire la lumière sur les intrigues menées chez nous de 1933 à 1939 en faveur de l'axe Rome-Berlin pour lui livrer la domination de l'Europe... »

 

[...] p262« Nous formons des chefs d'entreprise qui, bon techniciens, je veux le croire, sont sans connaissance réelle des problèmes humains ; des politiques qui ignorent le monde ; des administrateurs qui ont horreur du neuf. A aucun nous n'apprenons le sens critique, auquel seul le spectacle et l'usage de la libre recherche pourraient dresser les cerveaux. Enfin, nous créons, volontairement, de petites sociétés fermées où se développe l'esprit de corps, qui ne favorise ni la largeur d'esprit ni l'esprit du citoyen. »

Marc Bloch « l'étrange défaite »

 

 

p31 « On utilise le paravent de la technicité, ceci afin d'échapper aux bagarres politiques lors des changements de gouvernement ou de régime »

p49 « l'État français se montrait pourtant digne de la réputation de défenseur des intérêts de la grande bourgeoisie « en 1793,1830,1848 ou1871 » que lui confère Robert Young en cherchant des antécédents aux années 1936-39. »

p62 1930 « Les privilégiés français ne redoutaient pas la poussée électorale des « racistes »: ils l'avaient encouragée, de même que leurs homologues étrangers_de Ford à Deterding etc... »...«La campagne nazie avait été largement financé par les grand industriels qui espéraient que les racistes parviendraient à affaiblir le parti socialiste et à scinder les organisations ouvrières syndicales... » mais c'est la presse Hugenberg Krupp qui fut capital car démonta le plan Young aux yeux de la population. »[...] p386« On tient un pays lorsqu'on y est entré au point de vue commercial »[...] p445 « 1938, où les importations allemandes de fer français quintuplèrent par rapport à 1933 et triplèrent par rapport à 1937. »[...] « Le comité des Forges dont les ventes représentaient le tiers en valeur des exportations françaises totales en Allemagne. »[...] p533 « 1945, passé l'éponge surtout pour les inspecteurs des finances. »[...]

p552 « Une note des RG «sur la société secrète polytechnicienne_dite Mouvement synarchique d'empire » d'octobre 1941 érigea celle-ci en centre du pouvoir sous Vichy. « En résumé, une véritable mafia d'ancien polytechniciens et d'inspecteurs des Finances, groupés au sein d'une société secrète à ramification internationale, a mis la main sur la quasi totalité des leviers de commande de l'État, a la faveur de la défaite militaire de mai-juin 1940. Elle organise la mise en coupe réglée de l'économie de notre pays, au profit de puissants intérêts financiers et y associant habilement certains groupes allemands au moyen d'une armature législative et réglementaire nouvelle crée à cette seule fin et par laquelle les organismes administratifs du nouvel État français ne sont plus que les services extérieurs de la banque Worms »

p556 « Déclaration prêtée au général Reichenau : « Nous n'avons pas vaincu la France, elle nous fut donnée. » Cette revendication inouïe semble moins audacieuse après après lecture des fond relatifs à une décennie d'action des élites de la France_ militaires, politiciens, journalistes, hommes d'affaires_ que marc Bloch soupçonnait en avril 1944, de s'être livrées, avec leurs hommes de main, à une « vaste entreprise de trahison ». » [...] « la France était gouvernée par la Banque de France et les groupes qu'elle représentait. »

p557 « le grand capital allemand n'avait pas choisi Hitler par peur du communisme, mais pour son aptitude escomptée à réaliser radicalement ses buts intérieur _effondrement du salaire, hausse du profit_ et extérieur_la revanche. » [...] « la dégringolade (dévaluation) des salaires réels serait en Allemagne conduites par les nazis, dont le parti caracolait en tête depuis septembre 1930. Grâce à l’appui précoce et massif du grand capital allemand et étranger... »

p558 « Le Reich, partenaire privilégié de l'immédiat après guerre, où le Comité des Forges s'installa à l'ambassade de France à Berlin, le resta entre la déliquescence et la destructions des Réparations (1923-1932), fruit du soutien anglo-américain. Depuis 1924, les hommes d'affaires avaient engagé leurs politiciens et journalistes dans la « réconciliation » franco-allemande consacrée par les cartels (acier, chimie,etc). Ceux de droite imputèrent souvent cet abaissement de la garde contre la revanche allemande aux « traîtres pacifistes » de gauche, dont une fraction était entretenue par les mêmes caisses. La crise rendit vital le maintien, voire l'accroissement (grâce au réarmement intensifié de l'Allemagne) des rapports commerciaux : les énormes besoins allemands de fer et de bauxite, de phosphate et de caoutchouc, de tissus et de bois exotiques, redresseraient des marchés déprimés ou effondrés. Les flux financiers d'après guerre, gonflés par les emprunts Dawes puis Young, avaient érigé le Reich en débiteur suprême de l' »Occident ». sa mise en défaut menaça, entre le printemps et l'été 1931, la survie du système capitaliste. La politique française (anglaise, américaine, suisse etc.) fut suspendue à l'accord de standstill échelonnant les remboursements allemands. D'une mesure décidée entre banques centrales membres du club du plan Young _La Banque des règlements internationaux de Bâle (BRI)_, la Banque de France exigea l'acceptation et la garantie par son État. Elle les obtint des cabinets de 1932, de droite (Flandin) et de gauche (Herriot), qui s'y plièrent comme aux visites d'investiture. L’avènement du Reich nazi ne changea rien. Après avoir alarmé les créanciers étrangers en les menaçant de ne plus payer intérêts et dividendes du « Dawes » et du « Young », Schacht, « dictateur aux changes et aux transferts », les rassura : malgré des chantages récurrents dans les négociations financières et commerciales, le IIIème Reich paya (jusqu'en mai 1945). Il indemnisa aussi, et généreusement, l'industrie lourde française en Sarre, grande mission confiée par le Comité des Forges à François-Poncet, (son) ambassadeur à Berlin depuis septembre 1931. Quel symbole du « choix de la défaite » que cet artisan des compromis de sept années cruciales, tels les accords sur la Sarre, en 1934, après l’exécution de Barthou, et l'abandon, en 1938, du fleuron tchécoslovaque de la couronne de Schneider _après quoi il fut chargé de traité avec Rome. L'autre face de l'action de François-Poncet rappela sa décennie antérieur de politicien et journaliste du Comité des Forges : associé aux tractations visant depuis1931 à convaincre les politiciens français qu'un État nazi n'aurait rien d'effrayant, informé de tous les complots, il annonça à Berlin depuis l'automne 1933 au plus tard que son pays connaîtrait bientôt les joies d'un gouvernement fort » et même « très fort ». »

p567 « En verrouillant « l'instruction du procès » dont il détenait les pièces l’État interdit après la libération, contre le attentes d'avril 1944 de Marc Bloch, « de faire la lumière sur les intrigues menées chez nous de 1933 à 1939 en faveur de l'axe Rome-Berlin pour lui livrer la domination de l’Europe en détruisant de nos propres mains tout l'édifice de nos alliances et de nos amitiés ». De Gaulle fit exécuter en mars 44 le grand synarque Pucheu concession publique au PCF, [...] , mais surtout signal à Washington, qui, rêvant d'un Vichy sans Vichy, collaborait depuis 1941 avec synarques et cagoulards à une Pax Americana sans heurts et sans le Général. »

p566 « Plus que les militaires pourtant, les hommes d'affaires de moins de « 200 familles », renouant avec Thiers et Bazaine, guidèrent la « haute trahison », « taxinomie » contemporaine selon le dictionnaire: « intelligence avec une puissance étrangère ou ennemie, en vue ou en cours de guerre ».

p568 « L'épuration judiciaire, qui frappa quelques journalistes et hommes de main, épargne les politiciens, davantage les hommes d'affaires et presque tous les militaires et les inspecteurs des Finances. » [...] « même des résistants authentiques, sont moralement contraints de témoigner en sa faveur, car ils lui doivent tout » [à propos de Barnaud Banque de France, le double jeu des élites fonctionne toujours...]

p569 « Bichelonne se trompait. La synarchie­_qui_ n’existe_ pas demeurait intacte dans l'administration et se maintint au gouvernement, avec le cas avéré de Dautry. En juillet 1945, les RG l'estimaient active et dotée « d'environ 1500 à 2000 membres ». Le « groupe de Nervo » s'affichait comme « un de ses pivots financiers », fond électoraux compris, devant les banques Worms, Lehideux et d'Indochine tenues à discrétion provisoire. Les cagoulards, militaires en tête, dont on loua dans les procès d'après-guerre le patriotisme retrouvé depuis l'été 1940, jouir des mêmes douceurs. »

Annie Lacroix-Riz « Le choix de la défaite »

 

 

(source wiki ENA)« L'ENA, les élites françaises et les « héritiers de la culture dominante » Depuis les années 1960, il est parfois reproché aux anciens élèves de l'ENA une pensée technocratique.

[...] Ces héritiers cultivaient une image d'aristocrates dilettantes. Ils étaient portés par une forte connivence entre l'école et leur propre culture familiale.[...] »

 

(source wiki Polytechnique)

« ...Origine sociale des élèves et phénomène de « reproduction sociale » Si lors de la création de l'École le concours d'entrée avait été mis en place par la Convention pour éviter le favoritisme et les passe-droits, de sorte de réaliser « le recrutement par concours sur la base des mérites individuels », pour être « parfaitement conforme à l'idéal républicain », la très nette prédominance actuelle des élèves issus des classes sociales les plus aisées fait s'interroger les dirigeants politiques, les sociologues et les historiens, à la fois sur les modes de recrutement et sur le rôle même de l'école.[...]

l'École Polytechnique, l'École normale supérieure, l'École des hautes études commerciales et l'École Nationale d'Administration, la part des élèves de ces écoles issus des milieux modestes est passée de 1955 à 2005 de 29 % à 9%, les élèves issus des familles de cadres supérieurs représentant actuellement 85 % des élèves de ces grandes écoles.[...] « noblesse d’État » [...] À la création de l'École, des Jacobins voyaient dans les écoles créées par la Convention « en germe la reconstitution fatale d'une caste privilégiée ». Pour l'historien François Furet, « cette discussion originaire dit déjà tout sur l'avenir de l'institution : le recrutement des meilleurs sur concours et l'idéologie méritocratique, la nécessité sociale des sciences et des techniques et la formation des élites, la reconstitution des privilèges sociaux par l'État sous l'apparence de l'égalité »[...] etc.

 

 

De nos jours que dirait Anatole France ? « On croit mourir pour la patrie et on meurt pour des industriels » il préciserait : «  on croit mourir pour Marc Bloch et on meurt pour Serge Bloch… ce n'est pas le même Bloch !

Aubrac diraient :résister c'est semer, Planter c'est résister !

Que dirait Fanon l'algérien ? « peau noire, masques blancs » il préciserait et s'étendrait « peau de toutes les couleurs, masques blancs »…

 

 

Quant à Camus l'algérois rien à redire :

 

« La bourgeoisie s'est avilie, par une folie de production et de puissance matérielle ; l'organisation même de cette folie de production ne pouvait créer des élites. La critique de cette organisation et le développement de la conscience révoltée pouvaient au contraire forger une élite de remplacement »... 

« Le socialisme autoritaire a confisqué au contraire cette liberté vivante au profit d'une liberté idéale, encore à venir. Ce faisant, qu'il l'ait voulu ou non, il a renforcé l'entreprise d'asservissement commencée par le capitalisme d'usine. Par l'action conjuguée de ces deux facteurs, et pendant cent cinquante ans, sauf dans le Paris de la Commune (je note : qui n'a pas trahie l'Alsace et la Lorraine comme le gouvernement français de l'époque), dernier refuge de la révolution révoltée, le prolétariat n'a pas eu d'autre mission historique que d'être trahi. Les prolétaires se sont battus et sont morts pour donner le pouvoir à des militaires ou des intellectuels qui les asservissaient à leur tour. »...

« La contradiction de la révolution...se confond avec le drame de l'intelligence contemporaine qui, prétendant à l'universel, accumule les mutilations de l'homme. La totalité n'est pas l'unité. L’état de siège, même étendu aux limites du monde n'est pas la réconciliation. La revendication de la cité universelle ne se maintient dans cette révolution qu'en rejetant les deux tiers du monde et l'héritage prodigieux des siècles, en niant, au profit de l'histoire, la nature et la beauté, en retranchant de l'homme sa force de passion, de doute, de bonheur, d'invention singulière, sa grandeur en un mot. Les principes que se donnent les hommes finissent par prendre le pas sur leurs intentions les plus nobles. A force de contestations, de luttes incessantes, de polémiques, de persécutions subies et rendues, la cité universelle des hommes libres et fraternels dérive peu à peu et laisse la place au seul univers où l'histoire et l’efficacité puissent en effet être érigées en juges suprêmes : l'univers du procès. »...

« La révolte aux prises avec l'histoire ajoute qu'au lieu de tuer et mourir pour produire l'être que nous ne sommes pas, nous avons à vivre et faire vivre pour créer ce que nous sommes. »

« La révolte n'est pas en elle-même un élément de civilisation. Mais elle est préalable à toute civilisation. Elle seule dans l'impasse où nous vivons, permet d'espérer l'avenir dont rêvait Nietzsche : « Au lieu du juge et du répresseur, le créateur » formule qui éclaire seulement le drame de notre époque où le travail, soumis entièrement à la production, a cessé d'être créateur. »...

« Le mythe de la production indéfinie porte en lui la guerre comme la nuée l'orage »...

« « L'intelligence, dit Lazare Bickel, est notre faculté de ne pas pousser jusqu'au bout ce que nous pensons afin que nous puissions croire à la réalité. » La pensée approximative est seule génératrice de réel. La science d'aujourd'hui trahit ses origines et nie ses propres acquisitions en se laissant mettre au service du terrorisme d’État et de l'esprit de puissance. Sa punition et sa dégradation sont de ne produire alors, dans un monde abstrait, que des moyens de destruction ou d'asservissement. Mais quand la limite sera atteinte, la science servira peut-être la révolte individuelle. Cette terrible nécessité marquera le tournant décisif. »

 

« Le syndicalisme révolutionnaire partait de la base concrète, la profession, qui est à l'ordre économique ce que la commune est à l'ordre politique, la cellule vivante sur laquelle l'organisme s'édifie, tandis que la révolution césarienne part de la doctrine et y fait entrer de force le réel. Le syndicalisme, comme la commune est la négation, au profit du réel. »

 

« Mais l'absolutisme historique, malgré ses triomphes, n'a jamais cessé de se heurter à une exigence invincible de la nature humaine... »... « Les pensées révoltées, celles de la Commune ou du syndicalisme révolutionnaire, n'ont cessé de crier cette exigence à la face du nihilisme bourgeois comme à celle du socialisme césarien. La pensée autoritaire à la faveur de trois guerres et grâce à la destruction physique d'une élite de révoltés, a submergé cette tradition libertaire. Mais cette pauvre victoire est provisoire, le combat dure toujours. »...

« La mesure, née de la révolte, ne peut se vivre que par la révolte. Elle est un conflit constant, perpétuellement suscité et maîtrisé par l'intelligence. Elle ne triomphe ni de l'impossible ni de l’abîme. Elle s'équilibre à eux. Quoi que nous fassions, la démesure gardera toujours sa place dans le cœur de l'homme, à l'endroit de la solitude. Nous portons tous en nous nos bagnes, nos crimes et nos ravages. Mais nôtre tâche n'est pas de les déchaîner à travers le monde ; elle est de les combattre en nous-même et dans les autres. La révolte, la séculaire volonté de ne pas subir dont parlait Barrès, aujourd'hui encore, est au principe de ce combat. Mère des formes, source de vrai vie, elle nous tient toujours debout dans le mouvement informe et furieuse de l'histoire. » ...

L'histoire ne peut plus être dressée alors en objet de culte. Elle n'est qu'une occasion, qu'il s'agit de rendre féconde par une révolte vigilante. « L'obsession de la moisson et l'indifférence à l'histoire, écrit admirablement René Char, sont les deux extrémités de mon arc ». Si le temps de l'histoire n'est pas fait du temps de la moisson, l'histoire n'est en effet qu'une ombre fugace et cruelle où l'homme n'a plus sa part. Qui se donne à cette histoire ne se donne à rien et à son tour n'est rien. Mais qui se donne au temps de sa vie, à la maison qu'il défend, à la dignité des vivants, celui-là se donne à la terre et en reçoit la moisson qui ensemence et nourrit à nouveau. Pour finir, ceux-là font avancer l'histoire qui savent, au moment voulu, se révolter contre elle aussi. Cela suppose une interminable tension et la sérénité crispée dont parle le même poète. Mais la vraie vie est présente au cœur de ce déchirement. »... « La vrai générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent »...

Albert Camus « L'homme révolté »

 

 

et quelques autres déjà cités :

 

« le matérialisme moderne est né de la peur. » Et « les êtres qui ont peur sont d'involontaires tyrans, des fanatiques de l'ordre, obnubilés par l'idée de devoir éduquer, discipliner les hommes et les choses qui les entourent, de devoir à chaque instant en garder le contrôle et la vue d'ensemble. » Rudolf Steiner, cité par http://www.noslibertes.org/dotclear/index.php?post/2009/05/17/274

 

 

« Quand aux applications techniques, si la science grecque n’en a pas beaucoup produit, ce n’est pas qu’elle n’en fût pas susceptible, c’est que les savants grecs ne le voulaient pas. Ces gens visiblement très arriérés relativement à nous, comme il convient à des hommes d’il y a vingt-cinq siècles, redoutaient l’effet d’inventions techniques susceptibles d’être mises en usage par les tyrans et les conquérants. Ainsi au lieu de livrer au public le plus grand nombre possible de découvertes techniques et de les vendre au plus offrant, ils conservaient rigoureusement secrètes celles qu’il leur arrivait de faire pour s’amuser; et vraisemblablement ils restaient pauvres. »

Simone Weil «L'enracinement » et voir d'autres extraits du même ouvrage.

 

 

"L'expérimentation a pour méthode essentiellement d'observer un niveau d'organisation en supprimant la commande extérieure a lui. Elle ramène le servomécanisme au rang de régulateur. Elle ferme le système à un certain niveau d'organisation. L'enzymologiste et le biochimiste isolent les éléments d'une réaction enzymatique in vitro ; le biologiste isole des structures infracellulaires pour en étudier l'activité séparée de l'ensemble cellulaire auquel elles appartiennent ; ou bien il étudie l'activité biochimique d'un tissu isolé. Le physiologiste isole un segment d'organe ou un organe pour en étudier le comportement ou focalise son attention sur un système, cardio-vasculaire ou nerveux par exemple, dont il étudie un critère d'activité privilégié. Il faut regretter que le clinicien lui-même n'agisse généralement pas autrement en soignant un "cœur", un "estomac", un "foie", etc. ce qui consiste à l'isoler du contexte familial et socio-culturel où vit l'organisme auquel il appartient."...

 

"Cette attitude, rentable expérimentalement, est évidemment une des causes de l'inefficacité fréquente des thérapeutiques s'adressant à la seule lésion organique."...

 

"Cette approche expérimentale est nécessaire car l'information qui parvient à un niveau d'organisation est multifactorielle et les variables sont trop nombreuses pour les appréhender toutes à la fois. Il est donc indispensable de placer le niveau d'organisation, objet de l'étude, dans un milieu stable dont il est facile de contrôler les principales caractéristiques et de ne faire varier à volonté qu'un seul facteur pour observer les conséquences de ses variations sur le niveau d'organisation soumis à l'expérience. Mais il serait évidemment dangereux de conclure, à partir des faits observés dans ces conditions, à ce qui se passe quant le niveau d'organisation est en place, en situation organique. Cependant, c'est la seule façon d'acquérir une connaissance progressive des mécanismes complexes qui animent la matière vivante. Elle exige, on le comprend, un va-et-vient constant de la part de l'expérimentateur d'un niveau d'organisation à l'autre. Elle exige, en d'autres termes, une "ouverture" d'esprit capable de s'adapter à " l'ouverture " des systèmes complexes que constituent les structures vivantes."

Henri Laborit « La nouvelle grille » et voir d'autres extraits du même ouvrage.

 

Voir aussi la brochure « La recherche en procès » sur

http://www.monde-solidaire.org/spip/spip.php?article5767

 

Pour le soutien national et international c'est ici merci http://sans-gene.org/

http://www.soutiencolmar.onlc.fr/

 

Il n'y a qu'une seule voie, c'est la Via Campésina :

http://viacampesina.org/fr/

http://www.infogm.org/

http://www.semencespaysannes.org/

http://www.combat-monsanto.org/

http://www.bede-asso.org/

http://www.grain.org/fr

http://www.mres-asso.org/spip.php?breve529

http://paysansansterre.noblogs.org/

 

 

 

Le délibéré du procès Colmar est prévu le 14 mai 2014.

 

L'actualité confirme toujours les preuves de l'imposture de la privatisation du vivant et le ras le bol citoyen contre le monde selon les neveux d'IG Farben.

La condamnation du viticulteur en biodynamie G.Giboulot n'y changera rien ,http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/07/verdict-lundi-pour-le-viticulteur-bio-qui-a-refuse-de-traiter-ses-vignes_4396574_3244.html .

Comme la répression des BarbaraSéraliniVélot PoutzaïMalatesta etc ; le rouleau compresseur des printemps silencieux n'a presque plus de carburant, il tournait à l'abrutissement des masses et c'est la conscience qui l'emporte.

 

(1)

2013.02.14

« Marie- Odile Bertella -Geffroy va être mise au placard .

Elle fait la une de la couverture de la revue de Politis sortie ce jour .

 

Titre : l'emmerdeuse de la République

sous-titre : La juge Marie-Odile Bertella Geffroy a révélé en vingt ans plusieurs scandales de santé publique. Elle subit aujourd'hui une mutation alors que son instruction aboutit dans l'affaire de l'amiante

extrait

".....Elle s'apprête à contester cette décision devant le Conseil d'Etat . Cependant elle est convaincue que son sort se joue au plus haut niveau de l'Etat ,

elle a demandé une entrevue avec François Hollande."

Des questions posées par le journaliste Patrick Piro autour de la mise en examen de Martine Aubry

La criirad, l'AFMT , l"andeva témoignent de l'exemplarité de cette femme, de ne pas céder aux conflits d'intérêts.

sur France Inter ce matin il est possible de l' écouter : http://www.newsring.fr/actualite/1002813-en-video-le-requisitoire-de-la-juge-bertella-geffroy-contre-le-ministere-de-la-justice

 

http://terreaterre.ww7.be/sante-justice-et-environnement.html

 » 

 

 

(2) JP Berlan et C Vélot

 

Le 21 mars 2014 , jean-pierre berlan a écrit :

 

Bonjour,

Le professeur de médecine G. Vallancien a publié dans un blog du Monde un article virulent contre les atteintes à la liberté de la recherche dont seraient coupables les Faucheurs.

http://sante2020.blog.lemonde.fr/

 

Je lui ai écrit courtoisement pour lui apporter un éclairage différent.

 

Sa réponse montre qu'il est réceptif (comme le sont, sans doute, beaucoup de scientifiques) à cette idée que les prétendus Ogm relèvent de la guerre chimique et non de la biologie et que ce sont les Monsanto et autres empoisonneurs qui sont les coupables d'atteintes systématiques à la liberté de la recherche biologique.

 

Bien amicalement,

Jean-Pierre Berlan

 

 

Présentation

 

 

Le professeur G. Vallancien a publié un article dans le blog du Monde . Dans ma réponse ci-dessous, j'ai attiré son attention sur les aspects que trop souvent les scientifiques négligent ou ignorent car le cartel des agrotoxiques et ses spécialistes de la désinformation savent très bien agiter le chiffon rouge de la liberté de la recherche pour les égarer sur des fausses pistes.

 

 

Il me semble que beaucoup de scientifiques peuvent être amenés à se rendre compte ( peut-être est-ce maintenant le cas de M. Vallancien ?) que le cartel des agrotoxiques - et non les Faucheurs - interdit les Ogm philanthropiques et verts dont ils rêvent. La liberté de la recherche passe par l'élimination de ce cartel qui est né de la guerre chimique lancée lors de la Grande Guerre.

 

 

 

Plus généralement, "il reste entendu que tout progrès scientifique accompli dans le cadre d'une structure sociale défectueuse ne fait que travailler contre l'homme, que contribuer à aggraver sa condition" (André Breton).

 

 

Jean-Pierre Berlan

Ancien Directeur de Recherche Inra

 

>

Début du message réexpédié :

 

De : Guy Vallancien

Date : 18 mars 2014

À : jean-pierre berlan

Objet : Rép : Nous sommes tous des Ogm

 

>

Cher collègue,

Merci pour votre commentaire tres détaillé. Pouvez vous le mettre en copie sur le blog. Il servira grandement au débat.

Merci à vous

Guy Vallancien

 

Le 17 mars 2014 , jean-pierre berlan a écrit :

 

Monsieur le Professeur et cher Collègue,

 

 

Votre article "Nous sommes tous des Ogm" présente un point de vue à mon sens trop étroitement scientifique. Vous vous intéressez au processus, la "modification génétique". S'intéresser au résultat, à ce qui est vendu sous l'expression Ogm, conduit à des conclusions bien différentes. Je voudrais vous convier à cet exercice avec moi. Car plus de 99 % Ogm commercialisées sont des Clones Pesticides Brevetés. Or, vous en conviendrez, nous ne sommes pas tous des Clones Pesticides Brevetés. Enfin, pas encore !

 

 

Clones : les lois et l'organisation de l'économie des semences exigent qu'elles soient "homogènes et stables". Homogènes, c'est-à-dire que les plantes doivent être identiques aux défauts inévitables de fabrication près. Stables : la même plante doit être offerte à la vente année après année. Le rôle du semencier est de faire des copies d'une plante modèle qui a fait l'objet d'un dépôt auprès des instances officielles. D'où le terme de "clone" que j'étends aux plantes "homogènes et stables" indépendamment de la façon de les obtenir. La redondance "clone végétatif" est toujours possible au cas où nous voudrions distinguer biologiquement les plantes "homogènes et stables" obtenue par voie sexuée de celles qui sont obtenues végétativement. Penser clairement exige de ne plus utiliser le mot "variété" - qui signifie "diversité", "contraire de l'uniformité" . Le mot "variété" reflète bien la réalité des semences jusque dans les années 1930. Jusque là, la "variété" était dans le monde végétal le pendant du terme de" race" pour les animaux de ferme : un ensemble d'organismes présentant des caractères communs particulièrement visibles, mais s'avèrant différents à l'observation détaillée. Malheureusement, tout le monde continue d'employer le terme "variété" pour désigner ce qui en est par la loi et les règlements l'exact opposé. Il suffirait de parler de "diversité homogène et stable" pour se rendre compte qu'il s'agit d'un oxymore. Mais on continue de parler de "variété homogène et stable" sans que quiconque sursaute !

 

 

Clones pesticides. Le Président Sarkosy a condamné les "Ogm pesticides" en clôture du Grenelle. Le problème est qu'il n'y en a pas d'autres. Les Ogm vendus soit produisent un insecticide, soit absorbent un herbicide sans en être incommodés, et de plus en plus ces traits sont "empilés". Il suffit de savoir que l'activité semencière est maintenant sous le contrôle du cartel des fabricants de pesticides, herbicides, fongicides, ovicides, nématocides, xxxcides, pour comprendre que les Ogm réels, doivent être étudiés et compris dans le cadre de la guerre chimique inaugurée par la première guerre mondiale et non dans la cadre des avancées de la biologie comme tout le monde le fait. Les découvertes successives à partir du milieu du 19ème siècle des agents des épidémies qui ravagent les armées et de leurs vecteurs change la donne. Dès 1854, le médecin français Louis-Daniel Beauperthuy, bien avant le médecin cubain Carlos Finlay, met en évidence la transmission d’une maladie – la fièvre jaune - par un insecte piqueur – le moustique Stegomya fasciata.[1] Mais il faut attendre 1900 pour que le médecin militaire américain Walter Reed et une équipe cubaine précise les modalités de sa transmission.[2] En 1877, le médecin colonial écossais stationné en Chine, Patrick Manson, démontre qu’un moustique transmet la filaire, agent de l’éléphantiasis. Il formule aussi l’hypothèse de la transmission du paludisme par les moustiques. En 1880, le médecin militaire français Alphonse Laveran découvre l’agent du paludisme et, en 1897 le médecin militaire anglais Ronald Ross et le médecin italien Giovanni Battista Grassi, démontrent que le vecteur en est le moustique anophèle.[3] En 1894 à Hong-Kong, le médecin militaire français Alexandre Yersin découvre l’agent de la peste transmis par les puces des rats. En 1910, le médecin militaire anglais David Bruce identifie le vecteur de la maladie du sommeil (la glossine ou mouche tsé-tsé). En 1910 également, le médecin pasteurien Charles Nicolle couronne ces succès à Tunis en montrant que le pou de corps (Pediculus humanus) transmet le typhus, cette maladie que les militaires craignent pas dessus tout.[4] En 1916, Henrique da Rocha-Lima, chercheur brésilien à l’Hôpital militaire de Hambourg en identifie l’agent qu’il appelle Ricketssia prowazeki, du nom de deux zoologistes décédés du typhus. Dès lors la lutte contre les vecteurs de ces épidémies ( le corps expéditionnaire de Napoléon en Haïti a été vaincu par la fièvre jaune, les poux et le typhus ont décidé du sort de la Grande Armée, le paludisme a décidé du sort de nombreuses guerre, il a, par exemple, immobilisé pendant la Grande Guerre les troupes alliées en Macédoine durant trois ans, etc.) devient une priorité des armées. Et avec la guerre des gaz lancée le 22 avril 1915 à Ypres, avec donc la guerre chimique, l'éradication des poux, tiques, puces, moustiques devient une possibilité. L'extension à l'agriculture de cette guerre chimique est acquise dès la fin du conflit, en tout cas aux Etats-Unis qui en émergent comme les triomphateurs. Puis, en en faisant la molécule de la victoire du Pacifique (il permet aux troupes de marine des Etats-Unis de reconquérir une à une les îles du Pacifique), l'industrie chimique des Etats-Unis reconvertit le DDT en molécule pacifique destinée à l'agriculture bien que ses qualités militaires - immédiateté de l'action, universalité, puissance, persistance - soient très précisément opposées aux besoins civils. Le DDT nous a enfermés dans la guerre chimique et dans une conception militaire de l'agriculture, qui nous fait sauter d'un expédient au suivant , des arséniates aux organo-chlorés, puis organo-phosphorés, puis carbamates, puis pyréthrénoïdes, puis néo-nicotinoïdes, puis... dans une fuite en avant sans espoir et de plus en plus coûteuse économiquement et pour la santé publique. Cette conception militaire du progrès agricole a éliminé la recherche de solutions agronomiques ou écologiques gratuites qui reposent sur la recherche subtile et locale d'équilibres biologiques dynamiques durables et préventifs. Je n'insiste pas car tout ce qui précède a certainement une résonnance chez le médecin que vous êtes. L'agriculture et la médecine ne sont-elle pas les deux domaines jumeaux d'application de la biologie?

 

Clones brevetés : le brevet du vivant permet de séparer légalement la production de la reproduction et confère au cartel des pesticides le privilège de cette reproduction. Au nom du libéralisme ! Comme si tout privilège ne devrait pas être anathème pour un libéral. J'ajoute qu'il n'y a pas la moindre preuve que le brevet incite à l'innovation en protégeant l'inventeur comme les lobbies l'ont fait croire à nos législateurs. Il n'y a pas de grand mystère à cela : les libéraux du 19ème siècle avaient bien compris que l'instance régulatrice du capitalisme, c'est la concurrence, et non le monopole !

 

L'expression Ogm nous égare dans des discussions polémiques scientifiques interminables sur la "modification génétique". Et pendant ce temps là, un cartel s'empare des semences derrière le rideau de fumée des formidables possibilités qu'ouvrent les avancées scientifiques de la biologie moléculaire. En réalité, ce qui empêche ces avancées de se concrétiser sous la forme d'Ogm philanthropiques et verts - qui ne rêve pas d'en finir avec la faim, la maladie et les ravages environnementaux ? - c'est justement ce cartel avec ses clones pesticides brevetés.

 

L'expression Clone Pesticide Breveté permet de poser les problèmes réels : celui des lois sur les semences qui contribuent à l'effondrement de la diversité, celui des pesticides puisque les prétendus Ogm poursuivent une fuite en avant chimique sans espoir, et celui du brevet du vivant puisque nous sommes assez fous pour confier notre avenir biologique à ceux que Roger Heim qualifiait d'empoisonneurs.

 

En espérant que cette façon d'aborder la question des Ogm en s'intéressant au résultat et non au processus vous apporte un éclairage nouveau, je vous prie d'agréer, Monsieur le Professeur et cher Collègue, l'expression de ma haute considération scientifique.

 

Jean-Pierre Berlan

Directeur de Recherche Inra (retraité)

 

**********************

 

Extrait du livre “OGM, tout s’explique” de C. Vélot (Ed. Goutte de Sable,

2011) – Chapitre VIII- Réponses aux “arguments” les plus répandus des

VRP de la transgenèse.

 

- « Les OGM ont toujours existé dans la Nature »

 

« Un argument récurrent pour banaliser les PGM, et tenter ainsi de s’affranchir de tous

les aspects sanitaires et environnementaux, consiste à affirmer que la transgenèse ne fait rien

d’autre que ce qu’a toujours fait la nature ou ne diffère pas de la sélection massale pratiquée

par les paysans depuis plusieurs millénaires. Par exemple, dans un éditorial de janvier 2005

intitulé « Les OGM, victimes expiatoires ? » [146], Jean-Yves Le Déaut écrit (alors qu’il

présidait la commission d’information parlementaire sur les OGM !) : « Le transfert de gènes

existe depuis le début de l’histoire du règne vivant et la nature n’a fait que de fabriquer des

OGM, tout au long des quatre milliards d’années qui viennent de s’écouler, en sélectionnant

les gènes qui apportaient des avantages sélectifs […] La transgenèse qui permet la

fabrication d’un OGM est une technique qui ne diffère pas fondamentalement des techniques

de sélection naturelle… » Cet argumentaire est pour le moins fallacieux et fait appel à des

raccourcis particulièrement douteux. Certes, dans la nature, le transfert de gènes a toujours

existé, et constitue l’un des moteurs de l’évolution. Mais il ne faut pas tout confondre. Ces

transferts naturels (c’est-à-dire sans l’intervention de la main de l’homme) et l’évolution qui

en résulte ont lieu sur des échelles de temps géologiques, avec une évolution parallèle de tous

les éléments des écosystèmes. Par exemple, nous, les humains, avons des gènes d’origine

bactérienne. Mais sans ces gènes bactériens, nous ne serions jamais devenus l’homme ou la

femme que nous sommes. Tous ces transferts de gènes se sont faits de manière aléatoire entre

organismes partageant une même niche écologique, celle-ci jouant le rôle de milieu de

sélection en ne retenant que les transferts se caractérisant par une meilleur adaptation. Ce

processus — qui encore une fois s’est effectué sur de très grandes échelles de temps — a

conduit à l’immense diversité que nous connaissons aujourd’hui, que ce soit dans le monde

végétal, animal ou microbien. En revanche, avec la transgenèse, non seulement on permet des

transferts de gènes entre organismes qui ne se seraient jamais rencontrés naturellement,

comme le poisson et la fraise par exemple [147], mais on modifie brusquement (sur une

échelle de temps extrêmement courte) les propriétés d’une plante donnée (c’est-à-dire d’un

élément d’un écosystème choisi par l’homme) de façon orientée (et non plus aléatoire) pour

lui conférer un avantage sélectif particulier (choisi par l’homme) dans cet écosystème. Cette

plante pourra alors proliférer au détriment de ses congénères ainsi que des autres éléments de

son écosystème qui étaient pourtant initialement aussi bien adaptés qu’elle à cette même niche

écologique. Il en résulte donc au contraire une atteinte directe à la biodiversité.

Par ailleurs, les paysans, à travers la sélection massale, n’ont fait que favoriser la

reproduction et le développement de plantes et animaux considérés par eux comme utiles. en

« forçant la main » à des croisements qui pouvaient se faire naturellement (les paysans n’ont

pas rendu inter-fécondables des plantes qui ne l’étaient pas). De plus, cette sélection massale

s’est, là encore, effectuée sur de très grandes échelles de temps, et a abouti à une multitude

d’espèces et variétés parfaitement adaptées aux différents écosystèmes de la planète. Avec les

PGM, au contraire, très souvent l’avantage sélectif conféré par les gènes introduits

artificiellement ne peut être obtenu qu’au prix d’une modification de l’écosystème,

notamment par un apport important d’intrants. C’est le cas par exemple des plantes

transgéniques rendues tolérantes à un herbicide qui ne peuvent présenter un avantage sélectif

par rapport aux autres plantes que dans un environnement contenant cet herbicide. Par

conséquent, avec la transgenèse végétale, on adapte l’environnement à la plante et non plus

les plantes à leurs environnements, ce qui conduit inévitablement à une diminution de la

biodiversité et à une adaptation artificielle et une standardisation des écosystèmes, c’est-à-dire

exactement le contraire de ce qu’ont toujours fait la nature et la sélection massale. Sans

oublier que les cultures intensives d’OGM dans des pays comme le Brésil et l’Argentine

s’accompagnent d’une déforestation à outrance, autant irresponsable que criminelle en terme

d’atteinte à la biodiversité et de conséquences pour les générations futures !.

Il est d’ailleurs fort intéressant de constater que ceux-là mêmes qui prétendent que les

OGM ont toujours existé dans la nature justifient les brevets sur les PGM..."

 

Le guide de haute montagne « Melchior » a déroché de l'humanité

Le 11/04/2014

 

Le conte africain dit que lorsqu'un ancien meurt c'est une bibliothèque qui brûle, celui-ci était un guide qui avait aussi parcouru le Kilimandjaro, alors le conte africain devrait préciser que non seulement c'est une bibliothèque qui brûle mais c'est aussi un pan entier de montagne qui s’effondre.

 

Il était guide de haute montagne à Chamonix puis à Nice et St Martin Vésubie, né en 1929, c'est à dire qu' il avait été compagnon de cordée de Lionel Terray et bien connu quelques autres comme Rébuffat, Lachenal, Frison Roche, Bonatti...

 

Il était membre de Contratom Genève.http://www.contratom.ch/spip/

C'était lui qui m'avait donné la corde de Fritz Wiessner (voir le texte sur ce même site)

 

A Creys Malville avec ses collègues (LeBreton, Bernard, Fournier etc ils faisaient des petites démonstrations aux paysans des alentours en "jetant des morceaux de sodium dans l'eau" pour montrer l'effet dévastateur que le surgénérateur pouvait engendrer...

 

Il faisait parti des vétérans des vigies devant l'OMS. www.independentwho.org

Nous y sommes toujours depuis le 26 Avril 2007 à cette chaîne humaine.

 

Comme Samivel a œuvré pour le parc de la Vanoise, lui a œuvré pour le parc du Mercantour et pour limiter la casse sur le mont Blanc (projet de téléphériques et autres pestilences immobilières) (etc)

 

Érudit, ce cousin de Samivel et de la femme de Tom Morel, m'avait passé quelques bouquins; je me souviens des deux premiers "la menace nucléaire" de Gunther Anders et "Comment ne pas penser" de Bernard Charbonneau, puis « Ecologica » « L'adieu au prolétariat » d'André Gorz etc

 

Il laisse un grand vide, mais ce petit homme a fait parti de ceux qui nous ont ouvert la voie...

 

Il incarnait avec d'autres que l'on croise sur ces chemins cette volonté de non puissance décrite par Ellul. J'ai pu voir ainsi un albert Jacaquard ou d'autres moins connus comme Jean-Batiste Libouban, Paul Roullaud. On en croise toujours dans sa vie de ces personnes rares paraissant fragiles mais qui durent le plus longtemps car ils ont l'art ou la science ou cette sagesse inscrite en eux.

C'était lui  l'écologiste  candidat aux législatives à Nice en 1974, Samivel lui avait fait son affiche.

 

Le dernier adieu lui a été rendu ce jeudi 10 Avril 2014 au crématorium de Bonneville en Haute Savoie juste au bord de l'Arve impétueuse. Ses cendres remonteront le courant et s'éparpilleront là-haut avec les « amateurs d’abîmes », ceux de « Hommes, cimes et dieux » et les autres « fous d'Edenberg ».

 

Le dernier bouquin qu'il m'avait prêté a été rendu à ses enfants, il y a une dédicace dessus; c'était lui, "l’œil émerveillé".

Cette prise de conscience par la beauté naturelle décrite par Samivel, il l'avait développée toute sa vie.

Adieu compagnon

La lutte continue.

 

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